Bururi, le 6 avril 2019 (Net Press) . Deux corps sans vie et en extrême décomposition ont été trouvés sur la colline Kibimbi dans l’après-midi de ce 4 avril. Les volontaires de la Croix Rouge dans cette province méridionale ont été priés par l’administration de désinfecter l’endroit où ces corps ont été découverts et de les inhumer ce 5 avril à 14 heures.
Selon des habitants de la localité, au mois de mars de cette année, des personnes armées ont été aperçues dans les environs de cette chaîne de montagne Kibimbi, ce que l’administration avait pris comme des rumeurs. Ils s’inscrivent en faux contre l’inhumation de ces dépouilles dans la précipitation, sans identification.
De leur côté, les sources proches du parquet de la République à Bururi indiquent qu’elles n’ont pas été au courant de la découverte de ces cadavres et de leur enterrement, un argument qui est loin de convaincre les habitants de cette localité.
Burundi - Tanzanie - Sécurité
"Vingt quatre criminels en provenance du Burundi tués", dixit la police tanzanienne
Kigoma, le 6 avril 2019 (Net Press) . Ce sont des propos du commandant de la police à Kigoma. Ces hommes ont été tués lors des opérations de recherche des personnes armées dans les forêts de cette région dont l’emplacement est à la frontière avec le Burundi. Chez les réfugiés de cette région, c’est l’inquiétude qui ne fait que se propager.
Selon le bilan rendu public par le commandant de la police ce mercredi 3 avril, il y a eu des affrontements entre la police et ces criminels dans plusieurs endroits de cette région. Il affirme que la police a saisi 14 fusils de type AK47, 3 pistolets et 350 munitions. Au cours de cette opération, la police locale affirme que deux policiers ont été blessés, selon Martin Otiengo.
Il affirme sans détours que ces criminels viennent du Burundi, un pays voisin qui est instable politiquement. Il déplore que ces Burundais ont entrepris de déstabiliser la Tanzanie, lâchant que trop c’est trop. C’est ainsi que des opérations de grande envergure ont été menées contre ces personnes, d’après toujours cette autorité policière car pour lui, la Tanzanie ne peut pas être déstabilisée par qui que ce soit.
Il indique que les hommes armés et les criminels n’ont pas de place dans ce pays avant d’affirmer que ces personnes rencontrées dans cette forêt parlaient le kirundi. Pour rappel, la région de Kigoma héberge trois camps de réfugiés burundais qui sont Nduta, Mtendeli et Nyarugusu. Les réfugiés burundais de cette entité administrative demandent à la Tanzanie de dissocier les réfugiés des criminels.
Une certaine opinion se pose la question de voir la Tanzanie vouloir rapatrier de force les Burundais au moment où, même un responsable de la police a reconnu que le Burundi est un pays politiquement instable. Est-ce une façon de contrarier ses supérieurs hiérarchiques ? Le pays de Julius Nyerere devrait réfléchir à plusieurs reprises avant d’agir.
Burundi - Politique
Cyprien Ntaryamira, 25 ans après
Bujumbura, le 6 avril 2019 (Net Press) . C’est ce 6 avril 2019 que les Burundais ont commémoré le 25ème anniversaire de la mort de l’ancien président de la République Cyprien Ntaryamira, le 6 avril 1994, dans le ciel de Kigali. Il était à bord du Falcon 50 rwandais en compagnie de son homologue Juvénal Habyalimana du Rwanda.
Il venait de passer deux mois seulement à la tête du pays et malgré les turbulences de l’histoire ou les caprices des hommes, il est quasi impossible de dégager le bilan de Cyprien Ntaryamira. Cependant, on se rappelle de lui pour ses appels à la discipline dans tous les domaines le jour de son investiture, le 5 février 1994.
Mais s’il faut présenter ethniquement les choses en ce moment, les Hutu étaient beaucoup plus déçus et affectés par la mort du président rwandais à l’époque. Les plus modérés ne voulaient pas s’expliquer sur cette préférence mais plus tard, l’on saura que Juvénal Habyalimana était perçu comme le protecteur de la démocratie naissante au Burundi.
Ce qui est curieux jusqu’à présent, c’est qu’aucun président de la République, de Sylvestre Ntibantunganya à Pierre Nkurunziza, en passant par Pierre Buyoya et Domitien Ndayizeye, n’a osé demander les circonstances de la mort de Cyprien Ntaryamira, une perte sèche pour les archives familiales mais également nationales.
Ce président très jeune est mort à l’âge de 39 ans. Il était en compagnie également de ses deux ministres, Bernard Ciza et Cyriaque Simbizi, qui ont également trouvé la mort avec lui au Rwanda. Selon des experts en aviation, le Falcon burundais était en parfait état de voler, d’où l’on n’a pas beaucoup compris pourquoi il a abandonné son avion.
Burundi - Diplomatie - Médias
Des réactions contre la fermeture de deux stations internationales ne cessent de tomber
Bruxelles, le 6 avril 2019 (Net Press) . Selon un communiqué rendu public hier, un groupe des partenaires financiers et techniques ont lancé un appel pour le respect des droits internationaux. Ils manifestent leurs inquiétudes face à la décision du gouvernement burundais de suspendre la VOA et de retirer définitivement la licence d’exploitation à la BBC.
Il invite le gouvernement burundais à ouvrir un espace pour des discussions publiques et libres, via les médias. Cela devrait permettre un échange d’informations qui font partie intégrante d’une démocratie solide et inclusive en vue de soutenir les élections crédibles de 2020. Signalons que cette mesure décriée a été prise par le conseil national de la communication en date du 29 mars 2019.
Burundi - Malversations Economiques
Olucome contre le vol des contributions anticonstitutionnelles aux élections de 2020
Bujumbura, le 6 avril 2019 (Net Press) . Pour l’Olucome, le gouvernement devrait cesser de sucer le peuple burundais car plus de 70% de Burundais vivent dans une misère sans nom. Cet observatoire a appris que les contributions anticonstitutionnelles des populations pour les élections de 2020 sont en train d’être volées par des administratifs de la base aux cabinets des gouverneurs.
L’Olucome donne plusieurs exemples dans différentes provinces. C’est le cas de Rumonge, de Muyinga et de Bujumbura rural. Les informations disponibles à cet observatoire attestent qu’il y a des quittances parallèles qui sont utilisées pour opérer un double vol aux populations. L’Olucome n’épargne même pas les responsables aux niveaux supérieurs et ce, dans tout le pays.
D’après ce communiqué, cela n’est pas surprenant car ce n’est pas la première fois que l’argent du contribuable soit volé. Et de rappeler la contribution pour l’effort de guerre, l’appui aux bonnes initiatives, de l’argent tiré de la vente du carburant pour le stock stratégique de carburant, etc.
Pour tout cela, l’Olucome demande au gouvernement de respecter la loi organique des finances publiques, la loi budgétaire, particulièrement la constitution burundaise, en son article 70, alinéa 4, de mettre l’argent prévu pour les élections dans le budget 2019 - 2020 et de punir sévèrement ceux qui ont déjà grignoté cet argent.
Burundi - Droits de l’Homme
L’affaire Germain Rukuki sur la table de l’Onu
Genève, le 6 avril 2019 (Net Press). Les experts du conseil des droits de l’homme de l’Onu demandent la libération pure et simple de Germain Rukuki, détenu pendant près de deux ans et poursuivi pour atteintes à la sureté intérieure du pays. Ils indiquent que son procès a été émaillé des irrégularités.
Pour ces experts, les accusations à son encontre ne sont pas fondées et que son emprisonnement vise à le faire taire pour qu’il cesse de militer pour les droits de l’homme. Ils demandent pour cela au gouvernement du Burundi de prendre le courage en mains et de libérer ce défenseur des droits de l’homme.