Cibitoke, le 10 mai 2019 (Net Press) . Au moins six personnes ont été tuées dans la commune de Rugombo, de la province de Cibitoke, au Nord-Ouest du pays, en moins d’une semaine, selon des informations dignes de foi. Le meurtre le plus récent est celui de ce 7 mai 2019 sur la colline de Rukana, où un homme sans vie a été découvert dans un champ de manioc.
Les mêmes sources d’information indiquent que l’homme en question serait un voleur qui aurait été attrapé par des populations locales et qui l’auraient tué à coups de machettes. Rappelons que deux autres cadavres avaient été retrouvés en date du 4 mai sur les collines Gabiro-Ruvyagira et Munyika 1, un autre le 30 avril.
D’autres corps sans vie ont été découverts le 28 avril sur la colline Cibitoke et un élu collinaire soupçonne les jeunes Imbonerakure d’être derrière ces assassinats. Huit personnes ont été appréhendées et incarcérées au cachot du commissariat de la police à Cibitoke. Des habitants de cette localité demandent que justice soit faite.
Dans la province de Ruyigi, à l’Est du pays, une personne a été attaquée dans la nuit d’hier par un policier qui a tiré sur lui sans toute fois le tuer. Les informations en provenance de cette localité indiquent que le policer a été attrapé et qu’il est entre les mains de la police. Il est conseillé à la victime de préparer une plainte contre ce policier.
Burundi - Politique
Un cadre du parti Frodebu arrêté en province Muyinga
Muyinga, le 10 mai 2019 (Net Press) . Il s’appelle Révérien Kwizerimana, il est représentant du parti Frodebu dans la commune de Butihinda, province de Muyinga, au Nord-Est du pays. Il a été arrêté au centre-ville de Muyinga dans la soirée de ce 8 mai et il est accusé d’atteinte à la sûreté intérieure de l’Etat.
Selon des informations en provenance de cette contrée, il est soupçonné d’avoir pris part aux échauffourées qui se sont déroulées à Rukira, dans la commune de Butihinda, en date du 21 avril passé. Révérien Kwizerimana a toujours plaidé non coupable, arguant qu’il n’a pas participé aux affrontements.
Il rejoint les membres du Cnl qui sont également soupçonnés d’être impliqués dans le même dossier. Les partis de l’opposition trouvent injuste qu’il y ait affrontements de deux camps mais que seuls les opposants soient arrêtés. Les jeunes Imbonerakure n’ont pas été inquiétés, selon les mêmes informations.
Burundi - Société
L’administrateur de la commune Musongati hausse le ton
Rutana, le 10 mai 2019 (Net Press) . Dans un communiqué rendu public ce 6 mai 2019, l’administrateur de la commune Musongati, Jean Damascène Arakaza, s’en prend aux femmes et aux filles qui rentrent tardivement à des heures avancées. Selon lui, les femmes et les filles de sa commune s’adonnent à la perversion des mœurs. En effet, certaines femmes passent la longueur de la journée à prendre des boissons locales ou de la bière brassée par la société Brarudi.
En état d’ébriété total, ces femmes causent du désordre dans des bistrots en faisant des bruits et en injuriant ceux qui s’y désaltèrent paisiblement avant de se livrer au concubinage. Cette attitude indigne aux mères est inadmissible, selon l’administrateur de la commune Musongati. Car, leurs conjoints et leurs enfants ne peuvent pas supporter ce comportement qui jette l’opprobre sur toute la famille.
C’est pour cette raison que l’autorité communale a pris une série de mesures pour congédier à jamais ce comportement. Il s’agit entre autres d’interdire aux femmes et aux filles de dépasser 19 heures du soir en dehors de l’enclos familial sans qu’elles ne soient pas accompagnées par leurs maris. Les lieux les plus visés sont les marchés et les bistrots. Quiconque les apercevrait après l’heure imposée est sommé de les chasser de force dans ces endroits pourtant publics.
L’administrateur de la commune Musongati a instruit les services de la police et de l’administration pour décourager cette habitude indigne et au cas échéant, les traduire en justice pour être punies. Le même clin d’œil est aussi fait à l’endroit des jeunes filles et garçons qui déambulent dans les rues pendant la nuit. Ce comportement de délinquance est souvent auteur de grossesses non désirées, de mariages précoces et du banditisme, selon toujours la même autorité.
Ces mesures prises par l’administrateur communal de Musongati Arakaza risquent de lui attirer des ennuis de la part des organisations et associations de défense des droits de la femme. Celles-ci ne manqueront pas de l’accuser d’être discriminatoire à l’endroit de la femme et de ne pas tenir compte de la dimension genre dans la gouvernance de sa commune.
Burundi - Administration
La direction générale de la poste très humiliée
Bujumbura, le 10 mai 2019 (Net Press) . La direction générale de la régie nationale des postes a arrêté un plan de mutation de son personnel afin que personne ne se retrouve dans son service initial. Dans cette logique, elle avait procédé par la nomination à de postes de responsabilité selon la compétence et la qualification.
Des lettres d’affectation du personnel dans de services diversifiés avaient été écrites et remises à qui de droit. Le personnel était satisfait du doigté de ce travail accompli. Soudain, intervient le chef du personnel en même temps président du syndicat très « nyakurisé », le Synapo, Pacifique Munyeshaka. On signalerar en passant que le syndicat représentatif et le plus ancien est le Sptt qui regroupe le personnel de la Poste et de l’Onatel.
Le président du Synapo a écrit alors une lettre au ministre en charge des postes pour protester contre la mesure de son directeur général. La ministre de tutelle, Evelyne Butoyi s’en est saisie et a tente de désamorcer cette crise d’autorité. Elle a amené le directeur général à reconsidérer la mutation et à retirer au personnel toutes les lettres de nouvelles attributions.
Depuis le retrait de ces lettres, le chef du personnel et président du syndicat Synapo s’active à muter le personnel selon ses caprices. D’habitude, celui qui n’a pas adhéré à son syndicat est sujet à proposer pour l’intérieur du pays. Cette attitude avait été dévoilée par le triage du personnel à former sur un logiciel de gestion des banques qui s’est opéré en faveur des membres de son syndicat.
Au mois de juillet, la poste entrera dans les annales des banques burundaises et gare à celui qui n’aura pas été initié à ce fameux logiciel. Le personnel de la poste est donc inquiet des résultats de ce travail confié à Pacifique Munyeshaka et pense que sous d’autres cieux, un chef du personnel qui qu’il soit, ne peut pas contrecarrer la décision de son directeur général.
Si tel est le cas, c’est que le directeur général joue aux abonnés absents et remplit un rôle plus figuratif. Boire la honte jusqu’à la lie du calice, voila une sanction que le directeur général de la poste a été obligé de subir dans la quiétude totale de l’ossature politique et administrative de ce pays.
Burundi - Union européenne - Anniversaire
Les Européens fêtent la journée de leur continent
Bujumbura, le 10 mai 2019 (Net Press) . Si la fête a eu lieu en Europe, mêmes les Européens de la diaspora en ont bénéficié, s’étendant également aux Burundais invités par l’ambassadeur de l’Union européenne au Burundi, Wolfram Vetter. A sa résidence, il y avait une ambiance de fête, des représentants du peuple, des membres du gouvernement, des représentants des missions diplomatiques et consulaires, des Ongs nationales et internationales, des confessions religieuses, des journalistes, bref, la résidence de l’ambassadeur Vetter était multicolore dans la soirée de ce 9 mai 2019.
L’on saura que la déclaration du 9 mai 1950, aussi appelée déclaration Schuman, est considérée comme le texte fondateur de la construction européenne. Prononcée par Robert Schuman, ministre français des Affaires étrangères, dans le salon de l’Horloge du Quai d’Orsay, à Paris, cette déclaration, inspirée par Jean Monnet, premier commissaire au Plan, propose la création d’une organisation européenne chargée de mettre en commun les productions française et allemande de charbon et d’acier. Ce texte débouche sur la signature, le 18 avril 1951 du traité de Paris, qui fonde la Communauté européenne du charbon et de l’acier entre six États européens. Cette déclaration est fêtée chaque année le 9 mai.
Trois guerres en moins d’un siècle ont déchiré l’Europe, laissant le continent tout entier exsangue. Le 9 mai 1950, c’est avant toute autre chose une volonté de paix qui motive l’initiative politique de Robert Schuman. Des gouvernements européens, notamment français et allemand, s’accordent pour mettre en commun leur production de charbon et d’acier afin de favoriser la coopération entre États voisins et relever les niveaux de vie dans chaque pays.
Pour revenir sur Bujumbura, le discours de circonstance a été prononcé par l’ambassadeur Wolfram Vetter, qui est le dernier en tant qu’ambassadeur de l’Union européenne au Burundi. Son mandat arrive au terme au mois d’août de cette année. Il a indiqué l’Union européenne veut demeurer un partenaire de premier plan du Burundi.
Des contrats de 470 milliards de francs burundais ont été signés pour les domaines de la santé, du développement rural, de l’énergie et de la gouvernance. D’autres fonds devraient suivre avant la fin de 2020 toujours dans les domaines de la santé, de développement rural et de l’énergie.
Il est revenu sur la préparation des élections de 2020, une occasion aux partis politiques de dialoguer pour faire vivre aux citoyens et aux jeunes le processus démocratique et de consolider les médias. Il a terminé son discours en souhaitant une bonne fête à tous les Européens qui étaient présents.
Du côté burundais, il y avait un cadre du ministère des relations extérieures et de la coopération internationale, l’ambassadeur Bernard Ntahiraja, qui a su cadrer son discours, tout en rappelant que les relations entre le Burundi et l’Union européenne n’ont pas toujours été au bon fixe..
Burundi - Norvège - Réfugiés
Le conseil norvégien pour les réfugiés s’exprime
Genève, le 10 mai 2019 (Net Press) . Le centre de monitoring des déplacés internes, un organe du conseil norvégien pour les réfugiés, dans un récent rapport confectionné, indique qu’il y a un record de 41.3 millions de déplacés intérieurs dans les différents pays. Selon ce rapport, cet effectif est le plus élevé de tous les temps car de 2017 à 2018, il a augmenté de près d’un million.
Ce record est le fait des déplacements prolongés dans le temps et cycliques, dont 28 millions sont dus aux violences généralisées et aux désastres enregistrés en 2018. Ce rapport donne les exemples des conflits en Rdc et en Syrie, l’apparition des tensions inter communales en Ethiopie, au Cameroun et dans la région du centre du Nigeria où plus de 10.8 millions de déplacés internes sont dus aux conflits de violence.
Ce rapport poursuit que tous les déplacés internes qui ont tenté de regagner leurs maisons en Irak, au Nigéria et en Syrie ont trouvé leurs propriétés détruites, des infrastructures endommagées et les services minimum non existants. Bref, ce rapport tire la sonnette d’alarme sur la situation de déplacés intérieurs dans la plupart des pays dans le monde.