Makamba, le 23 mars 2019 (Net Press). Il s’appelle Damien Nzambimana, âgé de 38 ans ; il a été victime d’une caprice d’un policier qui se targuait d’être mandaté pour lyncher des féticheurs. Il accusait, dans la nuit du 21 mars, vers 21 heures, une personne d’être un féticheur et quand il a tiré sur lui, il a raté sa cible, atteignant le jeune Damien Nzambimana.
Blessé grièvement au ventre, il a été conduit à l’hôpital de Makamba avant d’être transféré aussitôt, à l’hôpital régional de Kibuye à Gitega, au regard de la gravité de ses blessures. Selon des informations recueillies sur place, ce policier a été battu par des populations de la place après ce forfait.
Il a été lui aussi admis à l’hôpital de Makamba pour des soins. Selon toujours nos informations, ce policier est connu pour commettre régulièrement des bavures et les administratifs locaux avaient souvent donné des rapports à leurs supérieurs hiérarchiques mais sans effet. Il semblerait que ce soit les habitants qui ont été arrêtés par la police en lieu et place de ce " tireur des féticheurs ".
Burundi - Sécurité - Politique
Encore une arrestation d’un membre du Cnl
Rumonge, le 23 mars 2019 (Net Press) . Il s’appelle Jean Bosco Nyandwi, il est provisoirement chargé de la mobilisation et de la propagande du parti d’Agathon Rwasa auprès des jeunes de la province de Rumonge. Il a été arrêté par la police ce vendredi 22 mars 2019 sur la colline Murenge, dans la zone de Rusabagi, commune Burambi, dans la province de Rumonge.
Selon des sources dignes de foi, il a été accusé de tenir des réunions illégales sur la colline Murenge, des accusations aussitôt balayées par le député de la coalition dans cette circonscription. Par contre, les membres du Cnl pointent du doigt le secrétaire provincial du Cndd-Fdd d’être derrière son arrestation.
Le responsable du parti de l’Aigle accusé s’en défend et indique qu’il ne connaît même pas l’homme arrêté. Il conseille cependant qu’il réponde de ses actes à la justice au lieu de chercher des boucs émissaires.
Un député et membre du Cnl trouve que le parti au pouvoir a perdu les pédales quand il a vu le rythme d’adhésion de la population au nouveau parti d’Agathon Rwasa, d’où une chasse à l’homme dans tout le pays. L’intention, pour ce député, est d’empêcher d’autres populations à adhérer à ce parti politique.
L’on estime que l’arrestation du chargé de la propagande et de la mobilisation a pour objectif de boycotter les activités de cette formation politique, nouvelle certes, mais qui fait déjà peur au parti au pouvoir. Le représentant du peuple dans la province de Rumonge demande sa libération sans conditions.
Mais une information commence à inquiéter les siens, il ne serait pas enregistré dans les registres du cachot où il est supposé être détenu. Les uns ont peur pour sa sécurité au moment où d’autres sources, qui semblent être sûres de ce qu’elles disent, affirment qu’il est détenu au domicile du responsable du secret burundais dans la province de Rumonge.
Burundi - Rapatriement
Rapatriement volontaire : beaucoup d’inscriptions, peu de rapatriés, paradoxe !
Muyinga, le 23 mars 2019 (Net Press) . Le ministre de l’intérieur et de la formation patriotique, Pascal Barandagiye, n’en revient pas car, 13.000 Burundais s’étaient fait enregistrer en Tanzanie pour rentrer au pays, mais il a été surpris de voir que seuls 88 personnes ont été accueillies dans un espace aménagé par le Hcr et le gouvernement à Muyinga.
Ceux qui sont rentrés devront bénéficier d’une aide alimentaire pendant trois mois en attendant qu’ils récoltent ce qu’ils sont semé. Il leur a conseillé de cultiver les légumes qui poussent très rapidement par rapport aux autres produits, sans oublier de s’atteler aux travaux communautaires une fois rendus chez eux.
Le ministre de l’intérieur et de la formation patriotique impute cet échec au Hcr car pour lui, il y a beaucoup de Burundais qui veulent rentrer. Il a demandé également à ceux qui sont rentrés d’informer objectivement sur le Burundi.
Mais, même si le ministre Barandagiye accuse le Hcr, d’autres informations trouvent que des Burundais en exil ont peur des élections de 2020, mais aussi et surtout leur mauvais traitement par les jeunes Imbonerakure qui les intimident en leur posant la question de savoir pourquoi ils avaient fui. C’est d’ailleurs dans ce contexte que certains parmi eux optent pour le retour à l’exil.
Burundi - Confessions Religieuses
Mgr. Simon Ntamwana contre les abus sexuels dans son archidiocèse
Gitega, le 23 mars 2019 (Net Press) . Mgr Simon Ntamwana, archevêque de Gitega, vient de saisir par écrit son confrère, l’abbé Canisius Hicuburundi, lui rappelant qu’il avait eu la joie de partager fraternellement avec lui le message que la conférence des évêques catholiques du Burundi a adressé à tous les prêtres, tant diocésains que religieux, sur le terrible fléau des abus sexuels commis sur mineurs.
Ce prêtre avait réagi sur ce numéro 21 du message des évêques catholiques - une réaction que la rédaction n’a pas pu obtenir, mais Mgr. Ntamwana revient à la charge. Pour lui, ce numéro 21 disait que celui qui vit et agit en contradiction avec cet engagement doit en assumer personnellement les conséquences sans vouloir engager l’église en général et le diocèse en particulier.
Selon toujours Mgr. Ntamwana, la responsabilité pénale est toujours individuelle, celui qui se rend coupable d’un délit ne le fait pas sur mandat de son institution ; bien au contraire, il la trahit. Par conséquent, tout clerc ou tout consacré qui engendre un enfant est tenu à l’obligation des responsabilités paternelles qui sont incompatibles avec l’état clérical ou religieux.
S’il ne décide pas de lui-même de quitter l’état clérical ou religieux, l’évêque diocésain ou le supérieur religieux compétent engagera une procédure canonique pour prendre la sanction qui s’impose. Il en est de même pour des clercs ou consacrés qui se rendront coupable des abus sexuels sur les mineurs ou sur les cas sociaux, l’homosexualité active ou d’autres comportements incompatibles avec l’exercice du ministère sacré ou avec l’état de vie religieux. De plus, avertit Mgr. Ntamwana, ils devront en répondre personnellement en cas de poursuite judiciaire devant les juridictions civiles.
Il oblige donc l’abbé Hicuburundi de lui transmettre son éventuelle responsabilité, devant Dieu, devant sa conscience et par amour pour l’église, si, de quelque façon, il sait qu’il est concerné par ce paragraphe bien précis. Sa confession devant l’Ordinaire permettra qu’il puisse assumer courageusement et honnêtement sa responsabilité et obéir ainsi à ce que demande aujourd’hui aux consacrés l’église "Notre Mère"
Il l’attend charitablement les bras ouverts au nom du Christ Miséricordieux, jusqu’au 15 avril prochain. Passé ce délai, Mgr. Simon Ntamwana, conclut qu’il lui aura autorisé de procéder par la voie purement juridique. Tout en informant l’abbé Emmanuel Nzeyimana, chancelier diocésain, il implore la prière de Marie Reine du Saint Sacerdoce.
Burundi - Administration bancaire
Inter Bank Burundi : Callixte Mutabazi tire sa révérence
Bujumbura, le 23 mars 2019 (Net Press) . Selon des informations dignes de foi, depuis le 20 mars 2019, la banque Inter Bank Burundi a un nouveau directeur général, en la personne de Monsieur Eric Jonckheere, qui remplace Monsieur Calixte Mutabazi. L’information a été fournie par le directeur général adjoint, Edouard Kiwala.
Ce changement intervient à la veille de la présentation des bilans bancaires, le 31 mars de l’année. L’on saura que Calixte Mutabazi était à la tête de cette banque depuis sa création en 1993. Il l’avait porté à la gloire en créant des agences très nombreuses dans la ville de Bujumbura, pratiquement dans toutes les zones, mais aussi qu’à l’intérieur du pays, dans plusieurs provinces du pays.
Burundi - Culture
Sylvestre Ntibantunganya en Belgique pour présenter son œuvre
Bruxelles, le 23 mars 2019 (Net Press). L’ancien président de la République, Sylvestre Ntibantunganya, vient de publier un livre intitulé "Burundi : démocratie piégée". L’on apprend qu’il est pour le moment en Belgique où il est allé, sans aucun doute, exposer son nouveau livre.
Mais un passage intrigue des gens, l’ancien président affirme sans ambages que pour lui, les personnes qui ont pris les armes en 1994, quand il était encore président de la République, les rebelles du Cndd, étaient des héros. Mais il se heurte à la perception de feu Nelson Mandela, ancien médiateur dans le conflit burundais, qui les qualifiait, en présence de l’ancien président, de "lâches assassins de populations civiles".
Burundi - Usa - Justice
"Etats-Unis : le procureur spécial Mueller remet son rapport sur l’enquête russe", selon Rfi
Washington, le 23 mars 2019 (Net Press) . Après quasiment deux ans d’enquête sur une possible collusion entre l’équipe de campagne de Donald Trump et la Russie, le procureur spécial Robert Mueller a rendu son très attendu rapport au ministère de la Justice ce vendredi 22 mars. Un rapport dont le contenu n’est pas encore connu. Mais le ministère de la Justice annonce qu’aucune nouvelle inculpation n’est demandée. L’opposition demande que le rapport complet soit rendu public.
Pour le moment, seul le ministre de la Justice a reçu le rapport crucial de Robert Mueller dont les États-Unis attendent avec impatience les conclusions. William Barr a écrit aux chefs du Congrès, leur expliquant qu’il allait d’abord l’étudier et qu’il leur transmettrait ensuite ses principales conclusions dans le week-end. Le chef du département de la justice s’est dit attaché à la transparence. Rien ne garantit cependant que l’ensemble du rapport soit rendu public. La décision est de son ressort exclusif.
Mais les démocrates veulent une transparence totale et exigent que le rapport soit rendu public en intégralité. « Il est impératif que le rapport complet soit rendu public » ont aussitôt fait savoir les responsables du parti démocrate au Congrès. Nancy Pelosi et Chuck Schumer ont mis en garde contre toute interférence de la Maison Blanche. « Le département de la justice ne doit pas donner au président Trump, à ses avocats ou son équipe un aperçu des conclusions du procureur spécial » écrivent-ils dans un communiqué commun.
Pas de nouvelle inculpation requise
Seule information diffusée par le ministère de la justice a ce stade : Robert Mueller ne demande aucune nouvelle inculpation. Une nouvelle accueillie avec joie et soulagement par les partisans de Donald Trump, mais cette enquête tentaculaire sur la collusion présumée de son équipe de campagne avec la Russie en 2016 aura empoisonné sa présidence pendant près de deux ans, jusqu’à devenir son obsession. « No Collusion » répète quasiment chaque jour Donald Trump en dénonçant une chasse aux sorcières.
Au total, 34 personnes ont été inculpées dont six membres de l’entourage très rapproché du président américain, notamment son directeur de campagne. Paul Manafort purge une peine de plus 7 ans de prison. Mais aussi son ancien avocat et homme de confiance, Michael Cohen, lui aussi condamné pour avoir menti pour protéger Trump sur ses liens avec la Russie.
Pas de réaction à la Maison Blanche
Donald Trump qui, n’a pas cessé de clamer son innocence, a lui aussi plaidé pour la transparence ces derniers jours. Mais ce vendredi soir, il est resté remarquablement silencieux. Le président a dîné en famille à Mar a Lago et s’est abstenu de tweeter.