Bujumbura, le 19 juillet 2018 (Net Press) . Le ministère de la sécurité publique et de gestion des catastrophes, à travers une conférence de presse animée ce 18 juillet, a fait savoir que la sécurité au cours de ce 2ème trimestre 2018 qui s’achève a été relativement bonne à travers tout le pays.
Cependant, le même ministère reconnaît qu’il y a eu quelques difficultés, notamment une soixantaine de cas d’assassinats liés aux conflits fonciers, les massacres de Ruhagarika dans la province de Cibitoke au Nord Ouest du pays, des cas de sorcellerie ici et là dans le pays, au moins 200 cas de vols qualifiés, des détentions illégales d’armes, de terrorisme et de suicide.
Le ministère chargé de la sécurité et de la gestion des catastrophes indique qu’il a efficacement combattu tous ces cas de vol, a procédé au désarmement de ceux qui possédaient illégalement des armes, mais entend surtout pour le troisième trimestre combattre sans état d’âme la consommation des boissons prohibées par la loi burundaise.
Burundi - Rwanda - Sécurité
Une vague d’arrestations des sans-papiers au Rwanda
Kigali, le 19 juillet 2018 (Net Press) . Des sources en provenance de Kigali parlent d’une vague d’arrestations ce mardi 17 juillet 2018 des réfugiés burundais sans papiers dans le camp de Mahama au nord du Rwanda.
Selon nos sources, un imposant dispositif de policiers lourdement armés ont fait irruption dans le camp des réfugiés de Mahama et y ont opéré une fouille-perquisition. D’après les mêmes sources d’informations, une centaine de réfugiés sans papiers y ont été arrêtés puis transportés vers une destination inconnue. Quelques sujets déclarent que la police aurait appris que parmi, eux figurent les jeunes du parti au pouvoir, les Imbonerakure, envoyés par Bujumbura.
Un policier rwandais qui a requis l’anonymat a fait savoir que Kigali suspecte que parmi les réfugiés, figurent quelques éléments rebelles qui ont dernièrement attaqué le sud du Rwanda. Selon des témoignages, une large majorité des réfugiés burundais du camp de Mahama ont été surpris de voir qu’ils cohabitaient avec des centaines des réfugiés en situation irrégulière.
L’on saura que ce camp de Mahama héberge plus de 9000 réfugiés qui ont fui la crise de 2015 et au moment où nous mettons sous presse, nous apprenons que la sécurité policière a été renforcée autours du camp.
Burundi - Politique
L’Olucome contre des discours politiques séduisants
Bujumbura, le 19 juillet 2018 (Net Press) . D’entrée de jeu, l’observatoire de lutte contre la corruption et les malversations économiques, Olucome, estime que " Le gouvernement burundais devrait mettre de côté les discours politiques séduisants et sentir la pauvreté extrême que vivent les familles burundaises afin de sauver les enfants malnutris ".
En effet, cet observatoire, se basant sur les enquêtes de l’institut des statistiques et des études économiques du Burundi, Isteebu, faites sur 46 districts sanitaires dans le pays, trouve que le taux de prévalence de la malnutrition des enfants de 0 à 59 mois a atteint 57 % d’enfants malnutris.
Par conséquent, déplore l’Olucome, des maladies en profitent pour décimer ces familles car elles ne peuvent pas satisfaire, ne fût-ce qu’un besoin fondamental qui est de se nourrir. Malgré cela, poursuit l’Olucome, les autorités s’arrogent le droit de divulguer des discours machiavéliques en ignorant les conditions dans lesquelles vit la population burundaise.
L’Olucome donne un exemple précis de l’assistant et porte-parole du ministère de l’intérieur et de la formation patriotique, Térence Ntahiraja, qui s’exprimait sur les ondes de la radio mondiale en date du 12 juillet 2018 et qui affirmait : " Les Burundais mangent à leur faim, ils plantent, ils récoltent et mangent. Je vous dis qu’ils vivent dans les mêmes conditions que les autres pays ".
Pour cela, l’Olucome émet plusieurs recommandations à l’endroit du gouvernement, dont les trois saillantes sont de revenir à la raison et de favoriser l’investissement local et étranger en vue d’accroitre la production nationale, de dialoguer avec les partenaires historiques comme l’ Union européenne, le Fonds monétaire international, la banque mondiale, la banque africaine de développement et les pays amis du Burundi afin d’assainir le climat d’affaire.
Il recommande enfin de participer d’urgence et sans condition au dialogue inter burundais piloté par la communauté est-africaine. L’Olucome demande au facilitateur de convoquer la 5ème session des pourparlers inter burundais externes pour des solutions négociées aux problèmes politiques et économiques du pays.
L’on saura qu’il y a une entrevue qui est prévue entre le facilitateur Benjamin Mkapa et le médiateur principal, Kaguta Museveni, sur une éventuelle convocation de cette séance mais l’on ne connaît pas encore la date de la rencontre. Pourtant, les plus sceptiques trouvent que ce sera un round de plus car les pays comme l’Ouganda, la Tanzanie et le Kenya affichent très peu de volonté pour la résolution de la crise burundaise. Ils en veulent pour preuve que tous ces pays étaient absents au sommet de l’Union africaine à Nouakchott en Mauritanie, une rencontre de haut niveau qui devait se prononcer sur l’évolution de la situation politico-sécuritaire du Burundi.
Burundi - Justice
La cour d’appel de Ngozi condamne Donatien Barandereka
Ngozi, le 19 juillet 2018 (Net Press) . Donatien Barandereka est cet ancien commissaire provincial de police dans la province de Cankuzo, surnommé "Gikoko" qui a été arrêté en date du 10 mai 2018 et mis en prison dans la province de Ngozi, au Nord du pays. Il vient d’être condamné à 5 ans de prison ferme par la cour d’appel du parquet de Ngozi, qui semble confirmer le jugement du tribunal de grande instance.
Pour rappel, il a prêté son pistolet de service à un prénommé Emery, un jeune Imbonerakure originaire de Bukinanyana, dans la province de Cibitoke, mais qui œuvrait à Cankuzo au moment des faits. Avant que le commissaire ne soit arrêté, la police a intercepté à Ngozi un Imbonerakure armé qui était de passage dans cette province.
Après vérification du numéro d’identification de ce pistolet, la police a constaté qu’il appartenait au commissaire Barandereka. Dans cette province à cette époque, la population disait que cela est une preuve tangible que les Imbonerakure du Cndd-Fdd sont armés et demandait des sanctions sévères à l’endroit des deux personnes appréhendées.
A cette époque même, les " Cankuzois " allaient plus loin dans leurs accusations et pointaient du doigt l’ancien commissaire provincial comme étant impliqué dans l’assassinat de Simon Bizimana, ce jeune de cette entité administrative qui avait refusé de se faire enrôler au processus électoral à cause de ses convictions religieuses.
Burundi - Justice - Anniversaire
Une célébration mêlée de libérations !
Bujumbura, le 19 juillet 2018 (Net Press) . Le monde entier a célébré le 18 juillet 2018 la journée mondiale dédiée à l’ancien président sud-africain, Nelson Mandela. Cette journée a été fêtée chez nous à la prison centrale de Mpimba et a été rehaussée par la présence du premier vice-président de la République, Gaston Sindimwo.
Ce dernier a profité de cette journée pour procéder à la libération de 48 détenus à la prison centrale de Mpimba, dont quatre femmes sexagénaires en plus de ceux qui avaient purgé leurs peines. Une autre catégorie des chançards sont ceux qui avaient bénéficié de la grâce présidentielle mais qui, pour l’une ou l’autre raison, étaient restés en prison.
Parmi ceux qui ont recouvert la liberté, figurent Dorothée Ntahomvukiye,79 ans, qui venait de passer 4 mois à la prison centrale de Mpimba, Anastasie Ntacoripfa, 64 ans, Gertrude Ntibarekewe, 66 ans, Anastasie Ntahomvukiye, 64 ans.
Signalons que Nelson Mandela, ancien président de l’Afrique du Sud, ancien médiateur dans le conflit burundo-burundais, icône mondiale du combat contre l’apartheid dans son pays et ancien prisonnier (27 ans de prison), a visité la prison de Mpimba en date du 12 juin 2000, deux mois et 16 jours avant la signature de l’accord d’Arusha pour la paix et la réconciliation.
Il était en compagnie du ministre chargé des droits de l’homme à l’époque, Eugène Nindorera. Madiba avait demandé à visiter toute la prison, une surprise désagréable pour les autorités carcérales car elles voulaient lui cacher certains coins jugés humainement désagréables pour la vie des citoyens, fût-ils des détenus. Il semblerait d’ailleurs que les prisonniers, afin de piéger la direction, ont joué un rôle important pour que le Sud - Africain visite toute la prison.
D’après des informations dignes de foi que la rédaction a recueillies, le médiateur Nelson Mandela se serait posé la question de savoir si les Burundais savent si le Bon Dieu existe, s’ils croient vraiment en lui au regard des conditions dans lesquelles ils enferment les leurs. Plusieurs réformes ont été entamées à cet établissement pénitentiaire après cette visite.
Burundi - Société
La Régideso toujours sur les lèvres des citadins
Bujumbura, le 19 juillet 2018 (Net Press) . Depuis hier, des rumeurs persistantes parlent du limogeage de tous les chefs de service de cette entreprise commerciale publique, sans aucune explication évidemment de la part de ces informations qui peuvent être erronées ou pas, tout dépendant de l’émetteur de cette information.
En vérifiant l’information, la rédaction est tombée sur une autre qui est vérifiée et qui concerne toujours cette régie de distribution d’eau et d’électricité. En effet, des agents de cette Régideso viennent de passer deux jours et deux nuits dans les cachots de la police, puis deux jours et deux nuits à la prison centrale de Mpimba.
Pour le moment, l’on apprend qu’ils ont été relâchés pour qu’ils comparaissent en tant que prévenus libres. A l’origine, de l’escroquerie. Ces agents pratiquent de fausses installations dans les hôtels ou alors dans les hôpitaux privés et quelques jours plus tard, une autre équipe d’agents se rendent aux mêmes endroits et " découvrent " une tentative de fraude chez ces hôtels et ou hôpitaux. La dernière victime aurait été l’hôpital " Boumerec " de Bujumbura, situé à Kinindo Ouest.
Les savants qui " découvrent " la tentative de fraude se dirigent directement chez les gestionnaires de ces boîtes et menacent de porter à la connaissance de la police cette " tricherie " sans nom. Il y a certains responsables qui préfèrent alors acheter le silence de ces agents pour que ce soit un secret entre eux et la maison. C’est dans ce contexte que les quelques agents ont été appréhendés puis emprisonnés pendant un laps de temps.