Bujumbura, le 1er avril 2019 (Net Press) . Il s’appelle Gérard Haziyo, un retraité ex-Fab qui a été arrêté ce matin à son domicile sis dans la zone de Ngagara, quartier VI, commune urbaine de Ntahangwa, au Nord de la capitale. Ce matin, des policiers et des militaires ont encerclé son domicile et après une fouille-perquisition, deux pistolets, 4 chargeurs garnies, des tenues militaires, une ceinture militaire et une gourde ont été saisis.
Nombreux témoins affirment que la population de ce cette entité administrative a été réveillée par une présence imposante de policiers et de militaires qui procédaient à une fouille- perquisition, maison par maison. Cinq autres personnes, deux jeunes Congolais et deux Burundais, sans carte nationale d’identité, ont été arrêtés. Jusqu’à 7 heures du matin, aucune personne n’était autorisée à sortir ou à entrer dans cette contrée.
Des informations qui filtrent un peu partout indiquent que les armes saisies chez cet officier supérieur en retraite seraient celles qu’il n’a pas remises lors de son départ en retraite. Rappelons enfin qu’il avait également exercé comme gouverneur de province à Bubanza, entre autres fonctions civiles occupées.
Dans la capitale politique, un corps sans vie a été retrouvé dans l’après-midi de ce 30 mars, au bord de la rivière Ruvubu, sur la colline Gasunu, dans la commune et province de Gitega. Le cadavre était en décomposition et n’a pas été identifié par des habitants du voisinage, une éventualité qu’il aurait été tué ailleurs puis jeté dans cette localité.
La police de la protection civile et la Croix Rouge du Burundi ont vite procédé à son enterrement. La découverte des cadavres en décomposition devient de plus en plus monnaie courante dans notre pays, ce qui fausse les enquêtes quand bien même il y aurait intention de les mener.
De leur côté, les défenseurs des droits de l’homme évoquent des cas de violations et atteintes aux droits de l’homme au Burundi la semaine dernière. Au moins trois personnes ont été assassinées au cours de cette période et dans différentes localités. Parmi les victimes, deux sont des jeunes femmes : l’une assassinée à Bujumbura et la seconde à Rutana.
Un homme a également été tué à coup de poignard par un membre des Imbonerakure à Kirundo. L"on évoque aussi les arrestations arbitraires intempestives visant les membres du parti d’opposition Cnl dans différentes communes du pays. Au moins quatorze militants de ce parti ont été arrêtés et malmenés rien que pour cette semaine qui vient de s’écouler. De telles informations ne sont jamais reconnues officiellement.
Burundi - Politique
Le Cndd-Fdd parvient à se trouver un successeur de Pierre Nkurunziza à la tête du pays
Gitega, le 1er avril 2019 (Net Press) . C’est une information qui est encore secrète, la rédaction vient de l’apprendre de la part d’un membre influent du parti au pouvoir. Les généraux et les autres gros poissons se sont réunis en toute discrétion ce weekend dans la commune de Buraza, province de Gitega, pour désigner un successeur de Pierre Nkurunziza à imposer lors du congrès extraordinaire qui doit se tenir ce mois d’avril.
Entre autres critères d’éligibilité, il fallait avoir été au maquis pendant toute la période de la guerre. En outre, celui qui, militaire, policier ou civil, a affiché sa loyauté sans faille envers le président Pierre Nkurunziza, mais également qui a occupé de hautes fonctions sous les législatures du Cndd-Fdd, a un avantage certain. L’autre atout majeur est l’éloquence, le fait de savoir trouver des arguments convaincants pour les foules des membres et sympathisants du Cndd-Fdd.
Les hommes présents à cette rencontre ont affirmé à l’unanimité que dans les circonstances actuelles, une femme ne peut pas assurer les fonctions de chef de l’Etat. Ainsi, plusieurs noms ont été mis sur la table pour analyse. Après un raisonnement à la maïeutique, les généraux qui aspiraient à cette fonction n’ont pas été retenus et un seul nom s’est dégagé, Révérien Ndikuriyo, actuel président du sénat.
Il semble remplir toutes les conditions et il fait actuellement des déplacements à travers tout le pays où il rencontre surtout les populations tout comme les responsables à la base, donc les chefs de colline, de cellules, de communes et parfois, les gouverneurs de provinces. Ce choix n’a pas rencontré l’assentiment de tout le monde dans un premier temps, mais ils ont fini par reconnaître qu’il est le mieux indiqué.
Voilà donc, si jamais ce nom est retenu après le congrès extraordinaire, le parti de l’Aigle aura un candidat aux élections de 2020 qui s’appelle Révérien Ndikuriyo en lieu et place de Pierre Nkurunziza, qui ne cesse de clamer haut et fort qu’il ne sera pas candidat à sa propre succession l’année prochaine.
Burundi - Politique
Les dossiers de ventes illégales des biens toujours imputables au président de l’Uprona
Bujumbura, le 1er avril 2019 (Net Press) . Les frondeurs de l’Uprona reconnu par le gouvernement viennent de saisir par correspondance tous les notaires du pays pour leur interdire de notifier des documents de vente des biens de cette formation politique. Ils dénoncent une vente illégale des biens et des malversations qui seraient pratiquées par les dirigeants de ce parti.
Ils citent nommément Abel Gashatsi, président du parti, Etienne Simbarakiye, vice-président, Olivier Nkurunziza, secrétaire général et Gaston Sindimwo, président du comité d’orientation de ce parti et premier vice-président de la République. Les frondeurs affirment sans tergiversation que les biens du parti ont été mis sur le marché.
Une telle correspondance vise donc à lutter contre la spoliation des biens du parti que le directoire s’apprête à vendre illégalement, précisent ces frondeurs qui informent également avoir contacté le procureur de la République à ce propos. Ils semblent insurgés par le fait qu’ils ont été limogés de leurs postes pour avoir dénoncé de telles magouilles.
Mais cette réaction des frondeurs ne cause pas d’insomnie à la direction de l’Uprona qui les traite de frustrés suite au rajeunissement du parti. Ils voulaient se positionner en tête de liste pour les élections de 2020, ce qu’ils n’ont pas obtenu, d’où la décision de déstabiliser le parti qui se porte à merveille.
Burundi - Politique
L’union des femmes burundaise en mairie de Bujumbura souffle ses 52 bougies
Bujumbura, le 1er avril 2019 (Net Press) . L’union des femmes burundaises en mairie de Bujumbura, Ufb, a soufflé hier ses 52 bougies à la permanence de Kumugumya. Dans les différents discours de circonstance, la députée de l’assemblée est-africaine, Marie Claire Burikukiye (la fille du héros de l’indépendance, le prince Louis Rwagasore), a été vivement remerciée pour son implication dans la bonne marche du parti Uprona.
De sa part, le président du parti Uprona, Abel Gashatsi, s’est inscrit en faux contre certaines femmes leaders, sans citer leurs noms, qui ont gouverné sans partage quand elles occupaient encore des portefeuilles ministériels, de diplomatie et les divers postes juteux, sans contribuer largement à l’épanouissement de cette formation politique.
Abel Gashatsi a remercié beaucoup la députée de l’assemblée est-africaine, Marie Claire Burikukiye, qui est toujours au chevet du parti Uprona et qui n’a jamais trempé dans toutes formes de turbulence pour déstabiliser les instituts du parti Uprona. Le premier vice-président de la République, Gaston Sindimwo, a déclaré que la députée est une femme hors du commun toujours au chevet de ce parti.
Une large partie des femmes sur place contactées par la rédaction mais qui ont requis l’anonymat ont fait savoir que le premier vice-président de la République, de mèche avec le président du parti, envisageraient de présenter la candidature de cette fille du héros de l’indépendance au rendez –vous présidentiel de 2020.
Burundi - Rwanda - Génocide
Le Rwanda commémore le 25ème anniversaire du génocide des Tutsi
Kigali, le 1er avril 2019 (Net Press) . Au Rwanda, tout le monde s’apprête à commémorer le 25ème anniversaire du génocide des Tutsi commis le 7 avril 1994 et les jour suivants. Il y a eu donc au cours de cette période, entre 800 000 et 1 000 000 Tutsis et Hutus modérés massacrés par des Hutus idéologiquement proches du président Juvénal Habyalimana.
Devant ces crimes abominables du camp Habyalimana et en toute impuissance de la communauté internationale, Paul Kagame, dirigeant du Fpr après la mort de Fred Rwigyema au 1er jour de l’attaque en octobre 1990, a découvert presque soudainement que le génocide contre les Rwandais est une affaire, non pas de la communauté internationale, ni de l’Onu, mais des Rwandais eux-mêmes.
C’est ainsi qu’il avait décidé de faire face à ce génocide que lui imposait ses adversaires mais comme le chef des opérations - Juvénal Habyalimana - était déjà mort, la victoire devait tourner inévitablement du côté des rebelles qui étaient suffisamment aguerris pour avoir commencé le maquis en 1975.
Dans le cadre de donner un coup d’envoi à ces cérémonies, le président Paul Kagame était samedi à Nyanza, pour participer à l’Umuganda, le travail communautaire obligatoire destiné à renforcer l’unité nationale. Signalons que le 25ème anniversaire du génocide des Tutsi coïncide, pour la première fois, avec le rapprochement entre Paris et Kigali.