Bujumbura, le 24 décembre 2018(Net Press) . Dans un communiqué de presse rendu public ce dimanche 23 décembre, le porte-parole du ministère de la défense et des anciens combattants, le colonel Floribert Biyereke, rejette la décision de la commission de l’Union africaine appelant à la réduction de 1000 militaires du personnel du contingent burundais en Somalie.
Le colonel Floribert Biyereke dit que c’est une décision qui n’est pas conforme à la décision du comité de coordination des opérations militaires en Somalie et précise que cette décision est en déphasage avec le document stratégique validé le 30 novembre 2015 en Ethiopie par ce comité. Ce document traçait les quotas de réduction des troupes. Il était convenu qu’en ce qui concerne le Burundi, seuls 341 militaires allaient être retirés de la Somalie.
Dans ce communiqué de presse, il fait savoir que les 1000 militaires à réduire proviendraient de tous les contingents des pays contributeurs des troupes en Somalie, d’où la demande du Burundi de reconsidérer cette décision.
L’on saura que la commission de l’Union africaine, département paix et sécurité, dans une correspondance adressée ce 19 décembre au bureau d’appui des Nations unies en Somalie, a demandé la réduction de 1000 militaires burundais conformément à la Résolution 2431 du Conseil de sécurité dans le cadre du transfert progressif des responsabilités de l’Amisom aux forces de sécurité somaliennes.
Le commissaire de l’Union africaine chargé de la paix et de la sécurité, l’Algérien Smail Chergui, a tenté d’expliquer pourquoi seul le Burundi était visé par cette décision. Il a fait savoir que notre pays est le moins équipé en termes d’effectifs militaires. Une certaine opinion pense néanmoins qu’il y aurait d’autres raisons non évoquées derrière cette mesure, à savoir les mauvaises relations entre la commission de l’Union africaine et le Burundi, d’une part, et la situation des droits de l’homme dans ce pays d’autre part.
Burundi - Sécurité
Un septuagénaire porté disparu dans la province de Gitega
Gitega, le 24 décembre 2018 (Net Press) . Le commerçant Antoine Banshayako, âgé de 70 ans et vivant au centre de négoce de la zone Mubuga, commune et province de Gitega, reste introuvable depuis jeudi le 13 décembre 2018. Sa famille biologique dit qu’il avait quitté Mubuga pour aller vendre des oignons blancs au centre-ville de Gitega.et depuis cette date, il n’est jamais rentré. Des sources administratives indiquent qu’Antoine Banshayako avait des conflits fonciers avec ses membres de la famille avant de préciser que les enquêtes sont en cours.
Par ailleurs ; les défenseurs des droits de l’homme font savoir qu’il y a eu des cas de violations et atteintes aux droits de l’homme au Burundi la semaine dernière. Pour ces derniers, au moins six personnes ont été assassinées au cours de cette période et dans différentes localités du pays.
Parmi les victimes figurent une mère et ses trois enfants abattus par grenade à Kirundo et un ancien militaire a été tué et jeté dans la rivière Nyabagere à Bujumbura ainsi qu’un homme décapité par ses assassins à Mpanda. L’on évoque également cinq cas d’arrestations arbitraires dont une illégale et irrégulière opérée par des Imbonerakure.
Parmi les personnes arrêtées ; il y a un employé de la société d’assurance Socabu qui a été accusé d’avoir séjourné au Rwanda. Malgré cette arrestation, cet homme indique qu’il était parti pour le Rwanda pour des raisons de soins médicaux.
Burundi - Rdc - Sécurité
Elections : Des réfugiés Congolais fuient vers le Burundi ...
Cibitoke, le 24 décembre 2018 (Net Press) . Il s’observe depuis 3 jours des mouvements des réfugiés congolais qui fuient massivement vers la frontière congolo - burundaise, dans la localité de Ruhwa, en commune Rugombo, en province de Cibitoke, au Nord-ouest du pays. Selon des informations en provenance de la localité, ils fuient les probables tensions qui pourraient surgir après les prochaines élections du 30 décembre 2018 .
Ces réfugiés affirment qu’ils ont peur de la violence post électorale copiée à celle du Kenya et la Côte d’Ivoire et jure sur tous les toits qu’ils vont retourner en République démocratique Congo après les élections présidentielles.
Des sources policières affirment qu’en environ 1.000 Congolais franchissent la frontière pour se réfugier en Commune Rugombo. L’on constate néanmoins que l’administration locale se réserve de tout commentaire sur cette situation. Signalons que les élections de ce vaste pays étaient initialement prévues pour le 23 décembre et, à la dernière minute, elles ont été reportées pour le 30 du même mois, un report jugé inopportun par l’opposition.
Burundi - Nativité
Le Burundais moyen peine à savourer les fêtes de fin d’année
Bujumbura, le 24 décembre 2018 (Net Press) . C’est le constat de la rédaction après avoir tendu le micro à certains habitants de la ville de Bujumbura. En effet ; à la veille de la fête de Noël, les prix des produits de première nécessité, comme les vivres et les habits notamment, ont augmenté de façon exponentielle. Cela se remarque aussi bien dans les différents marchés que dans les alimentations.
Les jeunes sont beaucoup plus préoccupés par un chômage qui ne cesse de gagner du terrain, ce qui contribue à la baisse du pouvoir d’achat de ceux qui sont obligés de les supporter alors qu’ils ont la force et la capacité de produire. Pour le gros des populations donc, la fête de Noël n’est plus une priorité. Elles déclarent qu’elles iront à la messe et rentrer, précisant que la bière sera une affaire de la soirée car elle est à acheter à crédit.
L’on apprend que par endroits, ceux qui ont des enfants encore en bas âge sont en conflit avec leurs parents parce que ces derniers ne leur ont pas acheté des habits, des bagarres nées du fait que chez les voisins, les enfants ont des habits et des souliers neufs à l’occasion de la Nativité.
A toutes ces difficultés, s’ajoutent le manque de carburant. Pour ceux dont les familles vivent à l’intérieur du pays, il est pratiquement impossible de les joindre car le prix du ticket a sensiblement augmenté. Ensuite, si par hasard un bus s’amène, il faut être musculeux pour monter à bord car il faut batailler ferme, au moment où d’autres montent par des fenêtres.
Celui qui a des bagages ou des enfants n’essaye même pas quoi que ce soit. Les populations sont d’autant plus désolées qu’elles sentent que la situation ne sera pas résolues avant la fin de l’année, d’où les plus pragmatiques avertissent déjà les membres de leurs familles qu’ils s’échangeront les vœux de nouvel an au téléphone.
Burundi - Usa - Administration
"Trump accélère le remplacement de James Mattis au Pentagone", dixit Rfi
Washington, le 24 décembre 2018 (Net Press) . Donald Trump annonce le remplacement de James Mattis, ancien secrétaire à la Défense, par Patrick Shanahan, jusque-là son adjoint au Pentagone. Il devrait lui succéder à compter du 1er janvier sur une base intérimaire.
Sur son compte Twitter, Donald Trump a annoncé que l’actuel numéro deux du Pentagone, Patrick Shanahan, succéderait à titre intérimaire à James Mattis à compter du 1er janvier.
De cet ancien cadre dirigeant de Boeing, il dit qu’il est « très talentueux » et qu’« il sera formidable » dans ses nouvelles fonctions. Patrick Shanahan est devenu secrétaire adjoint à la Défense en juillet 2017. Il était alors un des vice-présidents senior de Boeing, qu’il a rejoint en 1986.
Mattis en désaccord avec Donald Trump
James Mattis a démissionné jeudi 20 décembre en signe de protestation contre le retrait des forces américaines de Syrie annoncé la veille par le président. Il était prévu jusqu’à présent qu’il quitterait ses fonctions seulement à la fin février, comme l’avait tweeté Trump.
Selon des sources proches de l’administration fédérale, Trump n’a pas du tout apprécié le contenu de la lettre de démission de Mattis et sa remise en cause de la politique étrangère que mène le président républicain.
« Les Etats-Unis doivent conserver des alliances fortes »
Dans sa lettre de démission qu’il a rendue publique, l’ex-général, issu du corps des Marines, partage notamment sa conviction que « les Etats-Unis doivent conserver des alliances fortes et respecter leurs alliés ».Il ajoute qu’il préfère laisser sa place à un secrétaire à la Défense qui partagera davantage la vision du chef de la Maison Blanche.
Selon un haut responsable de la Maison Blanche, Trump a été contrarié par l’importance accordée à la lettre de démission de Mattis. Le départ de ce dernier, très respecté par des républicains mais aussi par des démocrates, a accru les inquiétudes liées au rapport que Trump entretient avec les questions de sécurité mondiale, que de nombreux observateurs qualifient d’approche imprévisible et solitaire.