Cibitoke, le 11 avril 2019 (Net Press) . Selon des informations en provenance de la commune Mabayi, dans la province de Cibitoke, au Nord Ouest du pays, des hommes armés avec un accent rwandais ont été perçus ce 8 avril tout près d’une position militaire de Ruhororo, de la même entité communale.
Les mêmes informations supputent que ces hommes fuyaient des combats leur imposés par l’armée rwandaise une semaine plus tôt. Ils étaient exténués et portaient des tenues militaires quand ils sont arrivés à cet endroit. Ils auraient enregistrés de lourdes pertes dans la réserve naturelle de Nyungwe.
Sur un autre chapitre de la sécurité, un corps sans vie en décomposition et non encore identifié a été découvert, emballé dans un moustiquaire dans la matinée de ce mercredi 10 avril 2019, flottant sur la rivière Ruvubu, dans la circonscription de Mirama, commune et province de Gitega, au centre du pays.
Un humoriste a indiqué que les moustiquaires, de nos jours, ne servent plus protéger les hommes contre les mouches, mais sont devenus une source d’insécurité pour les Burundais. Les autorités locales font savoir que ce cadavre a été emballé dans ce moustiquaire par ses ravisseurs avant qu’il ne soit mis en terre par la population de cette contrée administrative.
Nos sources font savoir que la rivière Ruvubu qui regorgeait naguère des différentes biodiversités est devenu ni plus ni moins un cimetière car il n’y a pas deux semaines, un autre cadavre avait été découvert le 30 mars 2019, flottant dans cette rivière. Cela inquiète la population car, selon des sources administratives, la majorité des personnes tuées et découvertes flottant ne sont pas identifiées.
Les mêmes populations s’inquiètent d’autant plus que les autorités tant politiques que militaires semblent être résignées et donnent l’impression de s’adapter à cette nouvelle donne. Elles ne comprennent pas en effet comment il n’y a jamais de démarche pour enquêter sur des cas de mort qui se présentent aussi souvent.
Burundi - Justice
Malgré la fin de sa peine, il reste toujours détenu pendant des mois
Bujumbura, le 11 avril 2019 (Net Press) . Il, c’est le colonel Kadende, ex-Fab, qui vient de passer 6 mois supplémentaires en prison, à Mpimba, alors qu’il a déjà purgé sa peine. Les proches de sa famille ne comprennent pas comment il reste en prison sans aucune explication officielle de ce maintien en détention, ce qui laisse penser à une détention illégale et ce, de façon évidente.
Cet officier supérieur est hospitalisé depuis plus d’un an dans l’un des hôpitaux de la capitale économique où des soins lui sont administrés contre une maladie chronique. En 2017, en détention, il avait été victime d’un tir à bout portant par un policier. Il avait alors attrapé une balle dans sa poitrine mais il n’a jamais eu l’autorisation de se faire soigner pour que cette dernière lui soit retiré.
Signalons que le colonel Kadende avait été arrêté en août 2015 pour détention illégale d’armes alors que, à la surprise de tout le monde, il était un officier supérieur de l’armée burundaise et toujours en activité.
Sur un autre chapitre de la justice, dans la province de Muramvya, au Centre du pays, plus de 230 détenus ont été libérés hier en début d’après-midi, dans la logique de l’application de la grâce présidentielle annoncée par le chef d’Etat lui-même lors de son discours à la Nation à la fin de l’année dernière.
Une cinquantaine d’autres détenus de la même prison ont bénéficié d’une remise partielle de leurs peines, une chance qui n’a pas souri à ceux qui n’avaient pas interjeté appel. La prison de Muramvya hébergeait 991 détenus alors que sa capacité d’accueil ne dépasse pas 100 places. Après cette libération, les détenus sont actuellement au nombre de 652, soit six fois sa capacité d’accueil. Les spécialistes du secteur pénitentiaire indiquent que cette situation est similaire dans toutes les 11 prisons que compte ce pays et qui sont éparpillées dans 10 provinces.
Burundi - Malversations Economiques
L’Olucome pour un budget annuel d’austérité
Bujumbura, le 11 avril 2019 (Net Press) . Cet observatoire estime que dans un pays où le taux de pauvreté est de plus de 72%, le taux de croissance économique est nul et 7 sur 10 des burundais vivent en dessous du seuil de la pauvreté, le Parlement burundais en place devrait adopter un budget d’austérité qui met en avant les secteurs porteurs de croissance économique visant à éradiquer la pauvreté extrême au Burundi.
Le conseil des ministres vient d’adopter un projet de budget général de l’Etat, exerice 2019/2020. Selon l’Olucome, les ressources totales de ce projet de budget sont estimées à 1327, 1 milliards Fbu contre 1237, 1 milliards Fbu pour l’année budgétaire 2018/2019 soit une augmentation de 7,3%. Les charges passent de 1400,7 milliards Fbu pour l’exercice budgétaire 2018/2019 à 1516,2 milliards Fbu pour l’exercice budgétaire 2019/2020 soit un accroissement de 8,2%. Le déficit global de ce projet de budget général de l’Etat 2019/2020 passe de 163,5 milliards Fbu pour l’exercice 2018/2019 à 189,2 milliards Fbu soit une augmentation de 25,7 milliards Fbu.
D’après toujours cet observatoire, le gouvernement burundais avancent que les hypothèses macro-économiques prouvent que le taux d’indépendance budgétaire de l’exercice 2019/2020 est estimé à 83,6% contre 81,2% pour l’exercice précédent. Pour l’Olucome, ce budget a été adopté pour des fins de propagande politique, un budget fantaisiste et irréaliste. Pour lui, un budget de l’Etat devrait être un miroir de l’état de la démocratie, du redressement économique, de la situation des droits de l’homme, de l’équité sociale et de la meilleure répartition des crédits aux secteurs porteurs de croissance.
Or, selon la banque mondiale et la banque africaine de développement, le taux de pauvreté atteint plus de 72% dans ce pays au moment où les statistiques de l’Isteebu montrent que 7 personnes sur 10 au Burundi vivent en dessous du seuil de pauvreté. En outre, le déficit budgétaire continue à augmenter d’année en année. Et ce dernier est financé par la dette intérieure qui a déjà atteint une somme de plus 1600 milliards Fbu. Cette indépendance budgétaire que prône le Gouvernement du Burundi en place à plus de 80% n’est qu’un pur rêve du fait que le Gouvernement demande des dettes chez les privés ou/et des emprunts à la Banque centrale pour mener certains de ces projets occasionnant la dévaluation de la monnaie et l’inflation au Burundi. Autant de contradictions donc qui poussent l’Olucome à faire des recommandations à l’endroit de l’assemblée nationale, une dizaine au total.
Burundi - Confessions Religieuses
L’annuaire pontifical 2019 et l’Annuarium Statisticum
Bujumbura, le 11 avril 2019 (Net Press) . Ecclesiae 2017 : deux titres édités par la Typographie vaticane viennent d’être mis sur le marché. Ils proviennent du Bureau des statistiques de l’Eglise. Les auteurs se référant à l’année 2017 proposent au lecteur quelques données qui ne manquent pas d’intérêt.
Par exemple, la population mondiale se chiffre à 7.408 millions dont 1.313 millions de baptisés, soit 17%, ainsi distribués par continent : 48.5% en Amérique ; 21.8% en Europe ; 17.8% en Afrique, 11.1% en Asie et 0.8% en Océanie. La population catholique est de 63.8% en Amérique ; 39.8% en Europe ; 19.8% en Afrique ; 3.3% en Asie.
Remarquons que la région américaine est très diversifiée : les catholiques sont 24,8% en Amérique du Nord, en Amérique centrale, continentale et Antilles 84.6% ; Amérique du Sud 86.6%.
Le nombre de prêtres de 2010 à 2016 est passé de 414.969 à 414.582. Diminution légère mais diminution quand même. Par contre, le nombre d’Evêques, de diacres permanents, de missionnaires laïcs et de catéchistes accuse une légère augmentation.
Baisse légère quant aux candidats au sacerdoce : 116.110 en 2010 et 115.328 en 2016 : baisse de 0.7% ; par contre une augmentation en Asie et en Afrique ; en diminution en Europe et en Amérique. En Europe 14.9% ; 27.3% en Amérique, 29.8% en Asie ; 27.1% en Afrique, du total mondial. A lire dans l’OR (Osservatore Romano) n° 13 du mardi 26.3.2019. Encore une fois bonne et heureuse Année à la famille des lecteurs et Rédaction "Net Press".
Burundi - Soudan –Politique
Le président soudanais Omar El Beshir destitué puis mis en détention dans un lieu sûr
Khartoum, le 11 avril 2019 (Net Press) . Le président soudanais Hassan Omar El Beshir, ou plutôt l’ex-président, vient d’être destitué suivi de son placement en détention dans un lieu sûr, un conseil de transition sera conduit par la junte militaire pendant deux ans. Un état d’urgence de 3 mois, selon le communiqué rendu public à la télévision nationale par Awad Ibn Awf, vice-président et ministre de la défense vers 13 heures 34 minutes.
Selon ce communiqué, un conseil de transition de 2 ans a été mis en place par la junte militaire, 3 mois d’état d’urgence, la suspension de la constitution en vigueur, les points de sortie fermés suivi de la fermeture de l’espace aérien et la mise en place d’un couvre-feu commençant à 22h.
Selon des informations collectées par Bastien Renouil, journaliste France 24 à Nairobi, Khartoum a été réveillé ce jeudi par une armada de véhicules qui ont encerclé le complexe qui abrite le quartier général de l’armée, la résidence d’Omar el Béchir et le ministère de la défense.
Dans les rues de Khartoum, la population s’est massée devant le quartier général militaire, où la protestation s’est organisée depuis cinq jours pour réclamer la démission du président el-Béchir. La télévision gouvernementale a interrompu ses programmes depuis le matin pour diffuser en boucle des chants patriotiques et militaires. "Importante annonce des forces armées sous peu", peut-on lire sur un bandeau figé.
De leur coté, les ambassadeurs des Etats Unies, du Royaume –Uni et de Norvège accrédités dans ce pays demandent la mise en place d’un gouvernement de transition qui respecte les revendications populaires.
L’on saura que c’est en 2011 que tout a commencé avec la scission de deux Soudans, lorsque le Soudan du président Omar El Béchir a plongé dans la crise économique sans précédent où le taux d’inflation a grimpé jusqu’à 200% suite à sa faible exportation du pétrole. Le triplement du pain est venu jeter du feu au poudre le 19 décembre 2018, lorsque une marche- manifestation contre cette revue de prix du pain a viré vers des revendications à caractère politique
Signalons que le président soudanais déchu, 30 ans au pouvoir, était sous le coup d’un mandat d’arrêt international émis par la cour pénale internationale de La Haye pour son implication aux crimes de guerre, crimes de génocide et crimes contre l’humanité qui a fait 300.000 morts dans la région de Darfour.
Il bénéficiait cependant de la solidarité de ses pairs africains qui jouaient en sa faveur, prétextant que cette haute juridiction internationale est un outil des Occidentaux pour réprimer les chefs d’Etats non dociles. Et pour rappel, en 2015, a il a été reçu par le président Jacob Zuma avant de participer sans être inquiété au sommet de l’Union africaine qui s’est tenue en Afrique du Sud.
Aujourd’hui, les deux hommes sont devenus des "cadavres politiques" qui sont partis pratiquement dans les mêmes conditions de passer par la petite porte. Les spécialistes de la loi internationale indiquent que les successeurs de Béchir ont deux options, soit l’envoyer à La Haye, soit le juger eux-mêmes, mais dans les deux cas, c’est un Omar El Béchir qui va subir un coup de massue judiciaire sur le front, ce qui l’avait sentir aux autres pendant 30 ans.