Bubanza, le 20 décembre 2018 (Net Press) . Cinq personnes ont été arrêtées par la police dans la zone Nyamabere, de la commune Mpanda, dans la province de Bubanza, dans la matinée de ce 19 décembre 2018. Cette incarcération intervient suite à une découverte d’un corps sans vie, décapité, dans cette même zone, à la 11ème avenue.
Selon des informations dignes de foi, ce corps aurait été tué dans la nuit de mardi à mercredi et personne n’a pu l’identifier. Les sources policières et administratives indiquent que ces personnes ont été arrêtées pour des raisons d’enquête. Les populations de la place craignent un regain de violences dans cette contrée, d’où elles demandent le renforcement de la sécurité.
Au Sud du pays, sur la colline Ngabwe, de la zone Kiryama, dans la commune de Songa en province méridionale de Bururi, l’on évoque une dizaine d’hommes armés de fusils et d’armes localement fabriquées "Mugobore" qui ont attaqué la colline Ngabwe dans la nuit du 18 au 19 décembre 2018, occasionnant des vols et des tirs sur des victimes de ce cambriolage.
Une grenade a été lancée dans la soirée d’hier vers 19 heures, sur la colline Kavomo, dans la commune et province de Kirundo, au domicile de Jean Claude Ruberintwari. Trois personnes, dont son épouse et ses deux enfants, ont trouvé la mort sur le champ au moment où le 4ème est mort ce matin à l’hôpital de Kirundo. Des affaires de sorcellerie seraient derrière ce meurtre.
Burundi - Droits de l’Homme
Une association de défenseurs des droits de l’homme souffle ses trois bougies
Bujumbura, le 20 décembre 2018 (Net Press) . Avec l’éclatement de la crise politico-sécuritaire qui frappe le pays depuis avril 2015, plusieurs associations sans but lucratif, avec pour mission la défense des droits de l’homme, qui existaient à l’époque, ont été suspendues ou radiées par le régime de Bujumbura.
Elles étaient accusées par le gouvernement en place de se cacher derrière les droits de l’homme pour jouer la politique de l’opposition. C’était à une époque où il y avait des manifestations un peu partout dans la capitale contre le troisième mandat du président Nkurunziza. Les interventions de ces activistes des droits de l’homme étaient donc plus visibles sur terrain, plus que celles des partis politiques de l’opposition.
Parmi celles-ci, il y a une, Sos-Torture Burundi, qui aurait vu le jour en exil, le 19 décembre 2015. Elle se félicite d’ores et déjà des trois ans de fonctionnement au moment où les autres ont été suspendues ou radiées par le ministre de l’intérieur. Selon cette association, son principe reste le même, à savoir informer l’opinion nationale et internationale sur les graves violations des droits de l’homme en cours au Burundi, à travers des rapports de monitoring.
Trois ans après, le principe reste inchangé car les promoteurs de cette Ong locale restent sur cette lancée. Concernant son bilan triennal, elle précise qu’elle a déjà produit 157 rapports hebdomadaires avec des effectifs très élevés d’assassinat, de disparitions, d’arrestations arbitraires, de tortures et de viols.
Elle indique qu’avec ces données quantitatives, il lui a été facile de faire un plaidoyer auprès des acteurs nationaux et internationaux afin d’agir face à l’inaction de la justice. Le résultat est qu’il y a eu des rapports du Haut Commissariat des Nations unies, du conseil des droits de l’homme, de la commission d’enquête des Nations unies et d’une ouverture d’enquête de la cour pénale internationale.
Revenant sur la justice burundaise, Sos-Torture a lancé un périodique "Bulletin de la Justice" pour informer sur le dysfonctionnement de la justice tant dans le pénal que dans le civil, ce qui occasionne des préjudices.
Burundi - Justice
Nahum Barankiriza, serait-il inquiété par la justice burundaise ?
Bujumbura, le 20 décembre 2018 (Net Press) . Même si la question est sur toutes les lèvres, il est difficile pour le moment de dire si oui ou non cet homme d’affaires prospère est poursuivi car, jusqu’à présent, aucun mandat d’arrêt à son encontre n’a été porté à la connaissance de l’opinion, même si des rumeurs persistantes continuent à le faire croire.
Par contre, ce dont la rédaction est sûre, c’est qu’il a déjà reçu une lettre l’informant que tous ses dépôts sous douane sont fermés. Cela serait lié à une importation d’un lot important de pagne dans des conditions qui n’auraient pas plus les autorités douanières, d’autant plus que cela peut créer des concurrences déloyales.
Cet homme d’affaires a également contracté beaucoup de dettes de par le passé auprès des banques Bancobu et Bnde pour lancer une culture de canne à sucre dans la région de l’Imbo, une entreprise qui n’aurait pas du tout réussi. C’est probablement pour cette situation dans laquelle il s’embrouille que l’on commence à parler de menaces de la justice burundaise.
Burundi - Trafic Humain
Même les hommes sont désormais ciblés par des pays pétrodollars
Bujumbura, le 20 décembre 2018 (Net Press) . L’on était habitué au trafic des filles et des femmes vers des pays asiatiques avec prétexte qu’elles fuient la misère de leur pays et qu’elles vont avoir du travail dans les pays d’accueil. L’on apprend que ce trafic vient de s’opérer chez des hommes, 93 au total, qui se sont rendus au Qatar.
Le trafiquant de ces hommes, Haruna Nzisabira, en complicité avec sa sœur Zuwena Hamissi, propriétaire d’une agence de voyage dénommée "Brus car Travel Agency" et basée à Bujumbura, a été arrêté par le police et reconnu coupable de trafic des hommes vers le pays du Qatar ainsi que l’infraction d’escroquerie.
Selon des informations dignes de foi, la police a été informée qu’il y a une personne, Haruna Nzisabira, qui a volé ses compatriotes et qui a décidé de rentrer sur Bujumbura, d’où il a été arrêté à l’aéroport international de Bujumbura. Ces personnes étaient informées qu’elles doivent verser entre 1200 et 1800 dollars américains pour achat du visa, avec une assurance qu’elles seront directement embauchées. L’on apprendra plus tard que le visa de trois mois pour le Qatar coûte seulement 400 dollars américains.
Arrivés sur place, ils ont été rassemblés mais ils n’ont pas été recrutés pour ce qu’ils avaient demandé de faire. Pour un chauffeur de véhicule à titre d’exemple, il bénéficiait d’un travail de peindre des maisons, ce qui était jusque-là acceptable. Mais le problème majeur est que c’est Haruna qui a signé leurs contrats et il fut brièvement arrêté par la police qatarie avant d’être relâché et rentrer au Burundi.
Quarante neuf parmi eux ont déjà porté plainte contre ce trafiquant d’hommes, dont 5 sont déjà au Burundi. Ils exigent de se faire rembourser un montant à concurrence de 79.050 dollars américains, sans calculer les coûts des visas.
Burundi - Afrique du Sud - Justice
Grace Mugabe dans le collimateur de la justice sud-africaine
Johannesburg, le 20 décembre 2018 (Net Press) . La justice du pays de Madiba est sur le point de lancer un mandat d’arrêt contre Grace Mugabe, ex-première dame du Zimbabwe. Elle est accusée par ce pays d’avoir violemment agressé un mannequin, Gabriella Engels, en compagnie de ses deux fils, dans un hôtel de Johannesburg, à l’aide d’une rallonge électrique.
La police sud-africaine renchérit que Grace Mugabe avait bénéficié d’une immunité diplomatique du gouvernement sud-africain. Elle avait fuit en catastrophe vers le Zimbabwe son pays. Pour la justice sud-africaine, la politique a joué un grand rôle parce qu’elle était une personnalité publique.
Cependant, la même justice a jugé anticonstitutionnelle l’immunité diplomatique, ce qui permet à la police de lancer un mandat d’arrêt contre l’épouse de Robert Mugabe, ancien président de la République zimbabwéenne. Les observateurs de cette situation trouvent que Grace Mugabe ne peut pas se présenter en Afrique du Sud sur sa propre volonté et que l’on trouvera des mécanismes pour l’y forcer.
Consciente de cette difficulté, la police sud-africaine aurait d’ailleurs demandé son aide à Interpol pour que Grace Mugabe puisse être entendue dans un tribunal sud africain. Rappelons que cette agression a eu lieu en août 2017 au moment où son mari de président était encore aux affaires. Elle est aujourd’hui poursuivie car elle n’a plus d’immunité diplomatique d’antan.