Bubanza, le 8 avril 2019 (Net Press) . Dans la soirée de ce 6 avril, vers 23 heures, une position policière dans le village V de la commune de Gihanga a été la cible d’une attaque armée, perpétrée par des hommes qui seraient venus de la réserve naturelle de la Rukoko mais qui n’ont pas été identifiés.
L’administrateur de cette commune, Léopold Ndayisaba, a tenté de minimiser l’impact de cette attaque sur les ondes de la radio nationale, déclarant qu’il n’y a pas de dégât à déplorer, mais des informations sur place indiquent que six policiers auraient été grièvement blessés, raison pour laquelle le commissaire provincial de police les a transférés vers Bujumbura pour des soins intensifs.
En outre, les assaillants ont volé des vivres pour ces policiers ainsi que leurs tenues. L’administrateur parle de bandits armés qui sont auteurs de cette attaque. Il semble que les forces de l’ordre ont poursuivi les agresseurs, mais l’administrateur demande à la population de signaler toute présence suspecte.
Les activistes des droits humains indiquent qu’au moins quatre personnes ont été assassinées au cours de la semaine dernière. Parmi les victimes, figurent un homme assassiné à son domicile, une victime non identifiée exécutée et jetée dans une rivière ainsi que deux autres hommes abattus par la police.
Ils évoquent également des arrestations arbitraires et abusives visant les membres du parti d’opposition Cnl qui se poursuivent dans différentes communes du pays. Au moins trois militants de ce parti sont portés disparus et sept arrêtés arbitrairement. Quatre autres personnes ont été victimes d’arrestations arbitraires, dont un ancien haut gradé de l’armée actuellement à la retraite.
Burundi - Politique
Un militant du Cnl battu dans la permanence du parti au pouvoir
Muyinga, le 8 avril 2019 (Net Press) . L’événement malheureux a eu lieu en date du 5 avril vers 15 heures. En effet, un membre du parti d’Agathon Rwasa a été interpellé puis battu par ses adversaires politiques Imbonerakure, au chef-lieu de la commune de Butihinda, dans la province de Muyinga, au Nord Est du pays.
Un certain Abdoul Hatungimana, qui se trouvait à la mosquée de la colline de Kibande, a été appréhendé par ces jeunes qui l’ont accusé de recruter pour le compte du Cnl alors que tous les témoignages affirment qu’il dirigeait la prière de vendredi. Il a été ensuite emmené de force à la permanence du Cndd-Fdd où il aurait été battu jusqu’à 18 heures. Ses proches indiquent qu’il est arrivé à domicile vers 19 heures, très affaibli par un mauvais traitement subi.
Il présentait des signes de coups reçus et il a dû fréquenter une structure de santé tout proche pour des soins. Les responsables du Cnl trouvent qu’il s’agit d’une injustice notoire que de passer à tabac une personne innocente avant de demander à la justice de se saisir de ce cas qui est on ne peut plus flagrant.
L’intolérance politique refait surface dans ce pays car, selon des informations recueillies ici et là dans le pays, le ton monte chez les maîtres du Cndd-Fdd un peu partout dans le pays. Le plus original est celui du gouverneur de Bururi qui a demandé aux enseignants de bien veiller pour que le seul parti Cndd-Fdd organise des activités politiques dans toute cette province.
Burundi - Politique
Y a-t-il eu de réconciliation effective à l’Uprona de l’opposition ?
Bujumbura, le 8 avril 2019 (Net Press) . En date du 17 mars dernier, les deux tendances de l’Uprona de l’opposition, mais sans réelles différences idéologiques, toutes dirigées par des professeurs d’université, Evariste Ngayimpenda et Charles Nditije, avaient fait savoir que c’était désormais chose faite.
Une déclaration avait été rendue publique et les médias contactés pour diffuser largement cette victoire d’un parti réconcilié avec lui-même, surtout que l’on indiquait que même l’Uprona proche du pouvoir est intéressé par cette démarche pour réconcilier définitivement les membres et sympathisants du parti de Rwagasore.
Mais une autre information vient de tomber dans la rédaction de Net Press qui fait croire que Charles Nditije ne cautionne pas du tout ce qui a été fait le 17 mars 2019. A la limite, il parle de supercherie entre le professeur Evariste Ngayimpenda et l’ancien député Bonaventure Gasutwa, une situation de nouveau compliquée.
Qui parle de l’Uprona, parle aussi de Charles Mukasi, son ancien président destitué par le président Buyoya le 7 octobre 1998. Il vient de donner des éclaircissements sur ce qu’on appelle le Collectif 1972 avec des conseils à Frédéric Nzeyimana, son président. Il démontre par A+B que le génocide qui était préparé en 1972 est celui du parti Ubu, umugambwe w’abakozi d’uburundi (parti des travailleurs du Burundi) qui voulait exterminer tout ce qui est tutsi dans ce pays, avec la naissance de la République du Soleil.
Il a fait le même raisonnement pour le parti Frodebu en 1993 et quand une question d’un journaliste lui a été posée pour savoir si en 1972 et en 1992, ce sont des Hutu qui ont perpétré le génocide contre les Tutsi, Charles Mukasi a d’emblée conseillé de dissocier les Hutu de l’Ubu, les Hutu du Frodebu.
A la question de savoir s’il n’aide pas les Tutsi car il a travaillé avec eux depuis 1981, il a répondu que quand il a vu le jour, son père était à l’Uprona et que rien ne dit que ce parti est celui des Tutsi. Il a conseillé de ne pas mentir et de cacher la vérité car plus on ment, plus on s’expose au mépris.
Burundi - Eac - Politique
L’Eac absente au Rwanda lors des cérémonies du souvenir
Kigali, le 8 avril 2019 (Net Press) . Lors du 25ème anniversaire du génocide des Tutsi au pays de Paul Kagame, d’aucuns ont été surpris que la communauté est-africaine, dans son entièreté, était absente au Rwanda. En effet, aucun chef d’Etat ou de gouvernement n’a fait le déplacement de Kigali pour commémorer aux côtés des Rwandais.
Si certains ont vu en cette absence un isolement relatif de Kigali de la part de ses voisins, d’autres trouvent que la sous-région est des fois jalouse des avancées du Rwanda dans tous les domaines, 25 ans seulement après la destruction totale des personnes et des infrastructures lors du génocide.
En effet, même s’il y a des turbulences en politique, il était de notoriété publique que le président Paul Kagame entretient de mauvaises relations avec le Burundi, son voisin du Sud et l’Ouganda. Mais de là à voir que le Kenya, la Tanzanie et le Sud Soudan se sont absentés, c’est qu’il y a électricité en l’air dans la sous-région.
De leur côté, les présidents du Tchad, Idriss Déby, du Congo, Denis Sassou Nguesso, de Djibouti, Ismaïl Omar Guelleh, du Niger, Mahamadou Issoufou, ainsi que le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed, ont assisté à la cérémonie au mémorial. Seul non-Africain, le Premier ministre belge Charles Michel est venu exprimer le soutien de l’ancienne puissance coloniale. L’on signalera qu’une autre visite qui n’a pas eu lieu mais qui était très souhaitée était celle d’Emmanuel Macron, président de l’Hexagone.
Burundi - Rdc - Santé
Rdc : un pays spécial où une convention verbale est en vigueur
Goma, le 8 avril 2019 (Net Press) . Le bureau de l’Oms à Goma à l’Est de la Rdc a été envahi par des agents de lutte contre la maladie à virus Ebola ce vendredi 5 avril 2019 et pour cause, ils revendiquent leurs primes journalières qu’ils n’ont pas touchées depuis janvier dernier, un sit-in de personnes représentant 1650 agents dont chacun attend 900 dollars américains.
Selon ces informations, les membres de l’équipe des relais communautaires de Goma et de Nyiragongo doivent toucher 10 dollars américains par jour, selon une convention verbale qu’ils ont avec la coordination de l’Oms, sous bureau du Nord Kivu qui regroupe Goma et la région volcanique de Nyiragongo.
La rédaction est parvenue à entrer en contact avec l’organisation de l’Oms à Goma qui a confirmé les faits. A la question de savoir si elle peut avoir un contrat verbal alors qu’elle est régie par un système onusien, la réponse est que c’est une pratique normale et courante qui contourne la lenteur administrative. Le patron de ce bureau a indiqué que désormais, chacun recevra désormais 50 dollars américains par mois et non plus 10 dollars par jour.