Kirundo, le 26 mars 2019 (Net Press) . Aimable Ndayizeye, un membre du parti congrès national pour la liberté (Cnl), a été assassiné dans la soirée de ce 24 mars sur la colline Sigu, commune de Busoni en province de Kirundo, au Nord-est du pays. Des sources sur place font savoir que l’auteur de ce crime, connu sous le nom de Toyi, proférait des menaces de mort à tout opposant. C’est ainsi que la situation a tourné vers le calvaire, ce jeune ayant commis l’irréparable.
Des sources proches de cette formation politique accréditée dans cette contrée administrative font savoir que l’auteur de ce crime était habitué à divulguer des propos incendiaires contre les membres de l’opposition, en l’occurrence les militants du Cnl et que ces derniers vivent la peur au ventre
Les fideles d’Agathon Rwasa soupçonnent qu’il y’aurait un plan de faire peur aux militants du membre de cette formation politique pour qu’ils prennent fuite vers le pays de Paul Kagame. Dans la foulée, une attaque à la grenade a été perpétrée dans la nuit de ce lundi 25 mars sur la colline Runyonza, commune et province de Kirundo, chez un chef de ménage lui aussi militant du Cnl, faisant deux blessés.
Au centre du pays, trois membres du parti Cnl, de la colline Jimbi, commune et province de Gitega, sont entre les mains de la police de Mungwa. Neuf autres ont été obligés de prendre le large. Des sources sur place font savoir qu’ils ont été sérieusement tabassés avant leur arrestation.
D’après nombreux témoignages, il y’avait de l’électricité dans l’air entre la jeunesse du parti aux affaires (les Imbonerakure) et les membres du parti Cnl. Dieudonné Niyongabo, responsable du parti Cnl dans la commune de Buhiga, a été appréhendé hier sur la colline Gitanga de cette même commune avant d’être torturé par les membres de la ligue des jeunes du parti au pouvoir (Imbonerakure) et le chef de zone Buhiga. Il est accusé de percevoir des cotisations de ce parti en argent, rapportent nombreux témoignages
Selon le responsable de ce parti en province de Karusi, les fidèles du parti d’Agathon sont toujours victimes des climats d’intimidation et demande l’ouverture de l’espace politique, d’autant plus que le Cnl a été nouvellement agréé par le ministère de l’intérieur et de la formation patriotique.
Six membres du parti Cnl en province de Gitega ont été interpellés et parmi eux, le représentant communal de ce parti, Abel Niyonkuru et Mélance Ngenzebuhoro, à la tête de la jeunesse de la formation politique en commune Itaba. Selon les sources proches de ces militants d’Agathon Rwasa, les membres interpellés partageaient un verre et ont été indexés de tenir une réunion illégale.
Leurs familles respectives s’inscrivent en faux contre ce comportement, ne comprennent pas comment des gens n’ont plus le droit de partager un verre. Et fait savoir que des mobiles politiques sont derrière cette arrestation et demandent leur libération immédiate car ils se trouvent au cachot du commissariat provincial de la police à Gitega.
De leur côté, les activistes des droits de l’homme évoquent des allégations de violations et des violations des droits de l’homme au cours de la semaine dernière. Au moins 14 personnes ont été tuées, 1 enlevée, 12 torturées, 10 arrêtées arbitrairement et 1 victime de violations basées sur le genre. Parmi les victimes identifiées, figurent 1 femme tuée et 1 fille mineure ainsi qu’une femme torturée.
Des jeunes proches de la formation politique aux affaires, les Imbonerakure, des policiers, des militaires, des agents du Snr ainsi que des administratifs sont pointés du doigt comme étant des présumés auteurs de la plupart de ces violations des droits humains. Ces activistes relèvent enfin des cas de tueries, d’enlèvement, de tortures et d’arrestations arbitraires dont sont victimes des opposants et prétendus opposants, en particulier les membres du parti Cnl.
Burundi - Justice
Les élèves-filles détenues à Ngozi sur le point d’être libérées provisoirement
Bujumbura, le 26 mars 2019 (Net Press) . L’information émane de la bouche même de la ministre chargée de la justice et garde des sceaux au cours d’une descente sur terrain ce 25 mars 2019. Les trois élèves-filles, qui avaient été emprisonnées la semaine passée à la prison pour femmes de Ngozi, devraient être libérées provisoirement, mais les enquêtes se poursuivront.
Cette décision intervient après une campagne mondiale de demande de libération de ces filles dont la justice n’était pas sûre qu’elles sont responsables de ces gribouillis. Pour une certaine opinion, le pouvoir aurait même lâché du lest car le pays entre tout doucement dans une période à échéance électorale de l’année prochaine.
Au Sud du pays, toujours en matière de justice dans la province de Rumonge, l’on apprend que les trois policiers qui étaient arrêtés pour avoir violenté un vieil homme de plus de 70 ans, seraient aujourd’hui en liberté. Ces derniers avaient été arrêtés en date du 22 février et mis au cachot. Parmi les détenus, il y avait un agent de transmission du commissaire communal de la police dans cette localité.
Pour la population locale, cette arrestation n’était qu’un trompe-l’œil juste pour calmer le jeu. La victime, Esron Vyemero, avait été accusé par le ministère public de pratiques obscurantistes. Il avait été condamné à 20 ans de prison au moment où son épouse avait été condamnée à perpétuité.
Enfin, l’on peut signaler que deux leaders du Cnl ont recouvré hier la liberté dans la commune de Butihinda, dans la province de Muyinga. Il s’agit d’Edmond Ntakirutimana et d’Alexandre Nshimirimana, respectivement président et secrétaire de la formation politique d’Agathon Rwasa.
Ils avaient été arrêtés le 19 mars et détenus au cachot de Butihinda. Selon des informations concordantes, ils ont dû payer une amende pour être libérés. L’on regrette sur place le fait de priver la liberté aux uns sans motifs valables.
Burundi - Société
Malignité de plus en plus accrue, même en matière de banditisme
Bujumbura, le 26 mars 2019 (Net Press) . La scène se passe en face d’un bistrot dénommé "Cercle Universitaire" de Bujumbura, tout près d’un garage pour voitures. Des hommes très chics y ont garé leur voiture et ont demandé à voir les sentinelles. Ils leur ont donné à boire, de la bière et dans l’entre-temps, ils ont déclaré qu’ils avaient faim.
Les sentinelles qui avaient déjà gagné leur confiance sont allés au Cercle Universitaire pour faire une commande de brochettes et au retour, les "amis" avaient mis du poison dans la bière de ces sentinelles. C’est ainsi qu’ils ont sombré dans un sommeil tellement profond que même ce matin, ils dormaient encore.
Ces bandits sont entrés en toute quiétude alors dans le hangar qui jouxte ce garage où ils ont pris tout ce dont ils avaient besoin. Certaines informations indiquent qu’ils ont tout pris à leur passage. La police est arrivée sur les lieux ce matin mais a estimé qu’il ne servait à rien d’arrêter pratiquement des "cadavres". Pour elle, il est difficile de mener des enquêtes dans ces conditions.
Ceux qui se sont posés la question de savoir pourquoi les gens qui se désaltéraient dans le bistrot ne sont pas intervenus, l’explication est qu’il n’y a jamais eu d’alerte et que pour certains, c’étaient les propriétaires du hangar qui étaient à l’intérieur, donc que c’était la chose la plus normale du monde.