Kirundo, le 4 avril 2019 (Net Press) . Deux personnes ont été tuées par balles des policiers dans l’après-midi de ce 3 avril sur la colline Vumbi, de la commune Vumbi dans la province de Kirundo, au Nord du pays. Deux paysans qui assistaient à une manifestation de foule en colère contre Jean Rwasa, accusé de sorcellerie, ont trouvé la mort, l’un sur place, l’autre à l’hôpital.
Les policiers venus pour sauver le prétendu sorcier ont fait face à la colère des populations qui ont tenté de les désarmer. En guise de sommation, les policiers ont tiré en l’air mais les habitants de la place n’ont pas reculé d’un iota. Estimant que la situation s’aggravait, les policiers ont été obligés de se défendre en tirant dans la foule. Jean Rwasa, accusé de sorcellerie, est en garde à vue dans le cachot de Kirundo.
Au-delà de nos frontières, dans le camp des réfugiés burundais de Nduta en Tanzanie, un Imbonerakure a été surpris en date du 2 avril 2019 avant d’être arrêté, ce qui suppose une infiltration dans le chef des réfugiés basés dans ce camp. Il semble que les réfugiés l’ont identifié car ils l’ont appelé par son surnom de "Mwarabu" (Arabe).
Ces Burundais en exil sont d’autant plus inquiétés que quand de telles personnes suspectes sont interpellées, elles sont vite relâchées. D’après leurs témoignages, ce n’est pas la première fois qu’ils arrêtent des Imbonerakure mais quand ils alertent la police, ils sont déçus de voir que ces personnes sont libérées après deux ou trois jours.
Ils craignent que la police tanzanienne ne soit pas complice ou alors qu’elle accepte des pots de vin. Mais pour d’autres, ce sont des espions et qui seraient à l’origine des malheurs qu’ils vivent dans des camps, notamment des disparitions forcées ou alors des tueries signalées ici et là dans le camp des réfugiés de cette localité.
Au regard des conditions dans lesquelles ils vivent, ils indiquent qu’ils ne savent plus ou donner de la tête et interpellent, pour la nième fois, le Hcr et le gouvernement tanzanien, de tout faire pour assurer la sécurité tel que prévu par les différentes dispositions internationales relatives à la vie des réfugiés et ratifiées par la Tanzanie.
Burundi - Malversations Economiques
L’Olucome contre les malversations économiques à la Regideso
Bujumbura, le 4 avril 2019 (Net Press) . D’entrée de jeu, l’Olucome constate que le ministre de l’énergie et des mines, Côme Manirakiza, au lieu d’apporter la solution aux dénonciations de corruptions qui risquent de causer la faillite de la Regideso, il dénonce comme tout citoyen. Et de se poser la question de savoir d’où proviendra le salut pour cette entreprise commerciale publique.
En effet, en date du 29 mars dernier, le ministre Manirakiza, en réunion avec les cadres et agents de cette société commerciale, a évoqué des cas graves de corruption observés au sein de la Regideso. L’Olucome semble se plaindre du fait que depuis plus de 10 ans, il n’a cessé de dénoncer sans qu’une solution soit trouvée. Par contre, il y avait la hausse des prix de l’eau et de l’électricité pour une population extrêmement pauvre.
L’Olucome regrette que certaines autorités, des institutions publiques et privées ne paient pas leurs arriérées qui gravitent aujourd’hui autour de 70 milliards de nos francs. Parmi les institutions privées qui doivent des arriérées en termes de milliards, l’Olucome cite la société Afritextile, qui dépend de la société Interpetrol.
Celle-ci a eu illégalement le marché à la Regideso de fournir le carburant alimentant les centrales thermiques en vue de produire de l’électricité. Dans le communiqué de ce matin, l’Olucome fait d’autres révélations d’où il aboutit à des recommandations suivantes.
A l’endroit du gouvernement, il recommande de prendre des mesures nécessaires pour lutter contre la corruption et les malversations économiques à la Regideso, de prendre des mesures pour recouvrer les arriérées, de tout faire pour éviter la faillite, de démettre préventivement tous les corrupteurs et de commanditer un audit international.
L’Olucome recommande également au parlement burundais de se saisir de ce cas et de mener des actions urgentes en vue de sauver l’entreprise commerciale en voie de faillite.
Burundi - Droits de l’Homme
"La période pré-électorale n’est pas synonyme de paix et de stabilité au Burundi", dixit les activistes des droits de l’homme
Kampala, le 4 avril 2019 (Net Press) . Ces activistes, par leur déclaration de ce matin, ont passé en revue les moments que le Burundi a traversés avec la décision du président Pierre Nkurunziza de briguer un troisième mandat controversé. De la répression des manifestants qui dénonçaient cette mesure, il y a eu des morts, des emprisonnements et des fuites dans les pays voisins, surtout des leaders des partis politiques de l’opposition et des organisations de la société civile.
Les radios privées ont été détruites, selon ce communiqué et en date du 29 mars 2019, le Cnc vient de prolonger les sanctions contre la Voix de l’Amérique et l’interdiction formelle de la radio britannique BBC. Le gouvernement de Bujumbura s’est retiré du Statut de Rome, a fermé le bureau du haut commissariat aux droits de l’homme au Burundi au moment où il boycottait en même temps le dialogue externe présidé par le président ougandais avec la facilitation de l’ancien président tanzanien Benjamin Mkapa.
Malgré cette situation, la Tanzanie tente de refouler les réfugiés burundais basés dans ce pays, arguant que la paix et la stabilité au Burundi sont une réalité. Elle vient d’être imitée par l’Ouganda dont le ministre chargé des réfugiés vient lui aussi de demander aux réfugiés burundais de regagner leur pays.
Face à tout cela, ces activistes des droits de l’homme recommandent au Gouvernement du Burundi d’œuvrer pour la restauration de la paix dans le pays ; aux partenaires techniques et financiers d’user de leur influence pour contraindre le Gouvernement burundais à reprendre les négociations avec ses antagonistes ; à l’Union Africaine et aux Nations Unies de s’impliquer pleinement pour la reprise des négociations ; au HCR de jouer pleinement son rôle de garantir les droits et le bien-être des réfugiés ; à la Communauté Est Africaine de veiller au respect de la convention relative au statut des réfugiés ; à l’Ouganda et à la Tanzanie de renoncer à leurs programmes de rapatriement forcé des refugiés ; aux organisations tant nationales qu’internationales de continuer d’informer la communauté internationale sur la situation des droits de l’homme au Burundi et à la population de rester solidaire et de ne pas céder aux sollicitations et enseignements divisionnistes incitant à la haine et à la violence.
Burundi - Société
"Sept Burundais sur dix vivent dans la pauvreté", dixit Parcem
Bujumbura, le 4 avril 2019 (Net Press) . L’Ong locale Parcem, via son président, Faustin Ndikumana, a organisé ce matin un point de presse à son siège sis à Bujumbura. Fort des études menées par l’institut des statistiques et des études économiques du Burundi, Isteebu, Parcem a indiqué combien la situation est grave dans notre pays, où 7 personnes sur 10 vivent dans la pauvreté indescriptible avec moins d’un dollar américain par jour.
Selon toujours le conférencier, de 2006 à 2014, la pauvreté a été réduite de 67% à 64% mais à partir de 2015, les chiffres ont de nouveau gonflé. Et cette situation frappe de plein fouet 10 provinces sur les 18 qui composent notre pays. Il trouve que le remède à ce problème devrait provenir de la conjugaison des efforts de tout le monde.