Muramvya, le 6 novembre 2018(Net Press) . Il s’appelait Kibwa de l’ethnie twa et n’est plus, accusé par son entourage d’être un voleur qualifié. Il a été tué à la machette dans la nuit de ce lundi sur la colline de Rubumba, de la commune Kiganda en province de Muramvya située au centre du pays.
Des sources sur place indiquent qu’il est soupçonné d’appartenir à un groupe de bandits qualifiés qui ont volé une somme de 50 .000 de nos francs et un poste de radio, une lampe de torche et 80 kilogrammes de haricots dans un ménage de cette même circonscription.
Cette justice populaire intervient alors que l’administration ne cesse de dire à qui veut l’entendre que se faire justice est délit prévu et puni par la justice nationale. Pour le cas d’espèce, la personne en question n’avait pas été appréhendée en flagrant délit, raison pour laquelle l’enquête pour trouver les bourreaux devrait commencer sans tarder.
Burundi - Sécurité
Quand le gouverneur de Makamba s’immisce dans les affaires de la justice, selon les témoins sur place.
Makamba, le 6 novembre 2018(Net Press) . Nombreux témoignages disent que le gouverneur de la province de Makamba, Gad Niyukuri, s’immisce dans les affaires de la justice et indiquent qu’il a arrêté et interrogé ce lundi matin, un enseignant du nom d’Eric Niyubahwe du lycée communal de Mabanda pour avoir engrossée son élève - fille du même lycée que lui. Il a été conduit manu militari au commissariat provincial de la police de Makamba subir le reste de l’interrogatoire.
Tout a commencé ce lundi matin, lorsque cet enseignant, a été convoqué par le gouverneur de la province de Makamba, Gad Niyukuri, pour l’interroger sur le cas d’une grossesse d’une jeune fille qui a mis au monde au mois de juillet 2018 dont il accuse le crime. L’enseignant a nié tout naturellement les faits. D’après nos sources, Le gouverneur aurait intimidé cet enseignant pour qu’il avoue le crime, et après cet interrogatoire qui a duré 10 minutes, l’enseignant a été admis au cachot du commissariat provincial de la police de Makamba.
Ses collègues enseignants clament haut et fort que les mobiles politiques seraient derrière cette arrestation car cet enseignant était parmi les membres du parti au pouvoir Cndd-Fdd comme le gouverneur mais était un opposant farouche à toute initiative de cette autorité de Makamba et ajoutent que cette affaire devrait être entendu devant la justice et non au cabinet du gouverneur.
Burundi - Santé
Le personnel soignant du centre neuro psychiatrique de Kamenge menace d’observer un mouvement de grève
Bujumbura, le 6 novembre 2018(Net Press) . Le personnel soignant du centre neuro psychiatrique de Kamenge, regroupé au sein du syndicat Synapa, menace d’observer un mouvement de grève. Il signale des cas d’irrégularité de traitement de leur salaire dus aux mutations d’un cadre de service de comptabilité ainsi que la non-passation du pouvoir entre le nouveau directeur de ce centre et l’ancien directeur de cet établissement sanitaire qui craie les conflits de compétence et qui risque de basculer vers la spoliation des fonds de ce centre, soupçonne le même personnel.
Le président du syndicat synapa au sein du centre neuro psychiatrique de Kamenge, Adolphe Niyongere, affirme que le Directeur Général sortant, le Frère Hyppolite Manirakiza , profite de cette transition de la remise du pouvoir pour prendre des mesures qui ne rentrent pas dans ses responsabilités en opérant des changements au poste de comptabilité par la mutation du chargé des comptabilités pour le remplacer par un stagiaire par dessus journalier sans contrat dûment établi, ce qui risque de basculer vers le vol des fonds de ce centre. Selon Adolphe Nshimirimana, le Directeur sortant octroie de l’emploi dans des conditions obscures.
Le Frère Hyppolite Manirakiza rejette en bloc ces accusations avant d’affirmer que le président du Synapa cherche à s’immiscer dans des affaires des frères de charité et ajoute que le changement à la tête du service des comptabilité est une opération de routine au moment où ce cadre muté ne se présentait plus régulièrement au service et conclut qu’il est en train de confectionner un bon document de remise et reprise qui va se faire en date du 21 novembre 2018 pour que le nouveau directeur puisse y avoir clair quand il sera aux commandes de ce centre.
Burundi - Sécurité
Plus de 4000 filles seraient vendues dans les pays petro-dollars.
Bujumbura, le 6 novembre 2018(Net Press) . Le président de la fédération nationale pour la défense des droits de l’enfant au Burundi , Fenadeb , Jacques Nshimirimana, affirme que selon les témoignages des jeunes filles vendues, plus de 4000 jeunes filles le seraient déjà dans les pays petro-dollars et c’était lors de la tenue d’un atelier centré sur le thème de la lutte contre le trafic humain .
Jacques Nshimirimana dit que cette pratique était méconnue de la société burundaise et ajoute que ce commerce a pris en 2015 une allure inquiétante où un carter des trafiquants d’êtres humains relocalisé en République démocratique du Congo, au Kenya s’est manifesté à outrance en faisant ce trafic des jeunes filles burundaise. Des provinces de Muramvya, Rumonge, Gitega ont porté l’étendard avant de s’étendre sur tout le territoire national, témoigne le président du Fenadeb.
Jacques Nshimirimana affirme que le gouvernement burundais, à travers la police nationale, a fait beaucoup d’efforts pour décourager ce commerce honteux par l’arrestation des jeunes filles qui s’apprêtaient d’affluer sur les monarchies petro dollars, ainsi que l’arrestation massive des présumés auteurs de ce trafic humain, le plus dégradant au monde entier.
Jacques Nshimirimana pointe du doigt le phénomène de la pauvreté, les filles désœuvrées cherchent, l’ignorance des familles, le manque d’occupation suivie de la quête du lendemain meilleur, restent les raisons qui poussent à faire ce trafic humain.
Burundi - Economie
Grogne de la population contre la société Regideso.
Rumonge, le 6 novembre 2018(Net Press) . Depuis deux semaines, la population de la province de Rumonge vit dans les ténèbres. Cette coupure continue du courant électrique laisse des empreintes fâcheuses sur l’activité économique de cette circonscription administrative.
Notons que le centre urbain de Rumonge est une vieille cité de civilisation swahilie au même titre que le quartier Buyenzi de la mairie de Bujumbura. Le commerce est au centre des affaires dans cette entité. Des métiers de soudures, mécanique automobile, électricité automobile, coiffure sont largement répandus. Et comme la température génère une chaleur torride, la majorité des denrées consommables sont fraîches donc conservées dans de réfrigérateurs fonctionnant nécessairement par alimentation en électricité.
Le manque de courant électrique tétanise très sérieusement le secteur économique dans ce centre urbain du Sud-ouest du pays. Comme l’activité agricole occupe une frange insignifiante de la population qui ne se compte qu’au bout des doigts, cette même population tire la sonnette d’alarme pour se répercuter jusqu’au fond de l’oreille du décideur, pour que le gouvernement leur vienne en aide en rétablissant le courant continu.
Plus loin encore dans la province de Rutana, la population ne sait pas à quel Saint se vouer. Ce qui est très grave dans cette région du Sud-Est du pays, c’est qu’il n’y a ni électricité ni eau potable. Les gens se rabattent à l’eau des rivières alors que l’on sait qu’elles regorgent de bilharzioses et d’autres microbes nocifs pour la vie de l’homme.
Le manque de l’eau est consécutif à la coupure du courant électrique pendant plusieurs semaines. Le chef du service de la Regideso à Rutana tente de plaider pour sa cathédrale tout en endossant la responsabilité, non pas à la Regideso, mais à une pluie orageuse qui s’est abattue sur la région de Mugamba dont le vent aurait fait tomber, un à un et à tour de rôle, les poteaux électriques qui charrient le courant jusqu’à Rutana. Comme on utilise les pompes qui consomment de l’électricité pour impulser et faire circuler l’eau dans les tuyaux qui alimentent tout Rutana, celles-ci grippent et toute la région vit sans eau et moins encore d’électricité.
Mais malgré cette explication, l’opinion nationale croit obstinément que le chef de service de la Regiseso voulait tirer l’épingle du jeu et jusqu’à la preuve du contraire, continue à soupçonner plutôt une mauvaise foi de la Regideso qui n’est pas pressée à intervenir partout dans le pays puisqu’il n’a pas de concurrent de taille pour se discuter la clientèle.