Karusi, le 25 mars 2019 (Net Press) . Deux personnes ont été tuées en province de Karusi, sur la colline Mubaragaza, commune de Mutumba (Karusi, Centre-Est du pays) pour cause de perfidie sexuelle. Selon les sources policières, Enock Nibimpa à tué une jeune fille avec qui il entretenait des relations intimes.
Un témoin rapporte que le présumé auteur de ce crime a tué au moyen du couteau la victime alors qu’ils étaient en pleine relation sexuelle. Aux nouvelles de ce crime des plus crapuleux, la population de cette circonscription, folle de rage, a lynché en bonne et due forme Enock Nibimpa.
L’administration de cette contrée administrative appelle la population au calme et lui demande de ne pas se faire justice. Elle conseille de recourir toujours aux instances habilitées pour plus d’harmonie sociale.
Des activistes des droits de l’homme indiquent que la semaine passée, au moins six personnes ont été assassinées au cours de la période et dans différentes localités. Parmi les victimes, deux agents de police abattus à Mutimbuzi.
Deux autres victimes non identifiées ont été exécutées et leurs corps sans vies jetés dans la rivière Kaburantwa à Cibitoke. Un homme a été torturé avant d’être exécuté et une partie de ses membres amputée ; son corps en décomposition se trouvait à Bubanza. L’on évoque également des arrestations arbitraires : au moins sept cas sont répertoriés. Toutes ces victimes sont des militants des partis d’opposition Cnl (5 cas) et Frodebu (2 cas).
Un corps sans vie a été découvert dans la matinée de ce 24 mars au bord de la rivière Nyabagere. Selon des informations recueillies sur place, la victime, qui pourrait avoir été tuée ailleurs, n’a pas été identifiée. Pour le moment, l’on ne connaît pas non plus les mobiles de son assassinat.
Burundi - Politique
Trois membres de l’opposition en fuite !
Gitega, le 25 mars 2019 (Net Press) . Trois membres du parti Cnl (Conseil national pour la liberté) de la commune Nyarusange, en province de Gitega, sont toujours en clandestinité après avoir été inquiétés par les membres de la ligue des jeunes du parti aux affaires (Imbonerakure), selon nombreux témoignages recueillis sur place.
Selon les mêmes sources, un policier a été passé à tabac, les trois militants ont dû quitter la localité de peur de ne pas être arrêtés car, les informations largement répandues dans cette localité font qu’une liste des personnes à appréhender aurait été confectionnée par les mêmes Imbonerakure.
Le président du Cnl à Nyarusange parle des mobiles politiques qui seraient derrière cette chasse à l’homme et demande aux autorités administratives d’ouvrir l’espace politique pour toutes les formations politiques.
Burundi - Politique
Frondeurs au Cndd-Fdd, mais également frondeurs à l’Uprona proche du pouvoir
Gitega, le 25 mars 2019 (Net Press) . Si tout le monde était au courant de la fronde au parti de l’Aigle, c’est hier que le président du parti Uprona proche du Cndd-Fdd, Abel Gashatsi, a annoncé qu’il y a des frondeurs au sein de sa formation politique alors qu’il procédait, dans la capitale politique de ce pays, à la commémoration du 57ème anniversaire de la victoire de l’Uprona, le 13 octobre 1961.
Dans son discours de circonstance, le président Gashatsi a semblé se plaindre qu’il y a de gros poissons de son parti qui ne veulent pas être dirigés. Pour lui, au lieu de combattre leurs remplaçants, ils devraient comprendre qu’il doit y avoir une alternance, a-t-il martelé, avant d’inviter ses militants à se préparer pour les élections de 2020.
Le premier vice-président de la République, Gaston Sindimwo, issu de l’Uprona, s’est quant à lui attaqué aux Imbonerakure qui ont empêché leurs membres de participer à cette activité, allusion faite aux Upronistes de Giheta qui n’ont pas pu joindre les autres. Pour Gaston Sindimwo, tout citoyen a le droit d’appartenir à la formation politique de son choix.
Le premier vice-président de la République a également promis de réconcilier les Upronistes, une information que la rédaction avait livrée pour la première fois dans sa publication du 22 mars 2019.
Burundi - Politique
Quand le Dr. Jean Minani a des difficultés de convaincre !
Bruxelles, le 25 mars 2019 (Net Press) . Depuis la dernière session ordinaire du Cnared-Giriteka, des informations qui ont filtré ont fortement inquiété des opposants dont le regard était tourné vers cette plateforme pour la résolution de la crise politico-sécuritaire dans laquelle Gitega est plongée depuis bientôt 4 ans, dans un mois plus précisément.
L’on a parlé de la reconnaissance de la constitution de mai 2018 par le Cnared, des élections de 2020 sans condition posée par cette plateforme, de garanties sécuritaires des politiques qui seront rentrés, des rencontres entre une délégation du Cnared-Giriteka et du gouvernement à Helsinki à deux reprises, etc.
Des démissions presqu’au quotidien des membres les plus influents du Cnared-Giriteka ont renforcé l’impression que s’étaient donnée ceux qui étaient sceptiques aux conclusions de cette session dirigée par le Dr. Jean Minani, que d’aucuns taxent de "caméléonisme politique". Ce dernier, à défaut d’autres arguments, fait régulièrement des sorties médiatiques uniquement pour démentir ce qui se dit au grand jour actuellement.
Ainsi, au moment où les mêmes informations reprennent de plus belle, le président du Cnared-Giritetka dit tout simplement qu’il n’y a pas de pourparlers entre le Cnared et le gouvernement. Pour lui, tout le monde voudrait rentrer mais que l’on ne peut pas y aller pour être tué ou emprisonné.
Les élections d’accord, selon lui, mais à condition qu’il y ait la transparence et l’équité, quelle que soit la date. Il rejette en bloc l’organisation des pourparlers entre le pouvoir et sa plateforme, que ce soit à Entebbe en Ouganda, à Durban en Afrique du Sud ou en Europe, probablement Helsinki.