Kirundo, le 20 juillet 2018 (Net Press) . Des Burundais en provenance du pays de Paul Kagame continuent de rentrer sur le Burundi. Ils se lamentent qu’ils sont refoulés sans manière et que même l’initiative de rapatriement volontaire n’est pas facilitée par le Hcr, d’où les réfugiés de Mahama trompent la vigilance du Hcr pour s’évader vers le Burundi.
Dans le but de s’enquérir de la situation, Bujumbura a envoyé sur place une délégation composée par les porte-parole du gouvernement et du président de la République. Ceux-ci ont déploré que l’office du haut-commissariat pour les droits de l’homme bloque les réfugiés qui désirent rentrer au Burundi et ajoutent que « quand ils fuyaient vers le Rwanda, le Hcr envoyait des bus pour récupérer ces refugiés et qu’à l’heure actuelle, ces refoulés sont maltraités sous l’œil satisfait de cette organisation onusienne chargée des refugiés.
Philippe Nzobonariba, le porte-parole du gouvernement, demande à la population d’être au chevet de réfugiés refoulés en attendant le coup de main de Bujumbura. L’on saura que rien que pour le mois de juin, 3000 ressortissants burundais ont été refoulés.
A Bujumbura, les magasins situés au centre ville, tout près de l’endroit connu sous le nom de Bata, ont été obligés de fermer les portes. En effet, toute une armada de policiers ont fait irruption à cette place et ont intercepté toute personne qui était sur place, qu’il achète des produits ou non. Ils étaient emportés vers un endroit inconnu et pour rentrer, l’on devait payer une amende de 20.000 Fbu.
Les commerçants qui craignaient de perdre leur clientèle ont dû fermer par solidarité avec les victimes de l’action policière. Mais les propriétaires qui étaient connus des policiers ont souffert plus que les autres car les policiers les obligeaient de rouvrir de force pour des raisons qui n’ont pas été expliquées.
Burundi - Intégration
Et si le Burundi avait participé ..., s’interroge un lecteur de Net Press
Lusaka, le 20 juillet 2018 (Net Press) . Le sommet du marché commun de l’Afrique de l’Est et australe a pris fin hier dans la capitale zambienne. D’après des informations de nos confrères de la radio Isanganiro, le Burundi n’a pas participé à ce sommet car il n’a pas respecté les règles du jeu. Cependant, un des journalistes de ce médium a fait savoir que le Burundi avait tout à gagner en participant à ce sommet, ce qui n’était pas apparemment l’avis du porte-parole adjoint du président de la République.
Malgré cette absence, l’on apprend que le Burundi est revenu à plusieurs reprises dans les débats sur place. D’une part, le sommet a reconnu que l’état sécuritaire du pays s’est nettement amélioré, exprimant ainsi son inquiétude sur la situation humanitaire dans le pays. En outre, une Burundaise, Dr. Sabine Ntakarutimana, ancienne ministre de la santé publique et de lutte contre le Sida, a été élue membre du comité de suivi du Comesa, ce qui n’est pas rien.
Le lecteur de Net Press trouve que si le Burundi avait participé à ce sommet, cela aurait été une occasion en or d’expliquer ; d’expliquer encore la situation du Burundi, surtout que le message allait tomber dans une oreille favorable. C’est sa conviction vu que la situation du Burundi a été analysée même en son absence, ce qui pourrait avoir comme motif le changement subite du pays devant abriter le sommet. D’après lui, le Burundi aurait certainement eu d’autres avantages car les autorités compétentes pouvaient les négocier sur place, en face à face avec les dirigeants du Comesa.
Burundi - Education
Le ministère de l’éducation revoie les frais scolaires
Bujumbura, le 20 juillet 2018 (Net Press) . Le ministère de l’éducation et celui de la santé publique et de lutte contre le Sida ont signé ce 17 juillet 2018 une ordonnance conjointe dont l’objet est d’harmoniser les frais scolaires dans les établissements tant publics que privés, notamment le minerval et d’autres frais.
Selon l’article 6 de cette ordonnance, les écoles fondamentales publiques à régime d’externat ont vu les frais scolaires fixés à 7.000. Pour les écoles fondamentales publiques à régime d’internat, les frais scolaires sont fixés à 7.000FBu de minerval par trimestre et par élève et 36.000 FBu de frais d’internat par élève et par trimestre, soit 43.000FBu par élève et par trimestre .
Concernant les établissements privés a régime d’internat classique, les frais scolaires ne peuvent pas dépasser les frais scolaires à hauteur de 300.000 et un million de nos francs par élève et par trimestre pour les écoles privées à régime d’internat haut standing. Le même ministère fixe le prix des frais scolaires des centres de formation professionnel publics qui passent à 10.000 par trimestre et le centre d’enseignement des métiers publics fixe les frais à 5000 Fbu par trimestre
Burundi - Droits de l’Homme
Contre la constitution et pour les traités internationaux
Bujumbura, le 20 juillet 2018 (Net Press) . Cinq organisations de la société civile dans le domaine de l’enfance regroupées au sein de la Fenadeb (fédération nationale des associations engagées dans la défense de l’enfance au Burundi), à travers une correspondance adressée au président de l’assemblée nationale du Burundi, se sont inscrites en faux contre la mesure prise par la ministre de l’éducation, de la formation technique et professionnelle.
Rappelons que cette mesure prévoit que toute fille victime de grossesse ou contrainte au mariage étant encore à l’école fondamentale, de même que le garçon auteur de la grossesse, n’ont pas le droit de réintégrer le système éducatif formel public et que toutefois, ils peuvent fréquenter l’enseignement des métiers ou de suivre la formation professionnelle. Pour la Fenadeb, cette décision viole la constitution, les traités et conventions auxquels le Burundi a souscrits volontairement.
La rédaction livre à son lectorat l’intégralité de la lettre par ce moyen épistolaire stipule que " l’article 53 de la constitution que tout Burundais a droit à l’égal accès à l’instruction, à l’éducation et à la culture et selon la convention relative au droit de l’enfant, « l’enfant a droit à l’éducation et l’Etat a l’obligation d’encourager l’organisation de différentes formes d’enseignement secondaires accessibles à tous, l’accès a l’enseignement supérieur en fonction des capacités de chacun, la discipline scolaire doit respecter les droits et la dignité de l’enfant, la charte africaine des droits du bien-être de l’enfant en son article 11 qui dispose que tout enfant a droit à l’éducation et de préciser que l’éducation vise entre autre de promouvoir et de développer la personnalité de l’enfant, ses talents ainsi que ses capacités mentales et physiques jusqu’à ses pleins épanouissement ".
La mesure est aussi contraire à la loi numéro 1/13 du 22/09/2016 portant prévention des victimes et répression basée sur le genre en son chapitre 3, spécialement en ses articles 16 , 17 et 18 qui disposent que « l’école publique ou privée doit prévoir la scolarisation immédiate, dans les sections similaires ou connexes, des élèves victimes des violences basées sur le genre et obligées de changer de résidence ou d’école " et l’article 17 « les responsables des établissements scolaires et académiques doivent prendre toutes les mesures nécessaires pour prendre en charge les écoliers, les élèves et étudiants qui sont victimes des violences basées sur le genre.
Quant à l’article 18, il stipule que « les directeurs d’écoles ont l’obligation de faire respecter le droit à l’éducation des mères célibataires et prendre les dispositions qui s’imposent pour protéger contre la stigmatisation et l’exclusion sociale de la part des éducateurs, des enseignants, des professeurs ainsi que leurs condisciples ".
Et une opinion réagit !
Une opinion qui n’a pas révélé son identité réagit face à cette circulaire de la ministre de l’éducation qualifiée de " draconienne " qui vise l’exclusion dans le système éducatif burundais au moment où Bujumbura prône l’éducation pour tous. Et d’ajouter qu’il existe des jeunes filles victimes des violences basées sur le genre contre leur volonté, des jeunes filles engrossées par leurs éducateurs ou des fonctionnaires de l’Etat ou les commerçants qui ne se verront pas punis à leur tour et que Bujumbura devrait interdire la mise en application de cette mesure.
Burundi - Education
Le journal "La Voix de l’Enseignant" sur des constats pas toujours reluisants
Bujumbura, le 20 juillet 2018 (Net Press) . Le journal débute sa parution hebdomadaire sur une mauvaise augure dans la gestion de la fondation pour le logement des enseignants. Ces derniers risquent de déchanter alors qu’ils avaient fondé l’espoir dans l’acquisition des premiers logements avec la naissance de la Fondation pour le logement des personnels de l’enseignement (FLE en sigle).
Avec l’entrée des représentants des syndicats proches du parti présidentiel, un membre du conseil d’administration fait la pluie et le beau temps. Ses actions minent et paralysent les activités de la Fondation. Pourtant, environ 4 000 enseignants se targuent d’avoir bénéficié de la fondation d’un crédit ayant permis d’acquérir au moins une parcelle pour ceux de la mairie et un logement pour ceux de l’intérieur du pays. Il y a un grand risque que la FLE ne satisfasse plus ses adhérents au profit des intérêts sectaires d’un homme.
Du côté des élections de 2020, les élèves proposent une contribution manuelle aux échéances électorales de 2020. Les élèves de la ville de Bujumbura ne comprennent pas comment le gouvernement leur demande de contribuer pour les élections de 2020, alors qu’il sait bien qu’ils n’ont aucune source de revenu. Ils trouvent que c’est une façon camouflée d’exiger à leurs parents de s’acquitter de cette obligation.
Ces élèves promettent de contribuer autrement, notamment en participation aux travaux d’intérêt public comme la construction des écoles, des stades ou l’aménagement des routes pendant les grandes vacances. L’argent prévu pour ces travaux pourrait être affecté à l’organisation des élections. En contrepartie de cet effort, ces jeunes demandent au gouvernement d’améliorer les conditions d’apprentissage en leur octroyant le matériel scolaire et en améliorant les conditions de vie à l’internat, pour ceux qui y sont.
Tricherie lors du test dans la province de Bubanza, tricherie également chez les Congolais. Au Centre scolaire congolais, 46 élèves ont été exclus pour tricherie aux examens. Ils viennent d’être renvoyés définitivement pendant qu’ils sont déjà en vacances. Les parents d’élèves jugent la sanction d’injuste et sont prêts à passer la frontière pour aller demander réparation près de l’autorité qui a pris la décision.
Ceci semble être une amélioration importante dans la vie scolaire de la République démocratique du Congo. En effet, il y a quinze ans, un élève a été attrapé en flagrant délit de tricherie dans le Sud-Kivu, à Bukavu, mais l’élève a nié catégoriquement les faits, arguant qu’il ne trichait pas, mais qu’il vérifiait chez son voisin.
Un autre constat amer de notre confrère, des enseignants qui avaient été incarcérés pour avoir réclamé une réunion avec leur directeur. Quatre enseignants du lycée communal Ndava-Ryansoro ont passé plus de deux semaines en prison pour avoir demandé à leur directeur de tenir une réunion pédagogique. Puisque le linge sale se lave en famille, ils voulaient soulever les manquements de ce directeur. Par son autorité, il aurait influencé l’administrateur communal qui à son tour aurait commandité leur emprisonnement illégal. A la sortie de la prison, ils n’ont pas été permis de corriger leurs examens. La direction aurait fait la moyenne de deux trimestres.
Burundi - Rwanda –Sécurité.
Kigali dément une attaque rebelle au sud du Rwanda !
Kigali, le 20 juillet 2018 (Net Press) . Le porte-parole de la police rwandaise, Theos Badege, dans un entretien accordé au journal londonien "Reuters", dément l’attaque rebelle revendiquée par la branche armée de l’opposition rwandaise Front pour la libération du Rwanda, via son porte-parole, Calixte Nsabimana Sankara. Il a précisé que des éléments non encore identifiés ont attaqué le district de Nyaruguru.
Theos Badege, dans sa déclaration, fait signifier que les éléments non encore identifiés ont effectué une attaque dans le district de Nyaruguru au sud du Rwanda et ont volé des bétails et des vivres avant de se volatiliser dans la forêt de Nyungwe. Il a ajouté qu’il n’y a pas eu d’autres attaques similaires sur le territoire rwandais et que le pays de Paul Kagame recouvre la paix et la tranquillité.
Theos Badege n’exclut pas que si ce mouvement rebelle revendique cette attaques Kigali ouvre ses enquêtes sur les responsables de ce mouvement
Burundi - Rdc - Elections
Burundi et Rdc : une situation politique étrangement semblable
Kinshasa, le 20 juillet 2018 (Net Press) . Cela semble être le constat de la radio mondiale qui trouve que Joseph Kabila a prononcé son discours ce jeudi 19 juillet 2018 devant les deux chambres du Parlement réunies en congrès. 47 ans d’âge et depuis 17 ans au pouvoir, Joseph Kabila a réaffirmé la volonté de son pays d’organiser les élections en décembre 2018. Dans ce discours, Joseph Kabila n’a pas fait allusion à son avenir politique encore mois un 3e mandat.
Devant les députés et les sénateurs, Joseph Kabila a commencé son discours avec une allusion à la mythique phrase prononcée par Mobutu en avril 1990, « comprenez mon émotion ». Ce jour-là, le président de ce qu’on appelait encore le Zaïre, en larmes, avait annoncé la fin du monopartisme et son départ de la présidence du Mouvement populaire de la révolution.
« Je sais pourquoi il y a cette tension dans la salle », a lancé d’emblée Joseph Kabila avant d’ajouter : « Comprenez ma passion pour le Congo ».
Par ailleurs, il n’a pas évoqué son avenir politique. Comme dans ses précédents discours, Kabila a affirmé que le cap vers les élections de décembre reste maintenu : « Notre engagement à respecter la Constitution demeure lui aussi non équivoque. »
Dans un discours que certains éditorialistes qualifient de souverainiste, Kabila a évoqué les sanctions occidentales qui frappent certains membres de son entourage. « Ni des pressions ou menaces inconsidérées, et encore moins des sanctions arbitraires et injustes qui nous détournerons de la voie que nous nous sommes pourtant tracée nous-mêmes, volontairement et librement. »
Pour éviter ce qu’il considère comme chantage, il a annoncé que désormais les élections seront entièrement financées par l’Etat congolais.
Le Comité laïc de coordination (CLC), lui, se dit totalement déçu de ce discours : « C’est du déjà entendu ! Rien de nouveau, un bilan d’autosatisfaction qui contraste avec le quotidien du Congolais moyen, jette Jonas Tshiombela, porte-parole du CLC. Le chef de l’Etat, nous avons l’impression qu’il est déconnecté du vécu au quotidien de ses compatriotes. Il vient là de rater une bonne opportunité de faire baisser la tension. Nous attendions du chef de l’Etat fixer l’opinion sur son mandat, ce qui n’a pas été le cas. »
« La Constitution lui interdit d’être candidat aux prochaines élections, poursuit-il. Tous, nous le savons. Ses partisans sont en train de battre campagne pour sa candidature. Son silence sur cet aspect des choses disant qu’il veut respecter la Constitution nous inquiète. Et lui-même vient de le dire, il a la passion pour le Congo, cela sous-entend beaucoup de choses. Il veut continuer à diriger le Congo : ça, ça nous inquiète. Nous attendons du chef de l’Etat sur les mesures de décrispation des prisonniers politiques, des exilés politiques, la liberté de manifestation, la sécurité dans le Kasaï, la sécurité dans notre République. Le chef de l’Etat n’y a pas fait allusion. Donc nous sommes inquiets. »