Mogadiscio, le 14 novembre 2018 (Net Press) . Selon des informations en provenance de Mogadiscio, la capitale somalienne, la mission de maintien de la paix en Somalie pourrait prendre fin au mois de février 2019. Rappelons que cette dernière était soutenue jusqu’à présent par l’Union africaine, l’union européenne et dans une moindre mesure l’Onu.
Selon les mêmes sources d’information, des pays fournisseurs de contingents en Somalie - Burundi - Kenya et l’Ouganda - estiment qu’il n’est pas encore temps que ce pays s’occupe de sa propre sécurité, un point de vue que ne partagent pas les bailleurs, convaincus que l’effort fourni dans ce sens est suffisant.
Selon une certaine opinion qui circule dans la capitale kenyane, ces trois Etats ne veulent pas dire publiquement qu’avec l’Amisom, leurs ressortissants gagnent beaucoup d’argent qu’ils font rentrer chez eux au retour de la mission. En outre, ces pays obtiennent eux aussi leurs dividendes, en plus de celles de leurs éléments dépêchés dans ce pays qui a connu près de 30 ans de guerre.
Selon un des journaux du Kenya, ces trois sous ensembles de la communauté de l’Afrique de l’Est seraient donc plus intéressés par les fonds tirés de cette mission, d’où l’intention manifeste de vouloir refuser cette échéance plus que voulue par les bailleurs et qui ne fait qu’avancer à grands pas.
Burundi - Trafic Humain
Arrestation de filles sur le point de se vendre chez des pétrodollars
Bujumbura, le 14 novembre 2018 (Net Press) . Il était vers 8 h 45 de ce matin lorsque quatre policiers qui ont vite attiré la curiosité de la rédaction, couraient à très grande vitesse pour arrêter quatre jeunes filles et un jeune garçon dans les enceintes de la police de l’air, des frontières et des étrangers, Pafe. Des informations sur place ont indiqué que ces 5 personnes s’apprêtaient à chercher les papiers de voyage afin que les filles soient vendues dans les monarchies pétrodollars.
Selon des sources policières sous couvert d’anonymat, la police de Ngagara avait été alertée vers 7h25 min que ces quatre jeunes filles, toutes originaires de Bujumbura rural, cherchaient discrètement les papiers de voyage à la Pafe afin de s’embarquer à destination des monarchies pétrodollars.
Les mêmes sources ont poursuivi qu’elles ont été arrêtées et conduites manu militari vers 9hoo au chef-lieu de la zone Ngagara où elles ont subi un interrogatoire avant d’être embarquées à destination de la police judiciaire (PJ) située en zone Bwiza, tout près de l’hôtel Albatros.
Selon un policier qui a requis l’anonymat, parle, il s’observe un mouvement anormal des jeunes filles en provenance de Bubanza, de Cibitoke, de Rumonge et de Bujumbura rural qui affluent massivement à la Pafe à la quête des papiers de voyage afin d’être vendues dans les monarchies pétrodollars par des commissionnaires kenyans et burundais.
Selon lui, ces jeunes filles sont dépistées à des maladies contagieuses et chroniques une fois arrivées aux pays du Golf, sont exploitées sexuellement avant de travailler presque vingt quatre heures sur vingt quatre heures. Il a ajouté qu’une large majorité de ces jeunes filles proviennent des familles aux revenus modestes ou qui ont abandonné, voire ou échoué à l’école fondamentale
Burundi - Justice
Un policier se fait condamner pour un pot-de-vin dérisoire
Gitega, le 14 novembre 2018 (Net Press) . Un policier du nom de Désiré Masabarakiza, a été condamné à 5 ans de prison ferme. Il a été reconnu coupable d’avoir reçu par force un pot-de-vin d’une somme de 30.000 Fbu de la part d’une commerçante. En plus de la prison, il doit restituer ce montant et ainsi payer une amende égale à la somme rançonnée.
Les informations à la disposition de la rédaction est que les faits remontent de janvier 2017 dans la localité de Nyamugari, commune et province de Gitega, au Centre du pays. Il avait obligé une commerçante de la place de lui verser un pot-de-vin, mais la femme avait refusé net contre les injonctions du policier.
C’est ainsi que ce dernier a décidé de la coffrer dans les cachots de cette entité, avec comme condition d’en sortir moyennant une somme de 25.000 Fbu. Au sortir de cette garde à vue, la pauvre femme a été obligée de rajouter un billet de 5.000 Fbu pour compléter ce montant et totaliser en tout et pour tout les 30.000 Fbu exigés.
Toujours au chapitre de la justice, nous apprenons qu’un magistrat du parquet de Mwaro, Nicaise Niyungeko, est depuis hier aux mains de la cour anti-corruption à Bujumbura pour délit de corruption. Selon informations très bien informées, une somme de 100.000 Fbu a été trouvée dans un tiroir de son bureau où il travaillait comme substitut général de la République près la cour d’appel de Bururi.
Une large opinion de la place penche vers l’hypothèse d’un piège tendu par la cour anti-corruption, en complicité avec un justiciable. Selon la même opinion, Nicaise Niyungeko était un magistrat expérimenté avec un minimum de 15 ans de service dans la magistrature.
Burundi – Politique
Une célébration interprétée différemment
Bujumbura, le 14 novembre 2018 (Net Press). Le parti Cndd-Fdd célèbre depuis ce lundi 12 novembre une semaine dédiée aux combattants qui ont trouvé la mort sur le champ de bataille lors des affrontements avec l’armée régulière. Nombreux interlocuteurs contactés ce matin par la rédaction interprètent différemment la célébration de cette semaine.
En micro-trottoir, certains affirment que le gouvernement burundais devrait mettre en place une journée dédiée aux combattants morts sur le champs de batailles depuis la création du royaume du Burundi jusqu’à nos jours. Ils estiment que lors de la conquête pour agrandir le territoire du burundais ainsi que lors de la lutte acharnée contre l’invasion des colonisateurs au Burundi, nombreux guerriers ont péri sur le champs de bataille et ces héros ne devraient pas basculer vers le silence de Bujumbura.
Un ancien combattant issue de l’ex Fab témoigne que nombreux de ses pairs ont été tués et ou blessés sur le champ de bataille et les survivants vivent dans la précarité. Il a invité Bujumbura à instaurer une seule Journée dédiée à la commémoration des anciens combattants qui sont morts ou blessés dans les crises qu’a traversées le Burundi. Il a ajouté que le parti Cndd-Fdd, qui organise chaque année cette semaine, ne fait ni plu ni moins qu’une propagande de son idéologie, surtout à l’approche du rendez vous de 2020.
Un autre intervenant trouve que la célébration de cette semaine par le parti au pouvoir Cndd-Fdd cache les esprits de haine envers les anciens ténors du régime, et sème l’esprit revanchard au lieu de soigner les blessures du passé pour reconstruire le pays du pain et de la paix.
De son coté, le secrétaire général du parti Cndd –Fdd, le général Evariste Ndayishimiye, a affirmé lors des cérémonies d’ouverture de la semaine dédiée au combattant survenu au cimetière de Musenyi dans la commune Mpanda, province Bubanza que ces combattants sont morts sur le champs de bataille lors de l’affrontement avec l’armée régulière pour la cause de la paix, de la démocratie, de la justice et du développement
Burundi - Allemagne - Sécurité
"Angela Merkel plaide à son tour pour la création d’une armée européenne", dixit Rfi
Berlin, le 14 novembre 2018 (Net Press) . La chancelière allemande a apporté mardi 13 novembre son soutien au président français, prônant à son tour la création d’ une « véritable armée européenne », à laquelle Donald Trump est fermement opposé.
Dans un discours au Parlement européen à Strasbourg sur sa vision de l’Europe, Angela Merkel a appelé à « élaborer une vision nous permettant d’arriver un jour à une véritable armée européenne ». Cette prise de position survient dans un contexte de vives tensions entre Paris et Washington sur cette question.
Deux jours après avoir célébré le centenaire de l’armistice de 1918 à Paris aux côtés du chef de l’Etat français, la chancelière a rappelé aux eurodéputés les propos du président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, il y a quatre ans : « Une armée commune européenne montrerait au monde qu’entre les pays européens, il n’y aura plus jamais de guerre. »
La chancelière allemande n’a cependant pas précisé quand cette armée européenne pourrait être créée et n’a pas donné de détails sur cette force militaire. La défense constitue un véritable serpent de mer de la construction européenne depuis ses débuts. En 1954, l’Assemblée nationale française avait rejeté un traité instituant une « communauté européenne de défense ».
La dirigeante allemande a aussi rappelé avoir proposé « la constitution d’un "conseil de sécurité européen" avec une présidence tournante au sein duquel des décisions importantes pourront être plus rapidement prises. » Elle prône l’idée d’abandonner dans ce cadre « le principe d’unanimité » quand c’est possible, afin de pouvoir prendre les décisions plus rapidement.
« Complément de l’Otan »
Tentant de prévenir les critiques, la dirigeante allemande a lancé : « Ce n’est pas une armée contre l’Otan, je vous en prie. » « Cela peut être un bon complément de l’Otan, personne ne veut remettre en question les relations classiques », a-t-elle martelé, sous des applaudissements et des huées.
Un soutien pour le moins bienvenu pour Emmanuel Macron après la controverse sur le sujet avec Donald Trump. Le président américain avait jugé « très insultants » les propos du président français, qui avait proposé la création d’une « véritable armée européenne » pour protéger le Vieux Continent et évoqué la nécessité de se « protéger de la Chine, de la Russie et même des Etats-Unis d’Amérique ».
Ce mardi encore, Donald Trump s’est exprimé de manière fort peu diplomatique à l’adresse de son homologue français sur Twitter. Mais si Angela Merkel a fait un pas vers Emmanuel Macron sur l’armée européenne, elle a en revanche freiné sur sa proposition d’une taxe européenne visant les géants du numérique et n’a rien dit de vraiment concret sur la réforme de la zone euro, projet cher à Paris.