Cibitoke, le 13 mai 2019 (Net Press) . Les massacres de la colline de Ruhagarika, dans la commune Buganda de la province de Cibitoke, au Nord-Ouest du pays, ont eu lieu dans la soirée du 11 mai 2018. Ce crime odieux a fait 26 personnes tuées, une situation qui inquiète les habitants de la localité.
En effet, les criminels ne sont pas encore identifiés et la justice ne s’est pas encore prononcée pendant toute cette période. A cette occasion, les habitants et les autorités, à la tête desquelles le 2ème vice-président, Joseph Butore, se sont rassemblés ce 11 mai pour honorer la mémoire des victimes.
Il a reconnu lui aussi que les criminels n’ont pas encore été identifiés, précisant cependant que le gouvernement a pu construire 14 maisons pour les rescapés et 14 autres pour les familles qui ont perdu les leurs. L’endroit a été également électrifié. Joseph Butore a demandé aux populations locales d’être unies et d’être plus vigilantes pour que cela ne se répète plus.
Même si les populations semblent se plaindre, la justice burundaise de son côté fait savoir que 9 personnes sont poursuivies dans cette affaire, un militaire et 8 civils. Le dossier devrait reprendre ce mardi 14 mai 2019 devant la cour d’appel de la commune de Ntahangwa, au Nord de la capitale économique Bujumbura.
De leur côté, les activistes des droits de l’homme indiquent qu’au moins trois personnes ont été tuées la semaine dernière et que les victimes n’ont pas été identifiés. Par ailleurs, au moins 4 personnes ont été victimes des actes de tortures. L’on évoque également 13 arrestations arbitraires des membres de l’opposition, un journaliste ainsi qu’une mère de famille. N. R.
Burundi - Politique
Tentative de putsch, 4 ans après
Bujumbura, le 13 mai 2019 (Net Press) . Quatre années jour pour jour viennent de s’écouler après une tentative de putsch du 13 mai 2015. A cette époque, l’on s’en souvient, le président de la République était en Tanzanie, d’où il est rentré précipitamment dans le pays, pour arrêter ce mouvement.
Ce jour-là, les mutins, pilotés par les généraux Godefroid Niyombare et Cyrille Ndayirukiye, ont tenté de renverser les institutions, soutenus par les membres de la société civile et des partis de l’opposition, qui estimaient que la candidature de Pierre Nkurunziza était contraire à l’esprit de l’accord d’Arusha et de la constitution qui en était issue.
Dans la capitale Bujumbura, certains ont manifesté leur joie au moment où d’autres ont tout de même observé un scepticisme, du fait que le coup d’Etat était annoncé par voie de radios privées, sans que la radio nationale en dise un mot. Pour eux, c’était un signe que les putschistes et les loyalistes du régime, sous la houlette d’autres généraux, Pontien Gaciyubwenge et Prime Niyongabo, ne s’étaient pas entendus sur la prise de la radio nationale.
Dans certains quartiers, ce fut la fête malgré les mises au point de Willy Nyamitwe sur les stations internationales comme Rfi. Certains ont fêté jusqu’à ce qu’ils deviennent violents, d’où ils ont détruit la radio et télévision Rema du parti au pouvoir, dans la soirée du 13 mai 2015.
La suite est connue, certains ont été appréhendés et d’autres ont pris fuite. Ceux qui ont été incarcérés à la prison de Gitega ont toujours réclamé la présence du général Pontien Gaciyubwenge, à l’époque des faits ministre de la défense, à la barre, lors des différentes audiences publiques, une requête qui a toujours été rejetée par le ministère public. Par la force des choses, cet ancien ministre a fini par quitter lui aussi le pays et vit en exil dans un silence le plus absolu. D.N.
Burundi - Politique
Les partis et acteurs politiques saisissent le médiateur dans le conflit burundais
Kampala, le 13 mai 2019 (Net Press) . Ils se sont rencontrés à Kampala du 3 au 4 mai 2019 pour évaluer l’état d’avancement du processus de dialogue inter burundais après la 5ème session du 24 au 29 octobre 2018 ainsi que le sommet des chefs d’Etat de la région tenu le 1er février 2019 à Arusha.
Le premier constat est que le processus semble piétiner alors que le régime de Gitega continue à organiser les élections de 2020. Pour les partis et acteurs politiques, après le changement illégal et unilatéral de la constitution issue de l’accord d’Arusha, le régime en place a mis en place une commission électorale nationale indépendante et il tend vers la promulgation du code électoral.
Pourtant, poursuivent-ils, le dernier sommet des chefs d’Etat avait endossé le rapport du facilitateur dans le conflit burundais, lequel rapport réaffirme la prééminence de l’accord d’Arusha comme socle de paix, de sécurité et de réconciliation. Il établit les conditions nécessaires à un processus électoral totalement crédible.
Par ailleurs, le sommet des chefs d’Etat a reconduit le mandat du médiateur assisté des présidents du Kenya et de la Tanzanie, respectivement Uhuru Kenyatta et John Pombe Magufuli. Les partis et acteurs politiques lui demandent donc d’organiser une autre session qui s’avère nécessaire et urgente. Ils demandent également une implication de l’Union africaine et des Nations unies, également garantes de l’accord d’Arusha.
L’on signalera que la rencontre avait réuni les opposants aussi bien de l’intérieur que de la diaspora. Selon des informations des proches de ces opposants, la tendance est d’aligner une seule candidature pour toute l’opposition afin de faire face à celle du Cndd-Fdd qui tarde d’ailleurs à se faire connaître, à une année des élections. J. M
Burundi - Politique
Le représentant du Cnl dans la commune de Bugarama arrêté
Rumonge, le 13 mai 2019 (Net Press) . Il s’appelle Venant Masumbuko, il est représentant du parti Cnl dans la commune de Bugarama de la province de Rumonge. Lui et un autre militant de cette formation politique ont été arrêtés samedi le 11 mai. Il est accusé d’être derrière une bagarre qui avait opposé ce membre du Cnl à celui du Cndd-Fdd.
Les membres du parti d’Agathon Rwasa parlent de l’intolérance politique de la part dde la formation politique de l’Aigle. Ils demandent par conséquent la libération immédiate et sans conditions de leurs membres. Ch.N.