Gitega, le 11 mai 2019 (Net Press) . Le conseil des ministres s’est tenu en date du 10 mai 2019 dans la capitale politique à Gitega. Parmi les points étudiés, il y avait analyse du projet portant organisation, composition et fonctionnement des comités de recrutement du personnel local dans les organisations non gouvernementales étrangères œuvrant au Burundi.
Des employés des Ong s’inquiètent du fait que le gouvernement burundais veut s’immiscer dans le recrutement du personnel des Ongs. Nombreux témoignages qui ont requis l’anonymat disent que des doutes planent derrière ce projet de décret, arguant que le gouvernement burundais affiche une réelle volonté d’en découdre avec l’indépendance de ces organisations pour imposer des personnes à recruter par ces Ongs.
Les mêmes sources font savoir que les autorités burundaises ont toujours cherché par le passé à placer leurs hommes dans les organisations non gouvernementales étrangères et qu’elles ont toujours été bloquées par un processus de recrutement dans ces Ongs, mettant en avant les compétences, ce qui risque d’entacher les relations entre Gitega et ces Ongs.
Burundi - Politique
Le parti de l’Aigle appelle les membres de la ligue des femmes à répondre aux élections de 2020 et de se faire élire
Bujumbura, le 11 mai 2019 (Net Press) . Au terme d’une semaine de démonstration de force de la ligue des femmes du parti de l’Aigle, Nancy Ninette Mutoni, chargée de la communication au sein du Cndd-Fdd, appelle les membres de la ligue des femmes (Abakenyerera Rugamba ) de répondre massivement aux élections de 2020 et de se faire élire dans les hautes instances du pays. Elle demande aux "Cnddfddistes" de donner une place à la famille et à leurs enfants dans l’idéologie du parti Cndd-Fdd .
Le président du parti Cndd-Fdd en mairie de Bujumbura, dans son discours de circonstances, déplore que les membres du parti de l’Aigle, en l’occurrence les Imbonerakure et les Bakenyerarugamba, sont toujours passés à tabac par les membres des partis de l’opposition et invite l’administration et la police de suivre de près cette situation qui prend une allure inquiétante.
Il invite les "Cnddfddistes" de préparer le leadership dans cette formation politique pouvant remplacer valablement les instances du parti et ajoute que c’est la première fois dans l’histoire de l’humanité que le parti comme le Cndd-Fdd, sorti fraichement du maquis, négocie avec la belligérance pour remporter plusieurs fois les élections.
Le gardien de cette formation politique en mairie de Bujumbura fait savoir qu’a l’approche des élections, il s’observe des déchirures au sein du parti pour des ambitions diverses et invite les "Cnddfddistes" de s’unir comme un seul homme pour vaincre les élections de 2020
Burundi - Nécrologie
Départ pour l’Eternité d’un juste !
Bujumbura, le 11 mai 2019 (Net Press) . Il s’appelait Louis Bazubwabo, il vient de quitter la terre de ses ancêtres, ce 8 mai 2019, à la veille de l’âge respectable de 75 ans. Il a vu le jour à Mugongomanga, dans la province de Bujumbura, en date du 11 novembre 1946. Plus tard, il a vécu dans la plaine de l’Imbo.et au cours de sa vie, il a habité le quartier Mutanga Nord, sur l’avenue Imbo, une coïncidence qui lui plaisait beaucoup. Un autre détail qu’il aimait tant est qu’il se prénommait Louis, ce qui évoque le prince Louis Rwagasore et habitait dans sa maison au n° 13, un numéro qui signifie beaucoup de choses dans la vie du père de l’indépendance.
Une messe en sa mémoire
Elle a été concélébrée ce matin par trois prêtres, Antoine, Adelin et Vital au sanctuaire Mont Sion de Gikungu, avec Antoine Bihigi comme officiant principal. Les trois prélats ont un dénominateur commun, à savoir qu’ils sont tous du troisième âge, d’où ils utilisent des lunettes pour lire les Saintes Ecritures.
Le prêtre a tenté de décrire Louis Bazubwabo, mais il n’a pas pu, tout comme les autres qui ont pris la parole, même au cimetière, compte tenu de la droiture, de l’intégrité, de l’amour du travail bien fait et de son amour sans bornes du prochain, en témoigne ceux qui avaient fait le déplacement à Mont Sion où l’église, de nature très vaste, était noire de monde.
Un parcours d’un combattant
Il a fait ses études primaires à Ijenda puis fréquenta le petit séminaire de Kanyosha, ceux qui l’ont côtoyé dans sa jeunesse l’ont vu porter une soutane au grand séminaire pendant deux ans, suivant les études de philosophie. Il quitta le grand séminaire et s’en alla à l’université du Burundi, dans le domaine des langues. Il poursuivra ses études à l’université libre de Belgique. Etant fonctionnaire de l’Etat, il a sacrifié ses soirées pour suivre également les cours de comptabilité à l’institut supérieur de commerce.
Dans sa vie professionnelle, il a tout été pendant les 35 ans qu’il a travaillé pour l’éducation de notre pays. De l’enseignant à l’Athénée de Gitega, il fut son directeur, puis directeur général au ministère de l’éducation nationale puis inspecteur dans ce même ministère. Intrépide et admiré de tous, il fit un petit ricochet à la primature et est vite retourné dans son secteur de prédilection. Il a été le tout premier directeur de la régie de production pédagogique RPP et d’autres départements du secteur de l’éducation.
Après toute cette période, il a quitté le ministère pour entrer à l’Unesco où il s’occupait de l’éducation des adultes. Il y a travaillé pendant une vingtaine d’années avant de prendre sa deuxième retraite, en 2018. Infatigable, il a représenté le Burundi dans 24 pays et il a écrit pas mal de manuels scolaires qui étaient utilisés au Zaïre (Rd Congo) et au Burundi, raison pour laquelle il parlait couramment plusieurs des dialectes de ce pays.
Pour Louis Bazubwabo, tous les hommes étaient égaux devant la loi et partant, au ministère et on le constatait à travers son franc-parler. Il encourageait ceux qui voulaient travailler, donc des progressistes et n’hésitait même pas à les promouvoir, sans considération d’origine ethnique ou régionale, comme l’a si clairement évoqué ce témoignage très éloquent de Juma Edouard, cadre et actuellement porte-parole du ministère.
Amis des adultes, ennemis des adolescents
Pour feu Louis Bazubwabo, le terme "grève" dans les écoles n’existait pas. Souvent, quand une telle manifestation se présentait dans une école secondaire à Bujumbura tout comme à l’intérieur du pays, il était dépêché par son ministère pour résoudre le problème. Les élèves en grève, quand ils apprenaient que c’est M. Bazubwabo qui est délégué, ils l’abandonnaient avant même qu’il n’arrive sur place.
Outre le terme de grève qui n’existait pas dans son lexique pourtant très riche, il ne voulait pas entendre non plus le mot "impunité". Les grévistes, après les enquêtes pratiquement policières menées par lui-même, étaient sérieusement punis même s’il n’exerçait pas le pénal dont il n’avait pas par ailleurs le droit. Les adolescents le détestaient donc car il ne leur permettait pas de faire du n’importe quoi, ce qu’ils voulaient.
Néanmoins, ceux qui parvenaient à terminer leurs études et à entrer dans la vie active, ont toujours présenté Louis Bazubwabo comme un éducateur modèle, qui les a orientés malgré tout car il a inculqué en eux une discipline, un amour du travail scolaire, l’humanité, d’où ils sont allés de l’avant dans leurs vies au quotidien.
Par ailleurs, même ceux qui avaient été frappés par les sanctions de ce cadre de l’Etat à la rigueur inégalée, n’ont jamais évoqué une éventuelle injustice à leur égard. Ils ont toujours admiré son comportement de parent exemplaire qui veut que les enfants aillent toujours de l’avant, qu’ils adoptent la rigueur, la ponctualité, l’intégrité et l’honnêteté dans la vie, des principes pour réussir, à ses yeux.
Faudrait-il ajouter que cette rigueur qu’il affichait n’était pas appliquée uniquement dans les différentes écoles. Il l’appliquait sur lui-même, sur sa femme et ses enfants et le résultat est qu’aujourd’hui, en laissant la place à ses descendants, il peut se targuer, là où il est, d’avoir réussi l’éducation de ses enfants.
Un homme proche de sa famille
Cet homme extraordinaire et au cœur d’or était très proche de sa famille. En cas de difficultés, il était prêt à tout faire pour qu’il y ait une solution à la question. Il était le premier à réunir les membres de cette famille pour trouver une solution définitive à la question posée. Quand les besoins se faisaient sentir, il n’hésitait pas à toucher sur son porte-monnaie pour assistance à personne en danger. Tous ceux qui le connaissent affirment sans tergiversation qu’ils viennent de perdre un homme très discipliné, de grande valeur intrinsèque, un Mushingantahe.
Quant il n’y avait pas de problèmes dans la famille, il prenait son temps pour partager avec ses amis et ses connaissances, un fait accompagné par une bonne causerie, surtout qu’il mettait à l’aise tous ceux qui étaient avec lui. Pour rendre visite à ses amis, il prenait une voiture personnelle et comme mentionné lors des témoignages, un véhicule de service ne lui appartenait pas. Le chauffeur le rentrait et l’engin retournait au service, un exemple de gestion qui devait inspirer ceux qui l’ont connu.
Ce n’est qu’un au revoir
Faut-il nous quitter sans espoir de retour, de nous revoir ? Les scouts se sont posés la question sur ta tombe. Mais non, non, non, cher parent, cher grand parent, cher frère, cher Louis, ce n’est qu’un au revoir, ont répondu les mêmes scouts. Nous nous reverrons un jour, nous te trouverons au ciel où tu nous représentes déjà, à la droite du Père.
La mort t’a emporté ? Nous la défions, tu es resté plus que jamais gravé dans nos mémoires. Ton épouse et tes 4 enfants, tes petits enfants, tes amis, tes connaissances ne t’oublieront jamais. Ils te rejoindront certainement dans une période que l’on voudrait qu’elle soit la plus lointaine possible. Que la terre de tes ancêtres te soit légère !