Cibitoke, le 22 mai 2019 (Net Press) . Un sexagénaire du nom de Joseph Barakamfitiye, âgé de 65 ans, a été tué par son propre fils, un certain Jean de Dieu Ngabire, sur la colline Nyagaseke, commune de Mabayi, dans la province de Cibitoke, au Nord-Ouest du pays. Selon des informations dignes de foi, cet assassinat aurait pour origine un conflit foncier entre les deux hommes.
L’auteur de ce forfait, craignant la réaction des populations de son entourage, qui ont failli le tuer, a été obligé de se rendre au poste de police. Les proches de la victime demandent que justice soit faite au moment où le procureur de la République dans cette province confirme les faits. Les poursuites judiciaires se dérouleront contre Jean de Dieu Ngabire, selon lui.
Au Sud du pays, plus précisément dans la province de Bururi, l’on fait savoir que des ménages et des kiosques sont saccagés par des voleurs depuis quelques semaines. Selon des informations en provenance de cette province, aucun quartier n’est épargné par ce banditisme où ustensiles de cuisine, matelas, vivres, petits bétails, etc. sont volés par des personnes non identifiées.
Les femmes sont également victimes de ces vols car elles sont démunies de leurs biens comme des sacs à mains, des téléphones portables, pourquoi pas de l’argent lorsqu’elles en ont. Ces cambriolages se font entre 20 et 21 heures, d’où les habitants ne comprennent pas le comportement de la police et de l’administration qui n’agissent jamais alors qu’elles sont au courant du problème.
Les plus sceptiques vont jusqu’à parler de complicité car les autorités recommandent de multiplier les positions policières, mais cela est resté vain mot. Ils attentent avec impatience des mesures draconiennes des responsables tant administratifs que policiers pour voir ce problème jugulé une fois pour toutes. Ch.N.
Burundi - Insécurité
Un cas inédit dans la ville de Bujumbura
Bujumbura, le 22 mai 2019 (Net Press) . Hier, en pleine journée, la police anti-émeute basée au palais royal Mwambutsa IV, communément appelé « chez Ndadaye », a rançonné un passager qui était à bord de son véhicule. Cette personne nous a raconté le déroulement des faits. Mais pour des raisons de sa propre sécurité, elle nous a interdit de révéler son identité.
Les faits se sont déroulés au niveau des feux de signalisation qui se trouvent sur la jonction du boulevard du 1er novembre et la route qui passe entre l’hôtel Source du Nil et l’Ego hôtel vers la permanence nationale du parti Uprona.
Un homme qui se trouvait au volant roulait à faible allure et a freiné son mouvement quand il a aperçu les feux rouges. Soudain, il a entendu sur le siège arrière un bruit inhabituel dans sa voiture. Au coup du regard, il a constaté que c’étaient deux policiers anti-émeute qui se sont précipités dans son véhicule.
Sans qu’il ne leur demande le mobile de cette visite inattendue, ses deux hôtes lui signifient qu’il doit leur donner une somme d’argent de 25000 francs burundais. Ils ont argué que le conducteur avait dépassé un véhicule qui était devant lui alors qu’il approchait les feux rouges. Ce que la victime a carrément réfuté.
Alors, les policiers lui ont intimé l’ordre de bifurquer vers le bureau spécial de roulage (Bsr) pour payer une amende éventuelle. Afin de ne pas rater son programme et de peur de subir un sort désagréable, la personne a accepté à contre-cœur de payer cet argent. Mais après avoir empoché indument une somme de 25000 francs burundais, les deux policiers lui ont lancé des invectives en disant que malgré la mise à genou sur tous les points de vue, cette composante de la société burundaise reste toujours hautaine.
Face à cette situation, les conducteurs de véhicules devraient bloquer toutes les portières de leurs engins pour ne pas recevoir de visiteurs inattendus ou subir le sort de cet infortuné, obligé de verser par force un pot-de-vin aux agents de l’ordre public. J.M
Burundi - Justice
Quand un justiciable dénigre au grand jour le tribunal de grande instance
Rumonge, le 22 mai 2019 (Net Press) . Le tribunal de grande instance de Rumonge, au Sud-ouest du pays, devait exécuter un jugement hier rendu par cette instance judiciaire. Au cours de l’audience, un agent de la marine burundaise basé dans cette province a fait irruption dans la salle d’audience, en tenue de combat, avec deux pistolets et escorté par des agents de transmission.
Selon des témoignages, il a interrompu les travaux du tribunal en demandant avec mépris pourquoi il a été interpellé. Les juges ont rétorqué que s’il ne sait pas pourquoi il est là, il n’a qu’à rebrousser chemin, mais que leur travail doit être fait, c’est-à-dire l’exécution des jugements rendus par le tribunal de grande instance. Les juges lui avaient dit que s’il se sent lésé, il n’avait qu’à s’en prendre à celui à qui lui a vendu ce terrain.
N’ayant pas compris qu’il est en situation de biens mal acquis, il a interdit les magistrats d’exécuter le jugement sur sa parcelle. Il a avancé qu’il n’est pas au courant de cette affaire et qu’il n’a pas de conflit foncier avec qui que ce soit dans ce dossier. Mieux, avec ses agents de transmission, il est allé sur sa parcelle pour interdire cette exécution.
Les juges qui étaient sur place ont dû rebrousser chemin malgré ce cas de flagrance. Sous d’autres cieux, disent ceux qui étaient sur place, il pouvait être embarqué directement vers des maisons de correction, mais, vu que c’était dans un endroit isolé, compliquant par conséquent l’intervention, les magistrats sont rentrés bredouille. Par ailleurs, déplorent ces magistrats, il n’y avait pas assez de véhicules pour l’emmener.
Une autre confusion est qu’ils n’ont pas su interpréter les galops que portait cet officier car, si c’est un commandant, le tribunal de grande instance est compétent pour le poursuivre. Mais s’il a le grade de major, seule la cour d’appel peut se saisir du cas, et c’était celle de Bururi qui devait intervenir. J.M
Burundi - Rwanda - Politique
Michel Kafando au Rwanda, Gitega probablement gêné !
Kigali, le 22 mai 2019 (Net Press) . L’envoyé spécial de l’Onu au Burundi, l’ancien président de transition au Burkina Faso, Michel Kafando, a effectué une visite aux autorités rwandaises ce 21 mai 2019. L’on apprend qu’il a été reçu par le ministre rwandais des affaires étrangères et de la coopération internationale, Richard Sezibera.
Le gouvernement rwandais, selon des informations qui sont parvenues à la rédaction, ne veut pas donner de détails sur cette visite, probablement suite aux relations délétères entre les deux pays souvent qualifiés de jumeaux. Gitega n’a pas encore réagi mais tous les indices montrent qu’il n’y a pas gaieté dans ce déplacement de l’envoyé spécial.
En effet, le Burundi a toujours accusé le Rwanda, du moins depuis 2015, d’être la source principale de la déstabilisation de ses institutions. Michel Kafando, tout comme ses prédécesseurs dans ces fonctions, ont des divergences de vues avec les autorités de Gitega, notamment en ce qui concerne l’évolution de la situation des droits de l’homme dans ce pays.
Certains vont jusqu’à croire que les responsables burundais risquent de changer même leur perception sur l’envoyés spécial de l’Onu, comme cela a été fait par le passé à l’endroit de Saïd Djinnit. N.R
Burundi - Politique
L’insécurité frappe de plus en plus les membres du Cnl
Kirundo, le 22 mai 2019 (Net Press) . Trois membres d’une même famille sont introuvables depuis ce 20 mai. Les Mukamarakiza vivent sur la colline Murungurira, comme de Ntega, dans la province de Kirundo, au Nord du pays. Les jeunes Imbonerakure sont soupçonnés d’être les auteurs de cet envahissement.
Selon les mêmes informations, une cinquantaine de ces jeunes, armes blanches à la main, ont organisé une patrouille sur ladite colline et ont fait sortir de leurs foyers des militants de la formation politique d’Agathon Rwasa. L’on apprend qu’une famille entière, un homme, sa femme et ses enfants ont été emmenés vers une destination jusqu’ici inconnue
Les habitants membres des partis de l’opposition déplorent ce comportement d’intolérance des membres du parti de l’Aigle. Ils prétextent qu’ils patrouillent pour renforcer la sécurité, un argument pas convainquant aux yeux des partisans de l’opposition. Par ailleurs, ils s’inquiètent pour leur sécurité car ces jeunes du parti au pouvoir tiennent des propos haineux, poursuivent-ils.
La rédaction a tenté de contacter les administratifs à la base pour avoir de plus amples détails. Le reporter de Net Press lui a été demandé de se rendre sur terrain pour qu’ils se rassurent qu’il s’agit bien d’un journaliste de ce medium.D.N
Burundi - Environnement
L’extraction de moellons et carrières cause du désagrément à la ville de Bujumbura
Bujumbura, le 22 mai 2019 (Net Press) . La ville de Bujumbura est située sur un site à faible altitude. Elle est surplombée par la crête Congo-Nil qui encadre la plaine de l’Imbo. Or, le plan cadastral de cette ville prévoit les constructions dans cette zone affaissée mais pas sur les hauteurs.
Comme le courant démographique est frappé par l’exode rural, la population se concentre dans la ville de Bujumbura pour chercher des conditions de vie plus meilleures qu’en campagne. Cette affluence de gens vers la capitale économique du Burundi exige un logis, d’où la construction anarchique qui s’observe un peu partout à Bujumbura et ses environs.
Les matières de construction, à savoir le moellon, la terre rouge ou sablonneuse, les carrières granitiques, sont extraites sur les versants à pente abrupte des montagnes qui surplombent la ville de Bujumbura. Cette exploitation se fait dans l’anarchie totale sans aucune mesure de protection de l’environnement et souvent sous la supervision des agents de perception de la taxe communale de la province de Bujumbura, soucieux de gagner le plus.
Or, l’extraction de cette matière accélère les effets de l’érosion pluviale. Au lieu de prévoir un plan de protection de la capitale, le gouvernement s’évertue à verser des larmes de crocodile quand des catastrophes frappent de pleins fouets la population périurbaine comme celle de Gatunguru en dates du 9 au 10 février 2014.
Tant que le gouvernement n’aura pas encore pris des mesures de réglementation et de gestion des constructions périurbaines et des carrières en veillant à la remise en état de l’environnement, la ville de Bujumbura continuera à subir les affres du climat. Le processus de fissuration de la croute s’aggravera par infiltration et imbibition, surtout qu’on est dans une zone géologiquement fracturée à hauts risques. Ch.N
Burundi - Rdc - Nécrologie
"Le corps d’Étienne Tshisekedi attendu à Kinshasa le 30 mai", dixit Rfi
Bruxelles, le 22 mai 2019 (Net Press) . En RDC, la dépouille mortelle de l’opposant historique Étienne Tshisekedi est attendue à Kinshasa le 30 mai. Plus de deux ans après sa mort, un hommage national sera rendu au père de l’actuel président du Congo.
En République démocratique du Congo, la dépouille mortelle de l’opposant historique Étienne Tshisekedi est attendue à Kinshasa le 30 mai, selon sa famille. Celui que l’on surnommait le « Sphinx de Limete » est décédé en février 2017 à Bruxelles. Depuis, le corps était resté dans la capitale belge.
À son retour, un hommage national doit lui être rendu avec plusieurs temps forts. Un hommage populaire, le vendredi 31 mai, au stade des Martyrs où la dépouille mortelle sera exposée.
Puis un événement plus officiel, le samedi 1er juin, avec une grande messe célébrée au stade des Martyrs. L’enterrement du père de l’actuel président Félix Tshisekedi aura lieu au cimetière de la Nsele. N.R