Bujumbura, le 27 avril 2019 (Net Press) . L’on apprend que le ravin de l’endroit dit Tchétchénie qui s’étend au jour le jour crée des problèmes aux populations de la place. Il vient d’abîmer un tuyau de la régie de distribution d’eau et d’électricité, Regideso. Pour le moment, les populations sont privées d’eau potable et elles craignent l’apparition des maladies dites des mains sales.
De son côté, la ligue Iteka, une des associations de la société civile aujourd’hui interdites au Burundi mais qui poursuit ses activités en exil, a mis en relief hier les conséquences du 3ème mandat du président Pierre Nkurunziza sur la vie du pays durant les 4 ans de crise, c’est-à-dire du 25 avril 2015 au 25 avril 2019.
Dans ce rapport de 35 pages, la ligue Iteka revient sur les allégations de violations, atteintes et violations des droits de l’homme pendant cette période. Elle revient également sur les principaux éléments marquant la crise burundaise déclenchée le 25 avril 2015 dans les domaines de l’éducation, de santé, de la femme, de la jeunesse, de la justice et de gouvernance.
C’est donc un rapport qui évoque l’inverse des bilans que le gouvernement du Burundi dresse chaque fois qu’il en a l’occasion. L’on a l’impression que chez le gouvernement, tout comme chez ses détracteurs d’ailleurs, la fièvre monte car les deux parties ne se donnent jamais de cadeaux. L’on en veut pour preuve le ton virulent du secrétaire général du Cndd-Fdd lors de la lecture de son communiqué de presse, en date du 25 avril 2019.
Burundi - Société
La mairie de Bujumbura organise des travaux communautaires
Bujumbura, le 27 avril 2019 (Net Press). La mairie de Bujumbura a demandé aux populations de se rendre, dans le cadre des travaux communautaires, à Mutakura, au Nord de la capitale économique, pour tenter de boucher les trous qui se trouvent sur cette route goudronnée menant vers le centre-ville.
Les populations sont demandées de se rencontrer à un endroit précis vers 7h30 du matin, munies de houes et de pioches pour cet effet. Aux chefs de quartiers, il est recommandé de mobiliser les populations pour qu’il n’y ait pas d’absences. Les travaux qui devaient avoir lieu à Cibitoke ont été abandonnés.
L’on rappellera que les travaux communautaires ont débuté au mois de juillet 2006 mais que jusqu’à présent, très peu de gens savent comment ils sont régis. Il y en a qui vont jusqu’à affirmer qu’il n’y a pas jusqu’à présent de règlement à proprement parler qui prévoit de telles activités.
Burundi – Economie
L’accès au crédit au pays des tambours Sacrés reste un calvaire dixit un expert !
Bujumbura, le 27 avril 2019 (Net Press) . Dans un entretien avec la rédaction, Patrick Nimpagaritse, expert au "centre for development and entreprises in great lac", (Cde Great Lac), déclare que l’accès au crédit au pays des tambours sacrés reste un calvaire. Patrick Nimpagaritse affirme que plusieurs facteurs contribuent à la détérioration du climat des affaires. Il cite l’instabilité politique, la persistance de la corruption, le faible pouvoir d’achat, des réglementations lourdes et exigeantes ainsi que le manque criant des infrastructures
Selon Patrick Nimpagaritse, l’obtention d’un crédit au Burundi dans la plupart des cas relève d’un parcours de combattant et constitue un obstacle sérieux à la mise sur pied d’une entreprise et par ricochet, à la promotion de l’entrepreneuriat. Cet expert fait savoir qu’il y a des entrepreneurs débutants qui n’ont pas de fonds pour financer leurs projets, qui tournent vers les banques et les institutions financières pour un éventuel crédit et les conditions requises pour obtenir ce prêt deviennent insupportables.
Il donne l’exemple des procédures complexes, des intérêts élevés (au-delà de 10%) , d’où plusieurs entreprises, dès la naissance, signent leurs certificats de décès car l’on exige la présence d’un avaliseur, des hypothèques (des biens immobiliers pour la plus part ) et selon son enquête, ce qui est pire est que la plupart des banques et institutions financières ne prêtent qu’au salarié et aux commerçants déjà confirmés
Même son de cloche du président de la République, Pierre Nkurunziza, à l’occasion de la fête du travail du 1er mai 2017. Il avait énuméré les obstacles à l’accès aux crédits et avait dénoncé des taux d’intérêt élevés appliqués par les banques et les institutions financières. Selon lui, cela freine le développement du pays .
Le président Pierre Nkurunziza lors de la même fête du travail, avait affirmé qu’aussi longtemps que les banques et les institutions financières appliqueront un taux d’intérêt élevé, beaucoup de projets, surtout ceux des jeunes, resteront dans les tiroirs. Il espérait à l’époque que la banque de la jeunesse, qui tardait à se concrétiser, relèverait ce défis.
Burundi - Politique - Confessions Religieuses
Les confessions religieuses appelées à contribuer aux élections de 2020
Gitega, le 27 avril 2019 (Net Press) . Le ministre de l’intérieur et de la formation patriotique a rencontré ce 26 avril les responsables des confessions religieuses dans la capitale politique de Gitega, au Centre du pays. Entre autres sujets discutés, la contribution aux élections de 2020 par les confessions religieuses.
Les personnes présentes ont suivi un exposé portant sur la contribution des leaders des confessions religieuses à la réussite du processus électoral. Le ministre Pascal Barandagiye a indiqué qu’il y a des pays plus riches que le nôtre - sans les citer - mais qui ne sont pas en mesure d’organiser des élections sans l’appui des colons.
Pour lui, ces pays ne sont pas politiquement indépendants. Les pays occidentaux ont été étonnés de voir le Burundi organiser des élections référendaires sans l’appui des bailleurs de fonds. Un des participants musulman de la communauté sinutes a précisé que sa communauté a déjà contribué mais qu’elle continuera de le faire par amour de la patrie.
Malgré cela, d’autres leaders ont demandé au gouvernement de ne pas toujours chercher de l’argent aux populations qui vivent dans la misère, l’invitant implicitement à tourner le regard vers des partenaires extérieurs.
Burundi -Pays Bas - Anniversaire
Les Pays Bas se disent prêts à rester au chevet du Burundi
Bujumbura, le 27 avril 2019 (Net Press) . Hier, à l’occasion de l’anniversaire du roi des Pays Bas, le 26 avril de chaque année, l’ambassadrice de ce royaume au Burundi a invité plusieurs personnalités, tant burundaises qu’étrangères - des membres du gouvernement, des diplomates, des chefs des Ongs, etc - à la résidence de l’ambassadrice pour fêter le jour du roi.
L’ambiance était bon enfant et il y avait des musiciens burundais et hollandais qui étaient présents à cette occasion. Une pluie a inquiété les invités dans un premier temps mais ce n’était qu’une feinte finalement. La boisson était à gogo si bien qu’il y avait des fois embarras de choix car tout y était.
Lors de son discours, l’ambassadrice des Pays Bas a d’abord prié ses invités à observer une minute de silence en mémoire d’un footballeur burundais, Papy Faty, évoluant au Swaziland, qui était tombé dans un terrain de football le 25 avril et qui était mort sur le coup. Elle a ensuite brossé brièvement les activités de la Hollande dans le domaine de la sécurité.
Pour le moment, ce pays s’intéresse dans l’entrepreneuriat et dans les jeunes hommes et jeunes femmes. Il s’intéresse également à l’agriculture, d’où chaque invité a reçu des semences avant de rentrer pour les essayer chez eux.
De son côté, le secrétaire permanent au ministère des relations extérieures a remercié les Pays Bas pour tout ce qu’ils ont fait pour le Burundi. Il a évoqué une détérioration des relations à un certain moment mais qu’il est temps que toutes les personnes de bonne foi soutiennent le Burundi, surtout le plan décennal de développement.