Bujumbura, le 9 novembre2018 (Net Press) . Jacques Bigirimana l’avait dit dans son interview à la télévision du Burundi au lendemain du dépôt du dossier d’agrément au ministère de l’intérieur par le président du nouveau parti Fnl – Amizero y’Abarundi. Il avait bel et bien fait mention que le nouveau parti porte le même nom et les mêmes emblèmes qu’un parti déjà existant, le Fnl dirigé par lui et reconnu par le ministère de l’intérieur. Que si son rival voulait que son parti soit agréé qu’il change ses insignes et l’approche pour l’aider à le faire agréer.
Jacques Bigirimana avait annoncé ce qui attend ce parti en cours de demande d’agrément. Alors le refus n’est pas en soi une fatalité, affirme l’opinion de Bujumbura qui s’est confiée à l’agence Net Press. Rwasa est un leader charismatique et incontesté des Fnl depuis le maquis sous le nom du Fnl – Palipehutu.
En 2015, lors des élections qu’il contestait à demi-mots mais auxquelles il a participé finalement sans avoir fait de la propagande, il a pu récolter des sièges à l’assemblée nationale et à l’exécutif, ce qui a montré qu’il a une certaine audience dans la population.
Mais malgré cette popularité, Agathon Rwasa va-t-il se présenter aux élections de 2020 alors qu’il n’évolue dans aucun parti politique reconnu par la loi au sein du ministère de l’intérieur ? Ses membres vont-ils se présenter comme candidats indépendants aux élections prochaines, chacun pour soi, dans les contrées les plus reculées du pays et espérer remporter le scrutin dans le contexte démocratique de notre pays ?
Le risque est que la population burundaise qui s’en était habituée à voter sous les couleurs d’un parti politique va répondre au rendez-vous, portant les insignes des Fnl, leur parti historique et donner par conséquent la chance à Jacques Bigirimana pour continuer à se mouvoir dans les institutions de la République comme le poisson dans l’eau. Dans ce cas, Agathon Rwasa aura renforcé son adversaire de toujours.
Comme la clairvoyance de cet homme politique n’est pas à douter, continue la même opinion, il est sans doute en train de revisiter ses cartes pour rectifier le tir et faire changer la donne afin de se représenter quoi qu’il soit, qu’il pleuve ou qu’il neige, pour ne pas décevoir ses membres et sympathisants.
Burundi – Justice
Quand un gouverneur récupère une affaire que la justice avait tranchée
Bururi, le 9 novembre 23018(Net Press) . L’incident se passe sur la colline de Gasibe en commune de Matana, province de Bururi. Dans une affaire déjà tranchée qui concerne 8 personnes qui se discutent les terres cultivables à l’Etat du Burundi, le gouverneur de la province de Bururi, M. Frédéric Niyonzima, se place au dessus de la justice et tranche malgré le verdict du tribunal.
Ces 8 personnes disent avoir prêté leurs propriétés à un projet en charge de multiplier les semences sélectionnées et les vaches de races améliorées pour les redistribuer à la population. En effet, ce projet avait manqué de terrain pour expérimentation et les 8 personnes de la colline Gasibe ont disposé leurs terres à cet effet pour qu’à la fin de ce projet, elles les récupèrent par la suite.
A leur grande surprise, longtemps après la cessation des activités du projet, alors que ces personnes avaient récupéré leurs terres, l’administration, par le biais du ministère public, intente une action en justice, arguant que les terres appartiennent à l’Etat. Le tribunal de résidence se prononce sur cette affaire en donnant raison à ces paysans. L’administration de Bururi n’en revenait pas. Alors, les autorités administratives de Bururi saisissent cette fois-ci le tribunal de grande instance qui, lui aussi, après instruction du dossier et après avoir entendu les deux parties en conflit, donne raison à ces 8 personnes.
Après 3 ans d’exploitation de ces terres et de coupe de leurs arbres, à leur grande surprise, ces 8 personnes ont été appréhendées par la police sur ordre du gouverneur de la province de Bururi et jetées dans un cachot de la commune Matana où elles croupissent aujourd’hui.
Ce qui est étonnant dans tout cela, c’est que le gouverneur de province, au lieu d’user de la sagesse administrative et déontologique dans une affaire pendante en justice, préfère s’immiscer dans une affaire qui dépasse ses compétences pour user de la force au lieu de se soumettre à la force de la loi.
Dans la même province de Bururi, l’on signale aussi une autre intervention abusive et scandaleuse de l’administration dans la commune de Rutovu sur la colline Muhweza.
En pleine soirée, un client arrive au comptoir d’un bistrot appartenant à l’administrateur communal de Rutovu et étanche sa soif. Une altercation survient entre le client et le serveur et les deux en viennent aux mains. Très tôt le matin du lendemain, l’administrateur intime l’ordre aux policiers d’arrêter la personne qui a causé de la bagarre dans son cabaret. A leur arrivée, la personne avait déjà pris le large. Pris de peur de se présenter devant l’administrateur sans la victime, les policiers ont arrêté sa femme pour se dédouaner devant l’autorité communale. Madame Yvonne Nduwimana, mère de deux enfants, est aux arrêts dans les cachots de la commune Rutovu, laissant à eux seuls, les petits enfants sans assistance familiale parce leurs parents sont tous dans le collimateur de l’administration communale de Rutovu.
Burundi – Education
L’autorité scolaire de Ngozi se fiche de son hiérarchie
Ngozi, le 9 novembre 2018(Net Press) . Le ministère de l’éducation, de la formation technique et professionnelle, par le truchement de son porte – parole, Juma Edouard, après avoir constaté que les frais d’assurance et d’athlétisme n’étaient pas réglementés, avait vite suspendu la perception jusqu’à nouvel ordre.
Mais en province scolaire de Ngozi, cela n’est pas le cas car, dès la reprise des cours pour cette année au mois de septembre, ces frais sont perçus comme c’est de coutume. Cette perception a poussé de milliers d’enfants à abandonner l’école faute d’argent surtout que la pauvreté crève des familles entières.
Ainsi, dans les classes de la première à la 5 ème année fondamentale, les enfants payent 1000 francs burundais par élève alors que dans les classes supérieures, de la 6 ème à la 9 ème fondamentale chaque enfant paie 2000 francs burundais.
Les parents sont donc en colère avec l’administration scolaire dans toutes les directions communales de l’enseignement que compte cette province. Pour calmer la situation, l’autorité scolaire dit qu’elle est en train d’étudier cette question. Ce qui divise les parents est que les autorités scolaires cherchent à leur jeter de la poudre aux yeux au lieu de les rembourser ces frais indûment payés. Les parents ne savent pas si on va cesser de percevoir ces frais pour ceux qui n’en avaient pas encore payés mais sans les retourner à ceux qui s’en étaient déjà acquittés.
Burundi - Média
Réouverture incertaine des radios BBC et Voix d’Amérique
Bujumbura, le 9 novembre 2018 (Net Press) . Malgré la fin des délais de suspension des radios Bbc et la Voix d’Amérique, ces dernières attendent avec impatience la réouverture de ces stations fermées par le conseil national de la communication (Cnc ) le 07/05/2018.
Pour rappel, la radio Bbc est accusée par le Cnc d’atteinte à la réputation du chef de l’Etat par un invité dans ses émissions, tandis que la radio Voix d’Amérique est accusée d’avoir diffusée une information tendancieuse, et d’avoir engagé un journaliste poursuivi par la justice burundaise.
Burundi – Rdc- Politique
Sept leaders de l’opposition congolaise en tête - à - tête à Genève pour élire un seul candidat aux présidentielles
Genève, le 9 novembre 2018 (Net Press) . Sept leaders de l’opposition congolaise se retrouvent à Genève en Suisse pour élire un seul candidat au rendez –vous présidentiel du mois prochain. Il s’agit de l’ancien vice-président, Jean Pierre Bemba, de l’ex gouverneur de Katanga Moise Katumbi, de l’ancien premier ministre Adolphe Muzito, tous exclus aux élections présidentielles de décembre 2018.
Dans ces assises de 4 jours qui sont facilitées par la fondation Koffi Annan, l’on peut distinguer les candidatures acceptées par Kinshasa, en l’occurrence ceux de Félix Tshisekedi, Vital Kamerhe, Martin Fayulu et Freddy Matunguru. Des informations dignes de foi indiquent que ces leaders de l’opposition congolaise vont se pencher sur la candidature de Félix Tshisekedi, qui a repris l’Udps depuis la mort de son père et qui est donné favori par les sondages.