Mulongwe, le 8 janvier 2019 (Net Press) . Les réfugiés burundais vivant dans le camp de réfugiés de Mulongwe, en République démocratique du Congo, s’inquiètent de la situation sécuritaire postélectorale qui prend une allure inquiétante. Nombreux témoignages indiquent que depuis la tenue des échéances électorales du 30 décembre dernier en Rdc, le groupe armé Mai-Mai fait des navettes dans les environs du camp. Ces réfugiés demandent par conséquent à l’armée régulière congolaise de sécuriser leur site de fuite.
En outre, estiment ces témoignages, la situation qui prévaut actuellement pourrait tourner vers une guerre civile, avec des conséquence néfastes pour ces réfugiés qui avaient fui la guerre dans leur pays, ce qui reviendrait à vivre pratiquement le même calvaire. Les réfugiés burundais craignent de mourir de faim car ils ne sont plus autorisés à quitter le camp pour aller effectuer de petites activités génératrices de revenus.
Par ailleurs, des allégations de violations et des violations des droits de l’homme ont été enregistrées la semaine dernière. Au moins 10 personnes ont été tuées au moment où une autre a été enlevée. L’on évoque 6 cas de tortures, d’un autre d’arrestation arbitraire pendant la même période. Parmi les victimes, figurent 4 femmes et 1 mineur tués ainsi qu’un autre mineur torturé.
Des jeunes proches du pouvoir ainsi que des policiers, des administratifs et des agents du service secret sont pointés du doigt comme étant des présumés auteurs de la plupart de ces violations des droits humains. L’on relève également des cas de tueries, d’enlèvements et/ou de disparitions forcées, de tortures et d’arrestations arbitraires dont sont victimes des opposants réels ou supposés du régime de Bujumbura, en particulier les membres des partis politiques Fnl, aile d’Agathon Rwasa, Ranac et Upd-Zigamibanga
Burundi - Sécurité
Une vague d’arrestations des pêcheurs soupçonnés d’avoir tué leur collègue
Rumonge, le 8 janvier 2019 (Net Press) . La police de cette province, qui était lourdement armée, a procédé dans la matinée de ce lundi 7 janvier à une arrestation massive des pêcheurs dans la localité de Karonda, en province de Rumonge. Ceux-ci étaient soupçonnés d’être complices dans l’assassinat de leur collègue connu sous le prénom d’Amissi.
Des sources sur place indiquent que la victime a été portée disparue dans les eaux du lac Tanganyika, dans la circonscription de Karonda, dans la soirée de ce dimanche 6 janvier, dans des circonstances miraculeuses et son corps n’a pas été retrouvé. Un des pêcheurs a pris le large juste après le forfait vers une destination inconnue et au moment mous mettons presse, nous apprenons qu’il court toujours. Des sources sur place indiquent que les pratiques liées à la sorcellerie seraient derrière cette disparition.
Burundi - Politique - Humanitaire
Départ de l’Ong Handicap International
Bujumbura, le 8 janvier 2019 (Net Press) . L’on apprend que l’organisation Handicap International, qui était présente au Burundi depuis 26 ans, a décidé lundi de quitter le pays, en raison notamment de l’obligation faite par le gouvernement burundais du redressement ethnique de ses employés.
Selon cette organisation internationale, elle ne s’estime plus en mesure de mener des projets en raison des décisions du gouvernement vis-à-vis des Ong internationales, notamment l’obligation du fichage ethnique de ses employés, a précisé le siège de l’Ong basée à Lyon en France.
Rappelons que les actions de toutes les Ong internationales présentes au Burundi ont été suspendues le 1er octobre 2018. L’une des conditions de redémarrer les activités était entre autre la mise en place d’un plan de quotas ethniques au sein de leurs équipes, ce à quoi l’organisation est tombée en désaccord avec le gouvernement.
Le gouvernement avait accordé un délai de trois mois pour que ces Ong s’ajustent ou alors ferment leurs portes sur le sol burundais. Lors de l’émission publique animée par le président de la République à Ngozi en date du 28 décembre 2018, Pierre Nkurunziza avait bien précisé qu’il n’y aura pas de délais supplémentaires à ces organisations.
Selon toujours le siège de l’organisation, les deux parties ont engagé des discussions sans parvenir à trouver un terrain d’entente. Pour Handicap International, l’obligation d’établir la composition ethnique de son personnel et de communiquer ces informations aux autorités constituent une ligne rouge qu’elle n’entend pas franchir.
Signalons par ailleurs que cette Ong intervenait dans les domaines de la santé, la réadaptation, l’éducation, la protection, l’insertion socio-économique et l’appui aux associations. Elle déplore que des capacités d’action des Ong se réduisent de plus en plus au Burundi, qui compte parmi les pays les plus pauvres au monde, au détriment des populations les plus vulnérables.
Mentionnons enfin que Handicap International prend cette décision après les Ongs Avocats sans frontières et Bibliothèques sans frontières qui ont fermé leurs portes le jour de la Saint-Sylvestre. L’on apprend que sur plus de 130 Ong qui avaient été obligées de fermer leurs portes, autour de 80 ont repris leurs activités.
Burundi – Société
A 68 ans, Kanuma, l’aveugle, se marie en province de Mwaro !
Mwaro, 8 janvier 2019 (Net Press) . La bonne nouvelle est tombée au mois de novembre dernier, où un certain Kanuma, aveugle depuis sa naissance et âgé de 68 ans, va accomplir le devoir du commun des mortels avec une fille à l’âge angélique de 20 ans ce samedi le 14 janvier 2019, non loin du chef de la commune Rusaka, dans la province de Mwaro, au centre du pays.
Selon sa famille biologique, Kanuma vivait tranquillement avec ses sœurs dans une maison de fortune calme et ne dérangeait personne depuis sa naissance. Il ne fréquentait aucune confession religieuse, un évènement bizarre selon ses proches. Depuis deux ans, il fréquentait donc l’église catholique où il a rencontré cette demoiselle et que par le hasard des choses, les deux futurs amants et mariés étaient assis sur le même banc.
Les témoignages indiquent que depuis, Kanuma était devenu plus catholique que le Pape François et se levait tôt le matin pour participer à la prière matinale et ne s’essayait n’importe où car il était toujours à la première rangée, selon nombreux témoignages. De son retour de l’église catholique, Kanuma, rempli de joie, ressassait à sa famille qu’il avait vu sa première fleur qui va essuyer ses larmes et pleurs et que l’année 2019, il va se marier, ce qui étonnait une large majorité de sa famille.
La nouvelle a été confirmée lorsque l’administration de cette commune lui a construit une maison en matériaux durables. Kanuma l’aveugle a commencé à envoyer des invitations de son mariage prévu ce samedi le 14 janvier 2019 et à l’heure où nous écrivons ces lignes, des pluies de commentaires affluent sur les réseaux sociaux sur la tenue de cet évènement. Sa famille et son entourage préparent soigneusement ces cérémonies de son mariage avec une jeune fille dans la fleur de l’âge
Burundi - Banque Mondiale - Administration
Le président du groupe de la banque mondiale tire sa révérence
Washington, le 8 janvier 2018 (Net Press) . D’après une déclaration du conseil des administrateurs de la banque mondiale, le président du groupe de la banque mondiale, Jim Yong Kim, a fait savoir qu’il quittera ses fonctions le 1er février 2019. Pour ces administrateurs, le président Kim a dirigé avec succès le groupe de la banque mondiale durant les six dernières années.
L’on a l’impression que les administrateurs de la banque mondiale sont satisfaits de son leadership dont il a fait preuve. Pour eux, l’institution s’est renforcée sur le plan financier, s’est davantage adaptée à l’évolution des défis mondiaux et répond mieux aux besoins de ses clients.
Ce conseil entend entamer immédiatement la procédure de sélection du nouveau président. Dans l’intervalle, le même conseil a pleinement confiance dans la capacité de l’équipe de direction d’exécuter les activités du groupe de la banque mondiale et les engagements qu’il a pris à l’égard de ses actionnaires.
La rédaction s’est posée la question de savoir pourquoi un président si adulé pense à la démission alors que d’habitude, l’on ne change pas une équipe qui gagne. Même si la rédaction n’a pas eu de réponse à sa question, elle imagine qu’il y aurait eu des bousculades en interne, surtout que le sortant, Jim Yong Kim, a été recruté sous Barack Obama, ce qui n’est pas du goût de son successeur Donald Trump.
Revue annuelle de la presse, avril 2018 (suite et fin)
21 avril 2018
Une vingtaine de Burundaises arrêtées alors qu’elles allaient être vendues. Des Burundaises, au nombre de 25, ont été arrêtées à Nairobi au Kenya alors qu’elles allaient se faire vendre dans les monarchies pétrodollars d’Asie. Elles ont été arrêtées dans la nuit de ce 20 avril 2018 dans la ville de Nairobi, dans un quartier chic de Westlands. Selon des informations en provenance de cette ville kenyane, la police avait été mise au courant de cette affaire et elle a surpris les filles par une fouille-perquisition, d’où elle a mis la main sur ces personnes qui voulaient poursuivre leur voyage vers les pays arabes. Selon toujours des informations en provenance du Kenya, la police de ce pays fait tout pour rapatrier les femmes.
23 avril 2018
Une femme proche d’Agathon Rwasa ligotée et battue. Une femme du nom de Christine Tuyisenge, militante du Fnl proche d’Amizero Y’abarundi, d’Agathon Rwasa par conséquent, a été ligotée et battue par des jeunes Imbonerakure dans la localité de Kizuka, au centre-ville de Rumonge, au Sud du pays. Selon des sources sur place, elle a été malmenée au moment où ses agresseurs l’ont trouvée chez elle et l’ont fait marcher pendant au moins une heure de temps dans la brousse de cette province.
24 avril 2018
Assassinat d’une jeune fille à la veille de son mariage. Elle s’appelait Kaneza, elle habitait le quartier IV de la zone de Ngagara, commune Ntahangwa en mairie de Bujumbura. Sa dépouille mortelle a été retrouvée non loin de son ancien domicile, mais l’on ne connaît pas jusqu’à présent les circonstances de sa mort, ni l’identité des criminels. C’est qui est sûr, c’est que cette fille originaire de la province méridionale de Bururi a été égorgée. Les mêmes sources d’informations précisent qu’elle était en train de préparer son mariage dans un futur proche. Certaines informations indépendantes indiquent même qu’elle aurait été violée avant d’être tuée et la police informe dans tout cela qu’elle a déjà entamé des enquêtes.
25 avril 2018
La cour suprême prend des mesures draconiennes contre les infractions durant les élections. C’est ce 24 avril 2018 que la décision de la cour suprême est tombée. Au cours d’un communiqué rendu public hier, sa porte-parole, Agnès Bangiricenge, a demandé aux procureurs et aux magistrats de s’apprêter à poursuivre tous les délits susceptibles d’être commis lors du référendum du 17 mai 2018. En cas d’infractions, elle a demandé à ce qu’il y ait flagrance dans les procès qui seront pendant devant les mêmes magistrats. Agnès Bangiricenge demande aux procureurs et aux présidents des tribunaux d’apprêter le personnel nécessaire pour qu’il n’y ait aucun cas de délit qui trompe leur vigilance lors de cette consultation populaire. Vers la fin, le communiqué demande aux populations et aux partis politiques de se garder de commettre des délits quelconques ou alors ceux qui sont relatifs aux élections. Ce communiqué vient dans un contexte où plusieurs personnes, surtout celles des partis politiques de l’opposition, sont souvent arrêtées, accusées de mobiliser les populations pour voter non à la retouche de la constitution.
26 avril 2018
Les eaux de ruissellement démolissent des tombes au cimetière de Mpanda. Décidément, le ciel est fâché contre le Burundi. A part des maisons qui sont détruites ici et là dans le pays, les eaux de ruissellement ont démoli quelques tombes au cimetière de Mpanda, dans la province de Bubanza, au Nord Ouest du pays. Cependant, il est difficile de donner davantage d’informations car ceux qui veulent voir si les leurs ne sont pas concernés ne le peuvent pas car la police les empêche d’y accéder. Même les journalistes. Une opinion de Bujumbura ne comprend pas pourquoi la police empêche des gens d’y accéder au moment où le cimetière est toujours fonctionnel. En d’autres termes, même ceux qui vont à l’enterrement peuvent toujours constater ce dégât causé par les eaux pluviales dans l’impuissance totale de l’action humaine. Par contre, comme il y a démolition des tombes, l’on devrait laisser les personnes concernées les reconstruire pour éviter qu’il y ait des maladies éventuelles causées par cette catastrophe naturelle.
27 avril 2018
La date du 26 avril fêtée séparément selon les convictions de chacun. Hier, il y avait plusieurs policiers et militaires dans les quartiers de Kigobe et de Ngagara et les populations de ces quartiers ont été enfermés chez elles jusqu’assez tard. Ils ne comprenaient pas ce qui leur arrivait d’autant plus que les forces de l’ordre obéissent à leurs autorités et n’expliquent jamais aux populations les raisons de leur présence à un coin donné. Plus tard, l’on a été informé que le parti Cndd-Fdd au pouvoir fêtait le 3ème anniversaire de la désignation de Pierre Nkurunziza comme candidat du parti présidentiel aux élections de 2015. Les cérémonies ont eu lieu à la permanence nationale du parti de l’Aigle sise dans la zone de Ngagara, en commune Ntahangwa de la mairie de Bujumbura et ont été débutées par des prières de grâce à Dieu. Les festivités ont vu la participation des plus hautes autorités de ce pays issues de cette formation politique, le chef de l’Etat, le secrétaire général du parti, les membres du gouvernement "cnddfddistes" ainsi que d’autres responsables au niveau national. De son côté, la ligue burundaise des droits de l’homme Iteka, une association aujourd’hui radiée par Bujumbura, a elle aussi dressé ce 26 avril 2018 son rapport-bilan sur la situation des droits de l’homme du 26 avril 2015 au 26 avril 2018. Cette ligue a commencé son rapport par un sommaire où elle fait savoir que depuis le début des manifestations, le 26 avril 2015, contre le troisième mandat, le gouvernement burundais a continué de réprimer sans relâche toutes les formes d’opposition politiques ou prétendues, les médias indépendants nationaux et internationaux et les Ong’s locales et internationales sans oublier les organismes des Nations Unies.
28 avril 2018
La rivière Kajeke fâchée contre la plaine de l’Imbo. C’est dans l’après-midi de ce samedi que la rivière Kajeke de la commune Mpanda a montré de quel bois elle se chauffe. En effet, une pluie torrentielle s’est abattue dans les hauteurs surplombant la ville de Bujumbura et les eaux de ruissellement se sont dirigées vers cette rivière qui a quitté son lit naturel, causant des dégâts dans la région. Ainsi, certains parmi ceux qui devaient voyager via l’aéroport international de Bujumbura ont dû rebrousser chemin car les eaux avaient submergé la route menant vers cet endroit et certains véhicules, de peur de noyer, n’ont pas voulu prendre le risque de foncer dans les eaux qui se déversaient à une très grande vitesse. Seuls les véhicules de type Jeeps ou des camionnettes pouvaient traverser cette zone sans risques.
30 avril 2018
Melchiade Nzopfabarushe, Excès de zèle ou divulgation d’un secret ? Depuis ce dimanche 29 avril 2018 dans l’après-midi, Melchiade Nzopfabarushe, un "cnddfddiste" pur sucre, est locataire de la prison centrale de Mpimba et pour cause, ce qui qu’il a dit aux militants du parti de l’Aigle dans sa commune natale de Kabezi, dans la province de Bujumbura rural. Mais sur terrain en date du 26 avril 2018, le jour de son speech devant une foule immense des membres du Cndd-Fdd, il était bien à l’aise, laissant entendre sans hésitation qu’il livre un message reçu (du Cndd-Fdd, Ndlr) et qui est délivré partout dans le pays. Cela concernait beaucoup plus une mise en garde contre ceux qui vont voter non lors du référendum de ce 17 mai prochain. Poursuivant son discours, il a fait savoir qu’au sein du parti Cndd-Fdd, l’on s’est déjà convenu que cette catégorie de personnes seront jetées dans le lac Tanganyika où les poissons font défaut dans les eaux de ce lac. Il a fait savoir qu’un bateau destiné à cette activité est déjà fabriqué, que l’on va les jeter dans le lac pour qu’ils s’en aillent où ils veulent, pour qu’ils partent en République démocratique du Congo à pieds.. Le parti au pouvoir a démenti ces allégations de l’un de ses gros poissons de militant et a demandé que la justice fasse son travail. L’on apprend qu’il aurait été jugé dans un procès de flagrance à la prison centrale de Mpimba et que le jugement devrait intervenir d’un moment à l’autre. Une certaine opinion indique qu’il a dit tout haut ce que le parti de l’Aigle pense tout bas.