Cibitoke, le 23 janvier 2019 (Net Press) . Lors de son déplacement en province de Cibitoke, le ministre de la défense et des anciens combattants, Emmanuel Ntahomvukiye, a officiellement remercié les forces de sécurité et les jeunes qui ne cessent de patrouiller sur les frontières avec la Rdc et le Rwanda. Il les a encouragés de prendre le devant de la scène pour sécuriser nos frontières afin de prévenir toute sorte d’agression de l’extérieur du Burundi.
Nombreux témoignages sous couvert d’anonymat indiquent qu’une armada de militaires burundais accompagnés par des jeunes en tenue civile, qui seraient des jeunes affiliés au parti au pouvoir (Les Imbonerakure), ont traversé la transversale VI Kaburantwa et la transversale III de Nyamitanga en commune de Buganda, en direction de la République Démocratique du Congo.
Leur mission serait de combattre des groupes rebelles burundais basés dans les groupements de Kiryama et Kigoma dans la plaine de la Rusizi à l’Est de la Rdc. Ces informations sont relayées par la télévision TV5 Monde qui parle des affrontements entre les membres des Fnl et les Imbonerakure, soutenus par les forces de l’ordre et des Mai Mai.
Et dans la même foulée, des sources de Cibitoke indiquent des policiers de la brigade anti-émeute burundaise auraient voulu provoquer les militaires rwandais en patrouille au bord de la rivière Ruhwa en les injuriant, ce à quoi les militaires de l’autre côté de la Ruhwa ont répondu par un silence.
Ces policiers auraient crié au secours des militaires burundais ainsi que la jeunesse affiliée au parti au pouvoir Imbonerakure. Ces derniers seraient venus avec des armes lourdes et se seraient installés sur la colline Rukana II de la commune de Rugombo, ce qui a suscité la panique au sein de la population.
Cette dernière affirme qu’elle a vu quatre pickups se rendant à la frontière et à bord desquels se trouvaient plusieurs officiers du commandement provincial de l’armée. Des habitants des collines de Camakombe et de Gitumba en commune de Mugina auraient eu peur de se rendre dans leurs champs suite à cette tension.
Burundi - Rd Congo - Sécurité
Deux Congolais arrêtés et portés disparus non loin de la frontière burundo-congolaise
Cibitoke, le 23 janvier 2019 (Net Press). Deux réfugiés congolais de la communauté banyamulenge du camp de Bwagiriza dans la province orientale de Ruyigi, qui s’apprêtaient de se rendre en République démocratique du Congo à la recherche des documents administratifs ont été arrêtés par les Imbonerakure, non loin de la frontière burundo-congolaise, avant d’être portés disparus, indiquent plusieurs témoignages.
Selon nos sources Claude Munyakara Ndikumana se rendait dans son pays pour chercher des documents administratifs. Il aurait été intercepté par des Imbonerakure dans le camp de Cishemere, dans la province de Cibitoke, selon toujours ses proches. Le 2ème a été arrêté au niveau de la Ruhwa à la frontière burundo–congolaise dans la même période, toujours à Cibitoke.
Selon ses proches, il revenait de Bukavu (Rdc ) puis arrêté par des Imbonerakure. Leurs familles biologiques indiquent que ces Congolais banyamulenge n’ont rien à voir avec la politique burundaise et sollicitent l’aide de la police et des organisations des droits de l’homme pour retrouver les leurs.
Burundi - Administration
Bujumbura accorde un délai supplémentaire aux Ongs pour se faire enregistrer
Bujumbura, le 23 janvier 2019 (Net Press) . Dans un communiqué rendu public, le ministre ayant l’intérieur et la formation patriotique dans ses attributions, Pascal Barandagiye, a accordé un délai supplémentaire Ongs internationales pour se faire enregistrer. La nouvelle date butoir est fixée au 15 février 2019.
Selon toujours ce communiqué, cette décision concerne les Ongs qui n’ont pas eu l’autorisation de travailler avant la fin de l’année. Cependant, à la fin de l’année, le président de la République, au cours d’une conférence publique, avait assuré la population burundaise, via les journalistes, qu’il n’y aura pas de délai supplémentaire pour toute Ong qui ne sera pas en ordre au 31 décembre 2018.
L’on saura que Ces Ongs avaient été sommées de se faire enregistrer de nouveau en souscrivant à plusieurs engagements dont l’équilibre ethnique et du genre, conformément à la Constitution et la loi de 2017 régissant les organisations internationales au Burundi. Le recul de Bujumbura est perçu par une certaine opinion comme dicté par l’intransigeance de l’Union africaine de diminuer de 1.000 l’effectif du contingent militaire burundais en mission en Somalie.
Burundi - Société
Le président du sénat Burundais occupe la villa du colonel Pascal Simbanduku !
Gitega, le 23 janvier 2019 (Net Press) . Nombreux témoignages sous couvert d’anonymat indique qu’une armada des agents du service national de renseignement en province de Gitega se sont rendus au bureau de l’ONG "Terre des Hommes" (une Ong qui s’occupe du domaine de l’enfance). Ils ont ordonné aux occupants de vider les lieux pour l’intérêt supérieur de la Nation. L’on apprendra plus tard que la villa appartient au colonel Pascal Simbanduku, cité dans l’affaire de l’assassinat du président Burundais Melchior Ndadaye.
Les agents de cette Ong qui ont recueilli l’anonymat précisent qu’ils ont dû résilier le contrat afin de céder leur bureau au président du Sénat. Selon toujours la même source, ils ont été obligés de déplacer leurs équipements vers Bujumbura en attendant qu’ils trouvent un autre bureau, avant d’ajouter que les travaux de réaménagement de cette villa située au quartier de Musinzira, sont supervisés par les agents du sénat burundais.
Revue annuelle de la presse, septembre 2018
1er septembre 2018
Seul le dialogue constitue la solution, estime l’Icg. L’économie du Burundi est frappée de plein fouet par la crise politique et sécuritaire qui traverse le pays depuis trois ans. Celle-ci met à mal les modestes progrès socio-économiques réalisés, grâce à l’appui des bailleurs traditionnels, notamment son principal, l’Union européenne, depuis une décennie, a averti hier le centre d’analyse International Crisis Group. L’ICG pointe notamment les graves conséquences de la crise sur la population. Le directeur du bureau Afrique centrale, Richard Moncrieff, évoque les pistes possibles prônées par l’ICG pour sortir de cette crise. Pour ce directeur, il faut continuer à aider la population burundaise par le biais des bailleurs, des organisations non gouvernementales et des agences qui sont sur place au Burundi. Cette aide doit être directe, c’est-à-dire qu’elle va directement chez des populations concernées. Il faut éviter, selon toujours l’Icg, de renforcer le gouvernement. Si l’Icg émet de telles hypothèses, c’est parce qu’il constate que l’évolution de l’économie burundaise est étroitement liée à l’évolution politique. En d’autres termes, le dialogue inclusif avec les opposant qui se trouvent à l’extérieur du pays pourrait ramener la paix et la confiance dans le pays, d’où le décollage de l’économie.
3 septembre 2018
Quand la justice est rendue par un membre du gouvernement ! Le ministre de l’environnement, de l’agriculture et de l’élevage, Deo Guide Rurema, a remis ce lundi 3 septembre, 1500 ha qui appartenaient à l’entreprise agricole située en commune Rugombo, Rugofarm, à la direction provinciale de l’agriculture et de l’élevage de Cibitoke, et ce, en l’absence de Rugofarm. Cette décision a été vivement critiquée par cette même société qui estime que le ministère devrait au minimum s’assurer que les deux parties en conflits sont présentes. Selon un cadre de cette entreprise sous couvert d’anonymat, le ministère, de concert avec la compagnie de gérance du coton Cogerco, se sont arrogées le droit de s’attribuer cette terre sans l’absence de la partie adverse, alors que les experts du cadastre national n’étaient pas sur les lieux pour délimiter cette propriété. Selon lui, Jean Bosco Lungwe Kitabu, Dieudonné Nshimirimana, Thierry Bukuru, Innocent Niyonkuru et Jean Claude Habarugira, tous employés de cette entreprise, ont été arrêtés ce jeudi 30 août, reprochés de récolter les palmes dans cette propriété dans des conditions contraires à la loi. L’Etat devrait attendre la mise en exécution de ce jugement pour permettre à cette entreprise de récolter les palmiers avant d’ajouter qu’une large majorité des employés de cette entreprise vivent une psychose de peur au moment où d’autres essaient de s’éloigner le plus possible de ce feuilleton. Des sources sur place indiquent que les jeunes Imbonerakure surveillent de jour comme de nuit cette propriété.
4 septembre 2018
Michel Kafando dans les murs de Bujumbura. De sources dignes de foi, nous apprenons que l’envoyé spécial du secrétaire général de l’Onu au Burundi, l’ancien président burkinabé, Michel Kafando, se trouve dans notre pays pour un séjour d’une semaine. Dans sa démarche discrète, il mène des consultations avec les autorités burundaises et tous ceux qui sont concernés par la crise burundaise. Cette visite devait prendre fin vers le début de la semaine prochaine. Rappelons que cet homme est convaincu que pour que le Burundi sorte de la crise, un dialogue franc et inclusif s’impose, une position qui n’a pas toujours rencontré l’assentiment des plus hautes autorités de Bujumbura. Le gouvernement burundais a déjà chassé plusieurs envoyés spéciaux de l’institution onusienne, victimes de cette position. Michel Kafando est l’un des envoyés qui ne risquent pas cette sanction car il sait ménager le chou et la chèvre. Rappelons que dans son dernier rapport, il avait reconnu, du haut de la tribune des Nations Unies, que le Burundi a enregistré une avancée en matière de sécurité, s’attirant ainsi des foudres de l’opposition burundaise, mais à la satisfaction de Bujumbura.
5 septembre 2018
Grogne de la population. Le vice-président de la République, Gaston Sindimwo, a effectué une visite vers 15hoo de ce mardi 4 septembre sur la sous-colline Gahahe, colline Gasenyi, commune Mutimbuzi, dans Bujumbura rural pour constater l’exploitation anarchique de bouillon par la population de cette entité. Cette dernière indique que cette exploitation anarchique est due aux mauvaises conditions de vie dans laquelle elle est plongée. Une large majorité des personnes qui étaient sur place ont fait entendre leur grogne que la présidence de la République s’est appropriée des propriétés avoisinant 165 hectares qui appartenaient à cette population et cela, sans indemnisation pour la construction du palais présidentiel et des infrastructures annexes. Cette population qui ne sait plus à quel saint se vouer se lance à l’exploitation anarchique des bouillons pour pouvoir survivre et par intermédiaire du premier vice-président, Gaston Sindimwo, elle a glissé un message au président de la République de pouvoir indemniser la population de cette entité qui risque de mourir de faim.
6 septembre 2018
Le président Nkurunziza dans le collimateur de la commission d’enquête des Nations Unies ! Dans son rapport de Genève de ce mercredi 5 septembre sur les violations des droits de l’homme commis au Burundi en 2017-2018, l’on note, pour la première fois, que son enquête met en cause directement le président Pierre Nkurunziza pour des « appels récurrents à la haine et la violence. Doudou Diène, le président de cette commission, signale la violation massive des droits de l’homme qui tend vers le crime contre l’ humanité, allusion faite aux exécutions sommaires et aux disparitions forcées, comme le relate ce communiqué. La commission affirme notamment avoir « des motifs raisonnables de croire » que Léopold Habarugira, un homme d’affaires et cadre de l’opposition, appréhendé le 12 septembre 2017 par des individus dont un au moins était en tenue policière, a été victime de disparition forcée. Selon ce rapport, des arrestations et des détentions arbitraires, des tortures et d’autres traitements cruels et dégradants, ont été commis par les services secrets burundais ainsi que la jeunesse du parti au pouvoir (Imbonerakure), qui sont largement cités, sous un silence complice du pouvoir. Selon Doudou Diène, « le référendum constitutionnel organisé en mai 2018 et la campagne pour les élections à venir en 2020 ont en particulier donné lieu à des persécutions, menaces et intimidations à l’encontre des personnes soupçonnées de s’opposer au gouvernement ou de ne pas partager la ligne du parti au pouvoir, que cela soit avéré ou non ». La commission qui dénonce l’impunité au Burundi a élaboré une liste confidentielle d’auteurs présumés de crimes contre l’humanité, qui pourra être partagée par l’Onu avec tout organe ou juridiction compétente qui « mènera des enquêtes indépendantes et crédibles ». De son côté, le porte-parole du président de la République, Jean Claude Karerwa, indique que « Doudou Diène est visiblement seul à ignorer que le contenu du discours de son Excellence Pierre Nkurunziza s’appesantit sur la réconciliation, la cohésion sociale. Nous sommes habitués malheureusement à ce genre de mensonge ». Les autres qui ont réagi dans le même sens sont Willy Nyamitwe ainsi que Valentin Bagorikunda, ancien procureur général de la République.
7 septembre 2018
" Le dialogue ne vaut pas la peine ", dixit un interlocuteur de Net Press. Selon un interlocuteur de Net Press qui a voulu garder l’anonymat, le dialogue d’Arusha ne vaut plus le peine car il n’aboutira à rien. Pour lui, les parrains de ce dialogue n’ont pas la force nécessaire pour ramener le gouvernement de Bujumbura à la table du dialogue. Il a rappelé que tout au début des pourparlers, l’ancien président Benjamin William Mkapa a indiqué noir sur blanc qu’il n’a pas le gabarit nécessaire pour mener ce travail. Par ailleurs, le président Museveni ne peut pas s’en mêler car il veut que les Burundais règlent eux-mêmes leur problème. En réalité, s’il a réussi le processus de 2000, c’est parce qu’il haïssait l’ancien président Pierre Buyoya qu’il qualifiait de traitre. En effet, il lui avait conseillé de ne pas organiser des élections de 1993 qu’il allait perdre à coup sûr, selon notre interlocuteur. Ce n’est qu’après le refus de ce dernier que le président ougandais a commencé à se méfier de son homologue burundais. Par ailleurs, le médiateur principal estime qu’il ne faut pas chasser le président actuel au moment où l’opposition est divisée et faible et que personne ne peut le remplacer, du moins dans l’immédiat ; a-t-il conclu.
8 septembre 2018
Une personne tuée en commune Nyabihanga. Emile Banyiyezako, de l’ethnie twa, âgé de 38 ans, a été tué hier à coups de gourdins et de machettes sur la colline Kavumu, de la commune Nyabihanga en province Mwaro. Des sources concordantes indiquent que des conflits fonciers seraient derrière ce crime. Des sources sur place rapportent qu’il y a eu également des blessés qui ont été par la suite transportés au centre de santé de Nyakaraye. Les mêmes informations précisent que 9 personnes soupçonnées d’être derrière ce crime ont été arrêtées pour des raisons d’enquêtes préliminaires.
10 septembre 2018
Des crépitements d’armes entendus à la frontière tanzano-burundaise. Des sources sur place parlent d’échanges de tirs dans la soirée de ce samedi 8 septembre, entre la police burundaise et des éléments non encore identifiés, dans les environs de la colline Bigina à la frontière tanzano-burundaise, dans la province de Makamba. Des témoins affirment qu’après ces échanges de tirs, ces éléments ont pris le large vers la Tanzanie et que la police est parvenue à saisir une moto dont la plaque d’immatriculation est de ce pays voisin, en plus d’un fusil de type Kalachnikov et un vélo, selon toujours des sources sur place à Makamba.