Karuzi, le 1er octobre 2018 (Net Press) . Deux personnes, Valéry Ndinzemenshi, âgé de 50 ans et sa fillette de 6 ans Odette Irankunda, ont été tuées par un certain Eric Bimenyimana sur la colline de Ntunda, dans la commune de Gitaramuka en province de Karuzi. Selon des informations en provenance de l’endroit, ces deux personnes ont été tuées ce 30 septembre 2018 dans l’après-midi.
Selon toujours des informations recueillies sur place, Eric Bimenyimana a tué ces deux personnes à coups de machette. Les mêmes informations précisent qu’il a été appréhendé par la police mais que les mobiles de ce forfait ne sont pas encore connus.
En matière des droits de l’homme, l’on apprend qu’au moins deux personnes ont été assassinées au cours de la semaine passée et que quatre autres ont survécu à des tentatives d’assassinat. Parmi les victimes, figurent une petite fille tuée lors d’une attaque à la grenade visant sa famille. Six personnes sont également menacées de mort dans un tract non signé à Bubanza. L’on évoque également plusieurs victimes de détentions arbitraires et de torture suite à leur appartenance politique à l’opposition. Les victimes répertoriées sont des militants du Fnl des fidèles du député Agathon Rwasa, du parti Msd et du Frodebu.
Et dans la même foulée, Dominique Nyandwi, accusé de sorcellerie ; a échappé de justesse a l’assassinat ce dimanche 30 septembre par la jeunesse du parti au pouvoir (Imbonerakure) sur la colline Munyika 2, commune Rugombo, en province de Cibitoke, au Nord Ouest du pays. Selon des sources sur place, un groupe des Imbonekure ont attaqué par des coups de gourdins le vieil homme, arguant qu’il va connaitre le même sort de ceux que cet homme a tués dans le passé. N’eût été l’intervention musclée de la police, le vieil homme aurait été tué.
Et des sources divergentes indiquent que les conflits fonciers seraient derrière cette tentative d’assassinat. Au moment où nous mettons sous presse, nous apprenons que la victime a été gardé par la police pour sa protection. cette dernière affirme avoir sorti les avis de recherche pour pouvoir les arrêter.
Burundi - Justice - Administration
Le feuilleton Kinyankonge poursuit son bonhomme de chemin
Bujumbura, le 1er octobre 2018 (Net Press) . Le dossier Kinyankonge est devenu synonyme de saut vers l’inconnu. Il s’agit d’une kyrielle qui a enregistré le plus de spéculations possibles et pendant plusieurs années. Il y a deux semaines, cinq ministres du gouvernement ont été convoqués par le sénat pour parler construction dans la zone nord de la capitale Bujumbura. En guise de conclusion, le président du sénat, Révérien Ndikuriyo, a demandé à ces membres du gouvernement de détruire toutes les maisons construites de façon anarchique dans cette partie de la mairie de Bujumbura.
Il était également question que des maisons se trouvant dans le périmètre des services techniques municipaux doivent revenir à l’Etat. Or, d’après les textes, ces services n’ont même pas de titre de propriété et se trouvent dans une parcelle d’un particulier. Selon une correspondance de 1991 du directeur général de l’urbanisme et de l’habitat, François Muhirwa au directeur général des Setemu, il est mentionné que "Faisant suite à votre lettre Réf N° 24/91/D.C/NY.M.F du 11 janvier 1991, portant sur la demande de la mise à disposition des terrains pour le Projet d’Evacuation des Eaux Usées de la ville de Bujumbura, j’ai l’honneur de vous informer que ces terrains sont disponibles et qu’ils ont été localisés dans la Zone industrielle du Plan Cadastral de la ville de Bujumbura.
" Les documents relatifs à l’acquisition de ces terrains vous seront fournis incessamment, aussitôt que la délimitation définitive des terrain sollicités aura été effectuée". Il faudrait préciser ici que jusqu’à présent, les documents relatifs à l’acquisition de ces terrains n’existent pas encore, encore que la lettre ne montre pas avec précision les terrains attribués.
Les propriétaires des domaines situés le long de la route Nord du groupement 3 (G3) de la zone industrielle et du côté Buterere - Kinyankonge - Mutakura de la station d’épuration jusqu’à la limite du site des déplacés ont vu dans cette activité du sénat un nouveau rebondissement dans ce dossier qui n’a que trop duré.
Déjà le 22 juillet 2003, le ministre de la justice de l’époque, Fulgence Dwima Bakana écrivait une correspondance à son collègue du ministère des travaux publics et de l’équipement, pour lui dire que l’Etat n’a rien comme domaine dans cette partie de la ville de Bujumbura et ce, au regard des documents qu’il avait consultés. Deux ans plus tard, en 2005, une note circulaire empêchait à toute personne, y compris les propriétaires, de faire quoi que ce soit à cet endroit.
Mais à la grande surprise de tout le monde, les propriétaires ont vu une ordonnance ministérielle n° 720/530/550/706 du 28 juillet 2006 portant retour au domaine de l’Etat des terres de Kinyankonge - Nyabagere. L’article 4 de cette ordonnance prévoyait que les acquéreurs de bonne foi sont autorisés à poursuivre les constructions à condition de se conformer à la réglementation urbaine en vigueur, et notamment de participer aux frais de viabilisation du quartier. Nous apprenons que non seulement ils n’ont pas construit, mais ils n’ont pas été indemnisés non plus.
Six ans plus tard, le 16 juillet 2012, l’avocat de l’Etat, Me Jean Pau Ndizigiye, a saisi le juge du tribunal des affaires de l’Etat pour souligner que l’Etat, de sa propre initiative, a décidé de ne pas chasser les propriétaires du site de Kinyankonge - Nyabagere. Il le mentionne sur base de deux écrits, le rapport du 6 mars 2012 relatif à une réunion entre les délégués de l’Etat et les populations de Kinyankonge Nyabagere.
Le deuxième document est une décision ministérielle qui est une ordonnance ministérielle N° 770/736 du 25 mai 2012 portant décision d’aménagement et de viabilisation du site de Kinyankonge - Nyabagere. Il est stipulé dans cette ordonnance que les attributaires des parcelles produites dans ce lotissement seront prioritairement les occupants réels de bonne foi. Enfin, les occupants qui ont des prétentions sur un même terrain seront départagés par les instances judiciaires.
Quant à l’ordonnance ministérielle du 25 décembre 2014, elle portait fixation de la participation des frais de viabilisation du site de Kinyankonge - Nyabagere en mairie de Bujumbura. M algré que la note circulaire de 2005 était toujours en vigueur, des occupants l’ont toujours contournée même si des policiers étaient chargés de veiller à cet endroit.
Toutes ces tergiversations ont poussé les décideurs à ne pas décider car dans un premier temps, il y avait des citoyens qui avaient obtenu des parcelles à cet endroit, le groupe dit Emile Mworoha. Ceux-ci ont été obligés de les abandonner quand ils ont constaté, tardivement malheureusement, qu’il y avait des propriétaires attitrés de ces parcelles. Malgré toutes ces dispositions, de nouveaux propriétaires " en ordre de papiers " ont dû construire pendant la nuit. Voilà donc un dossier qui risque de raviver les tensions car les gestionnaires de ces propriétés estiment que quand il y a convocation de cinq ministres à la fois et des secteurs différents, c’est qu’il y a une décision importante en voie d’être prise. Une affaire à suivre !
Burundi - Humanitaire
Une réunion prévue entre le ministère de l’intérieur et les Ong suspendues reportée
Bujumbura, le 1er octobre 2018 (Net Press) . Une réunion qui était prévue entre le ministère de l’intérieur et les organisations non gouvernementales étrangères pour discuter sur la mesure prise par le conseil national de la sécurité la semaine dernière, n’a pas finalement eu lieu.
Léonce Ngendakumana, vice président du parti Frodebu, dit que le conseil national de sécurité n’a pas de pouvoir décisionnel. C’est un organe consultatif sur les questions en rapport avec la sécurité. Par conséquent, il n’avait pas qualité de prendre la mesure de suspension des Ongs. Cet opposant politique conseil au gouvernement burundais d’annuler sans délai et sans condition cette mesure qui a des retombées négatives sur la vie du pays. Il considère que cet acte de suspension de ces Ongs est un pas de plus vers le découragement et le désespoir de la population. C’est même un suicide eu égard aux nombreuses et graves conséquences qui vont en découler".
Et une opinion ressasse les conséquences de la fermeture trimestrielle des Ongs au Burundi
Une opinion sous couvert d’anonymat ressasse les conséquences de la fermeture trimestrielle des Ongs au Burundi , dit qu’il y’aura la carence des devises au sein de la banque centrale comme les devises de ces Ongs passaient sur leurs comptes ouverts à la Brb. Il y aura également recrudescence de la fraude fiscale ou diminution du taux de pourcentage de l’impôt encaissé par l’Etat burundais.
Des conflits entre l’employeur et les employés quant à leurs relations professionnelles, peuvent même aller jusqu’aux probables suspensions des contrats du travail ou licenciement pour cause économique. Le Burundi risquera d’être trainé devant les instances judiciaires internationales sur base de violations contractuelles ou conventionnelles entre ces Ongs et lui-même, les relations diplomatiques et consulaires entre le Burundi et les pays d’origine de ces Ongs suspendues se détérioreront davantage.
Le pays risque de connaître des divisions plus intenses au sein du parti au pouvoir du fait que tous ne conçoivent pas de la même façon le mode opératoire de la fermeture de ces ongs, étant donné que la majorité des employés qui officient dans ces Ongs sont des membres du parti au pouvoir (Hutu et Tutsi ). Certains ténors du parti au pouvoir qui avaient positionné les leurs dans les Ongs gronderont contre leurs compères, cette opinion trouve qu’il y aura le marasme économique dans tout le territoire du pays. Certaines industries, sociétés commerciales avec ces Ongs cesseront d’encaisser des revenus significatifs et les bénéficiaires de basse souche, les paysans, n’auront pas de quoi payer comme taxe minimale et ces derniers risquent de s’orienter vers le banditisme.
Burundi - Confessions religieuses
L’église mennonite fête la journée de la paix.
Bujumbura, le 1er octobre 2018 (Net Press) . L’église mennonite du Burundi s’est jointe au reste du monde pour célébrer la journée de la paix ce dimanche le 30 septembre 2018, à travers toutes ses quatre paroisses à savoir, Kanyosha en mairie de Bujumbura, a Gatumba en commune de Mutimbuzi, en province de Bujumbura rural, à Giheta en province de Gitega et à Giteranyi en province de Muyinga, placée sous le thème « l’église nouvelle au chevet des refugiés, des veuves, des étrangers orphelins et des personnes vulnérables »
Dans son discours de circonstance, le représentant de l’église mennonite au Burundi, Monseigneur Célestin Bahati, dit que le seigneur Jésus Christ conseille à ses fideles d’avoir une hospitalité légendaire envers les catégories des personnes vulnérables, les veuves, les orphelins, les étrangers. Il ajoute que même le seigneur Jésus Christ a fui l’Israël vers l’Egypte où il est devenu un étranger et un refugié et vivait dans la précarité et sous la maltraitance des Egyptiens. Monseigneur Célestin Bahati, dans son allocution, fait un clin d’œil de suivre le bon exemple du seigneur Jésus Christ qui tend la main aux catégories des personnes vulnérables, en l’occurrence les veuves et les orphelins.
Monseigneur Célestin Bahati affirme que ce message véhicule le bon comportement d’un chrétien digne de son nom au moment où le monde croupit dans l’égoïsme, toutes sortes de divisions ethniques, raciales. Selon ce représentant légal, Monseigneur Célestin Bahati, l’église mennonite du Burundi prie pour l’amélioration des conditions de vie des Africains qui ont quitté l’Afrique pour l’Europe à la quête du lendemain meilleur ainsi que la tranquillité de leurs pays d’origines, l’éradication de l’esprit d’égoïsme qui gangrène le monde entier. Il prie également pour que les pays européens ainsi que l’Amérique du nord accueillent dans l’hospitalité sans faille les refugiés qui fuient massivement les pays comme l’Angola, Rdc, la Colombie, l’Europe de l’Est et les pays du golf persique.