Gitega, le 19 novembre 2018 (Net Press) Il s’appelait Olivier Bigirimana, il habitait le centre ville de Gitega. Il a été tué dans la nuit de ce dimanche 18 novembre vers 21 heures par un policier qui s’est par la suite rendu au commissariat de la police de Gitega, rapportent les témoins.
La victime était en compagnie de ses trois amis et rentraient tranquillement lorsque le policier en question les ont intimés l’ordre de se coucher par terre. Il a immédiatement ouvert le feu, tirant sur la tête de feu Bigirimana qui a rendu l’âme sur le champ. Ses amis sont parvenus à prendre le large et selon des sources sur place, les mobiles de ce meurtre ne sont pas encore connus. Des sources sur place indiquent que le présumé criminel s’est rendu au commissariat de la police à Gitega.
Au Sud du pays, dans la commune Buyengero de la province de Rumonge, une fille âgée de 30 ans, du nom d’Anastasie Nsabimana, a été découverte dans la matinée de ce 17 novembre sans vie dans un en droit caché. Les informations sur place indiquent que la victime a été tuée la veille et jetée à cet endroit après son assassinat.
D’autres informations en provenance de cette entité administrative précisent que la personne en question s’est suicidée pour des motifs qu’on ignore encore. Néanmoins, les défenseurs des droits de l’homme sont sceptiques sur de telles morts. Ils recommandent davantage d’enquêtes policières car ces victimes peuvent avoir été tuées et les criminels déclarent qu’elles se sont suicidés.
Par ailleurs, les mêmes activistes des droits de l’homme informent qu’au moins quatre personnes ont été assassinées la semaine dernière dans différentes localités au moment où deux autres ont échappé bel à des tentatives d’assassinat. Parmi les victimes, figurent un militaire abattu par son collègue à Kirundo avant que ce dernier ne se donne la mort, ainsi qu’un jeune membre des Imbonerakure retrouvé assassiné deux jours après son enlèvement par un camarade du même parti. Une victime a également échappé à une tentative d’assassinat à coups de machettes à Kayanza. L’on évoque enfin l’arrestation aux allures d’enlèvement d’un magistrat du parquet de Bururi.
Burundi - Environnement - Sécurité
Un amphibien sur la voie de la sédentarisation en zone Kanyosha
Bujumbura, le 19 novembre 2018 (Net Press) . Un hippopotame a quitté les eaux du lac Tanganyika pour aller vivre dans les marécages situés au quartier Gisyo, en zone Kanyosha de la commune urbaine de Muha, au Sud de la marie de Bujumbura. Les habitants de la place ont manifesté leurs inquiétudes face à leur sécurité au ministre ayant l’environnement dans ses attributions.
Nombreux témoignages disent que cet amphibien quitte la nuit son logis à la quête du pâturage et c’est dans ces circonstances qu’il a tué une personne qui rentrait de son travail pendant la nuit. L’on apprend que le ministre de l’agriculture, de l’’élevagge et de l’environnement, Déo Guide Rurema, a effectué une visite sur les lieux dans les meilleurs délais pour s’enquérir de cette situation.
L’administration reste muette pour le moment sur sa stratégie de sécurisation de l’entité et des populations. Ces dernières déplorent que cet hippopotame ait quitté les eaux du lac Tanganyika vers le mois d’avril 2018 et que jusqu’à présent, il n’y a aucun effort de la part du gouvernement burundais pour les épargner de toute forme de danger que pourrait causer cet animal .
Les habitants de cette entité demandent au gouvernement burundais, plus particulièrement au ministère chargé de la sécurité publique, de chasser cet animal pour qu’il retourne dans son écosystème. Cependant, il sied de mentionner qu’en matière de protection de l’environnement, les défenseurs de ce dernier n’accordent jamais leurs violons quand il s’agit de tuer un animal domestique.
Burundi – Politique
Un message autour des cérémonies !
Muramvya, le 19 novembre 2018 (Net Press) . Le parti Cndd-Fdd a célébré ce weekend la clôture de la semaine dédiée aux combattants péris sur le champ de bataille. Les cérémonies se sont déroulées dans la commune de Bukeye, dans la province de Muramvya, ce samedi 17 novembre en début d’après-midi.
Selon des informations recueillies par des témoins sous anonymat, le message est clair, ils ne veulent pas un Burundi sans le président Pierre Nkurunziza. Nos reporters leur ont dit que le président Pierre Nkurunziza a bel et bien décidé de ne pas se faire élire en 2020 et ils ont rétorqué que cela est son affaire, les Burundais ne veulent que lui, avait déclaré sèchement un jeune membre de l’Imbonerakure.
D’autres témoignages de cette entité ont indiqué que les membres de cette formation politique Cndd-Fdd ont loué la bravoure du président Pierre Nkurunziza qui a tiré le Burundi des mains du pouvoir monopartite responsable de tous les maux du monde, avant de rappeler que le Burundi a besoin de cette personnalité hors du commun qui pourrait acheminer le pays sur la voix démocratique par excellence.
L’on saura que malgré ces ambitions des ces "Cnddfddistes" de la commune Bukeye, les premières informations qui filtrent du parti de l’Aigle mais non encore confirmées indiquent qu’il y aura un congrès extraordinaire de ce parti politique pour désigner qui doit piloter cette formation politique au rendez-vous de 2020.
Le porte-parole du président de la République, Jean Claude Karerwa Ndenzako, avait révélé au cours d’une conférence publique des porte-parole que même avec l’insistance des membres de son parti politique, le président n’entend pas changer son avis du 7 juin 2018, n’en déplaise aux ressortissants de Bukeye qui, au regard de sa densité au Km², constitue un poids plume sur l’échiquier politique burundais.
Burundi - Ua - Réformes
"Sommet de l’UA à Addis-Abeba : adoption de réformes internes", dixit Rfi
Addis Abeba, le 19 novembre 2018 (Net Press) . Les dirigeants du continent se sont mis d’accord dimanche à Addis-Abeba pour réformer l’Union africaine. Ils étaient réunis depuis samedi dans la capitale éthiopienne. Vingt-deux chefs d’État et de gouvernement avaient fait le déplacement en personne. Cette refonte est censée rendre l’institution plus efficace, par exemple en se partageant mieux le travail entre l’UA, les organisations régionales et les États. L’exécutif va aussi être revu : la Commission de l’UA va passer de 10 à 8 membres. Elle a vocation à devenir plus indépendante.
Le but de la réforme est de lui donner plus de poids politique face aux États.
Notamment pour faire appliquer les décisions que les dirigeants eux-mêmes adoptent. Une source de l’UA avance le chiffre de seulement 10% de décisions mises en oeuvre.
Le président de la Commission doit devenir le véritable patron de son administration. Il sera toujours élu par les chefs d’État. Mais ses commissaires, eux, le seront par les ministres des Affaires étrangères. Cela instaure mieux la hiérarchie interne.
Les candidats au poste suprême de l’exécutif UA passeront par un processus digne du secteur privé : CV en ligne, profession de foi, débat télévisé et grand oral face aux dirigeants. L’idée est de sélectionner des politiques et techniciens compétents davantage que de simples politiques bénéficiant d’arrangement entre États.
D’ici le sommet de juin prochain à Niamey, au Niger, l’actuelle équipe autour de Moussa Faki Mahamat doit plancher sur une nouvelle organisation interne : qui fait quoi et combien cela coûte aussi. Car l’institution continentale cherche également à moins et mieux dépenser.
Le nombre de commissaires va passer de 10 à 8. Parmi les autres points adoptés, le renforcement des sanctions contre les États mauvais payeurs. Elles pourront désormais aller de l’interdiction de parole à l’exclusion complète du pays des instances de l’Union africaine. La réforme doit s’appliquer de manière progressive. Les sanctions financières sont en vigueur dès maintenant. La réforme de la Commission concernera la prochaine équipe qui sera élue en janvier 2021.
■ Analyse du sommet
« C’est la première fois qu’un sommet de chefs d’État se réunit pour parler des réformes. » C’est ce qu’affirme le Camerounais Pierre Moukoko Mbonjo, le « Monsieur réformes » de l’UA. Le nouveau mode de nomination de la commission et notamment de ses président et vice-président va changer les choses, veut-il croire.
Il y a aura davantage de compétences, moins de politique ; la commission sera resserrée, elle se partagera mieux le travail avec les organisations régionales types Cédéao ou SADC. Les sanctions sont donc aussi durcies contre les nombreux États qui tardent à payer ou ne payent pas du tout leur contribution.
Mais des questions ont été laissées de côté : le nouveau barème des contributions justement. Repoussé à février. En deux ans, Paul Kagamé aura réussi avec ses équipes et la commission à convaincre. Le président rwandais « va avoir, comme il le voulait, son nom gravé dans l’histoire de l’UA », sourit un membre d’une délégation.
Mais il a abandonné des idées en chemin. Idées « révolutionnaires » pour un haut cadre de l’institution. Le président de l’Union en 2018 a fait face, selon lui, aux blocages de certains pays d’Afrique Australe et d’Afrique du Nord. « C’est un processus », répond Pierre Moukoko Mbonjo. Un processus lancé, dont il n’est pas sûr que le prochain président de l’UA, à partir de février, l’Égyptien Al-Sissi ait très envie de lui faciliter la route.