Ngozi, le 27 mars 2019 (Net Press) . Il s’appelle Philibert Batururimi, il est natif de la colline Ryarunyinya, dans la commune de Ruhororo, de la province de Ngozi, au Nord du pays. Ce membre du Cnl d’Agathon Rwasa a été torturé hier soir par des gens que l’on soupçonne d’être des jeunes Imbonerakure.
Selon des informations sur place, il aurait été séparé de son frère avec qui il échangeait avant d’être conduit dans un hangar, non loin du marché. Ces hommes auraient demandé aux commerçants qui étaient sur place de vider les lieux, puis ils ont pris tout leur temps pour frapper correctement leur victime.
Pour le moment, personne ne connaît son emplacement d’autant plus que le lieu de sa détention n’est pas encore connu. Les membres de sa famille, tant biologique que politique, craignent le pire.
Dans la province voisine de Muyinga, au Nord Est du pays, un cadavre en décomposition a été découvert dans la commune de Buhinyuza, au bord de la réserve naturelle de Ruvubu. Cet individu n’a pas été identifié et la police de la protection civile a dégagé la dépouille pour attendre la décision administrative de l’enterrer.
Burundi - Justice
Les délais de la détention préventive dépassés pour trois opposants
Gitega, le 27 mars 2019 (Net Press) . Il s’agit de trois membres de la nouvelle formation politique Cnl qui ont été arrêtés le 8 mars sur la colline Gerangabo, commune Mutaho, dans la capitale politique Gitega. Aussitôt interpellés, ils avaient été transférés au cachot du commissariat provincial de la police dans cette même province.
Félix Niyonzima, Eric Sabokwigura et Rémy Manirakiza, ont été accusés de détention illégale d’armes mais aucune n’avait été trouvée à leurs domiciles après une fouille-perquisition de la police. Denis Ndacasaba, président du Cnl dans cette commune, ne comprend pas comment une détention préventive peut durer au-delà de 15 jours dans un cachot de la police.
Il trouve cet argument dans le code de procédure pénal de ce pays qui stipule que la détention dans un cachot de police ne peut pas durer plus de 14 jours. Par ailleurs, cette arrestation s’est opérée sans mandat, d’où elle est arbitraire et par conséquent, il demande tout simplement la libération de toutes ces trois personnes.
Toujours dans le domaine de la justice et dans la même province, un membre de Cnl, Adrien Nzoyihera, a été interpellé ce 26 mars vers 21 heures par la police, de concert avec les jeunes Imbonerakure et conduit au cachot de la police. Les informations qui parviennent à la rédaction indiquent qu’il partageait un verre avec ses amis dans un cabaret dénommé Plage, situé dans le quartier Nyabututsi.
Le secrétaire provincial du Cnl, Emmanuel Bavakure, précise que les motifs de son arrestation ne sont pas encore connus. Comme pour les autres cas, l’on évoque des mobiles politiques derrière ces arrestations intempestives des membres de ce parti et demande la libération de tous ses membres et sympathisants.
Burundi - Politique
L’Uprona de l’opposition se retire du Cnared
Bruxelles, le 26 mars 2019 (Net Press) . Selon une décision n° 6/du 26/03/2019, le président du parti Uprona de l’opposition, Charles Nditije, a décidé de retirer son parti de la plateforme des partis de l’opposition Cnared-Giriteka. Il se base sur les manquements graves reprochés au Dr. Jean Minani et à son équipe, notamment le refus de la refondation de cette plateforme qui visait à rendre ses lettres de noblesse à l’accord historique d’Arusha et à la constitution de 2005, qui en est issue, enterrés par la nouvelle constitution promulguée le 7 juin 2018.
Pour Charles Nditije, la mauvaise gouvernance du Dr. Jean Minani se traduit par une volonté manifeste, non seulement d’ignorer les responsables des partis membres, mais aussi et surtout une politique de "nyakurisation" des partis et dont l’Uprona a été victime à maintes reprises. Il constate avec regret une certaine dérive par rapport à la vision et aux objectifs que s’était fixés cette plate-forme.
La conséquence est l’inefficacité de l’action et la perte de confiance du peuple burundais, de certains de ses partenaires et de bon nombre de ses membres qui se sont déjà retirés. Le président de l’Uprona de l’opposition affirme avoir décidé sur proposition des organes dirigeants de cette formation politique de l’opposition, réunis en date du 24 mars 2019.
Pour rappel, cette décision intervient au lendemain de la réconciliation entre les deux tendances de l’Uprona de l’opposition, pilotées par deux professeurs d’université, à savoir Evariste Ngayimpenda et Charles Nditije. Celle-ci avait eu lieu en date du 17 mars 2019, après plusieurs années de séparation pour des raisons d’idéologie non évidentes.
Dans la même foulée, le parti Cndd de Léonard Nyangoma, en date du 16 mars 2019, avait lui aussi décidé de se retirer de cette plateforme. Il dit qu’il a observé des amalgames, l’anarchie et des manipulations au sein du Cnared-Giriteka. Il avait constaté avec regret, mais sans étonnement, que le leadership du Dr. Jean Minani est incapable de construire et de conduire cette coalition vers une structure de combat pour la restauration de la démocratie au Burundi.
Il assure cependant avoir quitté le Cnared-Giriteka de fait depuis une période de plus d’une année par la non-participation en quoi que ce soit qui concerne les activités de cette organisation. C’est donc à cette date du 16 mars que le Cndd a rendu officiel sa position par rapport à cette plateforme. Le document a été signé par William Munyembabazi, secrétaire général de cette formation politique.
Burundi - Malversations Economiques
L’Olucome présente son rapport d’activités pour l’année 2018
Bujumbura, le 27 mars 2019 (Net Press) . D’entrée de jeu, cet observatoire se demande si les Burundais, en 2ème position dans l’extrême pauvreté au niveau mondial, ne devraient pas refuser aux dirigeants burundais très corrompus de continuer de sucer à fond en exigeant à chaque personne les 13 différentes contributions forcées et anticonstitutionnelles.
Ce rapport de 70 pages se résume en quelques parties. Il s’agit des réalisations de l’Olucome sous divers domaines d’intervention, plaidoyer pour la recherche de la paix et la gouvernance, le rétablissement de la sécurité pour tous, la satisfaction des besoins fondamentaux des burundais ainsi que le traitement des dossiers de corruption, de mauvaise gouvernance et l’impact des actions de l’Olucome sur la société burundaise.
Burundi - Commerce
Le carburant se raréfie encore une fois au sud du pays
Makamba, le 27 mars 2019 (Net Press) . Selon des informations émanant des automobilistes de cette province, cela fait cinq jours que l’on ne trouve aucun litre de carburant dans toutes les stations à essence de cette province. Cette situation perturbe les activités économiques de cette entité administrative car se déplacer en automobiles devient un problème sérieux.
Les chauffeurs de bus et d’autres véhicules de transport rémunéré préfèrent s’approvisionner frauduleusement au lieu d’arrêter les activités. De leur côté, les habitants de Makamba ne comprennent pas ce phénomène de fraude car les forces de l’ordre sont présents un peu partout, font des patrouilles presqu’au quotidien, mais rien ne change, d’où des soupçons de leur complicité.
Selon des chauffeurs de bus contactés à Bujumbura, cette pénurie à l’intérieur du pays est un signe fort que ce produit pourrait encore une fois être introuvable dans plusieurs coins du pays, allusion faite au principe du vase communicant. Selon des informations sur place, les voyageurs se résignent et prennent des véhicules de transport malgré les caprices des chauffeurs qui sombrent dans toutes sortes de spéculations.