Bubanza, le 10 avril 2019 (Net Press) . Des sources concordantes émanant de la police ont indiqué que 4 fusils Kalachnikov de type AK47, 8 grenades, des tenues militaires et policières ont été saisis dans la matinée de ce 8 avril au domicile d’un ancien agent du service national des renseignements, connu sous le surnom de Ndomboro.
Cette découverte a eu lieu sur la colline Buringa, dans la commune de Gihanga, province de Bubanza, au Nord Ouest du pays. Parmi les armes saisies, les mêmes informations ont remarqué deux fusils qui appartiennent à deux policiers assassinés dans la commune de Mutimbuzi, de la province de Bujumbura rural, en date du 19 mars 2019.
Cet ancien agent du service national des renseignements, Joseph Nsabimana, était à la tête d’une bande armée, selon toujours la police, qui opérait régulièrement sur les routes nationales RN5 et la RN9, Bujumbura, Bubanza et Cibitoke. Il semble qu’il y avait beaucoup de mouvements de va-et-vient chez Nsabimana, ce qui a attiré la curiosité des habitants du voisinage.
Selon des informations émanant toujours de la police, Joseph Nssabimana alias Ndomboro est sous audition des services compétents. Rappelons que cet homme avait été cité dans plusieurs actes d’assassinats et de tortures des membres des partis de l’opposition. Il avait été emprisonné à la prison centrale de Bujumbura, Mpimba et avait été relâché une année plus tard. Vous chassez le naturel il revient au galop, dit-on dans la langue de Molière. Ndomboro en est une parfaite démonstration.
Burundi - Justice
Comparution des ex-Fab dans le dossier d’assassinat de Melchior Ndadaye
Gitega, le 10 avril 2019 (Net Press) . Quatre hauts officiers de l’armée burundaise en retraite et ex-Fab, les colonels Laurent Niyonkuru, Anicet Nahigombeye, Gabriel Gunungu ainsi que le général Célestin Ndayisaba alias Kibadashi, ont comparu hier devant la chambre de conseil de la cour suprême en itinérance dans la province de Gitega, au Centre du pays.
Rappelons que ces officiers supérieurs sont poursuivis pour attentat contre le président Ndadaye, attentat contre l’autorité de l’Etat et massacre, dévastation et pillage. La décision sanctionnant cette troisième comparution est attendue dans 48 heures, donc ce 11 avril 2019. La cour suprême avait confirmé leur détention préventive lors des deux précédentes séances.
L’on se souviendra également que ces officiers supérieurs avaient été arrêtés en date du 24 novembre 2018, un samedi très tôt le matin, sur ordre du procureur général de la République, Sylvestre Nyandwi, alors qu’ils étaient pratiquement à leurs domiciles. Quelques jours plus tard, un autre suspect, François Ngeze, avait lui aussi comparu sur sa chaise roulante, mais il avait regagné son domicile.
Burundi - Politique
Boycott des activités du Cnl ou stratégie du parti de l’Aigle au pouvoir
Muyinga, le 10 avril 2019 (Net Press) . Décidément, le Cndd-Fdd semble avoir adopté une stratégie d’empêcher définitivement et officiellement le Cnl de s’exhiber sur tout le territoire national avec un seul et même argument que la formation politique d’Agathon Rwasa n’a pas encore adressé une lettre de demande de reconnaissance chez les autorités provinciales.
Il vient de se manifester que le Cnl n’a pas encore le droit d’exercer en province de Muyinga, au Nord-est du pays. La gouverneure de cette province, Aline Manirabarusha, a juré la main sur le cœur qu’elle n’a pas encore vu la lettre de demande de reconnaissance de cette formation politique, mis à part qu’elle a appris son agrément par voie de presse.
De leur côté, les administrateurs parlent de réunions clandestines des militants de ce parti, ce que les concernés considèrent comme un chantage pour faire taire toute opposition. Par contre, ils regrettent le comportement de la police qui joue le jeu du pouvoir à la veille des élections de l’année prochaine, allusion faite aux menaces du commissaire de police dans cette province.
Dans la province voisine de Kirundo, l’on apprend que 7 militants du Cnl sont détenus dans plusieurs cachots de cette province. L’un aurait été arrêté à Buhoro par le chef de zone et mis au cachot de cette entité, dans la commune de Bwambarangwe. Les informations en provenance de cette région précisent que malgré les lésions corporelles , il est resté au cachot.
Six autres sont détenus à Kirundo et ont été arrêtés à Cewe, commune de Kirundo, le dimanche 7 avril et accusés d’atteinte à la sécurité intérieure et de tenir des réunions illégales. Des sources d’informations sur place indiquent que d’autres membres de cette formation politique dans la même localité vivent cachés depuis le 7 avril dernier.
Il semble qu’il y a une liste de personnes à appréhender qui aurait été confectionnée et les populations de la place ont peur de s’engager politiquement du côté de l’opposition. L’on rappellera que ces intimidations, voire des emprisonnements des membres de ce parti politique sont observables dans pratiquement toutes les provinces du pays.
Le ton avait été donné par Bujumbura quand le maire de la ville de Bujumbura, Freddy Mbonimpa, a interdit au président de cette formation politique de lancer les activités par l’ouverture de sa permanence située sur le boulevard de l’Uprona, pour des raisons de sécurité. Depuis, l’accès à cette partie de la ville est difficile car encerclée par des forces de l’ordre.
Burundi – Rdc - Sécurité
Trente-cinq rebelles burundais tués par l’armée congolaise
Uvira, le 10 avril 2019 (Net Press) . Des sources de l’autre rive du lac Tanganyika font savoir que les forces armées de la République Démocratique du Congo, (Fardc), ont effectué une attaque contre les rebelles burundais fidèles au général Aloys Nzabampema depuis le 6 avril dernier. Ces hostilités ont fait 35 rebelles burundais tués au moment où 24 rebelles autres ont été grièvement blessés. Parmi ces derniers, il y aurait des éléments du haut commandement de la rébellion et ils seraient en train d’être soignés dans la forêt de Rubumba.
Le porte-parole de la force armée de la République démocratique du Congo, région sud Kivu, le capitaine Dieudonné Kasereka, dans un entretien accordé au correspondant de la voix d’Amérique de cette région, a affirmé que 35 rebelles burundais ont été tués lors des affrontements qui ont duré une semaine dans les montagnes d’Uvira, au Sud Kivu.
Le capitaine Dieudonné Kasereka affirme que depuis ces affrontements qui ont commencé depuis le 2 avril 2019 , deux soldats de l’armée congolaise ont été tués et quatre autres ont été blessés, puis admis à l’hôpital d’Uvira pour les premiers soins.
L’un des hauts gradés de l’armée congolaise qui n’a pas révélé son identité, qui est à la traque de ces rebelles burundais, dans un interview accordée à la Voix de l’Amérique, a affirmé que les rescapés de cette attaque sont en débandade dans la forêt de Rubumba tandis que quarante autres ont fui vers le groupement de Bijombo, en territoire de Fizi.
Pour s’enquérir de cette situation, le correspondant local de la voix d’Amérique au sud Kivu a cherché à s’entretenir avec le cerveau de ces rebelles burundais, le général Aloys Nzabampema, sans succès.