Bujumbura, le 19 mars 2019 (Net Press) . Le porte-parole du ministère de la sécurité publique et de la prévention des catastrophes, Pierre Nkurikiye, confirme que deux policiers (Apc Jean Simbagoye et Apc Léonard Nshimirimana) ont trouvé la mort ce mardi vers 2h 30 du matin suite à une attaque d’un bandit armé de fusils type kalachnikov, en zone Maramvya, Commune Mutimbuzi, dans Bujumbura rural. Pierre Nkurikiye fait également savoir qu’après le forfait, l’auteur a pris leurs 2 armes.
Il poursuit que les victimes ont été tuées au moment où elles intervenaient après une alerte téléphonique d’une femme qui leur signifiait l’enlèvement d’un homme par ces présumés tueurs. Selon toujours nos informations, cinq personnes suspectées d’être complices de cette attaque ont été arrêtées, dont la femme qui a alerté et l’homme visé par cet enlèvement. La police est toujours à la traque de ce présumé assassin.
Des activistes des droits de l’homme évoquent des allégations et des violations desdroits de l’homme enregistrées la semaine dernière. Au moins 6 personnes ont été tuées, 1 enlevée, 6 torturées, 84 arrêtées arbitrairement et 5 victimes de violences basées sur le genre. Parmi les victimes identifiées, figurent 1 femme tuée, 1 femme torturée et 8 mineurs arrêtés dont 6 filles.
Des jeunes proches du parti de l’Aigle, des policiers, des agents du service secret ainsi que des administratifs sont pointés du doigt comme étant des présumés auteurs de la plupart de ces violations des droits humains. Des cas de tueries, d’enlèvement, de tortures et d’arrestations arbitraires dont sont victimes des opposants et prétendus opposants sont signalés, surtout les membres du nouveau parti Cnl.
Burundi - Droits de l’Homme
Le directeur Afrique de Human Rights watch
Paris, le 19 mars 2019 (Net Press) . Le directeur de l’Afrique centrale au sein de l’Ong de défense des droits de l’homme, Human Rights Watch, parlant du Burundi au journal "Le Monde", a fait savoir que des inquiétudes persistent sur la situation des droits de l’homme au Burundi.
Pour lui, même si le gouvernement semble fermer les portes à la communauté internationale, l’injustice qui est pratiquée au pays ne peut pas ne pas être connue. Ce directeur est revenu sur la situation des droits de l’homme en cette période où le Burundi a fermé définitivement le bureau des Nations Unies pour les droits de l’homme au Burundi.
Pour lui, le Burundi apparaît actuellement comme un pays isolé et les journalistes ne peuvent plus travailler en toute indépendance sur des sujets critiques à l’endroit du gouvernement. Ils ont été obligés de fuir le pays pour continuer à travailler en toute indépendance. Il rappelle enfin les radios BBC et VOA qui sont toujours interdites d’émission sur le territoire burundais.
Burundi - Genre
La première dame anime une réunion de femmes dans la capitale économique
Bujumbura, le 19 mars 2019 (Net Press) . Ce matin, les citadins qui se rendaient au travail ont été surpris par un embouteillage impressionnant, au niveau du boulevard de l’Uprona, non loin de l’ancien hôtel Novotel, au centre-ville. Les automobilistes n’en croyaient pas leurs yeux d’autant plus que l’information n’avait pas été diffusée la veille.
Les véhicules étaient donc obligés de passer par l’avenue de la Mission, devant l’église Saint Michel et l’école indépendante de Bujumbura pour se rendre vers l’ancien marché de Bujumbura détruit dans un incendie il y a plus de 6 ans. Tout près d’une station service qui est derrière l’endroit connu jadis sous le nom de "Odéon Palace", l’on voyait des policiers et des militaires attroupés à cet endroit, non loin d’un camion extincteur.
L’on a appris plus tard qu’il y avait une réunion des femmes qui était animée par la première dame, Denise Nkurunziza. La rédaction n’a pas eu assez d’informations sur cette réunion mais le constat est qu’elle a duré pratiquement tout l’avant-midi, la preuve étant la présence des forces de l’ordre dans les environs vers la fin de la matinée.
Burundi - Tanzanie - Justice
Gitega dans la collimateur des cinq organisations de la société civile burundaise radiées
Arusha, le 19 mars 2019 (Net Press) . Les cinq organisations de la société civile burundaise dont les leaders en exil au Royaume de Belgique, à savoir l’Aprodh, le Focode, le Forsc, l’Acat et le Rcp, toutes radiées en 2016 par le ministère de l’intérieur et de la formation patriotique, ont saisi hier la cour de justice de la communauté est-africaine, arguant que Gitega a violé la traité de ladite.
Devant cette juridiction de l’Eac , le gouvernement burundais était représenté par son avocat, Diomede Vyizigiro, qui, devant la barre, a avancé que la radiation de ces organisations de la société civile s’inscrivait dans la logique de sauvegarder la paix et la sécurité du Burundi. Il a en outre souligné que ces organisations de la société civile étaient derrière « le mouvement insurrectionnel de 2015 «
L’Union panafricaine des avocats, PALU, qui défend les cinq organisations radiées par le gouvernement burundais s’est inscrit en faux contre ces accusations et ont motivé leur plaidoirie que le ministère ayant l’intérieur dans ses attributions n’avait pas de prérogatives de radier ces organisations de la société civile et que cette compétence est du ministère de la justice qui devrait se pencher sur les affaires après des enquêtes et des procédures judiciaires.
Cet avocat du gouvernement burundais a fait savoir que si la sécurité et la tranquillité du pays sont menacées, le ministère de l’intérieur peut prendre ses responsabilités, ce qui s’est passée en 2016.
La partie demanderesse a souhaité que cette radiation soit levée, suivie de la réouverture de leurs comptes bloqués, suivi des indemnisations qui s’élèvent à une bagatelle somme d’argent. Signalons que ces dernières ont mis en cause le secrétaire général de l’Eac, l’ambassadeur Libérat Mpfumukeko, pour n’avoir pas veillé au respect du traité de ce bloc régional dont le Burundi est membre. L’affaire a été mise en délibéré et le jugement devait être prononcé dans 60 jours.
Burundi - Algérie - Politique
Le président Bouteflika confirme qu’il restera au pouvoir jusqu’à la fin de la transition
Alger, le 19 mars 2019 (Net Press) . Dans une lettre à la nation publiée ce lundi le 18 mars 2019, le président algérien, Abdelaziz Bouteflika, a confirmé qu’il restera au pouvoir jusqu’ à la fin de la transition. Il a annoncé que la Conférence nationale sera chargée de « renouveler les systèmes politique, économique et social » du pays. Il s’engage à mener une transition harmonieuse, d’ici la fin de son parcours présidentiel.
Cette annonce intervient au moment où une foule immense a effectué une marche-manifestation sur Alger, appelant le président Bouteflika à quitter le pouvoir. Une large majorité des activistes en droits humains de ce pays qui marchent sur Alger demandent la mise en place d’un haut comité de transition et aussi l’élection d’une assemblée constituante pour la mise en place de la nouvelle constitution de ce pays.