Rutana, le 12 février 2019 (Net Press) . Des sources sous couvert d’anonymat indiquent que le sud du pays reste le théâtre de vente aux enchères des enfants mineurs à destination de la Tanzanie où ils sont employés dans différentes plantations. Selon les mêmes sources d’informations, ces mineurs travaillent dans des conditions déplorables.
Un ressortissant de la commune Musongati en province de Rutana (Sud Est du pays ) dit que la disparition des jeunes dans cette contrée prend une allure inquiétante car les trafiquants humains incitent les jeunes écoliers à abandonner l’école qu’ils vendent au pays de John Pombe Magufuli à concurrence de 40.000 shillings par tête.
Nombreux témoins du sud du pays affirment que ces mineurs prennent le modèle d’identification des jeunes diplômés en chômage en situation de précarité et font savoir que cela décourage aussi la jeunesse et fait qu’elle ne veule plus perdre son temps sur le banc de l’école, préférant ainsi traverser la frontière à la quête du lendemain meilleur. D’autres motivations qui poussent ces jeunes à se livrer à de telles aventures, c’est le taux de chômage inquiétant, la pauvreté dans les ménages , le goût pour l’aventure, l’envie de travailler dans un contexte culturel différent ainsi que la recherche d’indépendance et de fortune.
Nos interlocuteurs affirment que les conditions dans lesquelles ils vivent sont déplorables. Comme le seul emploi disponible là-bas est de travailler dans les plantations, lesquelles se situent beaucoup plus loin des centres, ces jeunes sont contraints de dormir dans les forêts et d’y passer plusieurs semaines voire des mois. En conséquence, ils se trouvent confrontés à plusieurs problèmes comme les maladies, les attaques de bandits armés et d’animaux.
Burundi - Ua - Justice - Politique
Bujumbura clarifie les raisons de poursuite judiciaire contre l’ancien président Pierre Buyoya !
Addis Abeba, le 12 février 2019 (Net Press) . En marge du sommet de l’Union africaine tenue dans la capitale éthiopienne, la délégation du Burundi, par la distribution des documents, a tenté de clarifier les raisons de poursuite judiciaire contre l’ancien président burundais, le major Pierre Buyoya.
Dans une correspondance de deux pages, la délégation burundaise a donné des éléments fars à charge de l’ancien président, le pointant ainsi du doigt comme étant le principal cerveau de l’assassinat du président Melchior Ndadaye et ses proches collaborateurs.
Le gouvernement burundais a fait savoir que ne pas poursuivre les auteurs et/ou planificateurs d’un renversement d’institutions démocratiquement élues et de crimes atroces, c’est cela qui compliquerait la recherche d’une solution consensuelle conformément à l’esprit de réconciliation nationale.
De son côté, l’ancien président, Pierre Buyoya, estime que la distribution d’un tract de ce genre dans une instance aussi prestigieuse que l’Ua, relève de l’amalgame et de la confusion. Il fait savoir que c’est une démarche qui porte atteinte à son honneur en tant que personne et ne fait que confirmer une entreprise politique qui ne peut hélas que pérenniser la haine dans l’esprit et la mémoire du peuple burundais.
L’ancien numéro un burundais assure que la priorité est de mettre fin à la crise qui continue à causer de nombreuses pertes en vies humaines, le départ des centaines de milliers de citoyens en exil, ainsi qu’une détérioration dramatique des conditions de vie de la population.
Par ailleurs, des allégations de violations et des violations des droits de l’homme ont été enregistrées la semaine passée dans plusieurs localités. Au moins 11 personnes ont été tuées et 2 autres enlevées, 5 torturées ainsi qu’une arrestation arbitraire. Parmi les victimes, figurent 2 femmes et 2 mineurs tués.
Des jeunes proches du pouvoir ainsi que certains membres des forces de défense et de sécurité sont soupçonnés par les activistes des droits de l’homme comme étant les auteurs principaux de ces violations des droits humains. Ils ont constaté également le phénomène de personnes tuées et accusées de sorcellerie.
En outre, il y a eu des actes d’intimidations et des contributions forcées dans le pays et le gros des victimes sont des opposants et prétendus opposants au régime de Bujumbura, spécialement les membres du parti Fnl d’Agathon Rwasa.
Burundi - Administration
Le commissaire de police chef André Ndayambaje reste au ministère de tutelle
Gitega, le 12 février 2019 (Net Press) . Le président de la République, Pierre Nkurunziza, vient de signer ce 12 février un décret n° 100/024 portant nomination du commissaire de police chef André Ndayambaje comme secrétaire permanent au ministère de la sécurité publique et de la gestion des catastrophes.
Il y a quelques jours, il avait été remplacé à la tête de l’inspection générale de la police nationale du Burundi par un autre commissaire de police chef, Melchiade Ruceke, de même ethnie tutsi que lui. Il reste donc au même ministère qu’il a toujours servi depuis la fusion de l’ancienne force armée burundaise et anciens mouvements politiques et bandes armées.
Burundi - Diplomatie
Quand une ambassadrice a des démêlés à son service
Paris, le 12 février 2019 (Net Press) . Selon des sources d’une radio SN News, l’ambassadrice du Burundi en France, Christine Nina Niyonsavye, serait pour le moment dans de mauvais draps du fait que la police du pays d’ Emmanuel Macron, malgré les enquiquinements des gilets jaunes, aurait appréhendé ses enfants avec de la drogue. Selon toujours cette radio, après la convocation de cette autorité au Quai d’Orsay, les hautes autorités burundaises s’occupent de son cas.
Ces dernières auraient effectué une visite à Paris le 11 février 2019, le directeur général au ministère des relations extérieures en compagnie de l’ancien ambassadeur du Burundi à Bruxelles, Jérémie Banigwaninzigo. Les deux personnalités sont restées à son bureau toute la journée. Selon ce confrère, cette dame risque un rappel.
Burundi - Santé
Le ministre de la santé suspend la caution aux victimes des accidents de roulage
Bujumbura, le 12 février 2019 (Net Press) . A travers une correspondance adressée aux médecins directeurs des hôpitaux du pays, le ministre de la santé publique et de lutte contre le Sida, Dr. Thaddée Ndikumana, a fait savoir qu’il suspend la demande de caution aux victimes des accidents de roulage avant de les soigner.
Le ministre Ndikumana ordonne d’abord d’accueillir en urgence le blessé, de le stabiliser et de ne lui demander de caution qu’après trois jours. Cette mesure intervient au moment où les hôpitaux du pays regorgent des blessés d’accidents de roulage sur les voies publiques qui n’étaient pas soignées avant de verser cette caution.
Burundi - Médias
Le secrétaire général de l’Onu s’exprime à l’occasion de la journée mondiale de la radio
New York, le 12 février 2019 (Net Press). Le 13 février de chaque année, l’on procède à la célébration de la journée mondiale de la radio. Il est à signaler ici que la journée mondiale de la radio a été entérinée par l’Unesco le 3 novembre 2011 lors de la 36ème conférence, à la suite de la proposition initialement faite par l’Espagne. Cette année, le secrétaire général des Nations Unies, Antonio Gutterres, a livré un message que la rédaction voudrait reprendre en intégralité.
" La radio est un puissant médium.
"Même aujourd’hui, à l’ère des communications numériques, la radio touche un public plus large que tout autre média.
"Elle diffuse des informations essentielles et fait connaître des questions importantes.
" C’est également un média personnel et interactif, qui permet aux auditeurs d’exprimer leurs vues, leurs préoccupations et leurs griefs. La radio peut contribuer à créer des communautés.
"Pour le système des Nations Unies, et en particulier pour nos opérations de maintien de la paix, la radio est un moyen essentiel d’informer, de réunir et d’autonomiser les personnes touchées par la guerre.
"En cette Journée mondiale de la radio, célébrons le pouvoir de la radio, qui favorise le dialogue, la tolérance et la paix..."
Burundi - Logement
Un lecteur de Net Press donne son impression sur la décision du conseil national de sécurité
Bujumbura, le 12 février 2019 (Net Press) . Il semble ne pas comprendre notre interlocuteur ce qu’il voit sous ses yeux. Concernant le conseil national de la sécurité, il trouve qu’il est devenu une source d’insécurité du fait qu’au mois de septembre dernier, c’est lui même qui avait ordonné que ces maisons soient détruites.
Quand des ministres vont mettre en exécution sa décision - ce qui est tout-à-fait incompréhensible car le conseil est consultatif et non décisionnel -, ledit conseil change d’avis à la dernière minute.
Par ailleurs, une partie de ce terrain était en litige et appartenait à la famille Rwayongwe, le dossier est toujours pendant, elle ne peut en aucune manière faire objet de l’attribution. Une autre partie appartient aux services techniques municipaux et ce service a un titre, personne ne peut non plus l’attribuer.
Quand ce dossier a fait des remouds, les concernés sont allés chercher une couverture du ministère concerné en payant des frais d’’autorisation de paiement. Ne comprenant pas pourquoi l’on cherche à poursuivre ceux qui ont distribué ces parcelles, notre interlocuteur a conclu qu’il serait mieux que l’on annule la décision sans autre forme de procès.
Burundi - Rdc - Sécurité
Quand l’armée congolaise exige des groupes rebelles étrangers de quitter le territoire !
Uvira, le 12 février 2019 (Net Press) . Le commandant de l’armée congolaise au Sud Kivu, le général de brigade David Rugahi Sengabo, dans un communiqué rendu public, donne un ultimatum aux groupes rebelles étrangers, en l’occurrence Red Tabara, Forebu, Force démocratique pour la libération du Rwanda (Fdlr) et les troupes rebelles fidèles au général Kayumba Nyamwasa, tombé en disgrâce de Kigali, de quitter le Congo ou de se rendre aux forces armées de la République Démocratique du Congo où leurs revendications seront prises en considération.
Des sources sur place indiquent que le général Mai-Mai, Ubuela Mapigano, parmi les hauts gradés du groupe rebelle Mai Mai fidèle au général Yakutumba, localisé dans les montagnes de Mikenge, territoire de Mwenga, et 300 rebelles, ont déposé les armes avant de se rendre à l’armée congolaise
Selon la radio Okapi, d’autres groupes rebelles congolais localisés sur le territoire Fizi ont observé le cessez-le-feu avant de se rendre au forces onusiennes Monusco dans la localité de Lusenda. Selon nos confrère de la radio Okapi, l’armée congolaise du Sud Kivu donne un Ultimatum aux groupes rebelles burundais et rwandais localisés dans les montagnes d’Uvira, de déposer les armes et de se rendre sous peine d’être chassés par force.
L’on signalera que depuis le début de ces opérations lancées par l’armée congolaise, les rebelles burundais ont été délogés de plusieurs positions, notamment dans les localités de Mulenge, de Kiryama, de Kivuzampengere, de Kifuni et de Kitoga. Plusieurs rebelles burundais sont pour le moment en débandade dans les forêts de Rubuga et de Kagabwe. La population craint des vols de petits bétails pour assurer le ravitaillement de ces rebelles.
Le bilan provisoire de ces combats fait état de 6 rebelles du Red-Tabara tués et plusieurs blessés. Ce bilan est contesté par ce mouvement rebelle.