Bujumbura, le 3 décembre 2018 (Net Press) . Des policiers en tenue civile ont été attrapés en flagrant délit de vol ce dimanche 2 décembre 2018 dans la localité de Mukonko située dans la commune de Nyabiraba, dans Bujumbura rural. Parmi les policiers-voleurs, il y avait un chef de poste de cet endroit qui portait des chaussures de couleurs différentes.
Les populations de la place qui ont appréhendé les malfaiteurs déclarent avec humour que la famine frappe les institutions chargées de la sécurité des populations, d’où elles se servent d’abord avant de penser aux autres. Les policiers-voleurs se trouvent entre les mains de la police.
Par ailleurs, au moins 14 personnes ont été assassinées et deux tentatives d’assassinat ont été enregistrées au cours de la semaine passée dans différentes localités. Les victimes de ces assassinats sont des orpailleurs abattus par des militaires et qui ont tous trouvé la mort dans cette attaque. Aucune enquête n’a été menée pour déterminer les circonstances de ce massacre.
Vingt-sept cas d’arrestations arbitraires ont été signalés, dont 23 membres de l’opposition à majorité du parti Fnl, des fidèles du député Agathon Rwasa. Un agent de police a également bénéficié de la libération suite à la complicité de responsables administratifs alors qu’il a été pris en flagrant délit de vol.
Au Nord Ouest, une personne a été tuée à Bubanza. Il s’appelait Nahayo, était connu comme membre de la coalition Amizero y’Abarundi. Il a été tué dans la nuit de ce dimanche 2 décembre sur la colline de Gitanga, en commune et province de Bubanza, par des éléments non encore connus, selon l’administration de cette entité.
De son côté, la police dit que les mobiles liés à la sorcellerie serait derrière ce meurtre et des sources divergentes proches de la coalition Amizero y’Abarundi soulignent que son membre a été tué pour des raisons politiques et demande la lumière sur cet assassinat. Des sources administratives indiquent que 6 personnes ont été interpellées par la police pour mener une enquête préliminaire.
Deux employés de la commune Muyinga, en province de Muyinga, restent introuvables. Leonidas Habiyakare qui occupait la fonction de secrétaire communal depuis le pouvoir monopartite, a été inquiété par une fouille-perquisition opérée à son domicile situé au quartier Gasenyi, par la police accompagnée par les Imbonerakure. Depuis ce jour, il a pris le chemin de l’exil .
Et dans la foulée, une dame prénommée Claire, la dactylographe de cette commune, accusée de "faux et usage de faux document ", a également pris le large vers une destination inconnue. Selon nos sources de Muyinga, une chasse aux sorcières aux employés de cette commune qui ne sont "Cnddfddistes" serait en cours.
Burundi - Justice
Vers une cour au-dessus à la cour suprême ?
Bujumbura, le 3 décembre 2018 (Net Press) . Le conseil des ministres s’est tenu ces 28 et 29 novembre 2018 sous la présidence du chef de l’Etat, Pierre Nkurunziza. Parmi les points à l’ordre du jour, il y avait un projet de loi portant révision de la loi n°1/26 du 15/09/2014 portant création, organisation, composition, fonctionnement et compétence de la cour spéciale des terres et autres biens, présenté par la ministre ayant la justice dans ses attributions.
Selon le conseil des ministres, cette loi de 2014 comporte des lacunes qu’il convient de combler. Parmi les points proposés, il y avait la compétence d’annuler le titre ou le certificat foncier faisant objet de litige pour les décisions qui ne sont plus susceptibles de recours. C’est également la non affectation des magistrats du ministère public auprès de la cour pour instruire les faits infractionnels qui se révéleraient en cours d’audience.
C’est enfin le silence de cette loi sur le fait que les jugements rendus par les juridictions de droit commun dans la matière qui est de la compétence sont frappés de la cour de nullité. Ce projet vient combler entre autres ces lacunes.
Une certaine opinion se pose la question de savoir si ce n’est pas une superposition des cours qui va entraîner la paralysie de la justice. En effet, jusqu’à présent, c’est la cour suprême qui était la plus haut placée, l’on ne comprend pas donc comment la décision de la cour suprême pourrait être modifiée ou abrogée par une cour spéciale, hiérarchiquement inférieure.
Par ailleurs, poursuit l’opinion, le président de la cour suprême, qui aurait siégé dans une affaire et qui aurait rendu un jugement, serait frustré de voir que le jugement de sa cour, son jugement en réalité, soit annulé par un subalterne, ce qui pourrait créer des frustrations, selon des juristes contactés par la rédaction.
Burundi - Justice
"L’ex-président Buyoya « stupéfait » par le mandat d’arrêt qui le vise", dixit Rfi
Addis Abeba, le 3 décembre 2018 (Net Press) . L’ancien président burundais et haut représentant de l’UA pour le Mali et le Sahel, Pierre Buyoya, est visé par un mandat d’arrêt lancé par la justice de son pays. Le Burundi a lancé un mandat d’arrêt contre Pierre Buyoya. L’ancien chef de l’Etat burundais, qui est aujourd’hui au service de l’Union africaine, a publié ce dimanche 2 décembre un communiqué dans lequel il fait part de sa stupéfaction.
« Tout laisse à penser qu’il s’agit d’une simple manipulation politique », résume Pierre Buyoya. L’ancien président burundais, qui avait cédé le pouvoir à Melchior Ndadaye en 1993 avant de reprendre la tête du pays trois ans plus tard en pleine guerre civile, s’étonne aujourd’hui de voir resurgir cette affaire, 25 ans après l’assassinat du président Ndadaye.
Pierre Buyoya constate que la réouverture du dossier intervient au moment où, dit-il, « le gouvernement a choisi de s’emmurer délibérément dans le refus du dialogue ». Pour l’ancien président, « la justice risque, une fois de plus, d’être instrumentalisée au risque de ramener le pays dans les haines ethniques. » Pierre Buyoya ajoute : « il serait difficile d’imaginer que le régime soit à même de mener une procédure judiciaire avec un minimum de garanties et de crédibilité. »
Mais outre Pierre Buyoya, les mandats d’arrêt internationaux lancés par la justice burundaise visent 16 autres personnalités, des militaires et des membres du parti Uprona. La formation d’opposition dénonce une manipulation de la part du pouvoir. Charles Nditije, ex-dirigeant de l’Uprona, estime que le président Nkurunziza tente aussi de se positionner comme le défenseur des Hutus en jouant sur la corde ethnique.
« Ce qui est très surprenant aussi, c’est que ce soit uniquement le dossier du président Ndadaye sans qu’on daigne penser aux victimes qui, par centaines de milliers, ont été fauchées dans la foulée de la mort du président Ndadaye. Et c’était essentiellement des Tutsis. Donc ce n’est pas du tout une volonté de faire justice. »
Samedi, l’Union africaine a appelé le gouvernement burundais à éviter toute mesure de nature à nuire à la recherche d’un consensus sur la crise actuelle. Les autorités de Bujumbura n’ont pas réagi, mais leur ambassadeur aux Nations unies a demandé dans un tweet à la communauté internationale « de ne pas infantiliser le Burundi en s’ingérant dans ses affaires politiques. »
Burundi - Confessions Religieuses
L’église catholique entame une nouvelle année liturgique
Bujumbura, le 3 décembre 2018 (Net Press) . C’est hier 2 décembre qu’a commencé l’Avent, du latin adventus : avènement, arrivée du Messie, une période qui couvre quelques semaines précédant Noël, quatre dans la tradition de l’Église latine. Depuis l’instauration de ce temps liturgique, par analogie au Quadragésime du Carême, par le pape Grégoire le Grand, l’Avent représente la période où l’on se prépare à la venue du Christ, c’est-à-dire à sa naissance.
Dans les Églises utilisant le calendrier grégorien, l’Avent débute le quatrième dimanche avant Noël, et marque le début de l’année liturgique. L’Avent commence donc, au plus tôt, le 27 novembre et, au plus tard, le 3 décembre et se termine le 24 décembre. Chez les Orientaux et les Mozarabes, le temps de l’Avent dure 6 semaines et commence entre le 11 et le 15 novembre.
Dans l’Église catholique et la plupart des Églises protestantes, la couleur liturgique de cette période est le violet. Cependant, certains épiscopaliens et luthériens utilisent le bleu, et certains byzantins utilisent le rouge ou le blanc. Dans notre pays où la religion chrétienne se porte encore "mieux", le jour de l’Avent est tellement a une place tellement importante dans l’esprit des fidèles que c’est le premier des prélats, l’archevêque de Bujumbura, qui a célébré la messe à la Cathédrale Regina Mundi