Bujumbura, le 18 septembre 2018 (Net Press) . Quelques éléments de la police nationale ont effectué une fouille-perquisition dans un ménage habité par deux Indiens. Ils y ont trouvé un fusil neuf de type Kalachnikov Ak 47 non marquée portant numéro 2135,7. Précisons que cette maison est située au quartier Kabondo, tout près de la salle polyvalente Sabemeli, zone Rohero, commune urbaine de Mukaza.
Selon des sources policières, six chargeurs garnis de cartouches ont été également saisis sur place. Les mêmes informations précisent que les habitants de ce ménage ont été arrêtés pour une enquête préliminaire.
Dans le même volet sécuritaire, le député indépendant Fabien Banciryanino lance un cri d’alarme qu’il y a des menaces de mort qui pèsent sur lui, en plus d’une éventuelle levée de l’immunité parlementaire à son encontre. Pour ce député, tout a commencé suite à ces déclarations de ce mardi dernier, le 11 septembre, à l’hémicycle de Kigobe. Il a dénoncé les violations des droits de l’Homme en fournissant des preuves à la ministre de la justice.
Il est revenu notamment sur les cas de détentions illégales et de disparitions forcées niées par la ministre. Le député dit qu’il ne devrait pas être inquiété d’autant plus que selon lui, il remplit son devoir, et souligne qu’il est prêt a mourir pour la cause de la patrie. Malgré cela, il vient de dresser une liste de 37 personnes détenues alors qu’elles ont purgé leurs peines dans la province de Bubanza. Il menace de sortir la liste de tous les détenus qui vivent dans ces conditions dans tout le pays si le ministère de la justice ne change pas.
Burundi - Onu - Droits de l’Homme
Le rapport sur le Burundi officiellement présenté par la Commission Diène
Bujumbura, le 18 septembre 2018 (Net Press) . Le deuxième rapport sur la situation des droits de l’homme a été officiellement présenté hier 17 septembre à la 39ème session des droits de l’homme de l’Onu. Ce rapport qui avait été rendu public pour la première fois le 5 septembre avait causé des maux d’estomac au gouvernement du Burundi qui l’a contesté avec véhémence.
L’on ne doit pas perdre de vue que le Burundi, via le conseiller principal chargé de la communication à la présidence de la République, Willy Nyamitwe, présent à Genève, a évoqué l’éventuel retrait du Burundi de la commission des droits de l’homme de l’Onu si jamais Michelle Bachelet continue à travailler dans le même sens que son prédécesseur.
L’on se rappelle qu’une marche-manifestation avait en date du 15 septembre dans tout le pays et le pays avait pris la mesure dans la foulée de désigner les membres de cette commission de persona non grata sur le sol burundais. Cette réaction avait été perçue différemment par l’opinion tant nationale qu’internationale puisque certains avaient estimé que la décision est une confirmation involontaire du rapport.
Pour revenir sur cette session de Genève, deux ministres du gouvernement du Burundi, celui des droits de la personne, Martin Nivyabandi et celle de la justice, Aimée Laurentine Kanyana, présents à Genève, n’ont pas pris part à ces travaux de présentation dudit rapport. Seul le représentant du Burundi à Genève, Rénovat Tabu, était dans la salle et il a réagi face à cette présentation. L’organisation lui a fait savoir qu’il n’a pas le droit de s’en prendre à des gens qui n’ont fait que leur travail.
Les organisations de la société civile en exil étaient également sur place et elles ont exprimé leur satisfaction par rapport à cette présentation. Une prolongation du mandat d’une année pour la commission des Nations Unies a été évoquée et comme d’habitude, la Russie, la Chine et le Venezuela semblaient soutenir le régime de Bujumbura.
Les mêmes sociétés, dont notamment l’Acat, malgré sa radiation par Bujumbura, continue à produire des rapports, d’où l’un sur le mois d’août 2018. Il fait état de dix-sept cas d’assassinats et de disparitions forcées, de soixante-dix-sept cas d’arrestations arbitraires et de détentions illégales, ainsi que de vingt et un cas d’atteinte à l’intégrité physique, dont treize cas de torture.
De son côté, la ligue Iteka, également radiée, fait un rapport sur les 3 ans de crise donne des détails en chiffres, en pourcentages, tout en désignant du doigt du doigt les auteurs des auteurs de ces traitements inhumains et dégradants.
Burundi - Confessions Religieuses
Quand les Evêques tiennent leur assemblée plénière
Muyinga, le 18 septembre 2018 (Net Press) . Du 4 au 7 septembre 2018, les Evêques membres de la conférence des évêques catholiques du Burundi, Cecab, se sont rencontrés à l’Evêché de Muyinga dans leur assemblée plénière ordinaire du mois de septembre de cette année.
Dans le fond de leurs travaux, ils ont commencé par l’échange des informations dans les différents diocèses dont ils sont gestionnaires. Tous expriment leur sentiment de satisfaction du fait que le pays a obtenu beaucoup de nouveaux prêtres et diacres, de nouveaux Profès dans les différentes congrégations religieuses, de jeunes qui reçoivent le sacrement de la confirmation ainsi que la célébration de différents jubilés.
Ils ont également exprimé leur joie au regard de la participation massive des jeunes au forum national qui était organisé à leur intention dans la paroisse de Cibitoke, dans le diocèse de Bubanza. C’était également une satisfaction de voir l’enthousiasme avec lequel les chrétiens ont accueilli les reliques de Ste Thérèse de l’Enfant Jésus et de la Sainte Face.
Les Evêques n’ont pas caché néanmoins leur préoccupation face à l’appauvrissement croissant de la population, aggravé par des demandes persistantes de contributions de divers types. Ils regrettent également l’amplification du phénomène de banditisme de divers types, tout en ciblant également la hausse des frais scolaires par deux ministères, l’un ayant l’éducation dans ses attributions, l’autre chargé de la santé publique.
Tout en déplorant la situation inquiétante qui prévaut dans plusieurs écoles où s’observent des cas flagrants de tricherie, de corruption ainsi qu’une tendance à la politisation du milieu scolaire, ils se sont résolus à rencontrer chacun des dirigeants du mouvement chiro traversé par une crise pour redresser la vapeur.
Signalons que dans sa dépêche du 8 septembre relative à la visite papale dans la région, la rédaction avait mentionné que le Pape Jean Paul II avait posé la première pierre de la paroisse Mont Sion de Gikungu. Un fidèle lecteur de Net Press vient de nous faire un clin d’œil et préciser que Mont Sion n’est pas une paroisse, c’est un lieu pour les pèlerins, Sanctuaire Marial de Mont Sion Gikungu, se trouvant dans la paroisse Saint Jean Baptiste. La rédaction lui est reconnaissante.
Burundi - Politique - Anniversaire
L’Uprona se souvient des 57 ans de sa victoire
Bujumbura, le 18 septembre 2018 (Net Press) . Ce 18 septembre 2018, 57 ans jour pour jour viennent de s’écouler après la victoire historique de l’Uprona face à ses adversaires soutenus par le pouvoir tutélaire belge, une victoire qui a surpris les Belges qui avaient organisé et gagné les élections communales de 1960.
Cependant, même si le pays allait gouverné par les siens, il n’allait pas être gouverné par celui qui a lutté pour cette autonomie car Rwagasore sera tué moins d’un mois après sa victoire, le 13 octobre 1961. Sa mort a créé de multiples difficultés de succession si bien que le Burundi a été plongé dans une sorte de crises cycliques qui sont toujours d’actualité.
Le parti Uprona, qui a passé le clair de son temps dans les rênes du pouvoir sans partage, est aujourd’hui divisé à l’instar d’autres formations politiques et des analystes indiquent que s’il ne prend pas garde, il risque de tomber dans les oubliettes comme le PP, le Rpb et le Raddes. Déjà, la branche de l’Uprona qui est reconnue par le gouvernement est jugée comme un parti incorporé au Cndd-Fdd.