Makamba, le 8 juin 2019 (Net Press) . Nous sommes au Sud du pays, dans la province de Makamba, où une femme de 20 ans et sa mère ont été arrêtées par la police de cette circonscription. La femme aurait provoqué un avortement volontaire avec la complicité de sa mère.
L’enfant tué aurait été trouvé dans une bananeraie et quand des enquêtes ont été menées, l’on s’est rendu compte que la femme n’avait pas d’enfant alors qu’on l’avait vue enceinte. Les enquêtes se poursuivent et elles sont gardées dans les cachots pour homicide volontaire.
Toujours au chapitre de la sécurité, l’on saura que les derniers militaires qui doivent rentrer sur Bujumbura sont attendus ce samedi 8 juin. En effet, dans le cadre de l’Amisom, 312 militaires des 47ème et 48ème bataillons doivent rentrer pour se faire remplacer par ceux des 52ème et 53ème bataillons.
Selon des informations proches de l’Amisom, les 220 premiers sont arrivés ce 7 juin à Bujumbura et aujourd’hui, la capitale économique attend les 92 restants. L’on rappellera que ce rapatriement avait été reporté, une annonce qui avait été faite par le ministère de la défense et des anciens combattants, officiellement pour des raisons techniques. N.R.
Burundi - Politique - Sécurité
Quand les membres du Cnl et les Imbonerakure en viennent au pugilat
Bujumbura, le 8 juin 2019 (Net Press) . Des échauffourées ont éclaté entre les membres du Cnl et les Imbonerakure du parti de l’Aigle dans la commune de Mubimbi, province de Bujumbura rural, dimanche le 2 juin 2019 dans la soirée. L’on saura que le congrès national pour la liberté avait organisé une réunion pour ses membres et sympathisants de la localité.
Selon des informations sur place, juste après la réunion du Cnl, le parti a procédé à une réception et l’un de ses membres aurait pris un verre de trop. Il se serait méconduit jusqu’à poignarder un passant qui n’était pas impliqué dans ces chicanes, ce qui a provoqué la réaction des Imbonerakure.
Les membres du parti au pouvoir pointent du doigt ceux du Cnl d’avoir provoqué la bagarre mais ces derniers parlent de faux prétexte car tout était prémédité. Il parle de la confiscation des t-shirts du parti et d’autres outils symbolisant le Cnl. L’administration parle de la poursuite des enquêtes pour punir les fauteurs de troubles, qui qu’ils soient.
Les deux rivaux, tout comme l’administration, déplorent l’intolérance politique entre les deux formations politiques à la veille des élections de 2020. Toutes les trois parties souhaitent qu’il y ait une bonne cohabitation entre les habitants de cette zone, quelles que soient leurs tendances politiques. Une personne a été blessée suite à ces bagarres des deux parties. Ch.N.
Burundi - Grands Lacs - Sécurité
"Le Burundi absent d’une réunion des renseignements des pays des Grands Lacs", selon Rfi
Kinshasa, le 8 juin 2019 (Net Press) . La réunion s’est tenue les 5 et 6 juin dans la capitale de la République démocratique du Congo et dirigé par le président congolais, Félix Tshisekedi. Selon la radio du monde, alors que les tensions augmentent dans la région des Grands Lacs, une réunion s’est tenue mercredi et jeudi entre les services de renseignements de la région.
Sous l’égide du président Félix Tshisekedi, avec le soutien des deux organisations sous-régionales, la Cirgl, Sadc et l’envoyé spécial de l’Onu, l’objectif est de coordonner les actions dans la lutte contre les « forces négatives », notamment les groupes étrangers qui sévissent dans l’est de la Rdc.
C’est le bureau de l’envoyé spécial de l’Onu pour les Grands Lacs qui a communiqué sur cette réunion qui s’est officiellement terminée jeudi à Kinshasa. Une rencontre qui a réuni des représentants de services de renseignements du Congo, du Rwanda, de l’Ouganda, de la Tanzanie et même du Burundi.
Mais à peine le communiqué publié, du côté de Bujumbura, une source sécuritaire dément toute participation de son pays à cette réunion, sans préciser le motif. Une source interne à l’Onu confirme. Un diplomate africain impute cette bouderie au rapprochement entre le Rwanda et la RDC. La semaine dernière, les présidents congolais, rwandais et angolais avaient annoncé le renforcement d’un axe diplomatique entre ces trois pays, notamment sur les questions sécuritaires.
L’absence du Burundi est d’autant plus remarquée que cette réunion était attendue de longue date puisqu’elle était recommandée depuis un sommet de chefs de l’État de la région qui s’est tenu à Kampala en octobre dernier. Mais depuis, les relations entre Kigali et ses voisins se sont encore dégradées, ce qui a longtemps rendu cette rencontre difficile à organiser, explique-t-on de source onusienne. Sans compter l’organisation des élections au Congo.
Coordonner des actions contre les groupes armés
Du côté des chancelleries occidentales, on pousse le tout nouveau chef de l’État congolais à s’investir non seulement dans la lutte contre les groupes armés, mais aussi pour apaiser les tensions entre les pays voisins.
L’objectif est de coordonner les actions dans la lutte contre les « forces négatives » qui sévissent dans l’est du Congo alors qu’aujourd’hui, ces voisins de l’Est sont tous à couteaux tirés. « C’est vrai que les voisins sont énervés par rapport à ce qui se passe avec les groupes armés chez nous », reconnaît une source officielle congolaise.
Une source sécuritaire affirme elle que les voisins jouent eux aussi un rôle dans l’activité de ces groupes armés, en témoigne la présence de groupes étrangers sur son sol et les accusations de soutien à ces groupes formulées contre le Rwanda, le Burundi et même l’Ouganda. D.N.
Burundi - Manifestations
Manifestations aujourd’hui contre les manipulations des médias français
Bujumbura, le 8 juin 2019 (Net Press) . Dans l’édition de ce 7 juin, la rédaction avait fait part de manifestations dans tout le pays à la date d’aujourd’hui contre trois médias français à savoir Rfi, TV5 Monde et Le Monde Diplomatique pour diffusion des mensonges qui ternissent l’image du pays, notamment par l’interview des personnes ayant quitté le pays et qui sont poursuivies par la justice.
Nous apprenons que ces manifestations ont eu lieu dans tout le pays et qu’elles étaient organisées par des associations sans but lucratif reconnues par le gouvernement de Gitega. Dans la capitale économique Bujumbura, une marche-manifestation s’est rassemblée à la gare du Nord, les manifestants ont pris le boulevard du 28 novembre et ont échoué au siège de l’ambassade de France au Burundi, où ils ont fait un sit-in.
L’un des organisateurs de la marche-manifestation, Venant Hamza Burikukiye, a indiqué que l’objectif de cette activité est de décrier certaines radios, sas préciser lesquelles, qui ternissent l’image du pays. C’était également pour décrier les Burundais vivant en exil qui s’adonnent à la destruction de leur pays.
Malgré cela, l’on a senti que c’est la radio France internationale qui les empêche de dormir à travers ses déclarations. L’ambassadeur de France au Burundi, Laurent Delahousse, a rencontré les organisateurs de la marche-manifestation et a préféré ne pas faire de commentaires à la presse. J.M.
Burundi - Sport
L’équipe championne du Burundi ne participera pas au tournoi du Cecafa
Bujumbura, le 8 juin 2019 (Net Press) . Il est prévu un tournoi du Cecafa qui oppose habituellement les équipes championnes de la sous-région. Pour cette année, ce tournoi baptisé Kagame Cup aura lieu à Kigali, du 7 au 21 juillet 2019. Nous apprenons que l’équipe championne du Burundi, Aigle Noire, ne prendra pas part à cette rencontre sportive.
Selon les confrères de la radio Isanganiro qui ont recueilli l’information, cette équipe a d’autres compétitions qu’elle prépare et elle sera prise depuis la semaine prochaine jusqu’à la fin du mois de juillet, d’où elle n’entend pas se présenter dans ce tournoi de Kigali. Un journaliste a voulu savoir si cela n’est pas une perte pour le Burundi car Aigle Noire avait raflé toutes les coupes lors de la dernière édition. Le porte-parole de l’équipe a répondu par la négative.
Même si l’explication a été celle donnée, une opinion rencontrée par la rédaction et qui avait appris l’information, a trouvé l’argument peu convaincant. Elle croit savoir que des raisons politiques ne peuvent ne pas s’inviter dans ce championnat qui se passe au pays de Paul Kagame, quand on connaît les relations délétères qui caractérisent les deux pays.
La même opinion se base sur le fait que le Burundi fait tout pour éviter des rencontres avec le Rwanda, que ce soit sur le plan bilatéral ou multilatéral. Et de pointer du doigt cette rencontre qui vient de se tenir à Kinshasa et qui concernait la sécurité de toute la sous-région où le pays a été absent.
D’autres avaient évoqué le déplacement du nouveau chef d’Etat congolais dans plusieurs pays de la sous-région, dont Kigali, sans mettre ses pieds à Bujumbura. Ce serait une preuve, selon toujours cette opinion, que le départ de Joseph Kabila, qui était si proche du gouvernement de Bujumbura à l’époque, n’a pas été bien apprécié par ce dernier. J.M.
Burundi - Nécrologie
Départ pour l’Eternité d’un homme brave et intelligent
Bujumbura, le 8 juin 2019 (Net Press) . Il vient de s’en aller sans avertir, sans dire au revoir, ni à sa chère épouse, ni à qui que ce soit, mais, malgré son départ très inopiné, tout le monde s’accorde à dire que Julien Ndayiragije était un homme hors du commun de par son sens de l’honneur, de par son intelligence, de par sa bravoure, bref, un homme difficilement descriptible au regard des qualités qui l’habitaient.
Né à Maramvya, de la commune de Kayokwe, dans la province actuelle de Mwaro, Julien Ndayiragije a vu le jour le 2 février 1948, comme les autres enfants, mais a vite développé un sens poussé d’intelligence pour un gosse de son âge qui venait à peine de commencer ses études à l’école primaire de Kibumbu.
De l’intelligence de Julien Ndayiragije
Alors qu’il fréquente la 4ème année primaire, le petit Julien apprend qu’il a échoué et en compagnie de son oncle, il rentre, mais reste convaincu qu’il a échoué injustement. Après trois kilomètres de marche, il parle de sa conviction à son oncle qui l’invite à abandonner les études et à garder les vaches de son père.
Aussitôt dit, il décide de rebrousser chemin jusqu’à l’école où il trouve le directeur de l’école sur place. En sanglots, le jeune garçon indique au responsable qu’il est convaincu qu’il n’a pas échoué et qu’il pourrait y avoir erreur du maître. Le directeur surpris, appelle le maître et lui demande d’amener les notes de l’écolier. Ce dernier n’a pas exécuté les ordres de son supérieur hiérarchique mais a reconnu que l’enfant a réussi, une première victoire de ce garçon à l’avenir radieux, car il est devenu depuis un ami du savoir.
Comme il n’avait pas de difficultés à l’école, il réussit sans aucun problème au concours national et sera orienté au collège notre dame de Gitega, Cnd. Très rapidement, il montra des talents hors du commun dans le cours de Chimie dans lequel il se spécialisa d’ailleurs plus tard, lors des études universitaires.
Dans un premier temps, il a fréquenté les candidatures à l’université officielle de Bujumbura avant de poursuivre ses études supérieures à l’université de Louvain, où il a obtenu un diplôme de licence en Chimie. Il fut également spécialisé en brasserie, selon des témoins qui l’ont connu dès son jeune âge.
Il ne serait pas superflu de mentionner que grâce à son intelligence, il est parmi les rares burundais qui maîtrisent l’arbre généalogique de sa famille jusqu’au 5ème niveau, le gros de nos compatriotes se limitant au 3ème degré.
Et en matière d’informatique, l’on a appris que Julien Ndayiragije s’est vite adapté à cette nouvelle notion du savoir venue au Burundi alors qu’il ne l’avait rencontré nulle part dans sa jeunesse. L’on signalera que la plupart des gens de son âge ne savaient même pas à l’époque manipuler les machines à écrire, se contentant de confier ce travail aux secrétaires qui divulguaient les décisions prises avant qu’elles ne soient rendues publiques.
De la carrière de Julien Ndayiragije
Il a commencé son travail le 1er novembre 1972 au sein de l’entreprise commerciale Brarudi et pendant les 31 ans qu’il a servi, il a tout été, il a tout fait pour que l’entreprise aille toujours de l’avant, ce qu’il a toujours fait avec brio, d’où des promotions incessantes de la part de ses supérieurs hiérarchiques.
Tout au début de sa carrière, Julien Ndayiragije occupait le poste d’ingénieur de fabrication en tant que chef de service. En 1977, il fut désigné chef de service principal avant d’accéder au grade de chef de département 5 ans plus tard, en 1982. Comme il était intègre et intelligent, il avait toujours cette ambition de grimper des échelons dans sa carrière.
Voilà que deux ans plus tard, en 1984, Julien Ndayiragje devient directeur général adjoint de la Bragita. En 1992, il est conjointement administrateur directeur général adjoint de la Bragita et directeur commercial de la Brarudi et de la Bragita. Après la fusion de la Brarudi et de la Bragita en 1995, cet homme infatigable devient administrateur directeur de la production.
En 1999, il est directeur technique jusqu’à sa retraite en 2003. L’on a appris également qu’il a effectué plusieurs stages dans beaucoup de pays en Europe et en Amérique. Son sens de l’amour du travail bien fait, sa ponctualité, autant de qualités pour lesquelles la Brarudi ne voulait pas le lâcher, d’où même dans sa vie de retraité, il est resté dans les parages de son entreprise bien aimée.
De la bravoure de Julien Ndayiragije
Julien Ndayiragije est un homme dont l’avancée en âge ne change rien sur sa personnalité si bien qu’il est resté un jeune de 7 à 77 ans. A côté de sa carrière à la Brarudi, Julien Ndayiragije a distribué des prix au meilleur élève en Chimie au collège notre dame de Gitega où il a évolué, il est parmi les membres fondateurs du Club Shika Compagnon dont il a été président pendant longtemps.
Il a toujours couru devant les jeunes de ce club qui ne comprenaient pas comment un homme aussi âgé restait fort comme un jeune homme. Rappelons d’ailleurs que Julien Ndayiragije est mort sur le champ d’honneur, en date du 2 juin 2019, en train de faire du sport avec ses poulains, surtout les plus jeunes qui le prenaient pour tonton et ce, à l’âge respectable de 71 ans.
Julien Ndayiragije était également un Mushingantahe digne de ce nom au regard de ses initiatives de réconciliation au sein du parti de Rwagasore. Pour ses conseils justes et constructifs, il était aimé et respecté de tous, quels que soient les courants que traversaient cette formation politique.
Julien Ndayiragije a été mis en terre ce 7 juin 2019 et l’on note qu’un émissaire de haut niveau de la Brarudi a tenu à faire le déplacement de Mpanda pour exprimer de vive voix qui était Julien Ndayiragije au cours de son oraison funèbre, ce qui n’a pas étonné ceux qui connaissaient le défunt.
Julien Ndayiragije est aujourd’hui assis à la droite du Père au ciel où il est déjà notre ambassadeur. Puissent sa chère épouse, ses parentés, ses amis et connaissances le retrouver un jour dans la joie éternelle, dans une période qui serait la plus longue possible. Que la terre de ses ancêtres lui soit légère ! Ch.N.