Cibitoke, le 21 mars 2019 (Net Press) . Dans la nuit d’hier, vers 21 heures, une grenade a été lancée contre un homme du nom de Gervais Hatangimana, qui rentrait chez lui à la colline Gahahe, de la commune Buganda dans la province de Cibitoke, au Nord Ouest du Burundi. Selon des informations de la place, il a été grièvement blessé.
Selon les premières enquêtes de la police, cette grenade a été lancée par un policier, qui a été lui aussi blessé par ailleurs, pour des raisons de conflits fonciers dans la famille. Celui-ci venait d’une formation dans la province de Bujumbura. Il a été arrêté, en plus d’une autre personne soupçonnée d’être complice. Gervais Hatangimana a été dépêché vers l’hôpital de Cibitoke car il saignait beaucoup.
Dans la même province, un lecteur de Net Press se pose la question de savoir pourquoi l’on a tendance à jeter des cadavres dans les eaux du Burundi, pourtant réputées être les plus douces et plus claires du monde. Deux corps sans vie, Janvier Nahimana et Germain Ntahimpera, ont été découverts ce mercredi 20 mars flottants sur la rivière Kaburantwa, transversale VI, commune de Buganda.
Des témoins sur place indiquent que les victimes seraient originaires de la colline Ngoma, dans la commune Murwi, de cette province. Des sources policières et administratives de cette commune font savoir que ces personnes seraient tuées ailleurs avant de les jeter dans cette rivière.
Ils ont été découverts pour la première fois par les enfants qui se baignaient dans cette rivière, et ont vite alerté la police. L’administrateur de la commune Buganda, Emmanuel Bigirimana, a ordonné l’enterrement de ces corps, ce qui inquiète leurs familles biologiques qui menacent de porter plainte devant la justice.
Au Nord du pays, d’après toujours notre interlocuteur, le beau lac aux oiseaux du Nord, connu pour son accueil aux oiseaux migrateurs, continue à accueillir des corps sans vie en provenance du Rwanda, selon l’administration de Kirundo.
Pour clôturer ce chapitre sur la sécurité, dans la zone de Kinindo, plus précisément dans le quartier de Kibenga, le sang a encore une fois coulé alors que la population de la localité pleurait encore le meurtre atroce de l’artiste burundais, Bruno Simbavimbere, alias Memba, décédé en date du 1er mars 2019.
Ce matin, le corps sans vie d’une personne a été trouvé ce matin et les populations de la place se posent la question de savoir si la police a abdiqué en matière de sécurité. Elles ne comprennent pas comment les criminels utilisant les armes blanches, comme les machettes, font la loi dans un quartier où il y a toutes les nuits des patrouilles de la police.
Burundi - Justice
La détention préventive de trois élèves sur six de Muyinga maintenue
Ngozi, le 21 mars 2019 (Net Press) . Les trois élèves-filles de Kirundo, accusées de gribouillage de la photo du président Nkurunziza, ont vu leur détention préventive confirmée par le tribunal de grande instance de Kirundo, siégeant en matière criminelle ce mercredi 20 mars 2019. Mieux, ce matin, ces élèves ont été toutes transférées à la prison pour femmes de la province de Ngozi. Leurs âges varient entre 15 et 17 ans et elles risquent une peine de 5 ans de prison ferme..
L’on signalera que trois autres filles ont été relâchées. Malgré ce maintien de la détention, les activistes des droits de l’homme qui suivent l’affaire de très près indiquent que même le juge n’a pas pu qualifier l’infraction à charge de ces élèves. En effet, les livres avaient été utilisés de par le passé et l’on n’a pas su prouver que ce sont ces filles qui ont gribouillé la photo du président de la République.
La Fenadeb, tout comme l’Avdp, deux associations de défense droits des enfants et des prisonniers, demandent une libération de ces élèves car pour elles, la place de l’enfant est à l’école et non en prison. L’on rappellera qu’en 2016, 17 élèves du lycée communal de Muramvya, accusés là aussi du gribouillage de la photo du chef de l’Etat, ont été arrêtés et emprisonnés à la prison centrale de Murmvya avant d’être relâchés quelques temps après.
Burundi - Politique
Vers l’éclatement, lentement mais sûrement, du Cnared-Giriteka ?
Bruxelles, le 21 mars 2019 (Net Press) . Selon des informations parvenues à la rédaction, le pouvoir de Bujumbura peut dormir sur ses deux lauriers car il assiste, aux anges, à la destruction certaine de la plateforme d’opposition Cnared-Giriteka, une opposition radicale qui était basée en Belgique.
N’avait-il pas juré la main au cœur qu’il ne sera jamais sur la même table de négociation avec des terroristes qui ont failli renverser un pouvoir issu des élections démocratiques de 2010 ? Pour les analystes politiques de ce pays, le Dr. Jean Minani vient de réussir son pari et il ne devait qu’attendre la récompense venue de Gitega qu’il a servi pendant toute cette période.
Il vient de chasser de la plateforme l’honorable Pie Ntavyohanyuma, ancien président de l’assemblée nationale, membre du Cndd-Fdd qui avait rejoint la fronde depuis les élections contestées de 2015. Il vient de révéler qu’il a tiré sa révérence car les membres du Cnared-Giriteka courent beaucoup plus pour les intérêts personnels que publics.
Par ailleurs, a-t-il poursuivi, les positions des autorités du Cnared sont souvent contraires aux desiderata des membres de cette coalition. C’est notamment la participation aux élections de 2020, une position qui ne rencontre pas l’assentiment de tout le monde. Enfin, il y a eu changement des objectifs, selon Pie Ntavyohanyuma, car l’on n’accorde plus de priorité à l’accord d’Arusha et à la constitution qui en est issue.
Burundi - Administration
Les populations de Rumonge fatiguées par des contributions diverses
Rumonge, le 21 mars 2019 (Net Press) . Les habitants de la province de Rumonge s’insurgent contre la collecte des contributions, notamment pour l’extension des bureaux de la zone. Le recouvrement se fait auprès des boutiques et des fonctionnaires par des jeunes militants du parti au pouvoir.
Selon ces informations, la somme de 5.000 Fbu est collectée par boutique et celui qui ne s’exécute pas voit sa boîte fermée et accusé de s’opposer aux projets de développement, d’où il n’y a pas moyen de ne pas s’acquitter de cette contribution, la mort dans l’âme. De leur côté, les chefs de service sont invités à sensibiliser le personnel pour cette action jugée patriotique par les autorités administratives.
Ce n’est pas tout, le gouverneur entend collecter du matériel de construction pour un bâtiment qui servirait de bureaux provinciaux. Des messages ont été envoyés auprès des syndicats des enseignants pour qu’ils transmettent le message aux personnels de l’éducation. Selon toujours nos informations, les autorités auraient demandé une contribution de 12.500 Fbu par enseignant pour achat du ciment.
Tout autre groupe qui n’est pas épargné est celui des taxis-vélos. Par groupe de quatre personnes, ils doivent donner l’équivalent d’un sac de ciment tandis que deux conducteurs de taxis-moto doivent verser le même montant. Les autres responsables d’autres services publics font partie de la cible du gouverneur dans un proche avenir.
L’on entend ici les hôtels de la ville de Rumonge, des commerçants qui sont priés de donner des matériaux de construction et de l’argent pour cette fin. Les habitants dénoncent des contributions forcées et multiples à des populations extrêmement appauvries et craignent un éventuel détournement.
L’on signalera qu’à côté de ces contributions, celles pour les élections de 2020 sont toujours exigées au moment où les populations viennent de contribuer pour la construction d’un bâtiment servant de maternité à l’hôpital de Rumonge, pour une croisade de prières organisée par le parti au pouvoir. Des habitants affirment que ceux qui ne trouvent pas cet argent sont maltraités par les jeunes du parti au pouvoir.
Burundi - Réfugiés
Les réfugiés burundais obligés de vivre un peu n’importe comment en exil
Lusenda, le 21 mars 2019 (Net Press) . Dans ce camp de réfugiés, l’abandon scolaire augmente d’un cran et les parents, tout comme les élèves même, sont inquiets du phénomène. Il semble que les enfants préfèrent aller quémander au bord du lac et à la Monusco au lieu de se rendre à l’école.
Un activiste des droits de l’enfant au camp, Mousa Bigirimana, tente une explication et pense que ce phénomène d’abandons scolaires est dû aux mauvaises conditions de vie dans ce camp. Les ONG comme Save the children, War Child et Action Aid ont lancé plusieurs campagnes de sensibilisation sur le bien-fondé de l’école mais en vain.
Au Rwanda où il y a un peu d’ordre, les Burundais réfugiés dans ce pays tentent de travailler pour survivre comme on peut le constater à Kigali. Ainsi, de petits commerces et d’autres petits métiers sont pratiqués par des réfugiés dans cette ville. C’est le cas de la coiffure qui fait gagner toute une famille de réfugiés dans ce pays.
Il ne faut pas perdre de vue que d’autres réfugiés burundais, qui étaient en Tanzanie, ont été arrêtés à la frontière entre ce pays et le Kenya. Ils fuyaient les camps de réfugiés du pays de John Pombe Magufuli, de peur d’être rapatriés au Burundi. Ils ne connaissent pas encore le sort qui leur sera réservé.
Burundi - Commerce
Du renouveau dans la commercialisation du sucre !
Kayanza, le 21 mars 2019 (Net Press) . La police de Kayanza a mis la main au centre-ville de cette province, sur du sable emballé dans des sacs de sucre de la société sucrière du Moso (Sosumo). Et des sources non encore confirmées font savoir que ces soi-disant commerçants s’apprêtaient à vendre "leur produit" au Rwanda.
Dans la capitale économique, un homme qui était à bord de l’avion de la compagnie Ethiopian Airlines en direction de Bujumbura, a été arrêté à l’aéroport international en début d’après-midi en possession de la drogue dont la quantité n’a pas été révélée à la presse. Selon des informations dignes de foi, cette personne serait d’origine brésilienne.
Burundi – Grande-Bretagne – Société
Une femme britannique de 104 ans demande la prison, la police répond favorablement
Londres, le 21 mars 2019 (Net Press) . Ann Brokenbrow, une Britannique de 104, a demandé à la police de son pays de l’emprisonner pour n’avoir jamais, depuis son séjour sur terre, surtout dans sa superbe villa situé au cœur de Londres, outrepassé la loi. Selon le journal "Daily mail", la police britannique a répondu favorablement à cette requête et la femme, l’une des doyennes d’âge de cette terre, est entre les murs de la prison de Londres depuis ce mercredi le 20 mars 2019. L’on ne précise pas cependant pour combien de temps elle sera locataire de cette maison de détention.