Bujumbura, le 27 novembre 2018 (Net Press) . Dans le centre-ville cet avant-midi, la police et les commerçants ambulants jouaient pratiquement le chat et la souris et la ville était très agitée. Selon des informations qui sont parvenues à la rédaction, la police a procédé à une véritable rafle des populations qui se trouvaient dans le centre de la ville de Bujumbura, spécialement sur le boulevard de l’Uprona.
Cependant, l’on ne connaît pas encore les vrais mobiles de ces arrestations car les commerçants ambulants, tout comme les citoyens qui étaient de passage dans la capitale étaient appréhendés par la police. Elles étaient embarquées dans les camionnettes policières pickup pour une destination inconnue, mais l’on soupçonnait qu’elles étaient transportées vers le bureau spécial de recherche, Bsr.
Selon d’autres informations émanant des témoins oculaires de ces rafles, certaines personnes qui avaient un peu d’argent ont été relâchées après en avoir donné un peu à certains policiers qui l’empochaient sans scrupule
Sur un tout autre chapitre, celui des droits de l’homme, des allégations de violations et des violations des droits d l’homme ont été enregistrées la semaine dernière. Les défenseurs des droits de l’homme parlent d’au moins 5 personnes tuées, de trois autres enlevées, de deux personnes arrêtées arbitrairement et d’une victime de violences basées sur le genre. Parmi les victimes, il y a une femme tuée.
Des membres proches du pouvoir, de la jeunesse aux administratifs et aux policiers sont pointés du doigt comme étant les présumés auteurs de la plupart de ces violations des droits humains. Ces activistes relèvent enfin des cas de tuerie, d’enlèvement, de torture et d’arrestation arbitraire dont sont victimes des opposants et prétendus opposants du régime de Bujumbura.
Burundi - Justice
L’audience de la banque Bbci remise contre toute attente
Bujumbura, le 27 novembre 2018 (Net Press) . Des dames qui occupaient des fonctions de secrétaires à la banque Bbci (banque burundaise pour le commerce et l’investissement) se trouvent sous les verrous depuis plus de trois ans pour une affaire de 2.017.732.360 Fbu subtilisés au sein de cette banque
Ces dames, au nombre de quatre, sont dans une position confortable car la banque Bbci qui les employait, tout comme la banque centrale qui a mission de contrôle, ont déjà indiqué que ces fonds ont été volés suite à la défaillance de la banque, des conclusions qui ne font que réconforter les prévenus, selon l’un des avocats de la défense contacté par un envoyé de l’agence à la cour suprême où se trouve pendant le dossier RPSA 1004.
Mais contre toute attente, une des prévenues a écrit hier à la cour suprême, lui demandant de reporter l’audience pour des raisons qui n’ont pas été évoquées. Les autres prévenues étaient déçues de ce comportement car celle qui a écrit n’avait pas informé les autres alors qu’elles sont coaccusées dans un même dossier.
Les avocats de la défense ont convaincu séance tenante celle qui a écrit pour qu’elle retire sa demande. Elle a accepté mais la cour suprême a obligé à la partie intéressée de le faire par écrit. Pour cela, elle a remis l’audience d’aujourd’hui au 7 décembre 2018. Les autres avocats ont conclu que la prévenue ne voulait pas plaider pour des raisons qui n’ont pas été évoquées.
Burundi - Justice - Politique
La justice burundaise entend François Ngeze
Bujumbura, le 27 novembre 2018 (Net Press) . Dans la matinée de ce lundi, l’ancien ministre de l’intérieur sous le régime de Pierre Buyoya, François Ngeze, a été entendu par Sylvestre Nyandwi, procureur général de la République, dans le cadre du dossier d’assassinat du président Ndadaye rouvert la semaine passée par la même autorité judiciaire.
François Ngeze est le tout premier civil recherché par la justice sur les cinq qui ont été déjà entendu dans un délai de 3 jours. L’on saura que les autres, des officiers supérieurs en retraire, avaient été arrêtés à leurs domiciles respectifs dans la petite matinée de ce 24 novembre 2018. Selon des témoins, François Ngeze s’est présenté sur une chaise roulante suite à son état de santé.
Sur le même chapitre, le tribunal de grande instance de Gitega, chambre criminelle, a condamné un policier à la perpétuité. Il a été reconnu coupable d’avoir tué une personne par balles. La condamnation est intervenue hier dans l’après-midi après une séance de flagrance. Une dame complice dans ce meurtre a été quant à elle condamnée à 20 ans de prison et les deux doivent dédommager la famille victime à concurrence de 15 millions de nos francs.
Burundi - Politique
Dialogue de sourds autour du sommet des chefs d’Etat de l’Eac
Arusha, le 27 novembre 2018 (Net Press) . Les présidents Museveni de l’Ouganda et Nkurunziza du Burundi ne parviennent pas à accorder leurs violons sur la tenue du sommet des chefs d’Etat qui doit se tenir à Arusha en date du 30 novembre 2018. Le Burundais explique qu’il a vu la lettre d’invitation tardivement alors qu’il a besoin d’au moins deux semaines pour préparer une telle réunion.
Malgré ces explications, le président Museveni a maintenu sa position mais le secrétaire général de l’Eac, le Burundais Libérat Mpfumukeko, est entré dans la danse. Alors que le président de l’Eac avait convoqué une réunion des ministres chargés de l’Eac pour le 28 novembre afin de préparer le sommet des chefs d’Etat, le secrétaire général de la communauté de l’Afrique de l’Est est catégorique. La réunion des ministres est ajournée, une position qui embarrasse mais dont au moins une des conséquences est prévisible : le Burundi pourrait ne pas participer au sommet des chefs d’Etat de l’Eac.