Bubanza, le 30 mars 2019 (Net Press). Il s’appelait Paul Ndagijimana, d’un âge oscillant autour de 70 ans. Il a été tué à son domicile de la province de Bubanza, au Nord Ouest du pays, dans la nuit de vendredi à samedi 30 mars 2019 au moyen des couteaux et des machettes par des gens qui n’ont pas encore été identifiés.
Selon des informations recueillies par la rédaction, ses bourreaux ont fait irruption à son domicile et ont dit qu’ils avaient un message pour lui. Aussitôt sorti de sa maison, il a été tout de suite exécuté aux coups de couteaux et de machettes au niveau de la tête, des bras et du ventre et il est mort sur le champ.
Des voisins du défunt soupçonnent qu’il aurait été tué pour des raisons de sorcellerie. Son fils qui était à la maison a tenté d’intervenir, mais sans succès, car les bourreaux ont tiré sur lui mais la balle ne l’a pas atteint. Les sources policières indiquent que des enquêtes sont en cours. Il y a quelques semaines, un autre homme du troisième âge avait été également tué pour des raisons de sorcellerie.
Dans la capitale économique, une fouille-perquisition a été organisée au quartier VII de la zone de Ngagara, au Nord de la capitale. En effet, quelques éléments de la police ont procédé à cette opération dans quelques ménages du quartier VII Ngagara, en commune urbaine de Ntahangwa dans la matinée de ce samedi 30 mars 2019.
D’après les témoins, ils étaient à la traque des irréguliers qui ne sont pas inscrits dans les cahiers de ménages, ou qui n’ont pas de cartes d’identités.us apprenons qu’aucune arme ou munition n’a pas été saisie.
Burundi - Justice
Des détournements de fonds de plus en plus dévoilés au sein du parti au pouvoir
Rumonge, le 30 mars 2019 (Net Press). Un contrôleur provincial d’état-civil et une secrétaire de la province de Rumonge ont été arrêtés ce 28 mars sur ordre du parquet de la République. Alphée et Daphrose, tous membres du parti politique de l’Aigle au pouvoir, sont accusés d’avoir détourné des contributions pour les élections de 2020.
L’homme est soupçonné d’avoir détourné plus de 10 millions de nos francs au moment où la dame est reprochée quant à elle un détournement de 15 millions de francs burundais. Ils ont été interpellés par la police de cette localité et mis dans son cachot à Rumonge. Les sources policières informent que le travail se poursuit pour identifier d’autres responsables de détournements des fonds pour les élections de 2020.
Il semble que la population de cette entité administrative soupçonnait depuis longtemps ce détournement, surtout que ce sont des jeunes Imbonerakure qui étaient actifs dans la collecte de ces contributions. Les mêmes populations regrettent la généralisation de la collecte de cet argent dans les écoles par des élèves membres du Cndd-Fdd et sur autorisation des responsables des écoles.
Dans la capitale économique de Bujumbura, le président de l’association des taxis-vélos est depuis ce 28 mars 2019 dans le cachot du bureau spécial de recherche, Bsr, sur ordre du maire de la ville de Bujumbura. Il est accusé lui aussi d’avoir détourné de l’argent, une accusation qu’il a apprise arrivé au cachot.
Il est attendu au tournant par la mairie qui lui demande 10 millions de francs burundais ainsi que l’office burundais des recettes qui attend de lui 12 millions de francs burundais, ainsi que le parti Cndd-Fdd en mairie de Bujumbura. Les membres de cette association, au nombre de 23.000, ne voient pas clair cette situation et se demandent où on va trouver cet argent, surtout que des fois, il leur est difficile de payer le loyer du bureau occupé.
Burundi - Politique - Justice
Une centaine de prisonniers libérés suite à la grâce présidentielle
Gitega, le 30 mars 2019 (Net Press) . Plus de 140 détenus seront libérés dans la prison centrale de Gitega suite au pardon du président de la République. Selon des informations concordantes, cette grâce présidentielle visait surtout les femmes, les juges, les magistrats, les agents du Snr, des policiers et des militaires accusés de petites infractions.
Ainsi, 600 détenus sur 1326 de la prison de Gitega bénéficieront de cette libération et un total de quelques 3.000 prisonniers sur 12.110 que regorgent toutes les prisons du Burundi. Le directeur général des affaires pénitentiaires, Gervais Hajayandi, salue cette mesure de désengorger les prisons mais déplore le fait que plus de 5.500 détenus sur 12.110, soit 45,4% des prisonniers dans tout le pays, ne sont pas encore jugés.
Burundi - Médias
Réactions tout azimut suite à la décision du conseil national de la communication
Washington, le 30 mars 2019 (Net Press) . Suite à la décision du Cnc de retirer l’autorisation des radios BBC et VOA d’émettre au Burundi, la réaction de la directrice de la voix de l’Amérique, Amanda Bennett, ne s’est pas fait attendre. Elle s’est insurgée contre la décision du Cnc de prolonger les sanctions contre sa radio et en empêchant tout journaliste sur le territoire burundais de travailler avec elle.
Le même jour, le 29 mars 2019, elle a sorti un communiqué où elle a fait savoir que cette suspension des programmes de la voix d’Amérique prive les Burundais d’un journalisme indépendant et objectif au moment où 57% de la population préfèrent écouter cette radio. Elle s’est inquiétée par l’interdiction faite aux journalistes burundais de communiquer avec la VOA.
Elle est convaincue que ces menaces persistantes à l’égard de ses journalistes portent atteinte à la liberté de la presse dans le pays. Elle se tient aux côtés du peuple burundais contre ceux qui limitent leur accès aux informations vraies et fiables, a-t-elle ajouté. Elle assure que sa radio sera toujours disponible en kirundi et en kinyarwanda en ondes courtes, sur internet et sur les émetteurs FM situés dans les pays voisins.
De son côté, Human Rights Wacht estime que les nouvelles sanctions contre la BBC et la VOA est une nouvelle attaque contre la liberté des médias. Cette organisation de défense des droits de l’homme trouve ces mesure draconiennes, qui représentent une nouvelle tentative d’empêcher le monde de connaître les violations de droits humains qui sont commises au Burundi.
HRW précise même que ces médias cruciaux ont été suspendus quelques semaines avant le référendum. Il estime qu’à présent, le gouvernement est allé plus loin en interdisant formellement à tout journaliste au Burundi de fournir directement ou indirectement des informations pouvant être diffusées par ces deux stations.
Le directeur Afrique centrale de HRW, Lewis Mudge trouve qu’il n’est pas clair ce que signifie "indirectement", mais que cela pourrait avoir des conséquences pour les journalistes qui postent sur les réseaux sociaux dans le pays. Pour lui, le gouvernement espère qu’il sera en mesure de mener ses affaires à l’abri des regards en essayant de couper la communication d’informations à la source. Cela est préoccupant à la veille des élections de 2020, conclut-il.
L’association burundaise des radiodiffuseurs au Burundi espère que le Cnc a privilégié le bien-être des journalistes burundais qui travaillent pour ces radios avant de prendre cette mesure. Pour ces confrères, c’est un manque à gagner terrible même si le président de cette association reconnaît que l’intérêt général passe avant autre chose.
Burundi - Education
Les enseignants informent...
Bujumbura, le 30 mars 2019 (Net Press) . Les enseignants, à travers leur journal hebdomadaire "La Voix de l’Enseignant", trouvent que l’enseignement post-fondamental est sous l’autopsie des spécialistes pédagogues. Selon ce confrère, une commission ad hoc mise en place lors de la retraite gouvernementale tenue à Gitega en 2018 pour évaluer l’enseignement fondamental a rendu public son rapport provisoire ce jeudi 28 mars 2019.
L’évaluation porte sur l’enseignement post-fondamental général et pédagogique, technique et l’enseignement des métiers et de la formation professionnelle. L’objectif de cette évaluation est de corriger à temps les erreurs commises lors de l’élaboration et de la mise en œuvre des programmes. Les intervenants dans le secteur de l’éducation apprécient les propositions formulées. Ils ne déplorent néanmoins que la pédagogie d’intégration qui donne du fil à retordre aux enseignants et aux élèves n’ait pas été touchée.
Cependant, en mairie de Bujumbura, les enseignants sont au four et au moulin. Les enseignants en Mairie de Bujumbura se disent surmenés durant les deux dernières semaines du second trimestre. Ils corrigent le test d’entrainement au concours national pour les classes de 9è organisé au niveau provincial, ils donnent les examens hors-série et rédigent les examens proprement dits, alors que les cours continuent et pour certains, ils sont aussi occupés par la passation des situations d’intégration et bientôt les examens.
Par ailleurs, il y a formation en leadership féminin au Conapes. C’est une quarantaine de femmes enseignantes, membres du syndicat Conapes, qui bénéficient d’une formation en leadership féminin. Selon Emmanuel Mashandari, représentant de ce syndicat, cette formation est une occasion d’outiller ces femmes « pour qu’elles soient davantage utiles au syndicat, aux familles et à la communauté scolaire ». Cette formation vise également une implication des femmes au niveau du syndicalisme car elles sont sous représentées au niveau de toutes écoles du pays.
Un Kényan sacré meilleur enseignant au monde : A quand un pédagogue burundais ? S’interroge le Conapes. Peter Tabichi, professeur de mathématiques et de physique au Kenya, a été sacré dimanche, le 24 mars 2019, meilleur enseignant au monde par la fondation Varkey basée à Dubai.
Il faisait partie des 10 finalistes de diverses nationalités, sélectionnés pour la cinquième édition annuelle du concours international. Selon un communiqué publié sur le site de la fondation Varkey, l’enseignant kényan consacre 80% de son salaire mensuel pour aider les élèves les plus défavorisés de l’école secondaire mixte de Keriko, une localité située dans la vallée du Rift (Kenya).
« Son dévouement, son travail et sa foi dans le talent de ses élèves a permis à son école, dans une zone rurale reculée et avec peu de ressources, de remporter le prix de la meilleure école aux concours nationaux interscolaires de sciences », peut-on lire dans un communiqué publié sur le site de la fondation Varkey.
Burundi - Usa - Politique
"États-Unis : le rapport du procureur Mueller sera rendu public d’ici mi-avril", dixit Rfi
Washington, le 30 mars 2019 (Net Press) . Les démocrates le réclament depuis une semaine avec insistance, ils vont l’obtenir d’ici deux semaines. Le rapport du procureur spécial Robert Mueller sera rendu public d’ici mi-avril. C’est ce qu’a annoncé ce vendredi 29 mars le ministre américain de la Justice. William Barr n’a pour l’instant publié qu’un résumé de quatre pages du document qui conclut plus de deux ans d’enquête sur les ingérences russes dans la campagne électorale de Donald Trump.
« Je pense que nous serons en position de diffuser le rapport d’ici mi-avril, si ce n’est plus tôt », écrit le ministre de la Justice dans un courrier adressé au Congrès. William Barr précise que le document fait près de 400 pages et que la Maison Blanche ne devrait pas le recevoir avant les parlementaires.
Mais le rapport que liront les élus du Congrès sera amputé de certaines informations. Le ministre de la Justice entend retirer les passages qui pourraient mettre des personnes en danger ou gêner d’autres enquêtes en cours.
Depuis qu’ils ont reçu vendredi dernier, la lettre du ministre qui estime que les conclusions du procureur ne mentionnent aucun délit susceptible d’entraîner des poursuites judiciaires, les démocrates faisaient pression pour obtenir le rapport de Robert Mueller.
Ils entendent bien l’éplucher pour exploiter toute information susceptible de nuire au président. Mais ce dernier affiche sa confiance. Vendredi soir en meeting, Donald Trump, qui n’a pourtant pas lu le document original, s’est déclaré blanchi et s’est posé en victime d’un complot destiné à lui voler sa victoire.