Bubanza, le 23 avril 2019 (Net Pres) . La nuit du 22 au 23 avril 2019 n’a pas été du tout tendre pour les habitants de la localité de la commune Gihanga en province de Bubanza. Le centre – ville de Gihanga fait frontière commune avec la réserve de la Rukoko qui s’ouvre sur la Rd Congo. Ce pays est réputé pour abriter des mouvements armés des pays voisins avec ce géant géographique dont ceux du Burundi.
Cette nuit passée, des hommes armés ont attaqué deux positions policières situées à des endroits appelés « ku Giporo » et dans le village VI de cette commune de Gihanga. Selon nos sources sur place dans cette entité administrative, au cours des échanges de tirs, deux policiers et un assaillant auraient été tués.
Un policier qui a témoigné sous couvert d’anonymat a confirmé les deux morts du côté de la police et un mort dans les rangs des assaillants. Les habitants de Gihanga l’ont reconnu car il habitait dans cette localité. Selon toujours les habitants de Gihanga, les assaillants étaient en supériorité numérique par rapport aux agents policiers et avaient occupé tous les coins périphériques de ce centre de Gihanga.
Dans l’espoir de débusquer un quelconque assaillant qui s’y serait caché, le centre de Gihanga a été encerclé depuis très tôt ce matin pour opérer une fouille minutieuse dirigée par les policiers, de concert avec les militaires.
Burundi – Sécurité
Un habitant de Gatunguru menacé par un commissaire de police
Bujumbura, le 23 avril 2019 (Net Press) . Gatunguru est un endroit situé à l’Est de Carama et de Kinana en dessous du site où est érigé le palais présidentiel. Cette localité est habitée par des citoyens, tant civils, policiers que militaires, dont un policier, de surcroît un commissaire du nom d’Emile Hatungimana, alias Kibiriti.
En effet, depuis le mois de mars et en pleine nuit, il s’arroge le droit, en violation du domicile de son voisin, de s’introduire dans sa parcelle et se poster bien collé à la porte ou à la fenêtre qui donne au salon, pour un motif non encore révélé. Ce qui est grave, il fait toutes ces manœuvres en possession de son arme, un fusil de type kalachnikov. Une arme lui offerte pourtant pour sécuriser la population, mais qui tourne cette fois-ci contre elle.
Mais ce que son voisin affirme est qu’il le fait sous son propre compte afin d’effacer les traces car il a un conflit foncier avec son voisin. L’acte commis ce samedi le 20 avril 2019 qui a fait peur à toute la famille de son voisin a été posé depuis 22h jusqu’au-delà de 23h. A 21h 48 minutes, son voisin rentre à bord d‘un véhicule d’un ami. Il gare la voiture juste devant la maison de celui qu’il déplaçait, sa femme et les enfants accourent pour les saluer. Le policier sort de sa parcelle bien armé et se poste sur un poteau électrique qu’il a lui-même implanté dans la parcelle de son voisin. Ayant remarqué qu’il était armé, tout le monde dit au revoir à leur hôte et se précipite dans la maison.
Comme il venait de rater son gibier de potence, il est allé se placer à la hauteur de la fenêtre de son voisin, l’arme pointée sur une vitre de la fenêtre. L’attente sera longue car la voix de son voisin ne sera pas perçue. Il entendait celles des enfants et des domestiques puisque son voisin a pris l’habitude de ne pas se mettre au salon de peur d’être tué. Il ne va quitter l’endroit qu’au-delà de 23 h quand le domestique est allé ajuster les rideaux avant d’éteindre la lumière, l’a remarqué et a crié pour interdire à son patron d’approcher au salon.
Face à ce danger, son voisin interpelle l’administration et la police pour persuader leur homme en uniforme qui manifeste des écarts de comportement avant qu’il ne commette l’irréparable. En outre, les enfants sont en désarroi total et le cauchemar d’un commissaire armé, dressé à la hauteur de leurs chambres à coucher, les hante durant toute la nuit. C’est ce terrorisme qui s’exerce sur une famille qu’il faut arrêter pour que la justice fasse son rôle afin de départager les deux individus en conflit foncier.
Burundi - Politique
Le parti Cnl toujours dans le collimateur du parti au pouvoir !
Muyinga, le 23 avril 2019 (Net Press) . Les membres et sympathisants du conseil national pour la liberté (Cnl) et la ligue des jeunes du parti au pouvoir Cndd-Fdd (les Imbonerakure) se sont rentrés dedans dans la nuit de ce lundi 22 avril sur la colline Rukiga de la commune Butihinda, en province de Muyinga, au Nord Est du pays.
Juste après la bagarre, la police, de concert avec ces Imbonerakure, ont procédé à l’arrestation de trois militants du parti Cnl. Des témoignages recueillis sur place font savoir que les jeunes du parti Cnl partageaient un verre de bière dans un bistrot de cette entité administrative, lorsque des jeunes du parti Cndd - Fdd (Imbonerakure) ont fait irruption pour procéder à leur arrestation.
Cet acte a mal tourné car le combat entre les deux parties a éclaté et une moto utilisée par ces Imbonerakure a été endommagée. Trois membres du parti Cnl ont été arrêtés puis conduits manu militari au cachot de la police de Butihinda tandis ce que d’autres ont pris le large vers une destination inconnue.
Et dans la même foulée, Aloys Ncishubwenge, un jeune du parti Cnl qui a échappé à ces arrestations est mort dans la matinée de ce lundi 22 avril à son domicile suite au coup lui asséné par ces Imbonerakure.
Selon des témoignages sous couvert d’anonymat, Saidi Nyamarushwa, vice-président du Cndd-Fdd en province de Muyinga et Issa Bankuwunguka, chef de zone de Butihinda, sont indexés comme étant derrière ces bagarres
Selon toujours nos sources, les femmes de ces opposants qui ont pris fuite vers une destination inconnue ont été passées à tabac. Les responsables de cette formation politique en province de Muyinga parlent d’une dizaine de leurs militants interpellés. Mais quatre seulement ont été vus au cachot de la police à Butihinda.
D’après nos informations, les autorité provinciales déplorent que le parti Cnl est devenu la bête noire du parti Cndd-Fdd. Face à ces cas, l’administration et la police demandent la tolérance politique ainsi que l’ouverture de l’espace politique de l’opposition d’autant plus que le parti Cnl est reconnu par la loi.
Plus loin dans la province de Gitega, trois éléments non encore identifiés ont attaqué dans la nuit de ce lundi le poste de la police de la commune Gishubi, en province de Gitega. Des échanges de tirs entre ces éléments et la police ont été entendus sans occasionner aucun dégât humain ni matériel, ce qui a provoqué la peur-panique au sein de la population de cette entité administrative. Le commissariat de la police de Gitega affirme que des enquêtes sont en cours pour élucider les mobiles de cette attaque.
Burundi - Politique
Journée internationale du multilatéralisme et de la diplomatie au service de la paix
Bujumbura, le 23 avril 2019 (Net Press) . Le 24 avril de chaque année, le monde entier commémore la journée internationale du multilatéralisme et de la diplomatie au service de la paix. C’est dans ce contexte que le secrétaire général de l’Onu, au cours de son message de circonstance, a indiqué que cette célébration met en valeur l’utilité de la coopération internationale pour le bien commun.
Pour lui, depuis près de 75 ans, les mécanismes multilatéraux mis en place après la seconde guerre mondiale ont sauvé des vies, favorisé le progrès économique et social, protégé les droits de l’homme et, enfin et surtout, contribué à prévenir un troisième effondrement vers une conflagration mondiale. Ses domaines d’intervention privilégiés sont le droit international, la promotion de l’égalité des genres, la protection de l’environnement, la lutte contre la prolifération des armes meurtrières et les maladies mortelles.
Mais tout n’est pas rose car cette nouvelle journée est célébrée à une époque où l’action multilatérale peine sous la pression des conflits non réglés, des changements climatiques précipités, du creusement des inégalités et d’autres menaces. Le monde entier assiste impuissant à un paradoxe dangereux relatif à l’aggravation de la perte de confiance dans les gouvernements, les structures politiques établies et les organisations internationales.
Face à ces difficultés, le monde a besoin d’un multilatéralisme en réseau et d’une coopération étroite entre les organisations internationales et régionales ancré dans des partenariats avec les entreprises, la société civile, les parlements, les milieux universitaire ou philanthropiques et d’autres parties prenantes en particulier les jeunes.
Le secrétaire général du gouvernement termine son message en faisant savoir que le multilatéralisme est porteur d’un projet où les peuples et les pays vivraient en bon voisinage tout en défendant des valeurs universelles qui vise la perspective d’un avenir commun comme le prévoit la charte des Nation s unies.
Burundi - Nécrologie
Mise en terre de feu Pascal Kirahagazwe
Bujumbura, le 23 avril 2019 (Net Press) . Pascal Kirahagazwe a été inhumé ce 23 avril 2019 au cimetière de Mpanda, dans la commune de sa Gihanga natale. Selon les premières estimations, cet homme intègre natif du sol chaud de Buringa, dans la commune de Gihanga, province de Bubanza, s’est éteint comme il est venu au monde.
En effet, Pascal Kirahagazwe est né le 3 avril 1959, en pleine période pascale, d’où d’ailleurs son prénom de Pascal. Il vient de regagner le demeure du Père céleste ce 13 avril 2019, encore une fois en période pascale, à la veille de la semaine sainte à Nairobi au Kenya. Cet homme venait juste de commémorer ses 60 ans d’existence sur cette terre.
Les cérémonies d’enterrement ont été précédées par une messe en sa mémoire à la paroisse Regina Pacis de Kinindo, concélébrée par 14 prêtres au total avec comme officiant principal, le curé de la paroisse, Agapit Nindorera, qui a indiqué à ceux qui priaient pour le défunt ne pas avoir de paroles adéquates pour qualifier Pascal Kirahagazwe.
Cependant, fort de la présence massive des fidèles dans la messe dont l’église était pleine à craquer, Agapit Nindorera a rappelé que notre maison principale se trouve au ciel, la terre n’étant qu’un lieu de transit. En outre, au regard de ce qui est arrivé pour Pascal Kirahagazwe, la leçon est que cela peut arriver à tout le monde.
En plus, la valeur de l’homme n’attend point le nombre des années, dit-on dans la langue de Molière. Selon Agapit Nindorera, la valeur humaine de Pascal Kirahagazwe a été perçue très tôt. Ayant causé avec un de ses promotionnels, le curé sera informé que déjà en 1974, alors qu’il n’était qu’en 7ème année, ce jeune adolescent savait déjà bien démontrer la grandeur de son âme.
Après la messe, les témoignages recueillis sur sa tombe, que ce soit ceux des membres de sa famille, de ses amis, de ceux qui ont travaillé avec lui, tous ont convergé que c’était un homme hors du commun, qui était ami des gens aussi bien de sa génération que de celle de ses descendants, riches ou pauvres. L’on a appris qu’il donnait même de petits capitaux aux enfants de la rue pour vendre avocats ou autres petits articles leur permettant de vivre.
C’est dans ce contexte qu’il a été président de l’association de développement de la commune Gihanga pendant très longtemps. Il a participé également à l’émancipation des riziculteurs de cette commune, d’où les natifs de cette commune ont avoué sans anicroche qu’ils venaient de perdre un homme de valeur.
En outre, ayant terminé ses études, il a tout été, il a tout essayé, il a tout réussi dans sa vie professionnelle si bien que ceux qui ont participé à son enterrement ont conclu que Pascal Kirahagazwe est assis à la droite du Père, où il est désormais notre ambassadeur. Il y attend ses cinq enfants et ses deux épouses pour un bonheur éternel dans une période que l’on voudrait qu’elle soit la plus lointaine possible.
Burundi - Rca – Sécurité
Le lieutenant-colonel Thierry Wakosi rayé de la liste des forces onusiennes accréditées en Rca.
Bangui, le 23 avril 2019 (Net Press) . Une source qui a requis l’anonymat fait savoir que le lieutenant-colonel Thierry Wakosi, un Burundais dont le nom pourrait être un surnom, de matricule sso 633, qui avait été désigné comme commandant du 5ème bataillon prêt pour le déploiement en Centrafrique, a été rayé de la liste dudit bataillon, une décision qui a été prise par les Nations-unies, suite à sa participation aux différents crimes commis au Burundi depuis l’annonce du président Pierre Nkurunziza de briguer son troisième mandat.
Cet officier de l’ancienne rébellion (Cndd-Fdd) avait été désigné par le chef d’Etat-major de l’armée burundaise, le lieutenant général Prime Niyongabo, comme commandant du 52ème bataillon de l’Amisom, en remplacement du major Kinigi qui était à la tête de ce même bataillon.
Selon des sources sous couvert d’anonymat et proches du camp de Gakumbu où sont basés certains éléments du 46 bataillon et ceux du 5ème bataillon de la Minusca (mission des nations unies pour le maintien de la paix en République centrafricaine), le lieutenant-colonel Wakossi avait juré sur tous les toits de remplacer et de rayer de la liste celui qui n’observera pas ses consignes personnelles.
Une opinion déplore que le gouvernement burundais, au lieu d’engager des poursuites judiciaires contre les auteurs des crimes commis depuis le 26 avril 2015, après l’annonce de la candidature du 3ème mandat du président Pierre Nkurunziza, opte plutôt de remercier ceux qui ont manifesté trop de zèle pour mater les manifestations en les désignant dans des missions de maintien de la paix en République centrafricaine et en Somalie.