Bujumbura, le 6 février 2019 (Net Press) . Ce 5 février 2019, un policier a tiré à bout portant sur un conducteur de taxi-vélo dans la zone Rohero, devant le bureau de cette entité administrative, situé dans les bâtiments de l’ancien bistrot de la mairie de Bujumbura connu sous le nom de Maximin. Les informations concordantes indiquent que cet homme a trouvé la mort sur le champ.
Ce policier a failli se faire lyncher par les collègues du disparu qui trouvent qu’ils en ont marre d’être rançonnés par des policiers à concurrence de 2.000 Fbu pour accéder à des zones du centre-ville, même celles qui ne sont pas interdites. Ils estiment que leur collègue est victime de ce système mis en place par les flics, se sont plaints les conducteurs furieux, car il a refusé de donner l’argent. Selon des témoignages sur place, le policier a tenté de lui arracher son vélo et la victime a résisté, ce qui a poussé le premier à tirer sur le conducteur de taxis-vélo.
Comme si la mort ne suffisait pas, trois autres conducteurs de taxis-vélo ont été arrêtés par la police juste après cet incident. Ils ont été accusés de jeter des projectiles à l’endroit des policiers. Le policier - assassin a été gardé pendant un moment au bureau de la zone de Rohero avant d’être embarqué après vers une destination inconnue, de même que les trois conducteurs de taxis vélos.
Une ambulance de la police de la protection civile a évacué la dépouille mortelle de la victime. L’on saura que les mêmes policiers ont refusé à plusieurs journalistes de prendre des photos de la scène macabre, un refus que les mêmes professionnels des médias et les autres populations qui étaient sur place ont contourné car quelques minutes après, les images circulaient sur les réseaux sociaux.
Burundi - Sécurité
Les ex-Fab de Makamba inquiétés par des fouilles-perquisition en cascade !
Makamba, le 6 février 2019 (Net Press) . Les ex-militaires de l’armée burundaise en retraite en province de Makamba, qui ont recueilli l’anonymat, indiquent qu’ils sont toujours sujets à des fouilles-perquisition dans leurs familles, une pratique de la jeunesse du parti au pouvoir, Imbonerakure, de mèche avec la police et le service national des renseignements de cette contrée administrative.
Selon ces ex-Fab, ils sont accusés de tenir des armes et de cacher les éléments rebelles dans leur ménages. Ils révèlent que dans l’après-midi de ce lundi 4 février, vers 15 heures, des fouilles-perquisition ont été opérées dans les ménages du nommé Kananiye, d’Emmanuel Nkunzimana et de Budogonya, tous des retraités ex-Fab du chef-lieu de la commune de Kayogoro. Selon des témoins sur place, la fouille a été supervisée par Blaise Ngomirakiza, le responsable du service national des renseignements en province de Makamba, appuyé par des Imbonerakure (jeunesse affiliée au Cndd-Fdd) .
Les mêmes sources précisent que les portes de la maison de Kananiye, qui serait le plus recherché, ont été défoncées. Personne n’était à la maison au moment des faits. Emmanuel Nkunzimana a été embarqué par le chef du Snr après que des effets militaires eurent été retrouvés chez lui. Les objets trouvés seraient constitués de deux couvertures militaires et d’une gourde.
Le troisième militaire à la retraite a été libéré après qu’aucun objet suspect n’eut été découvert chez lui. Les voisins de ces ex-Fab disent avoir été terrorisés par une présence imposante des Imbonerakure qui ont envahi leurs domiciles avant d’accéder aux ménages de ces retraités. Ils demandent aux autorités administratives d’écarter des civils dans des activités réservées exclusivement aux forces de sécurité. Emmanuel Nkunzimana serait actuellement détenu au cachot du commissariat communal de police à Makamba depuis hier vers 19 heures. Sa famille demande que sa sécurité soit assurée.
Burundi - Sécurité - Justice
Emprisonné avec ses vaches pour manque d’amende
Makamba, le 6 février 2019 (Net Press). Un éleveur de vaches originaire du Sud du pays, dans la commune de Vugizo de la province de Makamba, est détenu pour avoir manqué d’argent pour payer une amende destinée à libérer son troupeau. Isidore Nikobimeze est incarcéré depuis le 2 février au cachot du commissariat communal de la police à Makamba.
Cet homme originaire de la colline Gikuzi a été interpellé avec plusieurs autres personnes de son voisinage lorsqu’ils poursuivaient leurs troupeaux saisis par des Imbonerakure accompagnés par une autorité policière. Ces jeunes du Cndd-Fdd ont surpris des vaches en train de brouter dans un domaine et ont alerté le commissaire de police local.
Ce dernier a décidé de conduire ces vaches au commissariat de police à plus de 30km de l’endroit. Il a ordonné que la libération de ce troupeau soit sanctionnée par une amende de 100.000 francs burundais par vache, une somme jugée exorbitante pour de petits éleveurs, se sont lamentés les habitants de la place.
Burundi - Administration
Changement à la tête de la police nationale du Burundi
Gitega, le 6 février 2019 (Net Press) . Nous l’apprenons à l’instant même, le sénat burundais vient d’adopter à l’unanimité les noms des hauts gradés de la police aux postes d’inspecteur général de la police et d’inspecteur général adjoint, à savoir le commissaire de police principal Melchiade Ruceke et le commissaire de police principal Christophe Manirambona, tels que proposés par le chef de l’Etat Pierre Nkurunziza.
Le premier, d’ethnie tutsi, vient de remplacer le commissaire de police principal André Ndayambaje, lui aussi tutsi. Quant à son adjoint, Christophe Manirambona, Hutu, est connu sous le sobriquet de Wakenya, il remplace également un Hutu, Godefroid Bizimana, cité dans plusieurs dossiers louches et sous sanctions de l’Union européenne et des Etats-Unis.
Burundi - Société
Les natifs de la province de Gitega rendent visite au président Nkurunziza
Gitega, le 6 février 2019 (Net Press) . Les natifs de la province de Gitega ont rendu une visite de courtoisie au président de la République, Pierre Nkurunziza, ce mardi le 5 février 2019 à son palais situé au centre-ville de Gitega.
En file indienne, ils étaient munis des produits alimentaires ainsi que 11 vaches embarquées dans un camion de type Fuso. Cet effectif de génisses correspond aux communes qui composent cette circonscription administrative. Pour les "Gitegiens", c’est un signe de remerciement au numéro un du pays pour s’être combattu becs et ongles pour la relocalisation de la capitale politique de Bujumbura a Gitega.
Cette pratique est différemment interprétée dans les milieux des classes politiques de ce pays. Les membres de l’opposition trouvent que c’est une façon de déposséder les populations dont la pauvreté est à son point extrême. Certaines populations, aussi bien de Gitega que d’ailleurs déclarent que ces offrandes devraient être acheminées aux habitants de Kirundo qui meurent de faim.
Cependant, en matière politique, tous les coups sont permis. Le gouverneur de la province de Kirundo a affirmé sans rire que son entité administrative ne connaît pas de famine au moment où il n’y a pas une semaine, de mèche avec le ministre ayant les droits de la personne dans ses attributions, ils avaient lancé un véritable SOS pour les populations de cette province qui meurent de faim.
Burundi - Angola - Rdc - Coopération
La première sortie du président congolais chez des voisins immédiats
Luanda, le 6 février 2019 (Net Press) . Ce pourrait être un choix stratégique pour le nouveau président congolais Félix Tshisekedi de se rendre tout d’abord en Angola. En effet, le grand voisin angolais est une des puissances en Afrique australe et centrale qui pourrait aider la République démocratique du Congo à se stabiliser dans la sous-région.
L’on saura que l’Angola faisait partie des pays qui avaient émis des doutes sur les résultats des dernières élections de décembre 2018. Il avait même demandé que la proclamation des résultats soit suspendue, ce qui avait fâché Kinshasa, d’où l’absence d’invitation aux cérémonies d’investiture le 24 janvier 2019.
Mais le pragmatisme politique impose au nouvel homme fort de Kinshasa de s’approcher de ce voisin, ce qu’il a fait hier, tentant par la même occasion de justifier la régularité des urnes dans son pays. Dans ces conditions, ce pays serait soutenu, au cas où les autorités de Luanda seraient convaincues, à faire face aux turbulences de l’Est de ce pays.
Quant au Kenya qui a été le deuxième pays visité, il est le seul de la sous-région qui a été représenté au plus haut niveau dans ces cérémonies d’investiture. En plus, dans la délégation kenyane, il y avait également Raila Odinga, l’opposant au régime d’Uhuru Kenyatta avant que les deux hommes ne passent à une réconciliation historique. C’était donc une occasion d’aller dire merci à ces deux hommes.