Bujumbura, le 11 septembre 2018 (Net Press) . La rentrée scolaire de ce lundi 10 septembre 2018 a été émaillée d’énorme défis, en témoigne que certaines écoles enregistrent un effectif effroyable de plus de 100 écoliers par classe, d’où certains sont assis sur des pierres en classe. C’est dans ce contexte que certains responsables scolaires exigent les cartes d’électeurs, de camps de travail, ainsi que les bancs-pupitres aux parents pour que leurs enfants soient inscrits, affirme un témoin sous couvert d’anonymat.
Selon nos sources, les responsables scolaires de la commune Giteranyi, en province de Muyinga au Nord du pays, exigeaient aux élèves de brandir l’attestation de participation au camps de travail ou alors la carte d’électeur pour être inscrit aux cours et pour avoir une place de redoublement ou le changement d’établissement.
Nombreux observateurs, y compris les parents, ont été étonnés de ce comportement de ces responsables scolaires, d’autant plus que ces derniers veulent politiser les milieux scolaires et ajoutent que la participation aux élections est un droit et non un devoir. Les mêmes témoins indiquent que les documents administratifs, les attestations de fréquentation scolaire et de non redoublement et de non redevabilité sont exigés pour changer l’établissement scolaire.
Et quand les responsables d’écoles outrepassent l’ordonnance du Ministre de l’éducation !
Des sources sous couvert d’anonymat affirment que quelques responsables de l’éducation de la province de Cibitoke au nord-ouest du pays exigent aux parents d’apporter des bancs pupitres pour que leurs enfants soient inscrits, ce qu’ils contestent car ils sont de fois si pas souvent en situation de précarité.
Burundi - Environnement
Quand les eaux bleues du lac Tanganyika virent vers la couleur verte !
Bujumbura, le 11 septembre 2018 (Net Press) . Il était vers 9 heures de ce lundi 10 septembre 2018 quand les eaux du lac Tanganyika ont changé subitement de couleur et ont viré vers le vert entre le port de Bujumbura et l’hôtel Tanganyika, a lâché Papy, le gestionnaire de Safi Beach .
Une large majorité des gens présents sur les lieux avancent l’hypothèse d’une éventuelle pollution des produits toxiques et des eaux usées en provenance des industries environnantes qui pourraient être l’origine de ce changement de couleur des eaux, d’autant plus qu’on était familier à un phénomène de turbidité du lac Tanganyika, c’est-à-dire une forte teneur de boue dans les eaux due à l’érosion des sols dans les bassins des affluents du lac comme les rivières Ntahangwa ou la Rusizi, Gikoma, Gasenyi, etc. Les plus croyants commencent à parler de signe annonciateur de l’apocalypse de la fin des temps. Entre-temps, la Regideso tranquillise, l’eau qu’elle est en train de servir en ville de Bujumbura est potable, bien traitée.
Le ministre de l’environnement, Déo-Guide Rurema, le directeur général de la Regideso, Simeon Habonimana ainsi que des responsables de la police nationale du Burundi sont arrivés sur les lieux. D’après certaines sources, le phénomène est tout à fait naturel. « Une forte concentration des algues dans les profondeurs du lac, un signe que le poisson sera abondant ces jours-ci. Selon cette source, « le phénomène est récurent à des distances éloignées de la côte ».
Le professeur à la faculté des sciences de l’Université du Burundi, Gaspard Ntakimazi, dit que « C’est un phénomène tout à fait naturel, récurent, arrivant à l’arrêt des vents à la fin de la saison sèche et une bonne nouvelle pour le Burundi. Il peut durer deux semaines ou au plus un mois ». Selon ce professeur, « c’est un phénomène connu depuis les années 40-46 dans le lac Tanganyika et les premières publications scientifiques remontent aux années 1950 ».
D’après toujours ce spécialiste en environnement, le phénomène est dit « upwelling » ou remontée d’eaux profondes. Il est dû aux alizées souffrant dans ce lac dont l’arrêt entraîne la remontée en surface des eaux des profondeurs contenant des sels minéraux, les nitrates notamment qui créent des conditions favorables à la multiplication de micro-organismes dont les algues favorables à la multiplication du poisson. Les poissons auront ainsi plus de nourriture et cela se traduit dans les captures de poissons en janvier février.
Burundi - Malversations Economiques
L’Olucome s’exprime à la veille du 5ème round
Bujumbura, le 11 septembre 2018 (Net Press) . D’entrée de jeu, l’observatoire de lutte contre la corruption et les malversations économiques, Olucome, estime que « L’Accord d’Arusha d’août 2000 a confirmé que l’insatisfaction des besoins fondamentaux des citoyens est la principale source des violences au Burundi ;de ce fait, les solutions trouvées dans ledit accord doivent rester le fondement de la démocratie, de la Gouvernance et de développement socio-économique au Burundi. »
Cet observatoire fait l’historique du dialogue inter burundais d’Arusha depuis l’éclatement de la crise politico-sécuritaire en 2015. La médiation a déjà organisé 4 sessions externes ponctuées de consultations séparées entre les différents protagonistes dans le conflit sans aucune session plénière entre les deux parties.
La 4ème session a vu tout de même une avancée, selon l’Olucome, car les deux parties, subdivisées en 4 groupes, ont pu dégager des points de convergence et de divergence, au nombre de 8. Mais au moment où les négociateurs étaient encore à Arusha, ils ont appris le lancement d’une façon unilatérale des activités relatives au référendum et une nouvelle constitution a été promulguée le 7 juin 2018.
Cet observatoire semble se plaindre du fait que le gouvernement vient de mettre en place, encore une fois sans consultation d’autres partenaires, une nouvelle commission électorale nationale indépendante approuvée par le parlement ainsi qu’une feuille de route pour les élections de 2020.
Cet observatoire procède à la comparaison de la situation économique actuelle par rapport à celle de l’année 2000, avec une insistance sur l’impact négatif de la crise d’avril 2015 sur la situation économique et sociale du pays, d’où l’appauvrissement. L’Olucome revient aussi sur les libertés publiques bafouées, allusion faite aux organisations de la société civile radiées, des médias détruites et fermées, des journalistes et des défenseurs des droits de l’homme emprisonnés et d’autres en exil.
Tout cela fait que le Burundi est classé parmi les pays les plus corrompus et les plus pauvres de la planète, consécutivement à la mauvaise gestion de la chose publique, d’où des recommandations aux politiciens burundais de l’opposition qui participent aux pourparlers externes, au gouvernement du Burundi, au parti au pouvoir et ses alliés, à la communauté de l’Afrique de l’Est, à la sous-région et à l communauté internationale ainsi qu’aux garants de l’accord d’Arusha.
Burundi - Confessions Religieuses
Journée inoubliable dans la vie de la Paroisse Saint Joseph de Ngagara
Bujumbura, le 11 septembre 2018 (Net Press) . La date du 8 septembre 2018 est importante dans la vie de la Paroisse Saint Joseph car c’est la double fête de la Naissance de la bienheureuse Vierge Marie et la remise de diplômes à 86 élèves de l’école Marie Reine de la Paix dans la Paroisse Saint Joseph de Ngagara.
L’ambiance et la joie étaient au rendez-vous. Journée de rencontre de l’école avec les familles. Les plus âgés de la famille et les plus jeunes sont venus voir de leurs propres yeux M ou Mlle y recevoir des mains de la Directrice le diplôme d’études secondaires. Très importante, l’occasion ! L’école, conjointement à la famille avait éduqué, instruit et formé.
L’Ecole Marie Reine de la Paix a vécu l’événement ce 8 septembre 2018, 86 élèves recevaient leurs diplômes. Etant donné qu’elle est au 1er plan dans la liste des écoles sous convention catholique, réalité qu’elle affiche fièrement. Ce jour-là était particulièrement heureux de révéler son plan de travail et son champ d’action en déployant comme une carte de mappemonde ce qui se vit à l’école. Elle vit, à commencer par la directrice, la philosophie de Muhorakeye, Rukerabantu est de mise. A la recherche tout d’abord de ce qui unit avant ce qui divise.
A quelques exceptions près, toutes les écoles, beaucoup de familles et leurs voisins connaissent ces moments de bonheur et de sérénité pendant la saison qui court à partir du mois de mai - le joli mois de mai - au mois de septembre ! Ici, on fête le diplôme, là un nouveau foyer. Aujourd’hui ici, c’est la levée de deuil définitive, là, on accepte X ou Y dans l’institution d’Ubushingantahe restauré, là on célèbre le jubilé d’argent (25 ans), d’or (50 ans) ou rarement, pour les plus vigoureux, de diamant (75 ans).
Heureux et souvenirs, heureuses rencontres. Rien de tel pour rassembler, ressouder et restaurer le tissu familial et même national et pourquoi pas. Merci au Lycée Reine de la Paix d’avoir rafraîchi des souvenirs si agréables et pleines de tant d’aménité ! Que nos jeunes grandissent dans ce climat et soient suivis d’autres générations à vous semblables, et aussi aspirantes à des temps meilleurs ! Merci ! Merci beaucoup, en avant pour d’autres conquêtes "Notre avenir est dans les mains de Dieux !"
Burundi - Usa - Justice
Les Etats-Unis s’en prennent violemment à la Cour pénale internationale
Washington, le 11 septembre 2018 (Net Press) . Par la voix du conseiller à la sécurité nationale, John Bolton, les Etats-Unis se sont livrés à une attaque virulente contre la Cour pénale internationale (CPI), lundi 10 septembre. Ils ont menacé ses juges et procureurs de sanctions en cas de mise en cause d’Américains, d’Israël ou d’autres alliés de Washington.
John Bolton n’aime pas la CPI et le fait savoir, au nom « du président des Etats-Unis ». Le conseiller à la sécurité nationale de la Maison Blanche accuse l’institution d’être « illégitime », mais aussi « inefficace, irresponsable et carrément dangereuse ».
« Si la Cour s’en prend à nous, à Israël ou à d’autres alliés des Américains, nous n’allons pas rester silencieux ». Alors que les Etats-Unis ne sont pas signataires du traité de Rome, l’ancien ambassadeur américain à l’ONU craint l’éventualité d’une enquête sur les crimes de guerre de soldats américains en Afghanistan, ou l’ouverture d’une enquête contre Israël. « A tout moment, la CPI pourrait annoncer l’ouverture d’une enquête formelle contre ces patriotes américains », a-t-il expliqué devant une organisation conservatrice américaine, en référence à la demande de Fatou Bensouda, en novembre 2017, d’ouvrir une enquête sur des crimes de guerre présumés commis dans le cadre du conflit afghan, notamment par l’armée américaine.
Et John Bolton d’annoncer, volontiers menaçant, les sanctions que Washington pourrait prendre en retour : « Nous allons interdire à ces juges et procureurs l’entrée aux Etats-Unis. Nous allons prendre des sanctions contre leurs avoirs dans le système financier américain, et nous allons engager des poursuites contre eux dans notre système judiciaire ».
De toute façon, insiste-t-il, le gouvernement américain ne va « pas coopérer avec la CPI, pas lui fournir d’assistance, pas adhérer à la CPI ». Il va se contenter de « laisser la CPI mourir de sa belle mort » car, à ses yeux, « la CPI est déjà morte ».
CPI et Etats-Unis, la mésentente peu cordiale
La Cour, qui siège à La Haye, aux Pays-Bas, a répondu « agir strictement dans le cadre légal défini par le Statut de Rome », et être « attachée à l’exercice indépendant et impartial de son mandat ». Ses relations avec Washington ont toujours été tumultueuses. Les Etats-Unis ont toujours refusé d’y adhérer et ont tout fait, notamment par des accords bilatéraux avec de nombreux pays, pour éviter que des Américains puissent être visés par ses enquêtes.
John Bolton se montre dont cohérent tant avec l’attitude antérieure des Etats-Unis qu’avec le programme de Donald Trump quand il déclare que « l’objectif tacite, mais toujours central », des « plus fervents partisans » de la CPI « était de limiter l’action des Etats-Unis », en ciblant avant tout « ses dirigeants politiques ».
L’on saura, sur un autre chapitre intéressant le pays de l’Oncle, que ce pays se souvient d’une date noire dans la vie des Etats-Unis, le 11 septembre 2001, quand Oussama Ben Laden a orchestré des crimes abominables à New York, faisant plus de 3.000 morts, en plus du président des Etats-Unis à l’époque, George Bush, qui était ciblé mais qui n’était pas à la Maison Blanche au moment des faits.