Bujumbura, le 1er juin 2019 (Net Press) . Le parti Cnl dans la commune d’Isare, de la province de Bujumbura que d’aucuns qualifient de rural, s’inquiètent de la recrudescence des mouvements d’intimidation orchestrés par les jeunes du parti aux affaires, les Imbonerakure de cette localité.
Dans la matinée de ce samedi 1er juin, ces jeunes ont effectué des activités sportives sur la route nationale Rn1 ( Bujumbura - Bugarama) tout en scandant des slogans qui intimident l’opposition, ce qui a inquiété les membres du parti congrès national pour la liberté, qui s’estiment nombreux dans cette contrée même s’il n’y a pas de statistiques pour le confirmer.
Ils font savoir cependant que ces Imbonerakure leur intiment l’ordre de joindre sans délais le parti de l’Aigle pour n’avoir pas d’ennuis lors du rendez-vous électoral de 2020. Un Imbonerakure contacté par la rédaction et qui a requis l’anonymat avance que les activités sportives qu’ils pratiquent rentrent dans le cadre du sport de routine et les slogans ne sont pas faits pour traumatiser l’opposition.
Pour lui, c’est une façon d’adapter leurs organismes car leurs circonscriptions où ils vivent sont faites de grandes montagnes. Cependant, il n’a pas voulu faire de commentaire sur cette façon de vouloir intégrer de force les membres du parti d’Agathon Rwasa à la formation politique au pouvoir. N.R.
Burundi - Tanzanie - Sécurité
Encore une fois de l’insécurité dans le camp tanzanien de Nduta
Nduta, le 1er juin 2019 (Net Press) . Un autre cas d’insécurité s’est produit dans le camp des réfugiés burundais de Nduta, dans la soirée de ce 30 mai 2019. En effet, une autre attaque a été enregistrée dans ce camp, il y a eu des blessés dont l’effectif n’est pas encore établi. L’on apprend cependant que plusieurs tirs automatiques ont été entendus vers 20 heures dans les zones 3 et 11.
Les sources d’information contactées par la rédaction indiquent que plusieurs blessés ont été évacués vers l’hôpital Médecins Sans Frontières du camp des réfugiés. Pour rappel, ces zones se trouvent non loin d’une réserve naturelle qui, dit-on, héberge des hommes armés qui parlent le Kirundi. Les réfugiés soupçonnent des jeunes du parti au pouvoir venus du Burundi.
Ceux qui vivent dans ce camp précisent que chaque semaine, il y a des attaques des hommes armés, d’où ils demandent avec insistance au gouvernement tanzanien et au Hcr de leur protéger et à défaut, de leur trouver d’autres pays d’asile. Ils sont fatigués d’être chaque fois blessés, leurs femmes violées quand elles vont chercher des bois de chauffage, par des gens qui seraient des Burundais. Ch.N.
Burundi - Justice
Le dossier Germain Rukuki refait surface
Bujumbura, le 1er juin 2019 (Net Press) . Le dossier Germain Rukuki a été de nouveau mis en délibéré par la cour d’appel de Ntahangwa, au Nord de la mairie de Bujumbura. Rappelons que ce défenseur des droits de l’homme, ancien employé de l’action chrétienne pour l’abolition de la torture, Acat/Burundi, aujourd’hui radiée, avait été arrêté le 15 juillet 2017 et condamné pour 32 ans.
Il avait interjeté appel et le dossier y était depuis novembre 2018, il venait donc de passer 7 mois sans que l’on sache où il se trouve. Les avocats de cet activiste des droits de l’homme révèlent que ce dossier est mis en délibéré pour la deuxième fois car il avait disparu dans des conditions qu’ils ignorent.
Et quand le dossier a été retrouvé, deux juges parmi ceux qui composaient le siège avaient été mutés et il fallait attendre la composition d’un autre. Les avocats de la défense, qui continuent à demander sa libération pure et simple, ont demandé au nouveau siège de tout faire pour éviter une autre éventuelle disparition du dossier de leur client.
Rappelons que la première instance avait retenu les infractions d’atteinte à la sécurité intérieure de l’Etat, de participation aux bandes armées, de coopération délibérée dans l’assassinat des militaires, policiers et civiles, de dégradations de plusieurs édifices publics et privés et rébellion contre l’ordonnance du ministre de l’intérieur de radiation de l’Acat-Burundi, à charge du prévenu. J.M.
Burundi - Politique
Elections au suffrage universel direct en République du Burundi, 26 ans déjà !
Bujumbura, le 1er juin 2019 (Net Press) . En date du 1er juin 1993, alors que le Burundi venait de passer plus d’une année avec une nouvelle constitution autorisant le multipartisme dans le pays, il organisait pour la première fois les élections au suffrage universel direct, la première depuis que le Burundi est devenu république.
Trois candidats étaient en lice, à savoir Pierre Buyoya, candidat de l’Uprona, Melchior Ndadaye du Frodebu et Pierre-Claver Sendegeya du Prp. Les élections ont été gagnées haut la main par le Frodebu par un score de plus de 64% des voix exprimées, selon les résultats fournis le lendemain par le ministre de l’intérieur de l’époque, François Ngeze.
Les militants de l’Uprona n’en revenaient pas et les étudiants de l’université du Burundi, déchirèrent les cartes de vote pour les législatives qui étaient prévues le 29 juin de la même année. Ne trouvant pas d’arguments de leur échec, ils diront à ceux qui voulaient les écouter que le vote a été ethnique et non démocratique.
Cet argument sera contré facilement par le Frodebu qui indiquait que si le vote avait été ethnique, l’Uprona allait avoir 14% et le Frodebu 85%. Le fait que l’Uprona a eu un peu moins de 32%, cela veut dire qu’il y a des Hutu qui ont voté pour cette formation politique, un raisonnement somme toute correct.
Melchior Ndadaye devenu président de la République, il sera très éphémère car il ne règnera que pendant trois mois, plus ou moins 102 jours, ayant été assassiné le 21 octobre 1993. Déjà le 3 juillet 1993, une semaine avant son investiture officielle le 10 juillet, un coup de force a failli l’emporter et le nouveau président l’avait échappé de justesse. D.N.
Burundi - Communication
Démission de fait du conseil national de la communication ?
Bujumbura, le 1er juin 2019 (Net Press) . Depuis que le Cnc a annoncé qu’il vient d’ouvrir un numéro qui servirait de moyens de critiques des populations à l’endroit des médias, les réactions ne se sont pas fait attendre. Pour certains, le Cnc vient de démissionner car il vient de remettre le travail lui dévolu par le biais de la constitution au peuple.
Pour d’autres, il risque d’y avoir une crise de confiance entre les populations et les journalistes car ces derniers ne sauront pas digérer les critiques des gens qui sont profanes dans le métier d’informer. Or, ceux qui sont proches du régime, tout comme ceux qui sont proches de l’opposition, devront nécessairement émettre des critiques divergentes sur une information donnée par un médium que l’on qualifie à tort ou à raison de satellite du pouvoir ou de l’opposition.
La même opinion rappelle le cas de certains auditeurs de la radio publique africaine aujourd’hui radiée, qui posaient des questions portant sur tous les domaines de la vie nationale. L’on croyait qu’ils étaient des génies, voire des savants, mais l’on a constaté par après que c’étaient des questions suggérées par ceux qui ne voulaient pas intervenir sur la voix des ondes. Comme par le passé, les critiques peuvent venir des suggestions, craint une opinion. Ch. N
Burundi - Education
Encore une fois le gribouillage apparaît dans les écoles
Gitega, le 1er juin 2019 (Net Press) . Deux élèves âgés de 15 ans, fréquentant la 7ème année au lycée Saint Vincent de Paul de Rwisabe, ont été arrêtés devant leurs parents en date du 30 mai. Ils sont tous accusés d’avoir gribouillé la photo du président de la République Pierre Nkurunziza.
Les autorités de cette école confirment cette information mais elles ont annoncé que les deux élèves ont été relâchés par le service national des renseignements. Ils sont devenus donc des prévenus libres car leur dossier n’a pas été clôturé et pour cela, ils devront comparaître chaque fois que de besoin devant la justice étant libres. N.R.
Burundi - Rdc - Politique
RDC : réunion entre Tshisekedi, Kagame et Lourenço en marge des cérémonies
Kinshasa, le 1er juin 2019 (Net Press) . En marge des cérémonies d’hommage à Étienne Tshisekedi, Félix Tshisekedi s’est entretenu avec plusieurs de ses invités de marque en bilatérale. Dix chefs d’État et de gouvernement sont attendus sur ces deux jours, dont six chefs d’État, selon la présidence congolaise. Sont notamment venus - dès vendredi - le Rwandais Paul Kagame et l’Angolais Joao Lourenço.
Il y a d’abord eu des bilatérales puis une tripartite. Dans leurs communiqués conjoints, les chefs d’État disent vouloir renforcer l’axe Congo-Angola-Rwanda pour « trouver les voies et moyens d’éradiquer les groupes armés congolais comme étrangers » ainsi que toutes les questions relatives à la sécurité des États.
Il y a quatre mois, ces réunions auraient pu surprendre. À la proclamation de la victoire de Félix Tshisekedi, les chefs d’État angolais et rwandais étaient parmi les plus actifs à mettre en doute les résultats des élections proclamés par la Céni. En cause, la crainte chez les voisins de voir le pays s’enflammer.
Quatre mois plus tard, il n’y a pas d’effusion de sang majeur, commente un ministre de la sous-région, l’heure est donc à la coopération. Dans les rangs de l’Udps, en cette journée d’hommages à Étienne Tshisekedi, ce rapprochement surprend plus encore, tant ses militants ont grandi dans l’idée que le diable habitait à Kigali.
Mais la lutte contre les groupes armés, c’est une question qui concerne au premier chef, le Congo, mais aussi tous ses voisins de l’est dont le Rwanda jadis honni. Il y a aussi sur le sol congolais des groupes armés rwandais, burundais et même ougandais. Le Rwanda accuse deux de ses voisins, le Burundi et l’Ouganda, de soutenir des rebelles dans l’est du Congo dont certains sont parvenus ces derniers mois à mener des attaques sur le sol rwandais. Ce que les deux pays démentent.
Dans l’entourage de Félix Tshisekedi, on dit le nouveau président pragmatique et volontaire dans la résolution des conflits nationaux comme régionaux. Ce dernier pourrait, dit-on, tenter une médiation entre le Rwandais Paul Kagame et l’Ougandais Yoweri Museveni qui sont aujourd’hui à couteaux tirés.
Et pour résoudre ces problèmes sécuritaires, les trois chefs d’Etat disent avoir également décidé de la redynamisation de la Cirgl, la Conférence internationale pour la région des Grands Lacs, une organisation sous régionale créée en 2000 sous l’impulsion du secrétariat général de l’Onu pour permettre à onze des anciens belligérants du Congo de prévenir de futurs conflits. D.N