Gitega, le 19 septembre 2018 (Net Press) . Deux corps en extrême décomposition, d’une femme et de son enfant, ont été repêchés ce mardi 18 septembre, flottant dans la rivière Ruvyironza, de la circonscription de la colline Rweza, commune et province de Gitega, au centre du pays. L’administration de Gitega a procédé à leur enterrement le même jour.
Toujours au chapitre de la sécurité, le responsable de la ligue des jeunes du parti aux affaires (Imbonerakure) en zone Rugazi, commune Kabarore dans la province de Kayanza, Daniel Ngendakumana ainsi que sa femme, ont été tués dans la nuit de mardi à mercredi 19 septembre, par des éléments non encore identifiés.
Des informations concordantes indiquent que cette attaque a eu lieu vers 1 heure du matin par des éléments armés et que, comme pour attester une mission accomplie, - pour qui ? -, les mêmes criminels ont décapité Daniel Ngendakumana. Jusqu’à présent, seule l’arme qui a commis l’irréparable a été découverte, mais les assaillants courent toujours.
Des sources sur place proches des Imbonerakure indiquent que le domicile des défunts était proche de la frontière burundo-rwandaise dans la circonscription de Buyumpu et privilégient l’hypothèse que les auteurs de cette attaque seraient venus du Rwanda. Les informations en provenance de cette localité précisent cependant qu’à part ce meurtre, aucun autre dégât ni matériel ni humain n’est à signaler dans cette localité.
Non loin de là, dans la commune de Tangara, au site des déplacés de Musenyi, dans la province de Ngozi, 4 personnes ont été portées disparues à cet endroit. L’on parle d’un caporal chef Jean Claude Habiyakare qui est porté disparu il y a deux jours. Il a répondu à un appel téléphonique et depuis, il est sans trace. Son téléphone et sa moto ont été également perdus.
Il était venu chercher son frère Prosper Nduwayo qui a disparu dans les mêmes circonstances, en plus de deux autres personnes qui ne sont pas toujours localisées. Selon des informations fiables, le dénominateur commun entre les 4 personnes est qu’elles ont été portées disparues alors qu’elles allaient répondre à des appels téléphoniques. Les populations de ce site vivent aujourd’hui dans la peur-panique, elles pensent à un plan préétabli pour faire disparaître un à un les opposants réels ou supposés.
Par ailleurs, au moins 11 personnes ont été tuées la semaine dernière et une autre a été enlevée. L’on signale également 7 cas de tortures et 24 autres d’arrestations arbitraires. Parmi les victimes, figurent 2 femmes tuées, 3 torturées, 1 arrêtée et 1 mineur tué ainsi qu’un autre enlevé.
Burundi - Politique
L’Union européenne remercie la commission des droits de l’homme sur le Burundi
Bruxelles, le 19 septembre 2018 (Net Press) . L’Union européenne remercie la commission d’enquête sur le Burundi pour son travail rigoureux et invite Bujumbura à coopérer pleinement avec cette commission sur la situation des droits de l’homme au Burundi. L’Union regrette que le Burundi, Etat membre du conseil des droits de l’homme, ait refusé de coopérer avec la commission d’enquête, ainsi que la suspension des activités des experts du haut-commissaire à Bujumbura.
Elle demande au gouvernement burundais la reprise de coopération avec ses mécanismes pour l’accès complet au territoire et recommande également à cesser les menaces verbales à l’encontre des membres de la commission. L’Union européenne déplore que le gouvernement burundais ait déclaré les membres de la commission d’enquête de persona non grata sur le territoire burundais.
Même son de cloche du parti Uprona reconnu par le gouvernement burundais. Cette formation politique, pourtant proche du Cndd-Fdd, demande elle aussi que la commission soit autorisée à accéder au territoire burundais pour le complément de ses enquêtes. Lors d’une conférence de presse tenue en marge de la célébration du 57ème anniversaire de la victoire du parti Uprona, son président, Abel Gashatsi, a demandé au gouvernement burundais de laisser la commission sur le Burundi venir enquêter sur la situation qui prévaut au pays en matière des droits de l’homme.
Pour lui, à défaut, cette commission va continuer à produire des rapports mensongers. Reconnaissant que la commission a produit un faux rapport, Abel Gashatsi estime que pour lever toute équivoque, le libre accès sur le territoire burundais des membres de cette commission pour produire de vrais rapports sur les témoignages reçus sur le terrain est indispensable.
Mais d’aucuns trouvent que le gouvernement est allé tellement loin qu’il ne peut plus faire demi-tour. Pour preuve, ces analystes considèrent la récente décision de marcher contre le rapport suivi d’une décision de les empêcher toute entrée au Burundi. Par ailleurs, même en cas de changement d’experts, les documents de base resteraient ceux confectionnés par les trois aujourd’hui contestés et ne changeraient pas beaucoup la donne car les financiers de cette enquête le comprennent de la même façon que les experts.
Coïncidence ou pas, ce nouveau rebondissement entre l’Onu et Bujumbura dû à la présentation du rapport qui n’a pas été bien accueilli par le gouvernement, intervient au moment où le 5ème round du dialogue externe burundais, pressenti comme le dernier, vient d’être ajourné. D’une part, le gouvernement n’est pas intéressé à dialoguer avec le Cnared, une plateforme de partis politiques d’opposition qui vivent en exil. D’autre part, le Cnared exige que le dialogue ait lieu sur un autre terrain car la Tanzanie maltraite leurs compatriotes réfugiés dans ce pays.
Burundi - Travail
Le bras de fer à Lumitel se poursuit en toute discrétion
Bujumbura, le 19 septembre 2018 (Net Press) . La plupart des utilisateurs de la téléphonie mobile Lumitel ne savent pas que la situation peut tourner au vinaigre d’un moment à l’autre En effet, la grève qui a commencé le 6 septembre se poursuit et le patronat n’entend pas lâcher prise.
La grève dans cette boîte tient du fait que le personnel revendique d’être traité correctement, sur base des lois et règles de la société burundaise, ce que refuse catégoriquement l’employeur. C’est le cas des contrats à durée indéterminée que les agents n’ont pas encore signés, des cotisations à l’institut national de sécurité social qui ne sont pas faites, bref, toute une gamme de droits dévolus aux travailleurs mais qui sont loin d’être une réalité dans cette entreprise gérée par des Vietnamiens.
L’on saura que le personnel a fait recours à l’inspection générale du travail pour réconciliation entre les deux parties, mais il semble que lors de la convocation des réunions, le patron ne se présente même pas. Cette dernière vient d’avouer son échec dans ce dossier qu’elle a remis à l’échelon supérieur, c’est-à-dire au ministère ayant le travail dans ses attributions.
Burundi - Rdc - Elections
"Jean-Pierre Bemba fait appel de sa condamnation à la CPI", dixit Rfi
Kinshasa, le 19 septembre 2018 (Net Press) . Ce mercredi, la Commission électorale congolaise, la Céni, doit rendre publique la liste définitive des candidats à la présidentielle de décembre. En toute logique, Jean-Pierre Bemba n’y figurera pas puisque la Cour constitutionnelle a confirmé la décision d’invalider sa candidature. Pour autant, l’ex-vice-président ne baisse pas les bras, comme en témoigne sa décision de faire une nouvelle fois appel de la peine prononcée contre lui ce lundi à la CPI pour subornation de témoin.
Le calendrier électoral lui est défavorable, mais Jean-Pierre Bemba ne baisse pas les bras. Pas question de laisser cette condamnation pour subornation de témoin hypothéquer durablement ses chances d’être un jour président. En faisant appel de la peine prononcée lundi, l’opposant espère non seulement une réduction de cette peine, mais aussi une éventuelle « annulation » de sa condamnation pourtant confirmée en appel. C’est en tout cas ce qu’affirme son avocate en invoquant l’article 81 du statut de Rome.
Quelle qu’en soit l’issue, avec cette démarche, l’ex-vice président entend aussi démontrer comme il l’a répété que sa condamnation, « n’est pas irrévocable », contrairement à ce qu’a estimé la Cour constitutionnelle congolaise pour justifier l’invalidation de sa candidature. Parallèlement, Jean-Pierre Bemba multiplie les contacts diplomatiques à Paris et Bruxelles pendant que ses proches et ses camarades de l’opposition sont en Afrique du Sud. Ils cherchent à trancher l’épineuse question d’une candidature commune et à s’attirer des sympathies à l’international malgré les mises en garde de Kinshasa contre toute ingérence étrangère.
L’ex vice-président prépare aussi son retour en RDC. Annoncé pour la rentrée parlementaire de samedi dernier, il a été repoussé. Le temps, entre autres, « de régler la question de son lieu de résidence », explique Jacques Djoli, l’un des porte-parole du MLC. En août dernier, Jean-Pierre Bemba avait dormi sur un matelas dans le bureau de l’une de ses sœurs. Kinshasa lui avait interdit de loger dans sa résidence familiale située dans le quartier présidentiel.