Bubanza, le 10 novembre 2018 (Net Press) . Selon des informations en provenance de l’administration de Bubanza, la localité de Musenyi est victime des vols commis par des enfants encore mineurs. Or, la loi du Burundi classe cette catégorie de personnes de pénalement irresponsables et tout ce que l’on peut faire est de restituer les objets voles aux propriétaires.
Les mêmes informations précisent que des fois, des adultes se cachent derrière ces mineurs et leur indiquent les maisons et les objets à voler, ce qui augmente l’insécurité dans cette région. Les administrations provinciale et judiciaire de la place, qui estiment que ces enfants devraient être inscrits dans des centres de rééducation, promettent de se pencher sur la question pour trouver un remède approprié à ce problème.
A l’Ouest du pays, des tueries des présumés sorciers sont signalés dans les provinces de Bubanza et de Cibitoke. Nombreux témoignages affirment que derrière ces tueries, se cachent plusieurs mobiles non révélées. Des sources concordantes affirment que des revendications des fonciers ou des mobiles politiques seraient derrière ces assassinats. Les mêmes informations avancent qu’une large majorité des présumés sorciers tués depuis ces derniers jours avaient des conflits fonciers avec leurs familles respectives ou n’étaient pas dans les bonnes grâces du parti au pouvoir Cndd-Fdd .
D’autres sources affirment que les présumés sorciers tués sont du troisième âge qui refusent à leur progénitures le partage des fonciers. L’on signalera que l’objectif de ces jeunes est de vendre leurs parties pour descendre à Bujumbura à la quête du lendemain meilleur. Or, dans l’entendement de ces hommes âgés, la vente de son domaine est un anathème.
Et dans la même foulée Une sexagénaire prénommée Mathilde, accusée par son entourage de sorcière, a été tuée dans la nuit de ce mercredi sur la colline Gitwenge ; commune Gisagara, en province de Cankuzo et des sources sur place indiquent que les conflits fonciers seraient derrière ce crime
Et au-delà des frontières, la fuite des Burundais vers la Tanzanie fait que les réfugiés sur le point de rentrer changent d’avis. Cela se remarque chez les réfugiés éparpillés dans les camps de Nduta et de Mtendeli en Tanzanie qui s’étaient inscrits pour le retour volontaire sur le Burundi, qui découvrent par après l’afflux massif de leurs compatriotes et qui changent d’avis.
Des sources proches de ces réfugiés affirment qu’ils craignent l’insécurité grandissante qui règne au Burundi, où nombreux de leurs compatriotes fuient massivement sur la Tanzanie et témoignent que ceux du camp des réfugiés de Nduta ont refusé de rentrer dimanche dernier. A Mtendeli c’était ce jeudi le 8 novembre 2018. “Sur les 108 familles inscrites pour un rapatriement volontaire, seules 9 se sont présentées”, témoignent des Burundais de ce camp de réfugiés.
Même ces mêmes refugiés témoignent qu’ils avaient placé leur confiance en la réussite du 5ème round des négociations d’Arusha pour leur retour massif sur le Burundi. L’on saura que selon le rapport du haut-commissariat pour les réfugiés rendu public le 30 septembre 2018, le pays de John Pombe Magufuli héberge plus de 221000 réfugiés
Burundi - Kenya - Transport
La compagnie Kenya Airways suspend provisoirement la vente de tickets
Nairobi, le 10 novembre 2018 (Net Press) . En date du 9 novembre, la compagnie d’aviation kenyane, Kenya Airways, a fait savoir que depuis ce 11 novembre, elle suspend de vendre des tickets pour ceux qui se rendent à Bujumbura ou à Nairobi pour des raisons purement administratives.
Il y avait eu un accord entre les gouvernements du Burundi et du Kenya sur le changement du type d’avions allant et venant de Bujumbura. La compagnie indique qu’elle est surprise et déçue de voir que jusqu’à présent, elle n’a pas encore eu de réponse du ministère burundais ayant le transport dans ses attributions.
Elle annonce cependant que pour ceux qui avaient déjà acheté des tickets, le transport se poursuivra. Elle remercie tous ceux qui continuent à la soutenir tout en présentant ses excuses pour le désagrément que cette suspension, même provisoire, va causer à ses clients.
Burundi - Hygiène
La Regideso annonce une mauvaise distribution d’eau dans certaines communes
Bujumbura, le 10 novembre 2018 (Net Press) . A travers un communiqué rendu public par cette entreprise commerciale publique, suite à des travaux de réfection des tuyaux d’eau, la fourniture d’eau se passera dans des conditions plutôt mauvaises dans les communes de Mukaza et de Ntahangwa ce samedi 10 novembre.
Dans un communiqué rendu public par le directeur général Siméon Habonimana, il s’agit du tuyau d’eau qui achemine l’eau à la Brarudi et des quartiers environnants, sans oublier l’aéroport international de Bujumbura. Le même directeur général a demandé aux populations de ces contrées de prendre leurs dispositions.
Malgré ce communiqué, des gens du Nord de la capitale étaient à la recherche de l’eau et une personne rencontrée par la rédaction en train de chercher de l’eau a indiqué qu’elle n’a pas entendu ce communiqué du fait qu’il n’a pas le temps d’écouter la radio ou s’informer sur des réseaux sociaux car il gagne la vie difficilement et au quotidien.
Burundi - Education
Les parents s’inquiètent, informe le journal "La Voix de l’Enseignant"
Bujumbura, le 10 novembre 2018 (Net Press) . C’est le constat de l’hebdomadaire paru ce 9 novembre 2018, évoquant la suspension et non la suppression des frais d’assurance et de sport. En effet, le lundi le 5 novembre 2018, le porte- parole du ministère de l’éducation nationale, de formation professionnelle et de l’enseignement des métiers tient une conférence de presse pour expliciter une nouvelle mesure de suspendre l’opération de collecte des frais d’assurance et de sport dans toutes les écoles du Burundi.
Sans faire des détours, Djuma Edouard a indiqué qu’il s’agit d’une suspension et non d’une suppression qui remettrait en cause les dispositions de l’ordonnance conjointe n°620/630/972 du 17 juillet 2018 fixant ces frais. Il a demandé aux directeurs des écoles de conserver soigneusement l’argent récolté en attendant la reprise de l’activité de la collecte suivant les nouvelles directives en cours d’élaboration. Cette annonce a été mal accueillie par les parents qui croyaient à une suppression de ces frais. Avec la mort dans l’âme, ces parents disent qu’ils vont se conformer à cette mesure pour que leurs enfants ne soient pas chassés de l’école.
Sur un autre point de l’éducation, le journal trouve que l’école La Clairière est beaucoup plus une librairie qu’une école. Chaque année, les parents sont informés du changement de programmes. Ce qui signifie qu’ils doivent encore une fois acheter des livres. C’est une forme d’extorsion. Les parents se lamentent.
L’autorité du ministère n’est pas au courant de changement annuel de programme. La représentation légale de l’école est convaincue de la nécessité de changement. Il n’y a pas de comité de parents, aucune réunion avec l’assemblée générale des parents. Tout se décide à l’école et par la représentation légale. Les parents sont informés via un petit message signé par la direction.
Une anomalie, informe le journal, la direction provinciale de l’enseignement fait avancer de classe une élève qui a échoué en conduite au lycée municipal de Buyenzi. En violation de l’ordonnance ministérielle fixant les conditions d’avancement de classe, la direction provinciale de l’enseignement en Mairie de Bujumbura a intimé l’ordre à la directrice du Lycée Municipal de Buyenzi de refaire le bulletin d’une élève de la 7ème Année pour qu’elle avance de classe, alors qu’elle avait un échec en éducation.
La directrice de cette école a refusé d’exécuter cet ordre en arguant que seul le jury de délibération a la compétence de changer la décision en rapport avec l’avancement ou non d’un élève. Face à ce refus, la direction provinciale de l’enseignement en Mairie de Bujumbura a décidé de faire avancer cette élève au Lycée de la CEPBU. Elle a obligé la direction de ce lycée de recevoir l’élève sans conditions. Les enseignants de ces deux établissements réclament le respect de la loi.
Enfin, selon toujours nos confrères, la ministre en charge de l’éducation impose la création des caisses de solidarité dans tous les services et dans tous les établissements scolaires. Les enseignants ne comprennent pas la raison de cette mesure étant donné qu’ils ont déjà mis sur pied de telles caisses.