Bururi, le 26 avril 2019 (Net Press) . Ce corps sans vie appartient à un ancien enseignant de l’école primaire de Nyavyamo, dans la commune et la province de Bururi, du nom de Sévérin Niyogabo. Il a été découvert mercredi 24 avril 2019 dans la soirée, alors que l’homme en question était porté disparu 48 heures plus tôt.
Des sources concordantes précisent que le corps présentait des blessures sur la tête, ce qui fait croire à la police que la victime a été tuée avec préméditation. Les auteurs de cet attentat ne sont toujours pas identifiés et l’on ne connaît pas non plus le mobile du crime. Signalons que c’est le troisième cadavre retrouvé dans la commune Bururi pour le seul mois d’avril 2019, dont deux découverts en date du 6 avril sur la colline Kibimbi.
Burundi - Politique
Le député Fabien Banciryanino tape du poing sur la table
Bujumbura, le 26 avril 2019 (Net Press) . Dans un entretien avec la rédaction, le député Fabien Banciryanino, issu de la coalition Amizero y’Abarundi, élu dans la province de Bubanza, s’inscrit en faux contre l’intolérance politique qui s’observe ces derniers jours, où l’opposition est tiraillée par le parti au pouvoir Cndd –Fdd, l’administration et la police.
Ce membre de la chambre basse du parlement burundais fait savoir que des arrestations en cascades mêlées d’emprisonnement, de l’assassinat et de la fuite des membres de l’opposition, en l’occurrence le parti congrès national pour la liberté (Cnl), a pris une allure inquiétante, un comportement qu’il qualifie d’ indigne, surtout à l’approche du rendez-vous électoral de 2020. Il pointe du doigt la police et l’administration d’être derrière ces tracasseries.
Le député Fabien Banciryanino demande à l’administration et à la police de ne pas se comporter comme des hommes politiques, de garder la neutralité afin de travailler pour l’intérêt du peuple et non en faveur du parti au pouvoir. Pour lui, ces derniers sont payés au dos du contribuable burundais aussi de l’opposition que de la mouvance présidentielle. Il demande également au parti Cndd-Fdd de ne pas verrouiller l’espace politique par l’intimidation de l’opposition pour privilégier son candidat à la course aux élections de 2020 .
Réagissant face à la dégradation de la sécurité sur la route Rn5, Bujumbura- Cibitoke, le député Banciryanino fait savoir que les administrations policière et administrative ne privilégient pas la quadrilogie pour prévenir toutes sortes d’agression et s’indigne que la police et l’administration prennent des mesures draconiennes. Et de citer le couvre-feu dans la circonscription de Gihanga sans consulter la population et les élus du peuple et que cette mesure devrait frapper toute la commune de Gihanga et ses environs, toujours victimes d’insécurité grandissante .
A la question de savoir si ces attaques sont perpétrées par des bandits comme le stipulent l’administration et la police de Bubanza, le député Fabien Banciryanino rejette cette version, arguant que si c’étaient des bandits qui effectuent ces attaques, ils auraient assailli les ménages pour voler. Il privilégie l’hypothèse d’une rébellion contre le pouvoir car souvent ces attaques sont perpétrées sur des positions militaires et policières pour tuer les hommes en uniformes et voler les armes.
Burundi - Politique - Justice
Transfert de deux membres du Cnl au cachot de police de Gitega
Gitega, le 26 avril 2019 (Net Press) . Joseph Muhanyi et Serges Ntahondi sont des membres du congrès national pour la liberté, Cnl, qui ont été battus par des jeunes du parti au pouvoir en date du 12 avril dernier, sur la colline Nyamagana, de la commune de Bugendana dans la capitale politique actuelle.
Il semble que ces deux militants proches d’Agathon Rwasa sont accusés d’avoir tenu une réunion illégale et de collecter des fonds pour cette formation politique. Nous apprenons qu’ils ont été transférés ce 25 avril 2019 de Bugendana aux cachots de police de Gitega et que la santé physique de l’un d’eux est fragile, qu’il a besoin donc d’une assistance médicale.
Le responsable du parti Cnl dans la commune de Bugendana, Epimaque Mugisha, dénonce le fait que les Imboneerakure agissent en toute impunité avant d’exiger la libération des deux membres de sa formation politique, un appel qui risque de ne pas être entendu au regard de l’intolérance politique qui se développe tel que constaté par le parti Frodebu.
Burundi - Politique - Administration
Arrestation des chefs collinaires pour détournements
Cibitoke, le 26 avril 2019 (Net Press) . Nous sommes dans la province de Cibitoke, au Nord Ouest du pays, plus précisément dans la commune de Mabayi où 11 chefs de colline de cette entité administrative ont été interpellés puis arrêtés depuis 48 heures, accusés de n’avoir pas versé la totalité des contributions aux élections collectées sur leurs collines.
Des informations dignes de foi précisent qu’ils ont été interpellés par la police, curieusement sur ordre de l’administration communale, une information confirmée par l’administrateur Pascal Basururwuzuye. Les mêmes informations poursuivent que ces chefs ont été libérés hier après avoir accepté de régulariser la situation dans un délai raisonnable.
Ce cas de Cibitoke pourrait être un arbre qui cache la forêt car plusieurs fonctionnaires ont été tentés par ce comportement de se servir sur les contributions des populations aux élections de 2020. Les cas des provinces Rumonge et Muyinga suffisent pour servir d’illustration même si elles ne seraient pas les seules.
Burundi - Droits de l’Homme
La commission indépendante des droits de l’homme planifie de changer le look !
Bujumbura, le 26 avril 2019 (Net Press) . A l’occasion de la remise et reprise entre l’équipe de la Cnidh sortante et la nouvelle tenue ce vendredi 26 avril au siège de la Cnidh, le nouveau président de cette commission, Dr Sixte Vigny Nimuraba, a promis que son équipe va changer le visage de cette commission.
Le Dr Vigny Nimuraba a fait savoir que la nouvelle équipe est composée par des commissaires multicolores ayant des expériences particulières et il a cité notamment les religieux et les experts en droits de la personne humaine capables de surmonter toute forme de pression extérieure, voire des politiques.
Le Dr Vigny Nimuraba a affirmé que sa nouvelle équipe va œuvrer pour la protection des droits humains en gardant la neutralité par rapport à toute sorte de pression extérieure, en mettant un accent particulier sur l’intérêt du peuple dans l’accomplissement de la tâche de cette commission.
A la question de savoir comment la Cnidh, qui a été rétrogradée de A à B par les système des Nations unies pour la protection des droits de la personne humaine, pourra redresser la barre, le nouveau président de cette commission a indiqué que la nouvelle équipe va se battre becs et ongles pour la protection de droits de la personne humaine et les système des Nations unies en charge des droits de la personne, dans ses attributions, vont en être témoins et jugera si la commission n’aura pas mérité de rehausser son statut
Burundi - Confessions Religieuses
Une prière exceptionnelle...
Bujumbura, le 26 avril 2019 (Net Press). Le Burundi est un pays qui a facilité l’évangélisation car son peuple connaissait déjà l’existence d’un être suprême auquel ils ont toujours soumis leurs croyances. Plus de 100 ans à l’écoute de la bonne parole, les prélats n’ont plus d’entrave dans leur prédication car, toutes les catégories socioprofessionnelles acclament la voix du Seigneur même si le pays fut soumis à maintes reprises aux tentations du diable.
Forts de cette croyance, les hommes politiques qui nous gouvernent ont depuis l’arrivée au pouvoir du président Pierre Nkurunziza, organisé vers la fin de l’année, des croisades de prières dans différentes provinces. Cette habitude a été largement suivie par le secrétaire exécutif du parti Cndd-Fdd, Evariste Ndayishimiye.
Tous les jeudi de chaque fin du mois, le parti au pouvoir, le Cndd-Fdd, invite ses membres à se rassembler à la permanence nationale de cette formation politique pour prier afin de mieux exercer le pouvoir et durer longtemps. A cette séance, participent presque tous les cadres nommés par décret et ceux qui nourrissent l’espoir d’être désignés à leur tour un jour.
La soirée de ce 25 avril 2019 fut exceptionnelle car les agents de sécurité étaient déployés et jalonnés, pas comme d’habitude, à des postes avancés de la permanence nationale de ce parti. Les zones de Ngagara et de Buyenzi ainsi que des quartiers de Kigobe et de Jabe étaient surveillés à la loupe.
Suite à cet événement, les axes qui mènent au centre-ville étaient bloqués. Ainsi par exemple, les routes qui relient les quartiers de Ngagara, de Cibitoke, de Mutakuraet de Kinama à la commune de Mukaza étaient inaccessibles. Tous les véhicules devraient bifurquer vers l’avenue Mgr. Buconyori avant de rejoindre le boulevard du 28 novembre et ainsi atteindre le centre-ville de Bujumbura.
Un long fil de véhicules qui s’agglutinaient comme de véritables boules de neiges offrait un spectacle saisissant aux passants puisqu’ils ne manquaient pas d’assister à de petites collusions de véhicules qui tentaient de passer devant les autres alors que l’accès n’existait pas.
Des gens qui se rendaient au service du soir ou des hommes d’affaires pressés pour gagner de l’argent ont déchanté car ils ont été obligés de passer de longs moments sans atteindre leurs services ou lieux de rendez-vous. C’est dans cette perspective que des patients ou des malades alités pouvaient perdre la vie, faute de soins.
Burundi - Sécurité - Anniversaire
Jean Népomuscène Komzeamahoro, quatre ans déjà !
Bujumbura, le 26 avril 2019 (Net Press) . Quatre ans viennent de s’écouler jour pour jour après la mort du jeune Jean Népomuscène Komzamohoro (16 ans) par les forces de sécurité burundaises. Selon Amnesty International, en 2007, ce jeune homme était entré dans le groupe de scouts Saint-Exupéry de Cibitoke, un quartier nord de la capitale Bujumbura.
En 2014, il avait fait le serment de vivre dans le respect des idéaux du scoutisme : être digne de confiance, loyal, serviable, avenant, courtois et aimable. Peu après, il était devenu chef de la patrouille des Aigles rapides. Il n’avait pas pris part aux manifestations, selon des témoignages. Le jeune homme courait pour fuir la police et lorsqu’il s’est retourné, a buté sur des pierres puis est tombé.
Quand il a pris son dernier souffle, il était à genoux sur l’avenue Buconyori, dans le quartier de Ngagara ; il implorait un policier de lui laisser la vie sauve, en expliquant qu’il n’était pas un manifestant. Il a été tué d’une balle dans la tête. Quatrième enfant d’une fratrie de six, Jean Népo voulait devenir prêtre ou entrer dans l’armée comme son frère aîné, qu’il admirait et respectait énormément. Ces rêves ont été anéantis en ce funeste 26 avril 2015.
Burundi - Usa - Elections
"La candidature de Biden ne fait pas l’unanimité chez les démocrates", dixit Rfi
Washington, le 26 avril 2019 (Net Press) . Dans un clip de candidature diffusé sur internet, l’ancien vice-président de Barack Obama se pose en défenseur des valeurs américaines face à Donald Trump. Sa candidature a fait réagir le président américain, mais aussi la gauche du parti démocrate qui ne la voit pas d’un bon œil.
Donald Trump a déjà trouvé un surnom pour son 20e rival démocrate : « Bienvenue dans la course Joe l’endormi », a tweeté le président américain juste après l’annonce de candidature de Joe Biden. « J’espère seulement, ironise le président, que tu es assez intelligent, ce dont on doute depuis longtemps, pour remporter la campagne de la primaire. »
Il faut dire que dans son clip de candidature, ce vétéran de la politique américaine, élu sénateur pour la première fois en 1973, se pose en rempart contre Donald Trump, présenté comme une menace pour les valeurs fondamentales de l’Amérique. Perçu comme rassembleur et modéré, l’ancien vice-président de Barack Obama devance largement dans les sondages les 19 autres candidats à la primaire.