Rutana, le 7 janvier 2019 (Net Press) . Des sources policières en provenance de la province de Rutana, au Sud Est du pays, une personne connue sous le nom de Laurent Ntamikevyo, qui habitait la colline Buyaga de la commune Giharo, a été tué dans la soirée de ce dimanche 6 janvier par des personnes qui ne sont pas encore identifiées.
Le corps de la victime a été trouvé à quelques 800 mètres de chez lui et les sources policières indiquent qu’elles ne sont pas au courant des mobiles de son assassinat. Des informations dignes de foi font état du début des enquêtes sur cet assassinat afin de trouver les criminels et les motifs de son assassinat.
Par ailleurs, au moins quatre personnes ont été assassinées au cours de la semaine dernière et dans différentes localités. Parmi les victimes figurent une octogénaire et sa petite fille poignardées à Mwaro. Un autre commerçant a été abattu à Makamba, et un homme a survécu à une tentative d’assassinat après avoir été poignardé par des Imbonerakure à Cibitoke.
L’on évoque également l’arrestation de quatre membres de la communauté musulmane à Makamba, en conflit avec la représentation de leur communauté suite à leur refus d’adhérer au parti au pouvoir Cndd- Fdd. L’on relève également les pillages systématiques des maisons des opposants et officiers de haut rang en exil ces dernières semaines dans la ville de Bujumbura. Ces actes de vandalisme et d’occupation illégale commis par des agents de police sont consécutives à l’annonce du gouvernement de spolier les propriétaires accusés d’atteinte à la sécurité de l’État.
Un corps sans vie, d’un certain Emmanuel Mbonimpa, agé de 50 ans a été découvert pendu sur un arbre dans la localité de Busimba, commune et province de Muramvya au centre du pays. Denis Nzohabonayo, le chef de zone Bugarama fait savoir que les circonstances de sa mort ne sont pas encore connues.
Un foyer du centre-ville de Kirundo a été la cible d’une attaque à la grenade dans la nuit de ce dimanche 6 janvier, faisant trois blessés dont un chef de la famille et ses deux enfants. Des sources sur place indiquent que cette attaque visait le frère de l’administrateur de la commune de Ntega en province de Kirundo, mais les auteurs et les mobiles de cette attaque ne sont pas connus
Sur un autre chapitre, Félix Nahimana, un ex fab et sous-officier de l’armée au 5ème bataillon commando, accusé par son épouse de vouloir s’enrôler dans le mouvement armé est en garde à vue au cachot du commissariat de la police de Makamba, sous l’ordre du gouverneur de cette province Gad Niyukuri.
Ses voisins affirment que ce couple vivait dans la mésentente et des témoignages disent que ce montage a été fomenté par sa femme pour qu’il soit admis dans les quatre murs de la prison de Makamba, un pari qu’elle est sur le point de réaliser sous la désolation de ses voisins qui ne comprennent pas une telle réaction vers son mari, même en cas de conflit.
Les informations qui viennent de nous parvenir font état d’un décès de Dismas Nsavyimana, un militaire burundais, dans un avion, de la compagnie Ethiopian airlines. Cet homme qui se rendait en Egypte pour y suivre un entrainement militaire a trouvé la mort alors que l’avion effectuait le vol Bujumbura - Addis Abeba.
Burundi - Tanzanie – Sécurité
Le président tanzanien étale au grand jour son cynisme
Dar es Salam, le 7 janvier 2019 (Net Press) . Lors du conseil des ministres, le président tanzanien John Pombe Magufuli a indiqué que la présence des réfugiés burundais et congolais sur le sol tanzanien contribuera à gonfler le trésor public de son pays par la vente des vivres au programme alimentaire mondial qui assure la survie de ces refugiés.
Le président John Pombe Magufuli a renchéri qu’il a été fier lorsqu’il a signé un contrat de vente de 36.000 tonnes de grains de maïs avec le programme mondial de l’alimentation qui fait vivre les trente mille réfugiés burundais et congolais éparpillés sur le sol tanzanien.
L’on saura que le pays de John Pombe Magufuli entretient de mauvaises relations avec le monde occidental qui l’indexe de violation massive des droits de la personne et de restriction des libertés publiques. Certains partenaires sont sur le point de fermer les robinets pour ce pays, d’où l’économie s’effondre.
En guise de réaction, le président tanzanien tente de se rabattre sur la coopération russe et chinoise qui sont moins exigeants lorsque les deux pays veulent entrer en collaboration avec un pays donné. Généralement, ils sont intéressés par les états qui sont en conflit avec l’Occident et l’Amérique.
Burundi - Gabon – Politique
Gabon : Du coup d’Etat avorté suivi d’arrestation des mutins
Libreville, le 7 janvier 2019 (Net Press) . Il était vers quatre heures du matin lorsqu’un groupe de militaires ont pris le contrôle de l’antenne sur la radio nationale gabonaise pour lire un communiqué dans lequel ils annoncent vouloir mettre en place dans les prochaines heures le conseil national de la restauration.
Cette tentative intervient au moment où le président Ali Bongo se trouve pour le moment en convalescence au Maroc, après avoir été victime d’un accident vasculaire cérébral fin octobre dernier. Mais vers 9 h Gmt, Libreville a annoncé que les mutins ont été arrêtés et que la vie reprend son cours normal dans la capitale gabonaise
Tôt ce matin, des tirs ont été entendus dans le centre de Libreville, sur le boulevard qui mène à la Radio Nationale et le signal de la radio gabonaise a été coupé. C’est un militaire de la garde républicaine, le lieutenant Ondo Obiang Kelly, qui a lu le communiqué. Il se proclame préalablement « président du Mouvement patriotique des jeunes des forces de défense et de sécurité du Gabon (MPJFDS) ».
Dans le texte, les militaires disent avoir été déçus par le message délivré à la Nation le 31 décembre par le président de la République Ali Bongo. « Le message du chef de la nation visant à clore le débat sur sa santé a plutôt renforcé les doutes sur sa capacité à assumer la fonction de président de la République. »
L’entourage du président a organisé une mise en scène avec un président « malade et dépourvu de plusieurs de ses facultés physiques et mentales », dénonce le communiqué qui met aussi en cause la haute hiérarchie militaire et le « spectacle désolant » d’un pays « qui a perdu sa dignité ».
Les militaires putschistes ont demandé à certaines personnalités de se rendre à l’Assemblée nationale : un ancien commandant de la garde républicaine, le général Ntumpa Lebani (qui avait fait de la prison en 2009 lors de l’arrivée d’Ali Bongo au pouvoir), le président actuel du Sénat...
Parmi les personnalités invitées, il y a également des syndicalistes, des membres de la société civile, des chefs des mouvements de jeunesse de partis politiques d’opposition, et même du clergé. Plusieurs responsables sont expressément cités. Les insurgés ont appelé encore les militaires à prendre le contrôle des moyens de transport, des réserves de munitions, des aéroports.
Dans le communiqué, les militaires se sont adressés aussi plus particulièrement à la jeunesse gabonaise. « Chers jeunes, il est temps de prendre votre destin en main ! », lance-t-il.
Le ministre de la Communication Guy-Bertrand Mapangou, porte-parole du gouvernement, a annoncé lundi vers 9h GMT que les mutins avaient été arrêtés avant d’ajouter qu’ aucune caserne n’a suivi l’appel lancé par ces hommes et a déploré que c’est une petite dizaine de militaires
La présidence de la République précise que la situation est sous contrôle, de même que les points stratégiques de la capitale et les abords de Radio Gabon. Le signal de Radio Gabon avait été coupé, alors que l’armée gabonaise contrôlait, dès 7 heures, heure locale, les accès au bâtiment. Ce coup d’Etat manqué a été vivement critiqué par l’Union africaine et l’Union européenne.
Revue annuelle de la presse, avril 2018 (suite)
11 avril 2018
Un militaire se suicide après avoir commis un viol. Un militaire s’est suicidé dimanche dernier après avoir été découvert en flagrant délit en train de commettre un viol sur une fillette de 15 ans sur la colline Kizina, dans la commune de Gihanga en province de Bubanza. Selon des sources en provenance de cette entité, il a été vu par trois personnes qui l’ont obligé de signer un chèque de cinq cent mille francs burundais, pour qu’elles ne le traduisent pas en justice. Après avoir apposé sa signature sur ce document, il s’est tiré dessus. Le procureur de la République à Bubanza appelle la population à ne pas se faire justice.
12 avril 2018
Le président gabonais attendu à Bujumbura. Selon des sources de la présidence de la République, le président gabonais, Ali Bongo Ondimba, est attendu à Bujumbura ce vendredi 13 avril 2018 pour une visite de travail de deux jours. Selon les mêmes informations, son avion atterrira à Bujumbura vers 11 heures. Ali Bongo Ondimba, qui est en même temps président de la communauté économique des Etats de l’Afrique Centrale, Ceaac, s’entretiendra avec son homologue burundais, Pierre Nkurunziza, au cours de cette visite. C’est le troisième président africain à entrer en contact avec les hautes autorités burundaises, après John Pombe Magufuli à Ngara en Tanzanie et le Centrafricain Faustin-Archange Touadéra à l’aéroport international de Bujumbura. Comme on peut s’y attendre - il ne peut pas en être autrement -, les politiciens burundais ont de visions différentes sur cette visite. Le camp du pouvoir voit en cette visite un succès diplomatique, une reconnaissance de la communauté africaine tout au moins au moment où à l’opposition, le président Ali Bongo vient pour exercer une pression sur Bujumbura pour qu’il accepte de s’asseoir avec l’opposition au cours d’un dialogue externe. Mais Bujumbura a déjà fait savoir qu’il ne répondra pas à l’invitation du facilitateur avant le référendum du 17 mai 2018. Fils de l’ancien président Omar Bongo, il est né à Brazzaville, au Congo Brazza, le 9 février 1959, ce qui fait que ses frères et sœurs ne le reconnaissent pas. Pour eux d’abord, ce dernier est Congolais et non Gabonais. C’est ce qui fait que ses victoires électorales de 2009 et de 2016 ont toujours été contestées par l’opposition.
13 avril 2018
Le groupe de presse Iwacu de plus en plus inquiété. Après la disparition mystérieuse du journaliste du "Groupe de presse Iwacu", Jean Bigirimana, ainsi que la fuite du directeur Antoine Kaburahe vers la Belgique, l’hebdomadaire "Groupe de presse" semble de plus en plus inquiété. Des tiraillements de tous les côtés semblaient s’accélérer sur cet hebdomadaire populaire, en témoigne qu’une décision du conseil national de la communication a interdit la rubrique « commentaire » pour une période de trois mois car, selon le président du Cnc, Karenga Ramadhan, elle ne respecte pas la déontologie.
Un hebdo inquiété par la jeunesse du parti au pouvoir
L’on saura que le journaliste du "Groupe de presse Iwacu", Désiré Sindihebura, accusé de ternir l’image du pays, a été tabassé en commune Giheta de la province de Gitega dernièrement par la jeunesse du parti présidentiel (Imbonerakure ) avant d’être admis dans l’un des établissements sanitaires au centre-ville de Gitega. Selon des informations qui nous parviennent, le journaliste-correspondant du "Groupe de presse Iwacu" en province de Rumonge, Félix Nzorubonanya, qui effectuait une couverture médiatique dans la réunion entre les administratifs et les représentants de différentes formations politiques, a été sommé de quitter la salle. Selon nos sources, au moment où les opposants s’apprêtaient à parler des emprisonnements arbitraires, des abus de la jeunesse du parti aux affaires (Imbonerakure), sur l’ordre du conseiller politique de la commune Rumonge, ces Imbonerakure ont fait sortir par force le journaliste Félix Nzorubonanya
14 avril 2018
Bujumbura trouve anormal le passage à tabac d’un député d’Amizero y’abarundi. Après le passage à tabac d’un député de la coalition Amizero y’abarundi ce vendredi le 13 avril 2018 par les membres de la ligue des jeunes du parti au pouvoir (Imbonerakure) dans la zone Kanyosha , le secrétaire permanant au ministère de l’intérieur et de la formation patriotique, Terence Ntahiraja, se dit choqué par ce comportement et appelle l’administration de décourager ce comportement. Terence Ntahiraja fait savoir que si l’impunité persiste dans le rang des Imbonerakure, tout le monde, y compris même l’administration publique, pourra en être victime. Il a rappelé que n’eut été l’intervention musclée de l’ancien président Buyoya, les milices sans défaites et sans échec qui semaient la peur et la désolation allaient commettre de l’irréparable, avant d’ajouter que ces Imbonerakure devraient être puni conformément à la loi.
16 avril 2018
Le directeur commercial de la Buceco reste introuvable. Le directeur commercial de la société chargée de la fabrication du ciment (Buceco), localisée au centre-ville de Cibitoke, Rodrigue Nzeyimana, reste introuvable depuis jeudi le 12 avril 2018. Son véhicule a été trouvé au boulevard du 28 novembre, au quartier Mutanga-sud, tout près de l’université du Burundi, campus Mutanga. Le porte-parole du ministère de la sécurité publique, Pierre Nkurikiye, dit que des enquêtes sont en cours.
17 avril 2018
Bujumbura met "Knock out" le duo Ua - Onu. C’est le moins que l’on puisse dire quand on considère un retrait d’un communiqué de l’Union africaine et de l’Onu dénonçant l’intransigeance de Bujumbura sans aucune explication de la part de l’Union africaine. En effet, selon la radio du monde, l’ancien président tanzanien Benjamin Mkapa, facilitateur dans la crise burundaise, projetait une nouvelle session du dialogue inter-burundais à partir du 25 avril prochain à Entebbe, en Ouganda, afin d’essayer de trouver un accord de sortie de crise avant le référendum constitutionnel prévu le 17 mai prochain au Burundi. Mais Bujumbura avait fait savoir un peu avant qu’il ne répondrait plus aux invitations du facilitateur avant le référendum de mai 2018, juste dans un mois jour pour jour. Ce lundi 16 avril, la commission de l’Union africaine et les Nations unies ont sorti un communiqué conjoint qui dénonçait l’intransigeance de Bujumbura, avant de le retirer. Le communiqué conjoint de l’Union africaine et de l’Onu était on ne peut plus clair. Les deux organisations ne cachaient pas leur « inquiétude » face à la décision de Bujumbura de suspendre sa participation au dialogue de sortie de crise au Burundi.
18 avril 2018
Vers la fouille et perquisition pendant la nuit. Répondant aux questions orales de ce mercredi matin, la ministre de la justice et garde des sceaux, Aimée-Laurentine Kanyana, dit que le projet de loi prévoit la perquisition de nuit, mais avec un mandat délivré par l’officier du ministère public. La ministre Kanyana, dans ses exposés de motif, affirme que la criminalité a atteint son degré de paroxysme et ajoute : « "Notre pays est confronté à des formes de criminalité particulièrement graves comme le terrorisme, le trafic humain, la détention illégale d’armes à feu, la consommation des stupéfiants et infractions à caractère sexuel, etc "La ministre Kanyana poursuit que dans la lutte contre ces fléaux qui menacent le Burundi, Bujumbura prévoit d’adopter des stratégies novatrices tendant à développer des procédures spéciales dérogatoires au droit commun ".
19 avril 2018
Un projet de loi qui divise ..., selon une opinion. Une certaine opinion semble s’étonner du changement de discours des autorités de Bujumbura en fonction de la situation qui se présente dans le pays. Revenant sur le projet de loi adopté ce mercredi 18 avril afin de durcir le code de procédure pénal, cette opinion trouve que la ministre de la justice, Aimée Laurentine Kanyana ne pouvait pas convaincre d’autant plus la veille, le porte-parole du gouvernement, réagissant sur le communiqué conjoint de l’union africaine et de l’Onu, avait indiqué que la paix et la sécurité règnent sur toute l’étendu du territoire. De cette manière, comment expliquer que la ministre de la justice justifie son projet de révision du code de procédure pénal par l’évolution de la criminalité au Burundi au cours des dernières années ? Pour la même opinion, il s’agit d’une volonté de Bujumbura de légaliser des pratiques illégales et arbitraires auxquelles les forces de l’ordre ont déjà fait recours depuis trois ans. Il s’agit ni plus ni moins d’une volonté de légitimer les méthodes répressives utilisées pour museler l’opposition et faire pression sur la population dans cette période où le référendum constitutionnel contesté approche à grands pas.
20 avril 2018
Maintien de la détention préventive de l’ancien président de la cour d’appel de Gitega. Thomas Ntimpirangeza est cet ancien président de la cour d’appel de Gitega qui a été arrêté en date du 21 février 2018 et qui a été vite transféré à la prison centrale de Mpimba à Bujumbura. Officiellement, il est poursuivi pour avoir détourné des sacs de ciment octroyés par le bureau de la présidence de la République pour la construction d’un stade de football dans la province de Karuzi. Mais d’autres informations indépendantes indiquent qu’il serait poursuivi pour ne pas obtempérer aux ordres venus d’ailleurs. La cour suprême vient de maintenir sa mise en détention préventive.