Bujumbura, le 4 octobre 2018 (Net Press) . Dans la soirée d’hier, vers 21 heures, une explosion de grenade a été entendue dans la zone de Musaga, au Sud de la capitale. Les informations en provenance de cette entité indiquent qu’une personne non identifiée a lancé une grenade sur une position policière au lieu-dit "Otraco", suivie de crépitements d’armes en guise de réaction des policiers.
Les mêmes sources d’information précisent que trois personnes, dont deux policiers, ont été blessées par les détonations de cette grenade. Ce matin, une fouille-perquisition a été organisée dans cette zone par la police mais l’on apprend qu’aucune arme n’y a été trouvée, à part des domestiques qui ne sont pas enregistrés dans les cahiers de ménage.
Au centre de la ville, dans la zone de Bwiza et presqu’au même moment, des crépitements d’armes ont été entendus. Il s’agissait des policiers qui poursuivaient un voleur de renom, qui venait de rentrer récemment de la prison centrale de Mpimba. Selon les mêmes informations, le bandit en question venait de subtiliser un ordinateur, des téléphones portables et de l’argent. Il a été blessé à la jambe par les balles des policiers. Aux dernières nouvelles, il est en train d’être soigné à l’hôpital de l’Ong Médecins sans frontières de Kigobe.
Dans le domaine des droits de l’homme, l’on apprend qu’au moins 35 personnes ont été tuées le mois dernier, 5 autres enlevées et ou portées disparues. La torture a frappé 24 personnes dans la même période au moment où 50 autres ont été arrêtées arbitrairement, sans oublier 3 victimes des violations basées sur le genre. Parmi les victimes enregistrées, l’on compte 12 femmes et 5 mineurs tués, un mineur porté disparu, 4 femmes torturées et 7 femmes arrêtées.
Au cours du mois de septembre, l’on parle également des contributions forcées liées aux élections de 2020 et aux constructions des infrastructures publiques dans le pays. Des attaques armées et des marches manifestations ont été relevées dans différents coins du pays au cours de cette période.
Burundi - Politique
Vers la reprise du dialogue inter burundais d’Arusha
Arusha, le 4 octobre 2018 (Net Press). Le porte-parole de la facilitation, Macocha Moshe Tembele, a déclaré que la facilitation a envoyé des invitations aux différents protagonistes dans la crise politique de ce pays pour une cinquième rencontre prévue à Ngurdoto Hotel à Arusha, du 19 au 24 octobre de cette année.
Selon ces informations, le facilitateur attend des hommes et des femmes de toutes les tendances qui devront discuter en toute liberté sur des difficultés de ce pays pour préparer les élections libres et transparentes de 2020. L’on notera que le pouvoir de Bujumbura et sa mouvance politique espèrent que c’est le dernier round du dialogue inter burundais externe.
Mais l’opposition ne l’entend pas de cette oreille car pour elle, même si tout dialogue doit aboutir à des élections, ces dernières ne sont pas une priorité en soi. Pour elle, l’essentiel est que l’on se penche sur les difficultés de l’heure que connaît le pays avant de penser aux élections.
Signalons que l’invitation de la facilitation a été lancée ce 3 octobre 2018 et quelques politiciens de ce pays ont avoué l’avoir déjà eue. Une certaine opinion n’attend pas beaucoup de ce round du fait que les 4 précédents n’ont enregistré aucune avancée significative d’une part et d’autre part, le facilitateur concentre ses efforts sur la feuille de route pour les élections de 2020.
Burundi - Société
Vers l’enterrement des restes humaines de différentes crises burundaises
Bujumbura, le 4 octobre 2018 (Net Press) . Lors d’une conférence de presse tenue ce jeudi 4 octobre, le vice président de la commission vérité et réconciliation, Clément Noe Ninziza, dit que cette commission va procéder à l’enterrement des restes humaines de différentes crises vers la fin de ce mois d’octobre.
Clément Noe Ninziza dit que cet enterrement concerne les restes humaines découvertes dans des fosses communes éparpillées dans le pays, notamment celles de Kamenge en mairie de Bujumbura, de Bugarama en province de Muramvya, de Mabanda en province de Makamba, de Rusaka en province de Mwaro et de Kivyuka en province de Bubanza, pour ne citer que celles-là.
Le vice-président de la commission affirme que ce travail va se poursuivre même au-delà de la fin du mandat de la Cvr et va se conformer à la culture burundaise. L’enterrement commencera par Bujumbura avant de se poursuivre dans tout le pays.
Burundi - Usa - Economie
"Enquête ouverte après des accusations d’évasion fiscale visant les Trump", dixit Rfi
Washington, le 4 octobre 2018 (Net Press) . Le service des impôts de l’Etat de New York a ouvert une enquête mardi après la publication d’informations par le New York Times selon lesquelles Donald Trump aurait reçu au total plus de 400 millions de dollars de ses parents, en partie grâce à des manœuvres d’évasion fiscale.
Selon un article du New York Times publié ce mardi sur sa fortune, l’ex-magnat de l’immobilier est loin de s’être fait tout seul, comme il le raconte volontiers à ses supporters ou dans ses livres, comme son bestseller L’art de la négociation.
Citant des déclarations d’impôts et des documents financiers confidentiels, le quotidien affirme que, depuis son plus jeune âge et jusqu’à aujourd’hui, l’ancien magnat de l’immobilier a bénéficié, comme ses quatre frères et soeurs, de revenus provenant de l’empire immobilier de son père Fred. Le montant total de ses revenus équivaut à quelque 413 millions de dollars d’aujourd’hui.
« Explorer avec détermination »
A la suite de la parution de ces informations, le service des impôts de l’Etat de New York a décidé de « passer en revue les accusations dans l’article du New York Times et explorer avec détermination toutes les pistes de l’enquête », a déclaré un de ses porte-parole à l’AFP.
Le New York Times affirme qu’une partie de cet argent aurait été perçu grâce à de l’évasion fiscale : le président et ses frères et soeurs auraient ainsi établi une société écran avec pour seul objectif de dissimuler les dons de leurs parents.
Donald Trump aurait également aidé son père à profiter indûment de millions de dollars de déductions fiscales, et à sous-évaluer ses avoirs immobiliers pour réduire les impôts à payer lors de leur transfert à leurs enfants. Les enfants Trump auraient reçu au total « une somme bien supérieure à un milliard de dollars » de leurs parents.
Au taux d’imposition de 55 % sur les héritages et les dons en vigueur à l’époque, ils auraient pu payer 550 millions de dollars, mais n’ont versé que 52,2 millions, selon le journal.
La Maison Blanche réagit
« Il est triste d’assister aux attaques fallacieuses d’un New York Times défaillant », a réagi la porte-parole de la Maison Blanche, Sarah Sanders. « Il y a plusieurs décennies, le Fisc a examiné et approuvé ces transactions », a-t-elle ajouté.
Un avocat de M. Trump, Charles Harder, cité par le journal, a également qualifié de « 100% fausses » les allégations de fraude et d’évasion fiscale.
Le New York Times explique avoir exploité des centaines de déclarations d’impôt de Fred Trump et de ses sociétés pour son enquête. Il n’a cependant pas eu accès aux déclarations d’impôt de Donald Trump lui-même, que ce dernier a toujours refusé de publier.