Kigali, le 12 décembre 2018 (Net Press) . Depuis avril 2015, les relations entre Kigali et Bujumbura ne cessent de s’envenimer si bien qu’une certaine opinion trouve que tout laisse croire que les deux pays peuvent en venir aux mains. Le président Rwandais, Paul Kagame, a fait savoir que son armée n’agressera personne mais qu’en cas d’invasion de son pays, il repoussera l’ennemi sans beaucoup de peine.
Ces propos ont été tenus au lendemain des manifestations organisées par le pouvoir de Bujumbura en date du 8 décembre dernier où les participants déclaraient haut et fort qu’ils fonceront jusqu’à Kigali pour faire face à ceux qui veulent déstabiliser le Burundi. L’on se souviendra qu’il y a plusieurs semaines, des informations avaient circulé le monde entier, faisant part d’une attaque conjointe de Bujumbura et de Kampala contre la capitale le Rwanda.
A l’intérieur du pays, une grenade a explosé hier 11 décembre vers 19 heures dans la commune de Gihanga, de la province de Bubanza au Nord Ouest du pays. Des sources d’information sur place indiquent qu’il n’y a aucun dégât à signaler, mais que deux personnes vivant tout près de l’endroit où la grenade a éclaté, supposés être une victime et un agresseur, ont été appréhendées pour des raisons d’enquête. Ce matin, l’une des deux, la présumée victime, a été relâchée mais l’autre a été maintenue pour la poursuite des enquêtes.
Burundi - Justice
Clément Nkurunziza devant la cour d’appel de Ngozi
Ngozi, le 12 décembre 2018 (Net Press) . Selon des informations concordantes, Clément Nkurunziza devrait comparaître ce 12 décembre 2018 devant la cour d’appel de Ngozi. L’on apprend cependant qu’aucune notification du motif de sa comparution ne lui a pas été remise par les responsables de la prison de Ngozi. Il a eu juste un message verbal.
Rappelons que ce détenu vivait aux Etats-Unis dans l’Etat du Texas. Il est arrivé à Bujumbura en date du 24 mars 2018 après son expulsion. Selon la police, il avait été accueilli par la police et que les documents officiels de son voyage indiquaient qu’il était expulsé suite à son séjour illégal aux Etats-Unis.
Signalons qu’il est soupçonné de participation dans les massacres des étudiants de l’université du Burundi en 1995, des allégations qui sont souvent évoquées sur internet. Une pétition avait été lancée à son sujet pour éviter son expulsion et sur 2.000 signatures requises, il n’avait totalisé que 1025. Signalons enfin que le gros des étudiants qui ont été massacrés à cette période étaient d’ethnie hutu.
Burundi – Politique
Une coalition piégée ! .
Bujumbura, le 12 décembre 2018 (Net Press) . La conférence internationale sur la région des grands lacs, Cirgl, est accusée par une certaine opinion de garder le silence sur la crise burundaise et dans la région des grands lacs. Cependant, poursuit-elle, l’Union européenne alloue 10 millions d’Euros pour promouvoir la paix et la sécurité dans la région des grands lacs, un financement jugé piégé par la même opinion.
En présence de l’envoyé spécial du secrétaire de l’Onu dans la région des grands lacs, Said Djinnit, des ambassadeurs du royaume de Belgique, Bernard Quentin, de la France, Laurent Delahouse, de l’Allemagne Michael Housler, de l’ambassadeur de l’Union européenne au Burundi, Wolfram Vetter, la Cirgl et l’absence du ministre des relations extérieurs et de la coopération internationale, cette conférence a signé le projet régional sur la paix et la sécurité, la lutte contre l’exploitation minière dans la région et les violences faites aux femmes dans la région des grands lacs.
A la fin de la matinée, L’Union européenne a débloqué une enveloppe de 10 millions d’Euros pour une période de 3 ans. D’aucuns craignent que ce financement ne pousse cette organisation, qui s’occupait naguère de la paix et de la sécurité à se pencher sur un autre cahier de charge..
Les Nations unies font un clin d’œil !
L’envoyé spécial du secrétaire général des Nations unies dans la région des grands Lacs, l’Algérien Said Djinnit, a fait remarquer que la Cirgl a du pain sur la planche. En effet, la République Démocratique du Congo fait face à des forces négatives qui déstabilisent la paix et la tranquillité de ce pays et la région. La situation problématique des élections et la coopération désastreuse de la sous-région, le mouvement incessant des réfugiés, les problèmes des frontières, autant de difficultés sans solutions dans l’immédiat.
Pour cela, a-t-il fait remarquer, la Cirgl devrait doubler d’ efforts pour résoudre ces défis qui gangrènent la région des grands lacs et créer la confiance mutuelle entre les Etats. Said Djinnit a demandé à la Cirgl de faciliter le désarmement des forces négatives, de s’impliquer davantage dans la résolution des crises que traverse la sous-région pour le retour volontaire des refugiés éparpillés dans ces entités.
L’ambassadeur de l’Union européenne au Burundi, Wolfram Vetter, a invité la Cirgl de s’impliquer d’avantage pour le retour de la paix et de la tranquillité de la sous-région, à travers la résolution des conflits, impliquent la société civile, la femme et encourage les pays des grands lacs de faire des efforts pour la reprise de la coopération entre le Burundi et le Rwanda.
Sur la question de la rédaction de savoir pourquoi nombreuses opinions jugent la conférence internationale sur la région des grands lacs de muette sur les différentes crises que traverse la sous-région, le secrétaire exécutif de la Cirgl, Zacharie Muburi Mwita, s’est gardé de tout commentaire
Burundi - Energie
Le manque du carburant fait toujours parler de lui
Bujumbura, le 12 décembre 2018 (Net Press) . Dans ses éditions antérieures, la rédaction n’a cessé d’évoquer le manque de carburant dans le pays, surtout celui de type Mazout. La question devient de plus en plus compliquée qu’une compagnie de vente de carburant peut en trouver pour l’une de ses stations et en manquer pour une autre basée dans une autre commune de la capitale.
En effet, si la station Mogas du quartier Kigobe, commune Ntahangwa, peine à trouver du carburant, la même station Mogas située tout près de l’école belge, en commune Mukaza, satisfait presque tous les jours les consommateurs de ce produit. Il y a d’autres stations, - la rédaction ne les mentionnera pas ici pour des raisons d’éthique et de déontologie - qui ont toujours du carburant et qui prélèvent une certaine quantité au client par rapport à sa commande.
Le résultat est clair, elles sont fréquentées par des automobilistes qui ne savent pas qu’on leur vole une quantité de leur commande ou alors des gens qui se trouvent dans une urgence et qui doivent prendre un peu de carburant quelles que soient les conditions d’acquisition. Ces dernières ont toujours du carburant car ceux qui les connaissent préfèrent garder leurs véhicules à la maison jusqu’à ce qu’une solution, ne fût-ce que partielle, soit trouvée.
Burundi - Rwanda - Ouganda - Intégration
Paul Kagame renonce à la présidence de l’Eac en 2019
Kigali, le 12 décembre 2018 (Net Press) . L’on apprend que l’ambassadeur du Rwanda en Ouganda a informé le président Museveni, président en exercice de l’Eac, que son patron de Kigali renonçait à lui succéder à la tête de l’East african community en 2019 pour des raisons d’agenda très chargé.
En effet, entre la fin de la présidence de l’Union africaine, la réforme de cette institution, il s’ensuivra la préparation de la réunion des chefs d’Etat du Commonwealth qui doit se tenir au Rwanda en 2020. Les chefs d’Etat membres de l’Eac ont appris cette nouvelle le 30 novembre 2018 lors du sommet d’Arusha, lequel, suite à l’absence du Burundi, a été reporté au 27 décembre 2018.
Burundi - Grande Bretagne - Allemagne - Politique
"Accord de Brexit : refus poli mais ferme de Merkel aux demandes de May", dixit Rfi
Berlin, le 12 décembre 2018 (Net Press) . La Première ministre britannique a effectué une tournée européenne pour implorer les dirigeants européens de lui donner de nouvelles garanties sur l’accord de Brexit, dans une tentative désespérée de sauver ce texte que le Parlement britannique refuse en l’état de ratifier. Theresa May a rencontré dans l’après-midi la chancelière Angela Merkel à Berlin. La chancelière allemande a jugé qu’il n’y avait pas de possibilités de changer l’accord de Brexit conclu entre le Royaume-Uni et l’Union européenne.
Pour Angela Merkel, l’accord conclu fin novembre est un bon accord et un bon texte qui définit les futures relations entre le Royaume-Uni et l’Union européenne, rapporte notre correspondante à Berlin, Nathalie Versieux. La chancelière n’a donc pas bouté d’un pouce en direction de son homologue britannique fidèle à la ligne définie depuis le référendum par Berlin : ne rien faire qui puisse arranger la GB pour éviter que d’autres pays ne cherchent eux aussi à quitter l’UE.
Pour la chancelière, la Première ministre britannique finira bien par trouver un terrain d’entente avec ses députés sur le « backstop » puisque ces mêmes députés sont en majorité opposés à une sortie de leur pays de l’UE sans accord.
En clair, la balle est dans le camp britannique. Sur ce terrain pas de conflit au sein de la majorité d’Angela Merkel. « On a investi beaucoup de force, de temps et de créativité dans les négociations, on ne peut pas tout remettre sur la table », estime le secrétaire d’Etat aux Affaires européennes, le social-démocrate Roth.
« J’ai ressenti une volonté commune de régler ce problème », voilà l’essentiel de ce que Theresa May peut se targuer de rapporter à Londres de sa tournée européenne, rapporte notre correspondant à Bruxelles, Pierre Benazet.
« Il est clair que l’UE à 27 veut aider. La question est de savoir comment », a répondu le président du Conseil européen Donald Tusk dans un message sarcastique sur son compte twitter après sa rencontre avec Mme May.