Nduta, le 4 décembre 2018 (Net Press) . Selon des informations en provenance du camp de réfugiés burundais de Nduta en Tanzanie, ces derniers craignent toujours une éventuelle présence des Imbonerakure à cet endroit. D’après leurs témoignages, ils voient depuis quelques jours 4 personnes armées qui font les rondes nocturnes comme cela a été recommandé par les responsables du camp dès le début de l’année 2018.
Selon les mêmes témoignages, ces hommes ont apparu à des moments différents, notamment au village 19, dans la zone 9 où ces hommes sont souvent accompagnés par un réfugié du camp. Selon toujours ces témoignages, ces hommes armés ont été vus accompagnés par un prénommé Zabulon, originaire de la commune Busoni, province de Kirundo.
Ce qui les pousse à croire que ce sont des Imbonerakure, c’est qu’ils ont toujours des visiteurs en provenance du Burundi, qui font des va-et-vient entre les deux pays sans difficultés. L’accompagnateur, quand il a pris un verre de trop, selon toujours les témoignages, déclare qu’il n’a pas de problème à se rendre au Burundi et que personne ne peut l’arrêter au niveau de ce camp.
Ces réfugiés font savoir que le cas est connu au niveau de la police tanzanienne et l’un d’entre eux a été appréhendé, accusé de terrorisme dans le camp. Ce dernier serait originaire de Ruyigi. Ces réfugiés s’inquiètent donc des éventuelles échauffourées qui pourraient naître entre les deux parties.
En République démocratique du Congo, ce n’est pas mieux non plus, plus précisément au camp de réfugiés de Lusenda. Ils ont peur des combats violents entre les rebelles Mai Mai et les forces armées congolaises connues sous le nom de Fardc. Selon le porte-parole de ce camp, Faustin Niyibizi, les bagarres du matin de ce lundi 3 décembre dans le centre commercial de Mboko ont paralysé les activités commerciales, en plus de la fermeture des écoles du camp de Lusenda.
De son côté, le porte-parole de l’armée congolaise dans le Sud-Kivu, Capitaine Dieudonné Kaseleka, a fait savoir que les confrontations ont eu lieu entre les Fardc d’une part et les rebelles Mai Mai de Yakutumba, le Fnl de Nzabampema et les Mai Mai de Sheikh Hassan d’autre part. Ces groupes de rebelles avaient attaqué les Fardc dans le centre commercial de Mboko, dans le secteur Tanganyika.
Selon le même porte-parole, un militaire Fardc et deux rebelles ont trouvé la mort dans ces hostilités. Ces réfugiés indiquent en outre qu’en plus de ces combats, ils vivent dans des conditions difficiles depuis que leurs provisions qui venaient d’Uvira ont tari.
Sur un tout autre chapitre de la sécurité, le domicile du lieutenant général Nabindika a été fouillé hier parla police. Cet officier supérieur issu de la rébellion, ancien chef de cabinet de la police à la présidence de la République, aurait quitté le Burundi pour avoir refusé de cautionner le troisième mandat controversé de Pierre Nkurunziza. Selon des gens qui lui sont proches, c’est un homme très taciturne qui ne sort de son silence que quand il estime que cela est nécessaire.
Burundi - Santé
Les adeptes d’Eusébie Ngendakumana boycottent la campagne de vaccination
Bubanza, le 4 décembre 2018 (Net Press) . La campagne nationale de vaccination contre la maladie de méningite a commencé ce 4 décembre 2018 et s’étendra sur une période de 10 jours, c’est-à-dire jusque le 13 décembre du mois en cours. Selon les premières informations, la campagne qui a plutôt bien démarré un peu partout dans le pays, a été lancée officiellement dans la commune de Rutegama, dans la province de Muramvya, au Centre du pays
Cependant, tout n’est pas que rose, les adeptes d’Eusébie Ngendakumana, cette dame qui déclare avoir régulièrement des apparitions de la Vierge Marie, ont boycotté de nouveau la campagne de vaccination dans la province de Bubanza, plus précisément dans la commune de Musigati L’on apprend que 22 enfants de l’école fondamentale de Masare ont fui le vaccin et qu’ils entendent revenir après le 13 décembre.
Mais dans l’entre-temps, les examens auront commencé à cette date et les responsables de l’enseignement ne savent pas ce qu’ils doivent faire face à ce problème. Ce dernier est d’autant plus compliqué que les adeptes d’Eusébie déclarent que le vaccin est prohibé par leurs croyances, d’où ils préfèrent abandonner l’école plutôt que de trahir leur "conscience".
Il y a deux semaines, les adeptes de cette demoiselle avaient également boycotté une semaine de vaccination des enfants et des mères enceintes. Là aussi, ils avaient pris leurs enfants qu’ils avaient conduits vers des endroits inconnus. Jusqu’à présent, le gouvernement reste silencieux face à ces agissements, ce qui donne l’impression que celui-ci et l’église catholique ont capitulé face à la détermination de cette demoiselle qui serait pour le moment en Australie.
Burundi - Commerce
Le carburant continue à se faire rare dans le pays
Bujumbura, le 4 décembre 2018 (Net Press) . Le problème de carburant reste posé dans la capitale Bujumbura malgré un semblant de provisions suffisantes observé à partir de la semaine passée. Il y a quelques jours, le carburant de type mazout faisait défaut dans pratiquement toutes les stations d’essence, aussi bien dans la ville qu’à l’intérieur du pays.
Des spéculations des transporteurs n’avaient pas traîné de se faire remarquer si bien que le prix du ticket a augmenté selon les caprices des chauffeurs, à prendre ou à laisser. L’on a cru à un moment que le problème allait être résolu mais l’on se rend compte qu’il ne s’agissait que d’une illusion.
Depuis hier, des voitures font la queue sur des stations où il y aurait du carburant. Il semble que cette fois-ci, même l’essence n’est pas dans les stocks des stations d’essence, ce qui inquiète les pétroliers qui affirment ne pas être au courant du problème qui se pose avec cette pénurie. Dans la soirée de ce 3 décembre, des véhicules étaient entassés à la station Mogas, tout près du pont Muha, sur la route Rumonge.
Cette situation avait occasionné un embouteillage inimaginable car les véhicules qui étaient sur les files garaient des fois en pleine rue, ce qui gênait la circulation à cet endroit. Les policiers ont dû intervenir pour réguler le trafic, ce qui n’était pas a priori évident au regard de l’emplacement des véhicules. Du côté du gouvernement, la réaction se fait toujours attendre.
Burundi - France - Politique
Les gilets jaunes montent la tension du gouvernement français
Paris, le 4 décembre 2018 (Net Press) . Face à la pression des gilets jaunes, le gouvernement français se trouve dans l’obligation de céder sur certains points. L’on apprend que, dans le souci de tenter d’apaiser la crise des gilets jaunes, Matignon va proposer un moratoire sur la hausse de la taxe sur les carburants prévue le 1er janvier, selon l’agence France Presse.
Mais ce moratoire devrait s’accompagner d’autres mesures d’apaisement. Dans un premier temps, le chef du gouvernement doit présenter les arbitrages de l’exécutif, décidés lundi soir à l’Élysée sous la présidence d’Emmanuel Macron, devant les députés LREM lors de la réunion de groupe parlementaire qui débute mardi matin à l’Assemblée, a par ailleurs indiqué une source gouvernementale.
De fausses informations commençaient à circuler d’ailleurs sur les réseaux sociaux et annonçaient la démission d’Emanuel Macron, surnommé en France le président des riches, en direct sur BFMTV, qui les présentait comme une édition spéciale. L’on parlait d’ailleurs d’un hélicoptère qui était parti le récupérer pour laisser le gouvernement de transition agir sur le dossier des gilets jaunes.
Pour revenir sur la cession du premier ministre, le moratoire sur la hausse de la contribution climat énergie (CCE) ou taxe carbone, qui devait augmenter au 1er janvier, était la principale demande de la plupart des chefs de partis politiques reçus lundi à Matignon. L’abandon de la hausse des taxes est la première demande du mouvement des « gilets jaunes », parmi d’autres revendications fiscales, salariales ou sur le train de vie de l’État notamment.
Plus tôt mardi matin, le nouveau délégué général de La République en marche (LREM), Stanislas Guerini, s’était à son tour dit favorable à un moratoire sur la hausse des taxes sur les carburants pour « apaiser le pays ». « Oui, je crois que ce serait sain, je crois qu’il faut apaiser le pays », a déclaré le député de Paris sur RTL qui « A ÉVOLUÉ » alors qu’il était encore opposé à cette mesure il y a quelques jours.