Kirundo, le 13 décembre 2018 (Net Press) . Des sources concordantes indiquent que quelques personnes rapatriés ressortissants de la province de Kirundo fuient massivement vers la Tanzanie suite à leur séquestration par les membres de la ligue des jeunes du parti au pouvoir, les Imbonerakure
Des sources sur place indiquent que ces rapatriés qui avaient fui le Burundi lors de la crise de 2015 font l’objet de séquestration mêlée à des séances d’interrogatoire par la ligue des jeunes du parti de l’Aigle.
Nombreux témoignages indiquent que les rapatriés des communes Busoni et Ntega subissent de nombreux interrogatoires leur demandant où se cachent les rebelles burundais éparpillés en Tanzanie. Par après, des fouilles-perquisition dans leur ménages sont opérées avant d’apprendre que les rapatriés du camp de Nduta en Tanzanie ne sont pas autorisés de quitter leur commune sans l’aval des Imbonerakure.
Nos sources ne cessent d’affirmer que ces anciens exilés de la Tanzanie sont accusés par les Imbonerakure d’être en mission de reconnaissance à la solde de la rébellion alors qu’ils sont rentrés de leur propre gré. Les mêmes sources ajoutent que les rapatriés qui sont en déficience physique sont pointés du doigt d’une part d’être handicapés lorsqu’ils étaient sur le champ de bataille. D’autre part, les jeunes rapatriés de Kirundo sont accusés de subir des entrainements paramilitaires lorsqu’ils étaient en exil en Tanzanie, d’où ils optent de fuir vers le pays de John Pombe Magufuli. Contacté par plusieurs médias, l’administration de Kirundo se réserve de tout commentaire.
Au Centre-Est du pays, un corps sans vie a été découvert dans la matinée de jeudi dans la rivière Ndurumu, située dans la province de Karusi. Selon des témoins, cette personne qui n’a pas été identifiée était ligotée et attachée dans un sac. Passé plusieurs jours dans la rivière, le corps commençait à se décomposer et l’administration a décidé de l’enterrer sans autre forme de procès. C’est le troisième corps trouvé dans cette rivière Ndurumu pendant une période d’un mois.
Burundi - Justice
Le gouvernement dément les informations de la radio BBC
Bujumbura, le 13 décembre 2018 (Net Press) . En date du 4 décembre 2018, la station de presse anglaise BBC a montré un film qu’il a réalisé, montrant une maison située dans la zone Kinindo, avenue Ntwarante, n° 76 où des forces de l’ordre tuent des gens, en témoigne l’écoulement de sang qui a coulé tout au long de cette maison. Une vingtaine d’autres coins où les services de l’Etat tuent des gens supposés être des opposants au régime ont été également montrés dans ce film.
Le gouvernement du Burundi est naturellement révolté par cette information et c’est dans ce contexte qu’il a réagi officiellement. Projetant le film devant les diplomates accrédités à Bujumbura, il a ensuite organisé une tournée dans tous les lieux cités dans le film de la BBC. La ministre ayant la justice dans ses fonctions, Aimée Laurentine Kanyana, pense déjà à intenter un procès contre cette radio.
De son côté, le procureur général de la République, Sylvestre Nyandwi, a révélé aux journaliste qu’il connaît cette maison de Kinindo et le sang qui y a coulé. Il a fait savoir qu’il s’agit du sans des chèvres abattues lors de la fête des musulmans et que les informations de la BBC sont sans fondement.
Burundi - Ouganda - Politique
Réponse sèche de Kampala au président Pierre Nkurunziza
Entebbe, le 13 décembre 2018 (Net Press) . C’est une correspondance d’un Museveni, en tant que président de l’Ouganda et médiateur dans le conflit burundais, dépourvue de toute forme de diplomatie. Il revient sur certains point s que son homologue burundais avait soulevé dans sa lettre à Museveni le 4 décembre de cette année. C’est notamment la question liée au dialogue avec les putschistes, la souveraineté du pays et la responsabilité des rebelles.
Concernant la question liée au dialogue avec les putschistes, le président ougandais donne l’exemple de lui-même où il a été obligé de s’asseoir autour d’une table avec Koni qui a pourtant massacré des gens, leur coupant oreilles pour ne pas entendre et les bouches pour ne pas raconter ce qu’ils ont vu. En termes clairs, même Pierre Nkurunziza doit dialoguer avec les putschistes, qu’il n’y a pas d’autres moyens.
Avouant qu’il n’est pas le porte-parole de Paul Kagame, il a cependant expliqué qu’il y a une différence entre un putschiste et un génocidaire. Le premier veut prendre le pouvoir de façon non démocratique tandis que le second veut exterminer une partie de la population, d’où Kagame ne peut pas négocier avec ceux qui ont commis un génocide des Tutsi dans son pays.
Concernant la souveraineté du pays, Pierre Nkurunziza évoque une ingérence de la sous-région dans les affaires internes du Burundi. Pour le président ougandais, même le numéro un burundais n’évoque pas les souffrances du peuple burundais depuis la mort du prince Louis Rwagasore en 1961, toutes ces difficultés ont trouvé une solution suite à l’accord d’Arusha d’août 2000.
En outre, Pierre Nkurunziza n’a pas gagné la guerre au Burundi, il est arrivé à la tête du pays suite aux négociations dirigées par lui-même et feu Julius Nyerere, ancien président de la Tanzanie. Et le Burundi avait retrouvé la paix qu’il a perdue de nouveau avec la crise de 2015 concernant les mandats.
Par ailleurs, aujourd’hui, des bases américaines et britanniques se trouvent en Allemagne depuis la fin de la deuxième guerre mondiale. Cela ne veut pas dire que le pays est faible, il a respecté les conventions de cette période jusqu’à présent. Si le Burundi connaît la paix sur tout le territoire national, c’est une bonne chose, mai il y a un principe de garantir la paix. Qu’est-ce que la sous-région aurai garanti ?
Evoquant enfin la responsabilité des combattants, Museveni indique qu’en 1972 au Burundi, il a été témoin de l’irresponsabilité criminelle des rebelles hutu, travaillant avec les Mulellistes en faillite au Congo, tuant à coups de machettes des enfants, des femmes et des non combattants, en se disant combattants de la liberté.
Enfin, dans cette correspondance de 5 pages, il semble donner une leçon de morale et indique le recours à la violence est comparable à l’utilisation d’un bistouri en chirurgie. Si l’on fait un mauvais usage du bistouri, l’on peut devenir boucher au lieu de devenir chirurgien. Tout en invitant son homologue au sommet en vue, il a montré, à travers cette correspondance, qu’il maîtrise la question burundaise.
Burundi - Rwanda - Belgique - Justice
Cinq Rwandais accusés d’être derrière le génocide de 1994 dans le collimateur de la justice belge
Bruxelles, le 13 décembre 2018 (Net Press ). Cinq Rwandais accusés d’avoir pris part au génocide de 1994 dans leur pays ont été renvoyés devant la cour d’assises de Bruxelles pour « crime de génocide » et « crimes de guerre », a annoncé mercredi le parquet fédéral belge. Selon le journal rwandais "New Times", c’est la première fois qu’une cour d’assises belge aura à connaître de faits qualifiés de crime de génocide », précise le parquet dans un communiqué.
Quatre procès relatifs au génocide rwandais s’étaient déjà tenus en Belgique, l’ancienne puissance coloniale, entre 2001 et 2009, mais ils ne concernaient que des faits de « crimes de guerre », est-il rappelé. Fin 2009, Ephrem Nkezabera, surnommé le « banquier du génocide », avait été condamné à 30 ans de réclusion par la cour d’assises de Bruxelles.
La même cour d’assises avait déjà condamné à de lourdes peines deux religieuses, un universitaire et un industriel rwandais en 2001, deux commerçants du nord du pays en 2005, puis un ex-major en juillet 2007.
Identité des personnes jugées
Deux nouvelles procédures concernant au total cinq personnes ont depuis été ouvertes devant la justice belge, à la suite d’arrestations survenues notamment en 2011.
En mars 2011, deux hommes d’origine rwandaise avaient été arrêtés en Belgique et inculpés de « crime de génocide », « crimes de guerre » et « crimes contre l’humanité » pour leur rôle présumé dans le génocide.
Selon le journal rwandais "New Times", il s’agissait d’Ernest Gakwaya, dit « Camarade », et d’Emmanuel Nkunzuwimye, dit « Bomboko ». Un mois plus tard, en avril 2011, c’est un ancien magistrat rwandais, Mathias Bushishi, recherché par Interpol pour sa participation au génocide de 1994, qui avait été arrêté et incarcéré à Bruxelles.
Mercredi, le parquet fédéral n’a évoqué les cinq accusés renvoyés aux assises qu’avec des initiales, sans dévoiler les identités. Selon ce communiqué, « E.G. » est « renvoyé pour crime de génocide et crimes de guerre (meurtres et viols) », « E.N » pour « crime de génocide et crimes de guerre (meurtres, tentatives de meurtre et viol) ». Enfin « M.B. » devra répondre de « crime de génocide et crimes de guerre (meurtres et tentative de meurtre) ».
Burundi - Burkina Faso - Sécurité
Le journaliste Norbert Zongo, 20 ans déjà !
Ouagadougou, le 13 décembre 2018 (Net Press) . Norbert Zongo est un journaliste burkinabè né en 1949 à Koudougou et mort assassiné le 13 décembre 1998. Fondateur et directeur de la publication de l’hebdomadaire "L’Indépendant". Il est également auteur de deux romans : "Le Parachutage et Rougbêinga".
Il obtient son baccalauréat en 1975, il est enseignant depuis 1971 à Pô et à Ouagadougou. Comme journaliste, il commence sa carrière en 1986 au sein de l’organe officiel Sidwaya puis au Carrefour africain. Il fonde en 1993 L’Indépendant, il dénonce la corruption qui gangrèe l’Etat et s’oppose au régime de Blaise Compaoré. Il aime dire que le pire n’est pas la méchanceté des gens mauvais mais le silence des gens bien.
Après avoir commencé une enquête sur la mort mystérieuse de David Ouedraogo, le chauffeur de François Compaoré, le frère du président burkinabè Blaise Compaoré, Norbert Zongo est assassiné le 13 décembre 1998, avec les trois personnes qui l’accompagnaient (Blaise Ilboudo, Ablassé Nikiéma et Ernest Zongo), soulevant une très vive émotion à Ouagadougou, à travers tout le pays mais aussi dans les pays voisins.
En réaction, de nombreuses manifestations ont eu lieu dans tout le pays, les plus violentes ont été enregistrées à Koudougou (à l’ouest de Ouagadougou), où était né Norbert Zongo. Les partisans du pouvoir organisés en milice et armés de gourdins se sont livrés à une chasse aux manifestants dans plusieurs villes du pays.
Cédant au mécontentement populaire, le président Blaise Compaoré laisse une enquête judiciaire s’ouvrir. En sept ans d’instruction, un seul suspect, Marcel Kafando, un adjudant de la sécurité présidentielle, a été inculpé, mais le témoin l’accusant s’est rétracté au cours d’une confrontation judiciaire.
En août 2000, ce fut au tour de cinq membres de la garde présidentielle d’être inculpés du meurtre de Ouedraogo. Marcel Kafando, Edmond Koama et Ousseini Yaro, également suspectés dans l’affaire Zongo, furent reconnus coupables et condamnés à des peines de prison. Edmond Koama est décédé le 4 janvier 2001.
Le procès Zongo s’est conclu par un non-lieu le 19 juillet 2006 qui a provoqué un tollé international. En décembre 2012, la famille du journaliste, les avocats de la partie civile et le Mouvement burkinabè des Droits de l’Homme et des Peuples (MBDHP) saisissent la Cour africaine des Droits de l’Homme et des Peuples à Arusha.
La cour se déclare compétente le 21 juin 2013 pour le dossier. Le 28 novembre 2013, les juges passent au jugement de l’affaire, qui est délibérée le 28 mars 2014. Dans son arrêt, la cour a condamné l’État burkinabè pour avoir « violé les droits des requérants à ce que leur cause soit entendue par la justice nationale ». Cette décision sonne comme une réouverture du dossier Norbert Zongo. François Compaoré a été interpellé le 29 octobre 2017 par la police française à son retour d’Abidjan à l’aéroport de Paris-Charles de Gaulle.
Burundi - Grande Bretagne - Politique
Brexit : Theresa May remporte le vote de défiance organisé contre elle
Londres, le 13 décembre 2018 (Net Press) . Par 200 voix contre 117, la Première ministre britannique conservatrice, Theresa May, a remporté ce mercredi soir le vote de défiance organisé au sein de son parti à l’initiative de députés hostiles à l’accord de Brexit conclu avec Bruxelles.
Dans une courte déclaration devant sa résidence officielle, Theresa May s’est dit « ravie » de l’appui manifesté à son égard, qui permettra de « poursuivre la mise en oeuvre du Brexit pour le peuple britannique » et de « réunifier » le pays. La Première ministre a aussi assuré avoir « écouté » le nombre « significatif » de députés lui ayant retiré leur confiance.
Deux cents députés conservateurs lui ont maintenu leur confiance, contre 117 souhaitant la voir partir malgré sa concession faite aux Brexiters à l’origine de la tentative de renversement qu’elle comptait quitter ses fonctions avant les législatives de 2022.
Dans la matinée, Theresa May s’était montrée combative, faisant valoir que son départ et la nomination d’un nouveau Premier ministre risqueraient de retarder, voire d’arrêter le Brexit prévu le 29 mars 2019. Son remplaçant « N’AURAIT pas le temps de négocier » avec l’Union européenne, a-t-elle prévenu. L’argument lui avait permis de rallier à elle plusieurs ministres, y compris ceux dont le nom est évoqué pour lui succéder.
Mais si Theresa May a gagné du temps, elle n’en a pas pour autant terminé avec le casse-tête du Brexit. Elle participera ces jeudi et vendredi à un sommet européen à Bruxelles où elle tentera désespérément d’arracher aux Vingt-Sept des « assurances juridiques et politiques » sur l’accord de Brexit à même de répondre aux inquiétudes du Parlement britannique, vent debout contre le texte. Car l’accord est à la fois vilipendé par les « Brexiters » qui craignent un arrimage permanent du Royaume-Uni à l’UE, et par les europhiles qui espèrent encore pouvoir faire marche arrière.
Face à la perspective d’un cuisant échec, Theresa May avait annoncé lundi, à la dernière minute, le report du vote sur l’accord prévu le lendemain, promettant de le soumettre à nouveau aux députés avant le 21 janvier. Avant d’entamer une tournée européenne pour tenter d’obtenir des concessions. Mais ce mercredi, Berlin et Paris ont prévenu qu’il n’était pas question de renégocier.
Le gouvernement de Theresa May est également sous la menace du dépôt d’une motion de censure par le Parti travailliste, principale formation d’opposition, avec le soutien des indépendantistes écossais du SNP. En attendant, chacun lit ce vote à sa façon. Chez les légitimistes, on se félicite.