Kigali, le 19 décembre 2018 (Net Press) . Malgré le démenti du porte-parole de l’armée burundaise, le pays des mille collines continue à dénoncer l’agression dont il est victime de la part de son voisin du Sud et dont les relations bilatérales sont devenues exécrables depuis avril 2015, suite à la crise politico-sécuritaire du Burundi.
Le secrétaire d’Etat au ministère des relations extérieures, Olivier Nduhungirehe, a déclaré ce matin que ce qu’il a appelé "agression" continue après que l’attaque de Nyamagabe, les agresseurs qui étaient poursuivis par l’armée rwandaise, se sont repliés au Burundi. Par ailleurs, a poursuivi Nduhungirehe, au mois de juillet 2018, la police de ce pays a fait savoir que ceux qui ont attaqué la région de Nyaruguru sont venus du Burundi via la forêt de Nyungwe. Ils avaient pris le même chemin pour leur retour.
Sur son compte Twitter, il a précisé que trois de ces agresseurs ont été tués au moment où les autres ont fui en direction du Burundi, une poursuite de l’agression de la part du pays de Mwezi Gisabo.
En politique, les points de vue sont souvent divergents, ce qui avance en réalité les sociétés car, du choc des idées jaillit la lumière, dit-on dans la langue de Molière. Un Rwandais qui vit en exil, Dr. Théogène Rudasingwa, semble critiquer le médiateur dans le conflit burundais, arguant que la lettre adressée à son homologue burundais ne tient pas compte des pressions de la part du Cndd-Fdd au gouvernement Buyoya pour l’obliger à négocier, ce qui a permis au Burundi de retrouver la stabilité.
Ceci apparaît dans une longue lettre qu’il a adressée au président ougandais où il trouve qu’il est injuste de ne pas reconnaître cette réalité, surtout qu’à travers cette correspondance, le président Museveni se contente de dire que le Cndd-Fdd n’a pas gagné militairement la guerre au Burundi.
Par ailleurs, des allégations de violations et des violations des droits de l’homme ont été enregistrées la semaine dernière. Au moins 8 personnes ont été tuées au cours de cette période tandis qu’une autre a été enlevée. L’on apprend que 14 ont été torturées, 3 arrêtées arbitrairement et 2 victimes de violations basées sur le genre. Parmi les victimes, figurent 1 femme tuée, 1 femme enlevée et 1 femme arrêtée.
L’on pointe du doigt les jeunes membres du parti de l’Aigle, les forces de sécurité et des administratifs comme étant des auteurs principales de ces bavures. L’on évoque également des cas de tuerie, d’enlèvement, de torture et d’arrestation arbitraire dont sont victimes des opposants réels ou supposés.
Burundi - Nécrologie - Médias
Départ pour l’Eternité inopiné de notre confrère
Bujumbura, le 19 décembre 2018 (Net Press) . La famille des journalistes est en deuil depuis ce matin et pour cause, le décès inopiné du journaliste de la radio et télévision nationales, Patrice Nimpagaritse alias Lumumba. Selon des informations recueillies auprès des confrères, ce loyal serviteur de son public, pour qui tous les jours lui deviennent dorénavant des dimanches, s’apprêtait à se rendre au service ce matin quand il est subitement tombé au moment où il prenait sa douche.
Il a été dépêché à l’hôpital, mais malheureusement, c’était trop tard. Les mêmes informations précisent que Lumumba avait appris avant hier, de la part des médecins, qu’il a un début d’asthme, ce qui l’empêchait de temps à autre de respirer convenablement. L’on pense que sa maladie récemment découverte aurait été à l’origine de son déséquilibre avant de tomber.
Le corps de notre confrère se trouve déjà à l’hôpital Roi Khaled de Bujumbura. Les journalistes déplorent un départ d’un professionnel des médias dont la présence créait une ambiance bon enfant que ce soit au travail, dans sa famille ou alors dans des moments de loisirs. Les journalistes burundais expriment leur sympathie à la famille éprouvée et souhaitent que la terre de ses ancêtres lui soit légère.
Burundi - Justice
Un préfet des études emprisonné pour avoir couché avec son élève
Rutana, le 19 décembre 2018 (Net Press) . Un préfet des études à l’école fondamentale de la commune de Musongati, dans la province de Rutana, au Sud-est du pays, est écroué dans la prison de Rutana, voici bientôt une semaine. Selon des informations en provenance de cette entité, il serait accusé d’avoir couché avec une de ses élèves.
Il a été attrapé en flagrant délit par les populations qui l’ont vu sortir un matin de la maison où la fille vivait seule. Il semble que son père était en déplacement à Bujumbura au moment où sa mère vit à Gihofi, toujours dans cette province. Les populations l’ont appréhendé et l’ont livré à la police qui, à son tour, l’a dépêché à la police judiciaire pour complément d’enquête.
L’on saura que cette province connaît ce genre de violations des élèves-filles par leurs éducateurs avec la couverture des directions provinciales ou communales de l’enseignement. La ministre chargée de l’éducation, Janvière Ndirahisha, l’avait reconnu lors d’un entretien avec un reporter de Net Press au téléphone.
Elle semblait demander aux journalistes de dénoncer ces pratiques qui sont devenues monnaie courante au niveau de tout le pays et que des fois, elle a de faux rapports confectionnés par ses subalternes ici et là dans le pays, ce qu’elle découvre quand par exemples des parlementaires chargés de l’éducation se rendent sur terrain.
Burundi - Economie
Les files indiennes toujours observables autour des stations d’essence
Bujumbura, le 19 décembre 2018 (Net Press) . Plus ou moins deux semaines après la pénurie du carburant, rien ne semble avancer. La rédaction de Net Press, dans sa dépêche du 17 décembre 2018, avait mis en évidence des propos contradictoires avancés par le gouvernement et les vendeurs de carburant, qui se rejettent la responsabilité dans cette carence.
Pour le moment, des files indiennes restent visibles devant les stations au moment où ceux qui cherchent le mazout deviennent de plus en plus désespérés car ils ne voient pas le bout du tunnel. Même pour l’essence, la quantité peut être suffisante dans un premier temps, mais comme les demandeurs sont nombreux, le carburant est consommé en si peu de temps d’autant plus que la plupart des chauffeurs en profitent pour faire le plein.
Burundi - Belgique - Politique
Le premier ministre belge, Charles Michel, démissionne
Bruxelles, le 19 décembre 2018 (Net Press) . Le Premier ministre belge, Charles Michel, a annoncé ce mardi 18 décembre au soir sa démission devant la Chambre des représentants députés. Il s’est ensuite rendu au palais royal pour présenter formellement sa démission au roi Philippe. Le roi des Belges annonce, qu’il « tient sa décision en suspens », ce qui ouvre la porte à un gouvernement en affaires courantes dont Charles Michel resterait le Premier ministre en attendant. Charles Michel a finalement été victime de l’utilisation par la droite flamande du pacte de Marrakech sur les migrations comme argument politique.
La Belgique est un pays qui est habitué à ce genre de situations, des crises politiques où le gouvernement est bloqué pour plusieurs jours, voire plusieurs mois. L’on se rappelle que durant la crise politique de 2007 - 2008, la Belgique avait déjà dû attendre 194 jours pour que soit formé un nouveau gouvernement, issu des élections de 2007. Le premier ministre sortant et battu aux élections, Guy Verhofstadt, avait dû gérer les affaires courantes, puis former un nouveau gouvernement intérimaire, en attendant que son successeur, Yves Leterme, puisse former son gouvernement, ce qui a eu lieu le 20 mars 2008.
La situation politique issue des élections de 2010 est encore plus complexe et c’est cette fois Yves Leterme qui doit gérer les affaires courantes, en attendant d’avoir un successeur susceptible de présenter un gouvernement. Le 6 décembre 2011, Elio Di Rupo prête serment en tant que nouveau premier ministre. Les 541 jours séparant la démission du gouvernement Leterme II de la formation du gouvernement Di Rupo constituent la plus longue crise politique de l’histoire contemporaine européenne, record battu le 25 août 2018 par l’Irlande du Nord depuis janvier 2017.