Uvira, le 21 novembre 2018 (Net Press) . Selon des sources sous couvert d’anonymat, plus de 120 personnes présumées auteurs d’insécurité en République démocratique du Congo ont été interpelées. Parmi eux, il y avait des Burundais.
Appréhendés au cours de l’opération Tujikinge (protégeons-nous en kiswahili), des sources sur place indiquent que parmi ces présumés malfaiteurs, figurent des Burundais, des Ougandais, des Tanzaniens, des Rwandais et des Congolais. Les personnes capturées comprennent "des coupeurs de route Bukavu-Uvira dans la plaine de la Ruzizi, d’autres viennent de Katana, de Shabunda, de Bukavu, ainsi que des bandits accusés d’être à l’origine d’enlèvements".
Des sources administratives du Sud Kivu révèlent que ces Burundais pourraient être extradés vers leur pays avant d’être jugés sur le sol congolais.
Burundi - Justice
Arrêté pour usage de médicaments périmés
Bururi, le 21 novembre 2018 (Net Press) . Il s’appelle Jean Sabukiza, originaire de la province de Bururi, plus précisément dans la localité de Songa. Il est écroué dans l’un des cachots de la place, poursuivi par le parquet général près la cour d’appel de Bururi. Il est accusé de pratiquer l’art de guérir avec des médicaments périmés, en plus de ceux qu’on qualifie de traditionnels.
Selon les mêmes informations, les infractions de Jean Sabukiza ne s’arrêtent pas là. Outre qu’il a été attrapé en flagrant délit chez lui par le gouverneur et les autres autorités de l’entité provinciale, l’on apprend également que l’homme en question n’a pas non plus d’autorisation de guérir délivrée par le ministère de la santé publique et de lutte contre le Sida. Les enquêtes sur ses pratiques se poursuivent, selon des informations policières.
Burundi - Eac - Politique
Le président ougandais pour une nouvelle constitution au Burundi
Kampala, le 21 novembre 2018 (Net Press) . Recevant Benjamin William Mkapa, ancien président tanzanien et facilitateur dans le conflit burundais, le président ougandais, Yoweri Kaguta Museveni, médiateur principal dans la crise burundaise, s’est dit favorable à une nouvelle constitution convenue par tous les protagonistes politiques de ce pays.
L’ancien président tanzanien venait lui remettre le rapport de la dernière session de dialogue tenue en Tanzanie, où le gouvernement avait été le principal absent. Pour rappel, le facilitateur Mkapa, déçu, a fait savoir que sa mission venait de prendre fin avec le dernier round d’Arusha qui s’est également soldé par un échec.
L’on saura que la plateforme de l’opposition a conclu juste après la session d’Arusha que la communauté de l’Afrique de l’Est avait échoué dans sa mission. Elle proposait que la facilitation ou la médiation soit prise en mains par l’Union africaine, un souhait qui n’a été jusqu’ici ni rejeté ni accepté par cette instance panafricaine.
Cependant, du 5 au 7 novembre dernier, le commissaire chargé de la paix et de la sécurité à l’Union africaine, Smaël Chergui, a effectué une visite de travail au Burundi mais n’a pas été reçu par les plus hautes autorités de ce pays. D’aucuns pensaient qu’il venait s’entretenir avec les responsables de Bujumbura pour voir dans quelles mesures l’Union africaine pourrait poursuive le dialogue inter burundais.
Pour revenir sur la nouvelle constitution souhaitée par le président ougandais, il voudrait qu’elle rencontre l’approbation de tous les acteurs politiques de ce pays, qu’elle sécurise tout le monde, qu’elle permette aux Burundais de rentrer chez eux pour reconstruire leur pays. Il semble ne pas être d’accord avec la constitution entrée en vigueur au mois de juin dernier.
Burundi - Droits de l’Homme
La crise d’octobre 1993 à travers un bulletin de justice
Bujumbura, le 21 novembre 2018 (Net Press) . D’ores et déjà, ces activistes trouvent que la justice burundaise est toujours prise en otage par les forces politiques. Ils déplorent le fait qu’il y a commémoration séparée de la crise d’octobre 1993. Le président Nkurunziza, lors des cérémonies officielles, se recueille au monument des martyrs de la démocratie au moment où les parents des enfants assassinés au lycée de Kibimba se recueillent au mémorial de Kibimba au centre du pays, en l’absence des autorités politico-administratives.
Selon ce bulletin du 20 novembre 2018, en date du 21 octobre 2018, les Burundais ont commémoré, comme à l’accoutumée, l’assassinat du président Melchior Ndadaye et ses collaborateurs lors d’un coup d’Etat mené par un groupe de militaires tutsi de l’armée burundaise, il y a 25 ans.
Par après, des dizaines de milliers de Tutsi ont été massacrés aveuglement par des membres du parti Frodebu dont le candidat Ndadaye, de l’ethnie hutu, venait de remporter la victoire aux élections présidentielles de juin 1993. Selon ces activistes, ces deux événements qui divisent les Burundais sont commémorés séparément selon les sensibilités politico-ethniques : les Hutu se recueillent en majorité au palais du 1er novembre à Bujumbura où est érigé le monument des martyrs de la démocratie lors des cérémonies officielles, c’est-à-dire le président Ndadaye et ses proches collaborateurs.
Quant aux Tutsi, ils se rendent en majorité au mémorial de Kibimba en absence des autorités, un site construit en province de Gitega, au centre du pays, en souvenir d’une centaine de jeunes élèves et enseignants tutsi brûlés vifs dans la vague de massacres ayant emporté des dizaines de milliers de victimes dans la majeure partie du pays au lendemain du putsch sanglant.
Le constat amer est que 25 ans après, la Justice burundaise reste toujours incapable de faire la lumière sur ce qui s’est passé et de poursuivre les auteurs qui jouissent de l’impunité totale. Même la CVR dont la mission est d’ « Enquêter et d’établir la vérité sur les violations graves des droits de l’homme et du droit international humanitaire commises durant la période allant de la date de l’indépendance le 1er juillet 1962 au 4 décembre 2008 » termine bientôt son mandat de quatre ans en décembre 2018 sur un constat d’échec : non seulement le contexte de crise socio-politique de 2015 n’a pas été favorable à son fonctionnement optimal, mais aussi, elle a beaucoup souffert de manque de moyens humains, matériels et financiers pour accomplir pleinement sa mission, concluent-ils.
Burundi - Allemagne - Confessions religieuses
Un prêtre dupe frappé de sanctions de sa paroisse
Magdebourg, le 21 novembre 2018 (Net Press) . Sommé de rembourser la somme à sa paroisse, ce prêtre de Magdebourg a aussi été relevé de ses fonctions dans l’attente de sanctions disciplinaires. Un prêtre catholique allemand a succombé à la tentation d’une loterie frauduleuse sur internet et dérobé 120.000 euros de la caisse de sa paroisse pour y participer, a indiqué lundi une porte-parole de l’évêché de Magdebourg, dans l’ex-RDA.
Des aveux devant ses paroissiens. La veille, le prêtre de 64 ans était passé aux aveux devant ses paroissiens. "Je me suis laissé prendre par des escrocs sur internet. Je me suis laissé convaincre de leur transférer plusieurs fois de l’argent", avait-il confessé lors d’une messe. Selon l’évêché, le prêtre s’est dénoncé à la police et à l’évêque de la région, Gerhard Feige.
Relevé de ses fonctions. Il va devoir rembourser l’ensemble de la somme qu’il a volée et perdue et "subir les conséquences du droit de l’Etat et de l’Eglise", avait indiqué Gerhard Feige dimanche. Le prêtre a été relevé de ses fonctions au conseil administratif de la paroisse. D’autre sanctions disciplinaires pourraient suivre, selon l’évêché.
Burundi - Rdc - Elections
Quand Seth Kikuni Masudi, candidat aux rendez-vous présidentiel congolais, demande le report du scrutin
Kinshasa, le 21 novembre 2018 (Net Press) . Seth Kikuni Masudi, membre activiste de l’opposition congolaise et candidat aux présidentiels congolais du 23 décembre 2018, demande le report du scrutin.
Dans une lettre adressée au président de la commission électorale indépendante congolaise, sise au quartier Gombe dans la ville de Kinshasa, Seth Kikuni Masudi affirme qu’a 48 heures du début de la campagne, les parties prenantes aux scrutins ne se sont pas mises d’accord sur certains points importants pouvant faciliter la tenue des élections libres, crédibles, transparentes et apaisés.
De son côté, officiellement, la Ceni n’a pas changé de cap. Selon une source proche de son président, les préparatifs avancent normalement et qu il n’y a pas de raisons qui justifieraient, techniquement, le report des scrutins.
Contacté par Jeune Afrique, Seth Kikuni énumère les trois principales questions qui continuent à diviser, selon lui : « Il s’agit du recours à la machine à voter, du fichier électoral corrompu et de la protection des candidats ». Il ajoute que sa sécurité est en danger, que Kinshasa l’a privé de policiers pour assurer sa sécurité comme le prévoit la loi. Alors que le candidat du pouvoir Emmanuel Ramazani Shadary en dispose déjà.
L’on saura que le candidat aux présidentielles congolaise Seth Kikuni a été le premier à déposer son dossier pour la course présidentielle. Est désormais, il est le premier candidat à demander le report du scrutin prévu le 23 décembre prochain.