Mogadiscio, le 29 mars 2019 (Net Press). Finalement, ce sont 599 militaires qui vont rentrer avec un autre qui, hélas, rentrera les pieds en avant. L’adjudant-chef Egide Bizoza avait trouvé la mort après une marche de 15 kilomètres alors qu’il se rendait à l’endroit convenu pour attendre sa correspondance qui devait le ramener vers Bujumbura.
Les premiers militaires, au nombre de 200, sont en route vers Bujumbura et devraient arriver dans l’après-midi de ce vendredi 29 mars. Ces derniers font partie des 1.000 militaires qui devraient avoir été rapatriés à la fin du mois de février 2019 tel que décidé par l’Union africaine l’année dernière.
Bujumbura avait tenté de résister contre cette mesure qu’il avait qualifiée d’injuste mais il s’était heurté à une fin de non-recevoir de la part des décideurs. Même le parlement s’était réuni pour protester, mais le jour de sa réunion avait coïncidé avec les premiers arrivants à l’aéroport international de Bujumbura.
Dans les délais prévus, seuls 400 militaires avaient pu rentrer et les autres étaient restés sur place. Officiellement, Bujumbura tentait toutes les manœuvres pour qu’ils restent en Somalie, mais la réponse fut qu’à partir du 1er mars, ces militaires ne seraient plus reconnus comme membres de l’Amisom.
Le Burundi avait alors menacé que dans ces conditions, il allait retirer la totalité de ses troupes basées en Somalie mais il a rectifié son tir peu après. Il est prévu que les autres 400 qui restent doivent également rentrer au plus tard le 4 du mois prochain. Rappelons que le Burundi est présent en Somalie dans le cadre du maintien de la pais depuis 2007.
Burundi - Kenya - Trafic
Des femmes burundaises en partance pour l’Asie arrêtées au Kenya
Nairobi, le 29 mars 2019 (Net Press) . Au moins 25 femmes et filles ont été arrêtées hier au Kenya alors qu’elles tentaient de se rendre dans les pays pétrodollars. Des informations qui parviennent à la rédaction indiquent que la police kenyane avait été informée de ce départ des Burundaises, lui permettant d’appréhender trois hommes qui les aidaient à partir.
Selon les mêmes informations, ces femmes indiquent qu’elles quittent le Burundi suite à leurs mauvais traitements dans leurs ménages ainsi que la pauvreté extrême qui frappe leur pays, d’où l’idée de se rendre dans les pays asiatiques à la quête d’un avenir prometteur. Le Kenya est une plaque tournante pour la plupart de ces Burundaises qui se rendent en Asie.
Cependant, la chance ne leur sourit pas toujours car il arrive qu’elles tombent sur des employeurs qui les exploitent jusqu’à en devenir malades comme cela se dit souvent par celles qui y sont. Il y en a qui, après une grande dépression, rentrent au pays presque dans un état d’inconscience.
Burundi - Médias
Le gouverneur de Ngozi agacé par les activités médiatiques dans sa province
Ngozi, le 29 mars 2019 (Net Press) . Il s’appelle Albert Nduwimana, il est gouverneur de la province septentrionale de Ngozi. Il vient d’interdire ce mardi 26 mars des activités de l’organisattion Search for common ground. Selon des informations sur place, le gouverneur n’a pas motivé le refus d’autorisation. Cette organisation devait effectuer des travaux d’investigation sur le vécu quotidien de la population dans les communes de Ngozi et de Nyamurenza.
L’on a appris par après que le même gouverneur avait également refusé la tenue d’une émission délocalisée par la radio Isanganiro au centre ville de la commune de Ngozi. Le gouverneur, pour ne pas s’attirer des ennuis avec ce médium, avait autorisé l’émission tout en dépêchant la police pour l’en empêcher.
Ce qui est arrivé aux deux médias est un lot quotidien pour la presse privée tant parlée qu’écrite. Il n’y a pas longtemps, une autorité contactée avait poliment répondu qu’elle ne connaît pas un médium qui s’appelle Net Press, un organe qui est sur le point de siffler ses 23 ans d’existence, ce que la rédaction a considéré comme un signe de mauvaise foi. Pourtant, le conseil national de la communication ne ménage aucun effort pour dissuader les autorités de ce comportement, mais en vain.
Burundi - Média
La radio British Broadcasting corporation (Bbc) suspendue définitivement au Burundi
Bujumbura, le 29 mars 2019 (Net Press) . Dans un point de presse tenu ce vendredi 29 mars, le président du conseil national de la communication, Nestor Bankumukunzi, a indiqué que la Radio Bbc est suspendue définitivement au Burundi et la voix d’Amérique, interdite d’émettre ses émissions jusqu’à nouvel ordre.
Retiré d’autorisation d’exploitation en date du 4 mai 2018 pour une durée de 6 mois, pour manquement de l’équilibre de l’information dans l’émission "L’invité de la semaine", cette station britannique Bbc, dans une correspondance adressée au président du conseil national de la communication, regrettant ce manquement, a présenté ses excuses à cet organe régulateur des medias tout en promettant des mesures sérieuses dans l’accomplissement de la mission d’informer.
Le président du Cnc, Nestor Bankumukunzi, a dit que malheureusement, cette station a diffusé un documentaire mensonger et accablant qui a terni l’image du Burundi. Cet organe régulateur l’accuse de manquement grave de violation du code et déontologie du métier alors qu’elle était sous sanction .
Le conseil national de la communication réuni en dates des 28 et 29 mars 2019, a décidé que l’autorisation d’exploitation au Burundi est retirée définitivement et tout journaliste burundais et étranger se trouvant sur le sol de ce pays est interdit à fournir toute information pouvant être diffusée par la Bbc.
Concernant la voix de l’Amérique, (Voi), dans ce point de presse, le président du conseil a fait savoir que cette station fermée pour 6 moins , les responsables de la Voi au Burundi n’ont pas manifesté une ferme volonté de signer un cahier des charges lui permettant d’avoir la licence d’exploitation couplée au strict respect du code d’éthique et déontologie du métier, mais également la nouvelle loi régissant la presse au Burundi.
Il a ajouté que cette station continue à employer le journaliste Patrick Nduwimana qui est sous le coup d’un mandat d’arrêt international émis par la justice burundaise pour avoir participé au putsch manqué du 13 mai 2015.
Dans ce point de presse, le Cnc suspend les émissions de la Voix d’Amérique jusqu’à nouvel ordre et tout journaliste burundais ou et étranger est interdit à fournir toute information pouvant être diffusée par cette station
Burundi - Société
Des pratiques qui dépassent l’entendement !
Bubanza, le 29 mars 2019 (Net Press) . Incroyable mais vrai, dit-on dans la langue de Molière. Une ambulance privée de la clinique Agape de Rugombo se rendait hier à Bujumbura, en provenance de la province de Cibitoke, sirène sonnante, avec à son bord, non pas un patient, mais des ... sacs d’engrais chimiques obtenus frauduleusement.
L’ambulance en question a été arrêtée à Gihanga, dans la province de Bubanza, au Nord Ouest du pays par la police qui avait eu vent de cette mise en scène. Les habitants de Bubanza et de Cibitoke n’en croyaient pas leurs yeux et ils ont estimé que c’est immoral de la part des responsables des hôpitaux qui font du commerce déloyal avec des structures de santé.
Tout le monde était unanime pour demander des sanctions exemplaires à l’endroit de la ou des personnes qui sont à l’origine de ce scandale. Les médecins des bureaux provinciaux sanitaires de Bubanza et de Cibitoke ont été approchés par des médias mais ils ont préféré garder le silence.
Burundi - Ouganda - Réfugiés
L’Ouganda voudrait-il emboiter le pas à la Tanzanie ?
Kampala, le 29 mars 2019 (Net Press) . Le ministre ougandais chargé des réfugiés, Onek Hilary, demande aux réfugiés burundais, rwandais et sud soudanais basés en Ouganda de déguerpir et de rentrer chez eux. Pour lui, dans ces trois pays, la paix a été retrouvée et les réfugiés feraient mieux d’aller reconstruire leurs pays respectifs.
Cependant, selon des informations parvenues à la rédaction, l’Ouganda est l’un des pays qui était félicité par la communauté internationale pour son accueil à visage humain des réfugiés de plusieurs pays africains. Mais il entend interdire l’octroi des terres aux réfugiés ainsi que l’accès à l’école.
L’Ouganda est le deuxième pays des 6 membres de la communauté de l’Afrique de l’Est qui déclare haut et fort que la paix a été retrouvée au Burundi après la Tanzanie. Les autres pays, même s’ils étaient convaincus, ne se sont pas encore prononcés, une preuve de plus que la communauté de l’Afrique de l’Est n’est pas unanime sur la perception de la nature de la crise burundaise.
Burundi - Tanzanie - Réfugiés
Libération des Burundais arrêtés à la frontière tanzano-kenyane
Mtendeli, le 29 mars 2019 (Net Press) . Ils sont au nombre de 56 qui ont été libérés dans la soirée de ce mercredi 27 mars. Il y a deux semaines, ils avaient été appréhendés à la frontière entre la Tanzanie et le Kenya, tentant de franchir la frontière vers le Kenya.
Vers 17 heures, heure locale, 20 réfugiés faits d’hommes et de femmes étaient arrivés au camp de Mtendeli de la région de Kigoma en Tanzanie. Ils avaient été emprisonnés pendant près d’une semaine, ce qui avait inquiété les leurs. D’autres personnes, au nombre de 36, faits des enfants et des jeunes, avaient été libérés un peu plus tôt.