Ruyigi, le 22 septembre 2018 (Net Press) . Deux policiers, Alexis Nitunga âgé de 27 ans et Philbert Bisabwamagara, 25 ans, ont été tués dans la soirée de ce vendredi lors d’un accident de roulage où ils ont été cognés par un camion de type Scania de la compagnie de transport Memento, immatriculé I 9569 A, sur la colline Rutimbura, commune et province de Ruyigi.
Le porte-parole du ministère de la sécurité publique, Pierre Nkurikiye, indique que la cause de cet accident mortel serait l’excès de vitesse. Les victimes étaient à moto qui a été totalement déclassée. Les corps ont été transportés à la morgue de l’hôpital de Ruyigi et le chauffeur est en garde à vue pour des raisons d’enquête. Des témoins sur place indiquent que ces policiers roulaient à tombeau ouvert et qu’ils ne portaient pas des casques.
Au Nord Ouest du pays, un corps sans vie a été trouvé dans la matinée de ce vendredi 21 septembre dans la rivière Kidahwe, de la commune et province de Bubanza. Des hypothèses divergent sur la cause de ce décès. Des témoins sur place privilégient la piste d’assassinat avant d’être jeté dans la rivière au moment où les sources administratives indiquent que la victime était dans un état d’ébriété avant de tomber dans la rivière.
Burundi - Politique
Vers le retrait du Burundi du conseil des droits de l’homme des Nations Unies ?
Bujumbura, le 22 septembre 2018 (Net Press) . Il était vers 8 hoo ce matin quand une foule constituée par des motards, des tricycles appelés communément Tuku Tuku, se sont ressemblés au rond point des Nations Unies dans le but d’organiser une marche - manifestation jusqu’au centre-ville de Bujumbura, plus précisément à la place de l’indépendance, souveraineté oblige ! Tout ce beau monde n’avait qu’une demande à formuler à l’endroit du gouvernement, se retirer du conseil des droits de l’homme des Nations Unies.
Sur les pancartes, l’on pouvait lire que ce conseil « est un outil des ennemis de la République qui transmettent des rapports mensongers faisant part de la violation des droits de la personne humaine au Burundi, qui font ternir l’image de notre pays dans les concerts des nations. Une requête qui pourrait tomber dans une oreille attentive et favorable du gouvernement d’autant plus qu’il est là, dit-il souvent, pour mettre en œuvre les desideratas des populations qui l’ont placé là où il est.
Cependant, le président de l’observatoire national des élections au Burundi, Gilbert Bécaud Njangwa (Onelop Burundi), proposait, il y a peu, au gouvernement burundais la reprise de coopération avec le Bureau des Nations Unies pour les droits de l’homme au Burundi fermé par Bujumbura, dans l’optique de mettre la lumière sur la violation des droits de l’homme au Burundi. Cette recommandation avait surpris plus d’un parce qu’elle émanait d’un milieu proche du pouvoir hostile à ce genre de propositions. Malgré des points de vue des uns et des autres, Bujumbura ne pourrait pas s’empêcher de prendre une mesure dans ce sens, qu’elle soit contre productive ou pas, pourvu que le Burundi démontre à la face du monde sa souveraineté.
Burundi - Tanzanie - Sécurité
Quand les refugiés Burundais vivant à Nduta sont de plus en plus inquiété !
Nduta, le 22 septembre 2018 (Net Press) . Les réfugiés burundais vivant au camp de Nduta en Tanzanie sont inquiétés par les policiers tanzaniens qui les spolient des vélos, des motos, des casiers de bières et des marchandises. Selon des sources sur place, la police tanzanienne indique que ces produits seront restitués une fois que ces refugiés prendront la décision de retourner au Burundi.
L’on saura que le camp de Nduta reste le théâtre de la disparition mystérieuse, où sept refugiés burundais qui étaient en quête du bois de chauffage ont été tué, une situation qui n’inquiète pas outre mesure les autorités tanzaniennes.
Burundi - Education
L’hebdomadaire "La Voix de l’Enseignant" face à l’introspection
Bujumbura, le 22 septembre 2018 (Net Press) . D’entre de jeu, notre confrère est contre des propos choquants des enseignants. Sous l’effet de la colère, certains professeurs ou directeurs profèrent à leurs éduqués des paroles dévalorisantes sans sourciller. Les élèves des écoles secondaires de Bubanza font savoir que ces propos créent un sentiment d’infériorité car ils confondent souvent l’élève et son travail. Face à ces mots désobligeants, ces jeunes restent silencieux et s’enferment dans leur souffrance. Le professeur Adolphe Sururu, Psychologue et spécialiste de la communication non violente, confirme que certains mots blessent et demandent réparation. Ce professeur d’université suggère à ses collègues du secondaire de s’intéresser à des phrases qu’ils prononcent. Il leur recommande de consoler et de rassurer les élèves victimes de la brutalité de leurs mots.
D’un autre côté, les écoles privées attendent leur catégorisation pour percevoir les frais scolaires. Depuis la rentrée scolaire, les écoles privées attendent leur catégorisation par le ministère de tutelle. Elles ne peuvent pas par conséquent collecter les frais scolaires. Les directeurs de ces écoles disent que les activités sont perturbées. Ils ne peuvent pas se procurer du matériel didactique des enseignants, payer le loyer ; le personnel. Suite à ce blocage, certaines écoles ont passé outre la mesure et continue à percevoir les frais comme avant quitte à les rembourser après être catégorisées.
Sur le même chapitre de l’éducation, il y a un constat loin d’être un banal fait divers. L’école fondamentale de Kinanira se vide de ses élèves. Contrairement à d’autres établissements scolaires de Bujumbura qui sont pleines à craquer, l’école fondamentale de Kanira, de la direction communale de Muha, assiste chaque jour au départ des élèves vers d’autres écoles des environs. Les parents et élèves accusent les responsables de cette école d’exiger une somme très élevée d’argent alors que l’enseignement fondamental est gratuit. Aussi, ils n’admirent pas la qualité d’enseignement et le niveau d’encadrement disciplinaire. Pour arrêter ce départ, la directrice de l’école s’est confiée au directeur communal. Ce dernier a intimé l’ordre aux directeurs des écoles de son ressort de ne pas inscrire les élèves en provenance de ladite école et d’y faire retourner ceux qui sont déjà inscrits. Ces derniers refusent de s’exécuter. C’est l’anarchie.
L’espoir renaît chez les enseignants.La Fondation pour le Logement des personnels de l’Enseignement est une structure née de la volonté des syndicats des enseignants et du gouvernement mue par le souci d’octroyer des crédits aux enseignants en vue d’acquérir le premier logement. Cette institution est encore jeune et a des défis à surmonter. Avec la nouvelle administration gérante, les enseignants nourrissent un espoir de renaissance de la FLE.
Malgré cela, il y a panne à l’Université du Lac Tanganyika qui est aux prises avec les tricheries. Les étudiants de la IIème année de baccalauréat de la faculté de Sciences de gestion et d’Economie appliquée de l’Université du Lac Tanganyika, année scolaire 2016-2017, viennent d’être frappés par le règlement académique, notamment en ses articles 135 et 136 relatifs aux fraudes aux examens. Substitution des copies, autocorrection et auto-attribution d’une nouvelle et falsification des copies sont les charges retenues contre ces étudiants.
Burundi - Confessions Religieuses
Réflexions à propos d’une Anthologie rundi
Bujumbura, le 22 septembre 2018 (Net Press) . Le 1er juillet 1975, les vacances d’été commencent. Je me dirige vers Kiganda chez mon grand aîné (Mutama wanje) qui m’accueille à bras ouverts. Mutoni wanje, wiwe (= son jeune chéri que je suis). Bien deviné, il s’agit du R.P. Jacques Nayens.
Un Saint homme qui a passé des années à Bukeye, quasi en sorte de résidence surveillée parce qu’il avait reçu au fumoir de la communauté le jeune chef André Muhirwa, chef de la Chefferie de Busumanyi. Chemin faisant, au cours de la conversation vespérale, à la tombée de la nuit, mon interlocuteur, le P. Jacques me présente un livre pimpant neuf. Son titre : Anthologie rundi (417 pp). Auteur ? P.F/ Rodegem. Maison d’édition ? Armand Colin, Paris. Il fait les présentations d’usage.
M. L’Abbé, vous êtes encore jeune, bardé de diplômes, paraît-il, je vous en fais cadeau ! D’ici, j’entends beaucoup qui disent que le P. Rodegem a une plume acerbe quand il écrit sur le Burundi. Les Barundi disent en bon kirundi : " Umuriro uzimishwa uwundi " - Le feu n’est éteint que par le feu. L’équivalent chez nous serait la locution : "L’écrit n’est détruit que par l’écrit !"
Ecrivez, nous comme lecteurs, nous allons apprécier, arbitrer le match ! La balle est dans votre camp ! Lisez tranquillement et simplement les réflexions que l’extrait de la conversation m’a inspiré à l’époque !
" F.M. Rodegem vient de publier une anthologie rundi dans la collection CLASSIQUES AFRICAINES chez Armand Colin. On se doit de féliciter l’auteur qui, par un travail assidu et un effort laborieux, passe du stade de linguiste et d’ethnologie - amateur et devient progressivement spécialiste de la langue et des mœurs rundi. Il a ses devanciers, Monseigneur Gorju, les PP. Van der Burgt et Zuure pour ne citer que ceux-là.
" L’anthologie rundi, à part quelques entorses ici et là dans la traduction - et comment les éviter toutes dans le cas présent ? - demeure une œuvre remarquable. J’en recommanderais volontiers sinon l’acquisition au-moins la lecture à tous les amis du Burundi.
" Je n’en dirais pas autant que l’introduction. Ce que l’auteur dit de l’ubwenge qu’il traduit volontiers par fourberie prête le flanc à la contestation. Dans une œuvre qui se veut scientifique, sa thèse est pour le moins douteuse et met mal à l’aise le lecteur. Que dit-il ? Plutôt que de l’interpréter, citons-le : Outre l’art de dissimuler, on inculque aux enfants l’art de simuler, de dire le contraire de ce qu’on pense. Se montrer habilement d’accord avec son interlocuteur est une preuve de politesse. Un refus direct, une réponse négative seraient injurieux, on ne contredit pas son supérieur. Pour échapper à un ordre reçu, celui qui a de l’ubwenge commence par lanterner, puis cherche des excuses, use de faux-fuyants, promet de s’acquitter et remet toujours à plus tard. Renversons les rôles : une autorité rundi ne rebutera jamais son interlocuteur si celui-ci a quelque influence. Refuser ouvertement serait malséant, mais grâce au style oblique, on use des réponses dilatoires, on promet sans s’engager, on se défile sous divers prétextes, on s’arrange pour être absent jusqu’à ce que l’interlocuteur ait compris la vanité de ses efforts et se lasse. En transposant les paroles d’un humoriste au sujet des diplomates, on aurait : Quand un grand Tutsi vous dit oui, cela veut dire peut-être, quand il vous dit peut-être, cela veut dire non et s’il vous dit non, ce n’est pas un grand Tutsi.
" La vérité n’est pas un élément dominant dans l’échelle des valeurs de la société rundi. A côté des valeurs positives : maîtrise de soi, réserve, discrétion, il y a le sort fait à la véracité. Pour l’astucieux, celui qui a de l’ubwenge, le langage est un moyen employé, non pour dire ce que l’on pense être vrai, mais, selon les cas, soit pour exprimer ce que l’on estime être conforme à l’opinion du supérieur (forme de politesse), soit pour obtenir gain de cause, promouvoir ses intérêts propres, sauver la face, se protéger...
" Les paroles de F.M. Rodegem ne sont que l’écho de la conclusion du chapitre VII : les harmonies du langage du livre : un humanisme africain de D. Mothomb, Edit. Luven Vitae 1969. Le théologien précède de quelques années le linguiste et énonce ’L’usage de la parole n’est pas directement au service de la ’vérité en soi ’, mais au service de la fin dernière de l’homme, à savoir le bien-être ou le mieux être de son groupe familial, son renforcement, ses bonnes relations avec d’autres, son prolongement par la fécondité ...’
" Le bien suprême de la parole que doit servir la parole, et son usage, ce n’est pas la réalité objective, du moins pas directement. En paganisme, on n’enseigne pas aux enfants à chercher envers et contre tout à connaître les choses telles qu’elles sont en elles mêmes, puis à les dire telles qu’elles sont connues, sans considération des avantages et des ennuis que cette proclamation procure. On éduque avant tout à penser et à dire les choses telles qu’elles puissent entretenir l’harmonie des relations sociales, telles qu’elles ne provoquent aucun dommage personnel ou collectif.
" Du moment que les deux auteurs travaillant indépendamment l’un de l’autre, à partir de deux branches du savoir assez éloignées l’une de l’autre et poussés par des mobiles différents qui, en définitive, se rejoignent, il s’agit, je suppose, de la quête de la vérité, je ne puis manquer de m’interroger sur leur conclusion lourde de conséquences morales et métaphysiques.
" En effet, si dans la philosophie rundi ou rwandaise la vérité n’est que relative et sociale et ne peut d’aucune façon être objective, il y a lieu de se demander si au Burundi et au Rwanda, le missionnaire ou tout autre homme se trouve devant des êtres d’intelligence capables de saisir et de formuler la vérité. Quelle démarche scientifique pourrait-on y faire ? Dans l’hypothèse d’une réponse positive, comment soutenir la thèse précitée ? Dans la négative, quel est le sens de la démarche missionnaire ?
" Quant à moi, je me pose une autre question. Y a-t-il une loi de la logique qui veut que la vérité, pour être objective, doit être formulées des schèmes cartésiens ? A l’heure où l’on parle tant du pluralisme sur le plan philosophique et sans doute même auparavant, je n’hésiterais à répondre : non. A moins que l’impérialisme et son réalisme dicte une réponse toute rundi ".
Burundi - Usa - Politique
Panne politique dans le pays le plus puissant du monde
Washington, le 22 septembre 2018 (Net Press) . Le président américain, va-t-il être viré vers les "cadavres politiques" de son pays ? Selon le site de la radio du monde, le numéro 2 de la justice étasunienne aurait envisagé une destitution de Donald Trump. C’est le journal new yorkais "New York Times" qui a révélé cette information. L’on saura que le camp Trump et le journal se vouent une haine cordiale car ce dernier ressort toujours des informations à même de renverser l’administration Trump.
Selon donc ce confrère, cette information a été démentie par Rod Rosenstein, le supérieur direct du procureur Mueller qui enquête sur les ingérences russes. Mais les rumeurs d’un limogeage imminent circulent déjà à Washington.
Selon le New York Times, qui donne l’information avec assurance, Rod Rosenstein aurait proposé l’année dernière d’enregistrer ses conversations avec Donald Trump, pour justifier l’invocation de l’article 25 de la Constitution, qui autorise la destitution du président s’il est en incapacité de gouverner. L’intéressé a immédiatement démenti, indigné.
Mais à Washington, les rumeurs sur le limogeage imminent de Rod Rosenstein commencent à se répandre. Craignant une réaction épidermique du président, le présentateur vedette de Fox News, la chaine de télévision préférée de Donald Trump, est intervenu dans la soirée en s’adressant directement au chef de l’Etat, comme s’il était un conseiller officiel de la Maison Blanche.
« J’ai un message pour le président ce soir : sous aucun prétexte vous ne devez limoger qui que ce soit, a mis en garde Sean Hannity. Il y a des gens ce soir qui espèrent et prient pour que vous le fassiez. Ils espèrent que le président s’énerve, qu’il n’en puisse plus de ces histoires, pour pouvoir exploiter cela politiquement et en faire leur version du massacre du vendredi soir. Le président doit savoir que tout cela est un complot. A cette heure précise, l’Etat profond manigance contre lui de l’intérieur. »
Sean Hannity fait référence au massacre du samedi soir, le nom donné par les commentateurs politiques à la soirée où Richard Nixon a décidé de limoger le procureur spécial qui enquêtait sur le Watergate. Un épisode qui a conduit au départ du président.
De fait, Donald Trump serait certainement accusé d’entrave à la justice s’il limogeait Rod Rosenstein. Mais le président s’est pour l’instant abstenu de commenter cette affaire.